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La seconde regle, c'est que les roues & les pignons soient encore, autant qu'il est possible, dans le milieu de leurs tiges, ou à une égale distance de leurs pivots: par ce moyen on est plus à portée de mettre en usage la regle que nous venons de donner, & on évite un grand défaut; c'est que lorsqu'un pignon est à l'extrémité de sa tige, il se fait un très - grand frottement sur le pivot qui est situé du même côté, ce qui en occasionne l'usure, de même que celle de son trou, & diminue beaucoup de la liberté du pignon. Il est même bon de remarquer, que lorsqu'un pignon est à une des extrémités de sa tige, & que la roue qui est adaptée sur la même tige, est à l'autre, la premiere regle ne peut avoir lieu; car quoique le pignon soit poussé par la roue qui le mene dans la direction nécessaire pour que l'engrenage de la roue qui est sur la même tige, se conserve toûjours le même avec le pignon dans lequel elle engrene, cette roue ne fait qu'éprouver une espece de bercement, à cause que la distance où elle se trouve du pignon, fait que quelque mouvement de transport que celui - ci ait, la roue n'en éprouve qu'u> très petit.
La troisieme regle, mais qu'on ne peut guere mettre
parfaitement en usage que dans les pendules &
les horloges, est celle dont nous parlerons à l'article
Enfin la force motrice dans les montres étant presque
toûjours trop petite: on doit s'efforcer d'avoir
de grands barrillets, pour avoir par - là de plus grands
ressorts. De plus, comme il y a toûjours beaucoup
de frottement sur les pivots, on doit avoir pour principe
de rendre toutes les roues, autant qu il est possible,
fort grandes, afin par - là de le diminuer. Une
chose qui n'est pas moins importante, c'est de disposer
le calibre de façon que le balancier puisse avoir
une certaine grandeur. On en trouve la raison à l'article
Pour terminer, il faut que le calibre d'une montre,
d'une pendule, &c. soit tel qu'il en résulte tous les
avantages qui peuvent naître de la disposition respective
des roues; telle que la montre en général
eprouve le moins de frottement, & qu'elle subsiste
le plus constamment qu'il est possible dans le même
état. Voyez
Calibre (Page 2:559)
Calibre (Page 2:559)
CALIBRER (Page 2:559)
CALIBRER, (Horlogerie.) c'est prendre avec un
calibre la grandeur ou l'épaisseur de quelque chose.
Voyez
CALICE (Page 2:559)
CALICE, s. m. (Théol.) coupe ou vaisseau qui
sert à la messe pour la consécration du vin. Ce mot
vient du Grec
Le vénérable Bede a su que le calice dont se ser<cb->
Calice (Page 2:559)
CALIENDRUM (Page 2:559)
* CALIENDRUM, (Hist. anc.) tour de cheveux que les femmes Romaines ajoûtoient à leur chevelure naturelle, afin de donner plus de longueur à leurs tresses.
CALICUT ou CALECUT (Page 2:559)
CALICUT ou CALECUT, (Géog.) ville & royaume des Indes sur la côte de Malabar. La ville de ce nom est une des plus grandes de l'Inde. Le samorin ou roi du pays y fait sa résidence. On dit que lorsque ce prince se marie, les prêtres commencent par coucher avec sa femme, & qu'ensuite il leur fait un présent pour leur marquer sa reconnoissance de la faveur signalée qu'ils ont bien voulu lui faire: ce ne sont point ses enfans qui lui succedent, mais ceux de sa soeur. A l'exemple de leur souverain, les habitans de ce royaume ne font point difficulté de communiquer leurs femmes à leurs amis. Une femme peut avoir jusqu'à sept maris: si elle devient grosse, elle adjuge l'enfant à qui bon lui semble, & on ne peut appeller de son jugement. Les habitans de Calicut croient un Dieu: mais ils prétendent qu'il ne se mêle point du gouvernement de l'univers, & qu'il a laissé ce soin au diable, à qui conséquemment ils offrent des sacrifices. Il se fait un grand commerce à Calicut: il consiste en poivre, gingembre, bois d'aloès, canelle, & autres épiceries. La ville de Calicut est au degré de long. 93. 10. lat. 11. 21.
CALIDUCS (Page 2:559)
CALIDUCS, s. m. (Physiq.) c'étoit une sorte de
canaux, disposés autrefois le long des murailles des
maisons & des appartemens, & dont les anciens se
servoient pour porter de la chaleur aux parties de
leurs maisons les plus éloignées; chaleur qui étoit
fournie par un foyer, ou par un fourneau commun.
