ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"466"> dent un soin vigilant & une prompté exécution, des commissions du conseil toûjours remplies par des officiers de la compage, qui sont chargés de se donner les mouvemens nécessaires, pour y entretenir le bon ordre, & faire ce que le bien public exige. Voyez Ponts & Chaussées, Pavé , &c.

Bureau (Page 2:466)

Bureau de Commerce ou du Commerce, est un bureau composé de huit personnes choisies par sa Majesté, parmi ceux de son conseil, qui ont le plus d'expérience en fait du commerce. Il a été établi par arrêt du 22 Juin 1722, à la place du conseil de commerce.

C'est à cè bureau que sont discutées & examinées toutes les propositions & mémoires qui y sont présentés; ensemble les affaires & difficultés qui surviennent concernant le commerce, tant de terre que de mer, au dedans & au dehors du royaume, & ce qui regarde les fabriques & manufactures. Les intendans du commerce, ainsi que le lieutenant général de police, & les députés du commerce, & quelques fermiers généraux, assistent au bureau du commerce qui se tient tous les jeüdis. Voyez Conseil du Commerce.

Bureau (Page 2:466)

Bureau, se dit du lieu où les marchands s'assemblent pour traiter & délibérer sur les affaires qui regardent leur corps. A Paris, chacun des six corps de marchands a son bure particulier: mais c'est dans celui de la Draperie, comme le premier corps, que se tiennent les assemblées générales des six corps.

Bureau (Page 2:466)

Bureau, se dit encore d'un endroit établi pour la vente & le débit de certaines marchandises de manufacture particuliere, comme le bureau des cuirs de Hongrie, le bureau des maroquins, &c. Les corroyeurs, tanneurs, mégissiers, cordonniers, appellent petit bureau, le bureau des vendeurs de cuir.

Bureau (Page 2:466)

Bureau, se dit aussi des lieux destinés pour la perception des droits établis sur les marchandises, pour l'entrée & la sortie du royaume, & les provinces réputées étrangeres. On dit le bureau de la douanne de Paris, le bureau des traites d'Ingrande, le bureau de la romaine de Rouen, le bureau de la connétablie ou comptabie de Bordeaux, &c. Il y a des bureaux généraux, des buraux particuliers, des bureaux de recette, des bureaux de conserve, &c.

Bureau (Page 2:466)

Bureau de la banque royale, c'étoit le nom que l'on donnoit en France à tous les lieux dans lesquels se faisoient en 1719 & 1720, les diverses opérations de cette banque. Outre le bureau de Paris, qui étoit le principal de tous, & qui occupoit le palais Mazarin, l'hôtel de Nevers, &c. cette banque avoit encore ses bureaux dans toutes les villes du royaume où il y a des hôtels de monnoie. Voyez Banque royale.

Bureau (Page 2:466)

Bureau des congés. Voyez Congé.

Bureau (Page 2:466)

Bureau des chartrons. Voyez Chartrons. (G)

BUREBA (Page 2:466)

BUREBA, (Géog.) contrée d'Espagne, dans la vieille Castille; sa principale ville est Birviesca.

BURELE (Page 2:466)

BURELE, s. f. en terme de Blason, est une fasce de huit pieces ou plus.

BURELÉ (Page 2:466)

BURELÉ, adj. en terme de Blason, se dit de l'écu rempli de longue lisse de flanc à flano jusqu'au nombre de dix, douze au plus, à nombre égal, & de deux émaux différens. Torafy, burelé d'argent & d'azur à la bande de gueules, brochant sur le tout. (V)

BURELLA (Page 2:466)

BURELLA, (Géog.) petite ville du royaume de Naples, dans l'Abruzze, près de la riviere de Sangro.

BUREN (Page 2:466)

BUREN, (Géog.) ville & comté des Provinces - Unies, dans la Gueldres, au quartier de Betuwe, appartenant à la maison d'Orange.

Buren (Page 2:466)

Buren, (Géog.) petite ville d'Allemagné, au cercle de Westphalie, dans l'évêché de Paderborn, sur la riviere d'Alme.

Buren (Page 2:466)

Buren, (Géog.) petite ville de Suisse, au canton de Berne, sur l'Aar.

BURG (Page 2:466)

BURG, (Géog.) ville des Provinces - Unies, au comté de Zutphen, sur l'Issel.

BURGAUT ou BURGAUX (Page 2:466)

* BURGAUT ou BURGAUX, (Hist. nat.) limaçon de mer, dont la chair, quoique dure, ne laisse pas d'avoir un assez bon goût; la coquille qui le renferme, est à peu - près de la grosseur du poing; elle est argentée par dedans, & couverte en dehors d'un tartre brut ou sédiment marin de couleur grise, lequel une fois enlevé, laisse voir au - dessous une couleur de nacre de perle très - éclatante: on trouve cette coquille dans toutes les îles de l'Amérique. Elle entre dans beaucoup d'ouvrages de bijouterie, comme tabatieres, boîtes, &c.

