ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"671"> avec les autres Juifs, aussi - bien que dans la maniére de tuer & de préparer les viandes permises: ils en different seulement sur les especes d'impuretés & de pollutions légales.

Peringer dit que les Caraïtes de Lithuanie sont fort différens, & pour le langage & pour les moeurs, des Rabbinistes dont ce pays est plein; qu'ils parlent la langue Turque dans leurs écoles & leurs synagogues, à l'exemple des Tartares Mahométans; que leurs synagogues sont tournées du septentrion au midi, parce que, disent - ils, Salmanasar ayant transporté leurs peres dans des provinces situées au nord de Jerusalem, ceux ci pour prier, regardoient le côté où étoit située la Ville sainte, c'est - à - dire le midi. Le même auteur ajoûte qu'ils admettent tous les livres de l'Ancien - testament; opinion opposée à celle du plus grand nombre des savans, qui prétendent que les Caraïtes ne reconnoissent pour canonique que le Pentateuque, & ne reconnoissent que trois prophetes, savoir, Moyse, Aaron & Josué.

Caleb réduit à trois points toutes les différences qui se rencontrent entre les Caraïtes & les Rabbinistes; savoir, que les premiers nient, 1° que la loi orale ou la tradition viennent de Moyse, & rejettent la cabale. 2°. Ils abhorrent le Thalmud. 3°. Ils observent les fêtes comme le sabbat &c. beaucoup plus rigoureusement que leurs adversaires, à quoi l'on peut ajoûter qu'ils étendent presque à l'infini les dégrés prohibés pour le mariage. Voyez Cabale, Thalmud, Sabbat , &c. Les Caraïtes ont encore ceci de particulier, que, selon l'ancienne coutûme des Juifs, ils reglent leurs fêtes sur l'apparision de la lune, & blâment les Rabbinistes qui, dans leur calendrier, se servent des calculs astronomiques. Voyez Rabbinistes. (G)

CARA - KALPACKS (Page 2:671)

CARA - KALPACKS, (Géog.) peuple qui habite en Asie, dans le Turquestan.

CARAMAN (Page 2:671)

CARAMAN, (Géog.) ville & royaume d'Afrique en Ethiopie, dont l'existence est douteuse.

CARAMBOLAS (Page 2:671)

* CARAMBOLAS, (Hist. nat. bot.) pommier des Indes à fruit oblong, avec un petit ombilic; garni à son extrémité de cinq côtes fort épaisses, & couvert d'une peau mince, adhérente à la pulpe, lisse, éclatante, verte d'abord, puis jaunâtre. Ce fruit contient dix graines oblongues, pentagonales, mousses par un bout, pointues par l'autre, séparées par quelques pellicules dures & membraneuses, qui forment des cellules où les graines sont deux à deux. On cultive cette plante dans les jardins: trois ans après avoir été greffée elle porte fleurs & fruits trois fois l'an: on lui attribue beaucoup de propriétés médicinales, qu'on peut voir dans l'histoire des plantes de Ray.

CARAMINNAL (Page 2:671)

CARAMINNAL, (Géog.) petite ville d'Espagne sur la côte de Galice.

CARAMOUSSAL (Page 2:671)

CARAMOUSSAL, sub. m. (Marine.) C'est un vaisseau marchand de Turquie construit en huche; c'est - à - dire qui a la poupe fort haute. Cette sorte de bâtiment n'a ni misene ni perroquets que le seul tourmentin, & porte seulement un beaupré, un petit artimon & un grand mât: ce mât avec son hunier s'éleve à une hauteur extraordinaire, & il n'y a que des galaubens & un étai, répondant de l'extrémité supérieure du mât de hune à la moitié du tourmentin; sa grande voile porte ordinairement une bonnette maillée. (Z)

CARAMANICO (Page 2:671)

CARAMANICO, (Géog.) ville d'Italie au royaume de Naples dans l'Abbruzze.

CARAMANIE (Page 2:671)

CARAMANIE, (Géog.) province de la Turquie en Asie dans la Natolie; Satalie en est la capitale.