Voyez
Ce mot est formé des mots latins calidus, chaud, & duco, je conduis. Chambers.
CALIFE (Page 2:559)
CALIFE, s. m. (Hist. mod.) titre que prirent les
successeurs de Mahomet, dans le nouvel empire temporel
& spirituel établi par ce législateur. Voyez l'article
Ce mot est originairement Arabe, khalifah, qui signifie proprement un successeur, ou un héritier. Quelques - uns prétendent qu'il vient d'un verbe, qui signifie non - seulement succéder, mais encore être en la place d'un autre, en qualité d'héritier & de vicaire. C'est en ce sens, selon Erpenius, que les empereurs & les grands - prêtres Sarrasins étoient appellés califes, comme étant les vicaires ou les lieutenans de Dieu. Mais l'opinion la plus reçûe est qu'ils prirent ce titre en qualité de successeurs de Mahomet.
Après la mort de Mahomet, Aboubekre ayant été élû par les Musulmans, pour remplir sa place, il ne [p. 560]
Les premiers califes réunissoient donc en leurs personnes
l'autorité temporelle & spirituelle, & étoient
en même tems chefs de l'empire & du sacerdoce,
comme avoient été les empereurs romains dans le
Paganisme. Aussi les princes mahométans recevoient - ils
d'eux l'investiture de leurs états avec beaucoup
de cérémonies religieuses, & ils décidoient des points
de doctrine. Les califes successeurs de Mahomet ont
régné dans la Syrie, & on les divise en deux races,
celle des Ommiades, & celle des Abassides. Mais à
mesure que les Sarrasins augmenterent leurs conquêtes,
les califes se multiplierent, plusieurs de leurs
souverains ayant pris ce titre; car outre celui de Syrie & de Babylone, qu'on nommoit encore le calife
du Caire, on trouve dans les historiens, des califes de
Carvan, de Fez, d'Espagne, de Perse, de Cilicie, de Mésopotamie. Mais depuis que les Turcs se sont rendus
maîtres de la plus grande partie des conquêtes des
Sarrasins, le nom de calife a été aboli, & la premiere
dignité de la religion mahométane chez eux, est devenue
celle de muphti. Voyez
CALIFORNIE (Page 2:560)
CALIFORNIE, (Géog.) grande presqu'île de l'Amérique septentrionale, au nord de la mer du sud, habitée par des sauvages qui adorent la lune; chaque famille y vit à son gré, sans être soumise à aucune forme de gouvernement. Les Espagnols y ont bâti un fort nommé Notre - Dame de Lorette.
CALIMNO (Page 2:560)
CALIMNO, (Géog.) île de l'Archipel, habitée par des Grecs.
CALLIN (Page 2:560)
CALLIN, s. m. à la Monnoie, composition de plomb & d'étain, dont l'alliage & l'usage vient de la Chine.
C'est de cette espece de métal que plusieurs fauxmonnoy eurs ont fabriqué des écus, en y ajoûtant ce qu'ils ont cru le plus propre à remplir leur dessein.
A la Chine, à la Cochinchine, au Japon, à Siam, on couvre les maisons de callin bas ou commun; on fait avec le callin moyen des boîtes de thé, & autres vaisseaux semblables; & du callin qu'ils appellent fin, on en fabrique des especes.
CALINDA (Page 2:560)
CALINDA, (Hist. mod.) danse des Negres créols en Amérique, dans laquelle les danseurs & les danseuses sont rangés sur deux lignes en face les uns des autres; ils ne font qu'avancer & reculer en cadence, sans s'élever de terre, en faisant des contorsions du corps fort singulieres, & des gestes fort lascifs, au son d'une espece de guitare & de quelques tambours sans timbre, que des Negres frappent du plat de la main. Le R. P. Labat prétend que les religieuses Espagnoles de l'Amérique dansent le calinda par dévotion; & pourquoi non!
CALINGUE, CARLINGUE, CONTREQUILLE (Page 2:560)
CALINGUE, CARLINGUE, CONTREQUILLE. Voyez
CALIO (Page 2:560)
CALIO, (Géog.) petite ville d'Asie dans la Natolie, avec un port sur la mer Noire.
