ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"561"> ques Luthériens mitigés, qui suivent les opinions de George Calixte, théologien célebre parmi eux, qui mourut vers le milieu du XVIIe siecle. Il n'étoit pas du sentiment de S. Augustin sur la prédestination, la grace, le libre arbitre; aussi ses disciples sont - ils regardés comme des Sémipélagiens. Calixte soûtenoit qu'il y avoit dans les hommes un certain pouvoir d'intelligence & de volonté, avec un degré suffisant de connoissance naturelle, & qu'en usant bien de ces facultés, Dieu ne manque pas de donner tous les moyens nécessaires pour arriver à la perfection dont la révélation nous montre le chemin. Outre cela il étoit fort tolérant, & ne témoignoit pas un respect aveugle pour les décisions de Luther; ce qui n'a pas contribué à accréditer son système, ni à grossir le nombre de ses partisans. (G)

CALKA (Page 2:561)

CALKA, (Géog.) royaume d'Asie dans la Tartarie, borné par la Siberie, le royaume d'Eluth, &c.

CALLAF (Page 2:561)

* CALLAF, (Hist. natur. botan.) arbrisseau fort bas, dont le bois est uni, la feuille semblable à celle du cerisier, dentelée par les bords, & placée à l'extrémité des branches qui sont droites, jaunes, & sans noeuds; & les fleurs qui viennent avant les feuilles, en grand nombre, sont disposées à égale distance les unes des autres; ce sont de petites spheres oblongues, cotoneuses, jaunes, ou d'un jaune blanchâtre, & d'une odeur agréable. On en prépare à Damas une eau excellente pour fortifier, d'une agréable odeur, si pénétrante, qu'elle suffit pour dissiper la défaillance. Les Maures s'en servent tant intérieurement qu'extérieurement dans les fievres ardentes & pestilentielles. Elle humecte & rafraichit. On en tire une huile qu'on employe à plusieurs usages. Prosper Alpin.

CALLAHUYA (Page 2:561)

CALLAHUYA, (Géog.) province de l'Amérique méridionale au Pérou, très - tertile en mines d'or.

CALLAIS (Page 2:561)

* CALLAIS, s. f. (Hist. nat. Lith.) pierre qui imite le saphyr, excepté que sa couleur est plus claire, & ressemble à celle de l'eau de mer: on la trouve, à ce qu'il dit, dans les rochers escarpés & couverts de glace; qu'elle a la forme de l'ail, & qu'elle y adhere légerement. Il paroît, ajoûte de Boot, que c'est l'aigue marine des modernes. Voyez Aigue marine. Mais ce n'est pas l'avis de de Laet, qui dit que c'est la turquoise.

CALLAO (Page 2:561)

CALLAO, (Géog.) ville forte & considérable de l'Amérique méridionale, au Pérou, à deux lieues de Lima, avec un bon port qui a été ruiné en 1746 par un tremblement de terre. Long. 30. 1. lat. mérid. 12. 29. Voyez Tremblement de terre.

CALLEADA (Page 2:561)

CALLEADA, (Géog.) ville des Indes, sur la riviere de Septa, dans les états du Mogol.

CALLÉE (Page 2:561)

* CALLÉE. s. f. (Commerce.) Cuirs de callée; c'est ainsi qu'on appelle des excellens cuirs de Barbarie, que les Tagrains & les Andalous achettent, & dont ils rendent le commerce difficile, par le cas & les usages qu'ils en font.

CALLEN (Page 2:561)

CALLEN, (Géog.) ville d'Irlande, dans la province de Leinster, au comté de Kilkenny, sur une riviere de même nom.

CALLEUX (Page 2:561)

CALLEUX, adjectif (terme de Chirurgie) qui se dit en général de toute sorte de dureté de la peau, de la chair & des os; mais en particulier on donne cette épithete aux bords durs d'une plaie & d'un ulcere, tels que sont ceux des fistules, & des ulceres malins & carcinomateux. (Y)

Calleux (Page 2:561)

Calleux, corps calleux (en Anatomie) est le nom qu'on a donné à la partie supérieure, ou à celle qui couvre les deux ventricules du cerveau, qui paroît immédiatement au - dessous de la faux, lorsqu'on l'a enlevée, & légerement écarté les deux hémispheres du cerveau. Elle est enfoncée au - dessous de toutes les circonvolutions du cerveau; elle est formée par l'union des fibres médullaires de chaque côté. Ses fi<cb-> bres paroissent se rencontrer un peu obliquement sous une espece de raphé, que l'on remarque tout le long de la partie moyenne de la face supérieure; de maniere que celles qui viennent du côté droit se croisent légerement avec celles qui viennent du côté gauche. Voyez Siége de l'Ame à l'article Ame.