CARAMANTA (Page 2:671)

CARAMANTA, (Géog.) provincede l'Amérique méridionale, bornée au nord par le pays de Carthagene & la nouvelle Grenade, au midi par le Popayan, à l'occident par l'audience de Panama: la capitale porte le même nom. Long. 305. lat. 5. 18.

CARANCEBES (Page 2:671)

CARANCEBES ou Karan - sebes,) (Géog.) ville de la basse Hongrie, au confluent de la Sebes & du Temes.

CARANDAS ou ANZUBA (Page 2:671)

* CARANDAS ou ANZUBA, (Hist. nat. bot.) espece de plante ou d'arbuste des Indes orientales, dont la feuille ressemble beaucoup à celle du fraisier, & suivant d'autres à celles du Tamarin; il produit plusieurs fleurs odoriferentes; son fruit ressemble à une petite pomme, qui est verte au commencement, & pleine d'un suc blanc comme du lait; mais lorsqu'elle mûrit, elle devient noirâtre, & prend un goût assez semblable à celui du raisin. Il y a des gens qui en tirent le suc pour en faire une espece de verjus: on mange aussi ce fruit confit dans du vinaigre & du sel; on dit qu'il est propre à exciter l'appetit. Il s'en trouve beaucoup au royaume de Bengale.

CARANGUE (Page 2:671)

* CARANGUE, (Hist. nat. Zoolog.) poisson de mer trés - commun aux Indes occidentales, & sur - tout aux Antilles; on en trouve souvent de deux ou trois piés de long, un peu plats; ils ont les yeux grands & la queue fourchue; la chair en est excellente & se mange à toute sauce.

CARANGUER (Page 2:671)

CARANGUER, (terme de Riv.) c'est un terme dont les matelots du pays d'Aunis se servent pour dire agir: ce maître est un grand carangueur, c'est - à - dire qu'il est agissant. Cette expression n'est point en usage hors du batteau. (Z)

CARANGUES (Page 2:671)

CARANGUES, (Géog.) peuple de l'Amérique méridionale au Pérou.

CARANNA (Page 2:671)

* CARANNA, (Hist. nat. bot.) on varie sur la description de cet arbre: les uns disent qu'il est haut & fort; d'autres que c'est une sorte de palmier dont on fend l'ecorce, & qui rend la résine ou gomme cendrée ou blanchâtre, qui porte son nom. Cette gomme est en dedans de la couleur de la poix, a le goût amer, gras & oléagineux, l'odeur forte, aromatique & tirant sur celle de la lavande: on l'apporte de Carthagene en masses molles, envelopées dans des morceaux de jonc. La plus blanche est la meilleure. Ses propriétés sont à peu - près les mêmes que celles du Tacamahaca. Voyez Tacamahaca.

Cette gomme ne se dissout que dans l'esprit - devin; c'est ce qui a donné lieu à M. Geoffroy de dire que l'on l'appelle improprement gomme. Elle est fondante, discussive, résolutive.

On la mêle dans un mortier chaud avec le baume de Copahu, & on l'applique avec succès sur l'épigastre, dans les douleurs d'estomac, dans les affections des hypochondres.

Délayée avec de l'huile d'ambre, elle est excellente dans la goutte. Schroder recommande pour la goutte une emplâtre faite avec une once de gomme caranna, une demi - once de cire jaune, & une quantité raisonnable d'huile.

On trouve dans Pomet la description d'un baume fait avec le caranna qu'il dit être très en usage en Amérique pour les plaies. (N)

CARAQUE (Page 2:671)

CARAQUE, s. f. (Marine.) c'est le nom que les Portugais donnent aux vaisseaux qu'ils envoyent au Bresil & aux Indes orientales. Il les appellent aussi naos, comme voulant dire navires par excellence. Cè sont de très - grands vaisseaux ronds, également propres pour le combat & pour le commerce, plus étroits par le haut que par le bas; qui ont quelquefois sept ou huit planchers, & sur lesquels on peut loger jusqu'à deux mille hommes. Ces sortes de bâtimens ne sont plus en usage; il y en avoit du port de deux mille tonneaux. La capacité des caraques confiste plus dans le creux qu'elles ont, que dans leur longueur & largeur. Cette profondeur des caraques, & la maniere dont elles sont construites, assez foible d'échantillon, les rend sujettes à se renverser lorsque leur charge n'est pas entierement complette: mais lorsqu'elles [p. 672] sont toutes chargées, elles ne courent pas beaucoup plus de risques que les autres vaisseaux, parce que le grand poids qui est dedans, les fait beaucoup enfoncer, ce qui les soûtient. (Z)

CARAQUES (Page 2:672)

CARAQUES, (les) Géog. peuple sauvage de l'Amérique méridionale, au Pérou, sur la côte de la mer du Sud; leurs coûtumes different des autres nations de ce pays.