CALIORNE (Page 2:560)
CALIORNE, s. f. (Marine) la caliorne est un gros cordage passé dans deux mouffles à trois poulies, dont on se sert pour guinder & lever de gros fardeaux. On l'attache quelquefois à une poulie sous la hune de misene, & quelquefois au grand étai au - dessus de la grande écoutille. (Z)
CALIPPIQUE (Page 2:560)
CALIPPIQUE. Période calippique, (en Chronologie)
c'est une période de soixante - seize ans, après laquelle
les nouvelles & pleines lunes moyennes revenoient
au même jour de l'année solaire, selon Calippus
Athénien, inventeur de cette période. Voyez
Cent ans auparavant, Méton avoit inventé une
période ou un cycle de 19 ans. Voyez
Il avoit formé ce cycle en prenant pour la quantité de l'année solaire 365 j. 6 h. 18'56" 50"' 31"", 34""'; & le mois lunaire de 29 j. 12 h. 45' 47" 26"'48"" 30""'. Mais Calippus considérant que la quantité Métonique de l'année solaire n'étoit pas exacte, multiplia par 4 la période de Méton, ce qui produisit une période de 76 ans, appellée calippique: c'est pourquoi la période calippique contient 27759 jours; & comme le cycle lunaire contient 235 lunaisons, & que la période calippique est quadruple de ce cycle, il s'ensuit qu'elle contient 940 lunaisons.
Il est démontré cependant que la période calippique elle - même n'est point exacte; qu'elle ne met point les nouvelles & pleines lunes précisément à leurs places, mais qu'elle les fait retarder de tout un jour dans l'espace de 225 ans. En e>et l'année solaire étant de 365 j. 6 h. 49', & la période calippique de 76 ans; cette même période sera par conséquent de 27758 j. 10 h. 4'. Or la grandeur du mois lunaire étant de 29 j. 12 h. 44'3" 11"'; 940 mois lunaires font 27758 j. 18 h. 9'52" 20"', & par conséquent surpassent 76 années solaires, de 8 h. 5'52" 20"'. Ainsi à chaque révolution de la période, les pleines lunes & les nouvelles lunes anticipent de cet intervalle. Donc comme cet espace de tems fait environ un jour entier en 225 ans, il s'ensuit que les pleines & nouvelles lunes moyennes anticipent d'un jour dans cette période au bout de 225 ans, & qu'ainsi la période calippique n'étant bonne que pour cet espace, est encore plus bornée que le cycle métonique de 19 ans, qui peut servir pendant un peu plus de 300 ans.
Au reste, Ptolemée se sert quelquefois de cette période; Calippus avoit supposé l'année solaire de 365 jours 6 h. & le mois lunaire de 29 j. 12 h. 44', 12", 48"'; & par conséquent il avoit fait l'un & l'autre trop grand. Wolf. élem. de Chronol. (O)
CALIS ou CALIX (Page 2:560)
CALIS ou CALIX, (Géog.) petite ville de Suede dans la Bothnie occidentale, sur une riviere de même nom, qui a sa source dans la Laponie Suédoise, & se jette dans le golfe de Bothnie.
CALIXTINS (Page 2:560)
CALIXTINS, s. m. pl. (Hist. eccl.) Sectaires qui s'éleverent en Boheme au commencement du XV. siecle, & qui prirent ce nom, parce qu'ils soûtenoient que l'usage du calice, ou de la coupe, étoit absolument nécessaire au peuple, dans la réception de l'Eucharistie.
La doctrine des Calixtins consistoit d'abord en quatre articles. Le premier concernoit la coupe. Les trois autres regardoient la correction des péchés publics & particuliers, qu'ils portoient à certains excès; la libre prédication de la parole de Dieu, qu'ils ne vouloient pas qu'on pût défendre à personne; & les biens d'Eglise contre lesquels ils déclamoient. Ces quatre articles furent réglés dans le Concile de Basle d'une maniere dont les Calixtins furent contens, & la coupe leur fut accordée à certaines conditions dont ils convinrent. Cet accord s'appella Compactatum, nom célebre dans l'histoire de Boheme. L'ambition de Roquesane leur chef en empêcha l'effet, & ils ont duré jusqu'au tems de Luther auquel ils se réunirent. Quoique depuis ce tems - là la secte des Calixtins ne soit pas nombreuse, il s'en trouve cependant quelques - uns répandus en Pologne. Boss. hist. des variat. Liv. XI. n°. 168 & 171. (G)
Calixtins (Page 2:560)
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