CALLIAR (Page 2:561)

CALLIAR, (Géog.) petite ville de l'Inde, au royaume de Visapour.

CALLIGRAPHE (Page 2:561)

CALLIGRAPHE, adj. pris subst. (Belles - Let.) écrivain copiste, qui mettoit autrefois au net ce qui avoit été écrit en notes par les Notaires; ce qui revient à peu près à ce que nous exprimerions maintenant ainsi, celui qui fait la grosse d'une minute.

Ce mot est Grec, KALLIGRA/FOS2, ccinposé de K=A/LLOS2, beauté, & GRA/FW, j'écris; & signifie par conséquent scriptor elegans, écrivain qui a une belle main.

Autrefois on écrivoit la minute d'un acte, le brouillon ou le premier exemplaire d'un ouvrage, en notes, c'est - à - dire, en abréviations, qui étoient une espece de chifres. Telles sont les notes de Tiron dans Gruter; c'étoit afin d'écrire plus vîte, & de pouvoir suivre celui qui dictoit. Ceux qui écrivoient ainsi en notes s'appelloient en Latin Notaires, & en Grec, SHMEIOGRA/FOI & TAXUGRA/FOI; c'est - à - dire, écrivains en notes, & gens qui écrivoient vite. Mais parce que peu de gens connoissoient ces notes ou ces abréviations, d'autres écrivains, qui avoient la main bonne, & qui écrivoient bien & proprement, les copioient pour ceux qui en avoient besoin, ou pour les vendre; & ceux - ci s'appelloient calligraphes, comme on le voit dans plusieurs auteurs anciens. Voyez Scribe, Libraire, Notaire , &c.. (G)

CALLIMUS (Page 2:561)

* CALLIMUS, s. m. (Hist. nat. Litholog.) pierre ou caillou qui se trouve dans la pierre d'aigle. Sa couleur & sa dureté varient; elle est quelquefois aussi transparente que le crystal: on trouve pres de l'Elbe, une sorte de pierre d'aigle, qui contient un caillou blanc très - dur, dont la superficie est pleine de capsules, comme un rayon de miel. On lui attribue les mêmes qualités qu'à la pierre d'aigle. Voyez Pierre d'Aigle.

CALLIOPE (Page 2:561)

* CALLIOPE, (Myth.) une des neuf Muses, ainsi appellée à cause de la douceur de sa voix; elle préside à l'éloquence & à la Poësie heroïque. On la représente le bras gauche chargé de guirlandes, & la main appuyée sur les oeuvres des premiers Poëtes héroïques. On la donne pour mere à Orphée, & l'on dit qu'elle eut de Jupiter les deux Corybantes, & les Syrenes d'Acheloüs.

CALLISTES ou CALLISTHES (Page 2:561)

* CALLISTES ou CALLISTHES, (Myth.) fêtes instituées en l'honneur de Venus; elles se célébroient dans l'île de Lesbos, & les femmes s'y disputoient le prix de la beauté.

CALLITRICHEN (Page 2:561)

* CALLITRICHEN, (Hist. nat. Zoologie) nom qu'on donne à une espece de singes à longue queue, qui sont couverts de longs poils fort hérissés, & qui forment autour de leur tête une espece de capuchon.