CARARA (Page 2:672)

CARARA, s. m. (Commerce.) poids dont on se sert en quelques endroits d'Italie, & particulierement à Livourne, pour la vente des laines & des morues.

Le carara est de cent soixante livres du pays, où la livre n'est que de douze onces poids de marc, ce qui revient à cent dix livres six onces trois gros, un peu plus, de Paris, Amsterdam, & autres villes où la livre est de seize onces. Le carara fait cent trente - six livres poids de Marseille. (G)

CARARA (Page 2:672)

CARARA, (Géog.) petite ville d'Italie, avec titre de principauté, fameuse par ses carrieres de marbre.

CARA - SCHULLI (Page 2:672)

* CARA - SCHULLI, (Hist. nat. bot.) arbrisseau des Indes, assez semblable au caprier. Voyez dans l'Histoire des plantes de Ray, la liste des propriétés merveilleuses qu'on lui attribue.

CARASOU (Page 2:672)

CARASOU, (Géog.) il y a deux rivieres de ce nom dans la Turquie; l'une en Natolie, dans la Caramanie; l'autre en Romanie, dans la Turquie, en Europe.

Carasou (Page 2:672)

Carasou, (Géog.) ville de la Tartarie Précopite, dans la Crimée.

CARAT (Page 2:672)

CARAT, s. m. on donne ce nom au poids qui exprime le degré de bonté, de finesse, & de perfection ou d'imperfection de l'or. Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'origine de ce mot: Ménage, après Alciat, le dérive du Grec KARA/TZION, qui étoit une espece de petit poids. Savot le dérive, ce qui revient au même, de caratzion, qui signifioit un denier de tribut, ou une espece de monnoie qu'on battoit à cette fin: cet auteur dit que, comme la division du fin de l'argent a été faite par une espece de monnoie qu'on appelloit denier, aussi le titre de l'or a été marqué par une monnoie d'or qu'on appelloit en ce tems - là carat. D'autres le dérivent simplement du Latin caracter: mais beaucoup de personnes aiment mieux suivre l'opinion de Kennet, qui le dérive de carecta, terme qui signifioit anciennement, selon cet auteur, un certain poids, & qui a été employé depuis pour exprimer la finesse de l'or, ou la pesanteur des diamans.

Le carat d'or est la vingt - quatrieme partie d'une quantité d'or, quelle qu'elle soit: ainsi un scrupule qui doit peser vingt - quatre grains, est un carat à l'égard d'une once d'or; car une once contient vingt - quatre scrupules.

Si une once d'or n'a aucun alliage, c'est de l'or à vingt - quatre carats, si l'alliage est d'un carat, c'est de l'or à vingt - trois carats; s'il est de deux carats, c'est de l'or à vingt - deux carats, & ainsi du reste: mais on assûre qu'il ne peut se trouver d'or à vingt - quatre carats; parce qu'il n'y en a point qui ne contienne quelque portion d'argent ou de cuivre, si bien purifié qu'il soit. Voyez Carature.

L'or rouge est le moins estimable, parce qu'il contient quelque portion de caivre qui lui donne cette couleur; le jaune est le meilleur.

Le carat de perles, de diamant, & des autres pierres précieuses, n'est que de quatre grains. Chimie de Lemery, onzieme édit. de Paris, pag. 91.

Suivant ce que l'on a vû ci - dessus, les Monnoyeurs ont fixé à vingt - quatre carats le plus haut titre ou la plus grande perfection de l'or. Il y a des demi, des quarts, des huitiemes, des seiziemes, & des trente - deuxiemes de carat. Ces degrés servent à marquer l'alliage: par les lois de France, il est défendu aux orfévres de travailler l'or au - dessous de vingt - trois carats.