CALLOSITÉ (Page 2:561)

CALLOSITÉ, s. f. (Chirurgie) chair blanchâtre, dure, & indolente, qui couvre les bords & les parois des anciennes plaies & des vieux ulceres, qui ont été négligés & mal traités. On détruit ordinairement les chairs calleuses par les escharotiques. Voyez Escharotique, Caustique. L'épaisissement de la lymphe dans ses vaisseaux est la cause premiere de la callosité. Le mauvais usage des bourdonnets donne souvent lieu aux callosités des ulceres. Voyez Bourdonnet. (Y)

Callosité (Page 2:561)

Callosité, (en Jardinage) se dit d'une matiere calleuse qui se forme à la jointure ou à la reprise des pousses d'une jeune branche chaque année, ou aux insertions des racines. Voyez Calus. (K)

CALLYNTERIES (Page 2:561)

* CALLYNTERIES, s. f. pl. (Hist. anc.) fêtes célébrées par les Athéniens, dont il ne nous est parvenu que le nom. [p. 562]

CALMANT (Page 2:562)

CALMANT, adj. (Medecine) sorte de remedes qui adoucissent les douleurs causées par des humeurs acres, ou par une distention trop violente des parties; ils agissent par leur humidité & leurs parties mucilagineuses, qui se glissant entre les fibres, les humectent, les relâchent, & empâtent les molécules acides qui picottent & irritent les tuniques des vaisseaux. Ces remedes sont de plusieurs classes; ils sont en général nommés sédatifs, parégoriques, adoucissans & émolliens.

C'est ainsi que les béchiques doux sont de vrais calmants dans la toux; que la graine de lin, le nitre, la guimauve, & les autres diurétiques froids calment les ardeurs d'entrailles, des reins, de la vessie & des ureteres. L'opium est à ce titre le plus grand & le plus énergique de tous les calmans; toutes ses préparations sont employées pour les mêmes indications. Toutes les plantes soporeuses de la classe des mandragores, des morelles, & des pavots, sont aussi calmantes. Voyez Sedatif & Douleur. (N)

CALMAR ou CALEMAR, CORNET (Page 2:562)

CALMAR ou CALEMAR, CORNET, loligo, s. m. (Hist. nat. Zoologie) animal du genre des animaux mous, mollia. M. Needham, de la société royale de Londres, nous en a donné la description dans ses nouvelles observations microscop. Voici ce que nous en avons tiré. Le calmar est assez ressemblant à la seche & au polype de mer, & il a comme eux, un réservoir plein d'une liqueur noire comme de l'encre: le corps est allongé; la partie qui porte le nom d'os dans la seche n'est point dans le calmar; il y a en place une substance élastique, fine, transparente, ressemblante à du talc, pliée suivant la longueur de son grand axe dans l'état naturel, & de la figure d'un ovale allongé, lorsqu'elle est étendue. Cette substance est placée immédiatement entre la partie intérieure du dos ou de l'étui de l'animal, & les intestins qu'elle renferme dans sa cavité. Le calmar a dix cornes ou bras rangés à égale distance les uns des autres, autour d'une levre disposée en cercle & ridée, qui renferme un bec composé de deux pieces de substance analogue à la corne, & de deux parties crochues emboîtées l'une dans l'autre, & mobiles de droit à gauche. L'ouverture qu'elles laissent entre elles, est perpendiculaire au plan qui passe par les deux yeux, qui sont placés de chaque côté de la tête assez près l'un de l'autre, & au - dessous de la racine des bras de l'animal. Ces bras ne sont pas tous de la même longueur; il y en a deux qui sont aussi longs que l'animal, tandis que les autres sont beaucoup plus petits: la grosseur de ceux - ci diminue peu à peu depuis la racine jusqu'à l'extrémité qui est terminée en pointe; leur côté intérieur est convexe, & garni de plusieurs rangées de petits suçoirs mobiles. Il y a sur le côté extérieur deux plans qui forment un angle en se réunissant. Les deux bras les plus longs sont cylindriques, excepté à leur extrémité, qui a la même forme que les petits bras, & qui est garnie de suçoirs; la substance de tous ces bras est assez semblable à celles des tendons des animaux, & fort élastique.

Chaque suçoir tient au bras de l'animal par un pédicule; lorsqu'ils sont étendus ils ressemblent en quelque sorte au calice d'un gland: dans la contraction, le pédicule s'éleve conjointement avec une membrane fine, qui environne un anneau cartilagineux, garni de petits crochets; ces crochets s'attachent à ce qu'ils touchent, & ensuite l'animal retire le pédicule & les crochets pour retenir sa proie. C'est par ce moyen que s'opere la succion qui est faite en même tems par plus de mille suçoirs différens: on en a compté plus de cent à l'un des petits bras, & plus de cent vingt à l'extrémité des longs bras: mais leur nombre ne peut être déterminé au juste, parce qu'ils sont à peine sensibles à l'extrémité des petits bras. Le diametre des plus grands suçoirs dans un de seize pouces est de trois dixiemes de pouce, & leur profondeur est à peu près égale au diametre.

Il y a au - dedans de la cavité du bec une membrane garnie de neuf rangées de dents, qui en s'élargissant par le haut & en se contournant par le bas, forme en même tems une langue & un gosier. Le corps du calmar est un étui cartilagineux, garni de deux nageoires; il y a immédiatement au - dessous du bec un conduit ou canal en forme d'entonnoir ouvert par les deux bouts, qui donne issue à une liqueur noire, qui trouble l'eau lorsque l'animal la répand: cette liqueur étant exposée à l'air, se condense & devient une substance duro & fragile comme du charbon; & ensuite elle peut se dissoudre dans l'eau. Vers le milieu de Décembre, M. Needham remarqua près de la racine du réservoir, qui renferme la liqueur noire, deux sacs membraneux d'une figure ovale, d'un quart de pouce de diametre; ils étoient remplis d'une matiere gluante où étoit contenu le frai de l'animal. A la vûe simple on n'y distinguoit que de petites taches d'une belle couleur de cramoisi: mais à l'aide du microscope on voyoit des oeufs très - différens les uns des autres, pour la grandeur & pour la figure: les deux côtés du canal par où passe la liqueur noire sont soûtenus & écartés l'un de l'autre par deux cartilages paralleles & cylindriques. On voit au - dessus du cartilage gauche deux tuyaux fortement adhérens l'un à l'autre, quoique leurs cavités soient séparées: peut - être servent - ils de conduit au frai lorsqu'il sort; au moins il est certain qu'il y a dans le corps du calmar mâle, deux vaisseaux de la même nature, & situés de la même maniere par lesquels l'animal fait sortir sa lai.

Ce fut au milieu de Décembre que M. Needham découvrit, pour la premiere fois, quelqu'apparence de la laite & des vésicules qui la renferment; avant ce tems il n'avoit trouvé aucun vestige de semence dans les mâles, ni de frai dans les femelles. Les deux conduits de la semence étoient bien visibles: mais ils ne se terminoient point en un long réservoir ovale, étendu parallelement à l'estomac, & occupant plus de la moitié de la longueur de l'animal; ces parties se forment & accroissent à mesure que la semence approche de son degré de maturité. Les vaisseaux qui la contiennent sont rangés par paquets, plus ou moins éloignés des conduits déférens. « L'étui extérieur est transparent, cartilagineux, & élastique; son extrémité supérieure est terminée par une tête arrondie, qui n'est autre chose que le sommet même de l'étui, contourné de façon qu'il ferme l'ouverture, par où l'appareil intérieur s'échappe dans le tems de son action.

Au - dedans est renfermé un tube transparent, qui est elastique en tous sens, comme il est aisé de s'en convaincre par les phénomenes qu'il offre; ce tube fait effort pour passer par les ouvertures qu'il trouve: quoiqu'il ne soit pas par - tout également visible, diverses expériences prouvent cependant qu'il renferme la vis, le suçoir, le barillet & la substance spongieuse qui s'imbibe de la semence. La vis en occupe le haut & fait sortir au - deçà de sa partie supérieure, deux petits ligamens par lesquels elle est adhérente, aussi bien que tout le reste de l'appareil, auquel elle est jointe, au sommet de l'étui extérieur. Le suçoir & le barillet sont placés au milieu de ce tube; la substance spongieuse dilate sa partie inférieure, & est jointe au barillet par une espece de ligament.

Plusieurs de ces vaisseaux parvenus à leur maturité, & débarrassés de cette matiere gluante qui les environne pendant qu'ils sont dans le réservoir de la laite, agissent dans le moment qu'ils sont en plein air; & peut - être que la légere pression qu'ils souffrent en sortant, suffit pour les déterminer à cela:

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