Le carat de sin est donc un vingt - quatrieme degrê de bonté ou de perfection d'une piece de pur or.

Le carat de prix est la vingt - quatrieme partie de la valeur d'une once ou d'un marc d'or. On dit aussi quelquefois un carat de poids, qui est la vingt - quatrieme partie du poids de l'once ou du marc. V. Grain, Poids, &c.

On a déja vû que le carat est aussi un poids dont on se sert pour peser les diamans, les perles & les pierres précieuses, & qu'en ce cas il ne se divise qu'en quatre grains. Voyez Diamant & Grain. C'est ce qui fait conjecturer à quelques - uns que ce mot doit dériver du Grec KIRA/TION, qui signifie un fruit, que les Latins appellent siliqua, & les François carouge ou caroube. Chaque grain de ce légume peut peser quatre grains de froment ou d'orge; c'est pourquoi le mot Latin siliqua a toûjours été usité pour signifier un poids de quatre grains. (E)

CARATCHOLIS (Page 2:672)

CARATCHOLIS, (les) Géog. peuple d'Asie, dans la Colchide, au nord du mont Caucase; on les nomme aussi Karakirks ou Circassiens noirs, à cause du tems noir & toûjours couvert qu'il fait dans leur pays.

CARATURE (Page 2:672)

CARATURE, s. f. (Chimie & métall.) c'est ainsi qu'on appelle le mêlange de parties d'or avec des parties ou d'argent seul, ou d'argent & de cuivre, selon une certaine proportion. Ce mêlange est destiné à faire les aiguilles d'essai pour l'or. Selon que l'on veut avoir un plus grand nombre d'aiguilles, & mettre une plus grande précision dans l'essai de l'or par la pierre de touche, on divise le marc d'or en un plus grand nombre de parties égales: supposons - le, par exemple, divisé en vingt - quatre parties, l'or pur sera représenté par vingt - quatre; l'or le plus pur après le premier, par vingt - trois parties d'or, & par une partie d'argent; l'or le plus pur après le précédent, sera représenté par vingt - deux parties d'or, & par deux parties d'argent; ainsi de suite. Cette division du marc en vingt - quatre parties est purement arbitraire, & l'on auroit pû la faire ou plus petite ou plus grande. S'il n'entre, dans le mêlange destiné à faire les aiguilles d'essai, que de l'or & de l'argent, il s'appellera carature blanche. S'il y entre de l'or, de l'argent & du cuivre, il s'appellera carature mixte.

On voit par rapport à la carature mixte, que la combinaison est double. Exemple, l'or le plus pur étant comme vingt - quatre, celui qui sera le plus pur immédiatement après l'or de vingt - quatre, sera allié, ou de deux parties égales d'argent & de cuivre, ou de deux parties inégales; & dans ce second cas où il y a inégalité, ou il y aura deux parties d'argent contre une de cuivre, ou deux parties de cuivre contre une d'argent; ou trois parties d'argent contre une de cuivre; ou une partie d'argent contre trois de cuivre; ainsi de toutes les autres combinaisons d'alliage d'argent & cuivre, dont le nombre des parties prises ensemble doit servir de complément à celui de vingt - quatre qui représente l'or pur.

Observez toutefois que quoique la division du marc d'or pur destiné à faire des aiguilles d'essai, soit arbitraire; elle ne peut pourtant être poussée que jusqu'à un certain point, au - delà duquel les altérations de couleurs occasionnées par l'alliage, dans les traces des aiguilles sur la pierre de touche, passeroient par des nuances si imperceptibles, qu'on ne pourroit porter aucun jugement du degré de purete de l'or éprouvé. Voyez Alliage.

Le mêlange destiné à faire les aiguilles d'essai pour l'argent s'appelle ligature. Voyez Ligature. Voyez à l'article Essai la maniere de faire les aiguilles d'essai pour l'or & l'argent, & à l'article Pierre celui de Pierre - de - touche. ( - )

CARAVAIA (Page 2:672)

CARAVAIA, (Géog.) riviere de l'Amérique méridionale, qui prend sa source dans le Pérou.

CARAVALLE (Page 2:672)

CARAVALLE, voyez Caravelle.

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.