BURGAU (Page 2:466)

BURGAU, (le) Géog. Margraviat d'Allemagne, en Souabe, sur le Danube, entre le Lech & l'Iler, appartenant à la maison d'Autriche. La capitale porte le même nom; elle est située sur le Minden, à quatre milles d'Illon. Long. 28. 6. lat. 48. 28.

BURGDORFF (Page 2:466)

BURGDORFF, (Géog.) petite & jolie ville d'Allemagne, dans le duché de Lunebourg, sur la petite riviere d'Owe, entre Zelle & Hanovre.

Burgdorff (Page 2:466)

Burgdorff, (Géog.) petite ville avec château, en Suisse, dans le canton de Berne. Long. 25. 10. lat. 47. 6.

BURGEL (Page 2:466)

BURGEL, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans la Misnie.

BURGGRAVE (Page 2:466)

BURGGRAVE, s. m. (Hist. mod.) ce mot est composé de deux mots Allemands, burg, ville, forteresse, château, & de graff ou grave qui signifie comte. On appelloit ainsi autrefois en Allemagne des officiers, à qui les Empereurs avoient confié la défense d'une ville ou d'un château; ces Burgraves n'étoient pas toûjours sur le même pié, il y en avoit qui remplissoient certaines fonctions de magistrature; d'autres rendoient la justice en matiere criminelle: d'autres enfin se mêloient aussi du civil au nom de l'empereur ou de ceux qui les avoient établis. Par la suite l'office de burggrave est devenu héréditaire, & même ceux qui en étoient revêtus se sont rendus pour la plûpart souverains des villes dont ils n'étoient auparavant que les gardiens. Aujourd'hui ceux qui portent ce titre dans l'Empire, reçoivent de l'empereur l'investiture féodale des villes ou châteaux dont ils sont burggraves. Il y en a aujourd'hui quatre en Allemagne qui ont le titre de princes de l'Empire, savoir les burggraves de Magdebourg, de Nuremberg, de Stromberg, & de Reineck. La maison de Brandebourg descend des anciens burggraves de Nuremberg, & en porte encore le titre. Elle prétend en cette qualité avoir des droits sur cette ville, que le magistrat lui conteste. La ville de Nimegue dans la Gueldre Hollandoise a aussi un burggrave. ( - )

BURGGRAVIAT (Page 2:466)

BURGGRAVIAT, (Hist. mod.) on donne ce nom à l'étendue de la jurisdiction d'un burggrave. V. ce mot.

BURGHELLI (Page 2:466)

BURGHELLI, (Hist. mod.) on donne ce nom à des petites barques dont on se sert à Venise pour aller prendre l'air en mer; elles ont une salle où il peut tenir une compagnie de dix à douze personnes: on les nomme aussi petits bucentaures. ( - )

BURGHUHN (Page 2:466)

BURGHUHN, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le territoire de Buchau en Hesse, sur la riviere de Huhn.

BURGIAN (Page 2:466)

BURGIAN, (Géog.) ville considérable d'Asie, en Perse, dans le Korassan, près du lac de même nom.

BURGLANGENFELD (Page 2:466)

BURGLANGENFELD, (Géog.) petite ville forte d'Allemagne, dans le duché de Neubourg, entre Amberg & Ratisbonne, sur la Nabe.

BURGLEHN (Page 2:466)

BURGLEHN, (Hist. mod.) l'on nommoit ainsi au<-> refois en Allemagne une sorte de ligne défensive entre deux familles, qui devoit avoir lieu non - seulement entre les parties éxistantes, mais aussi entre leurs héritiers & descendans à perpétuité; & en vertu de laquelle l'une des deux familles venant à s'éteindre, l'autre devoit lui succéder dans tous ses biens, droits & prérogatives.

BURGMANN (Page 2:466)

BURGMANN, (Hist. mod.) c'est le nom qu'on [p. 467] donne en Allemagne dans les deux villes de Fridberg & de Gelnhausen, aux conseillers de ville: pour être admis parmi eux, il faut faire preuve de noblesse; les princes & les comtes en sont néanmoins exclus; ce sont ces conseillers qui élisent le burggrave, qui releve immédiatement de l'empereur. ( - )

BURGO ou BURGOW (Page 2:467)

BURGO ou BURGOW, (Géog.) petite ville d'Allemagne, dans le comté de Tirol, sur la route de Trente à Venise.

BURGOS (Page 2:467)

BURGOS, (Géog.) ville d'Espagne, capitale de la Castille vieille, sur une montagne. Lon. 14. 20. lat. 42. 20.

BURGSTADTEL (Page 2:467)

BURGSTADTEL, (Géog.) petite ville d'Allemagne, en Misnie.

BURG - UMSTADT (Page 2:467)

BURG - UMSTADT, (Géog.) petite ville d'Allemagne, en Franconie, dans l'évêché de Bamberg.

BURIA (Page 2:467)

BURIA, (Hist. nat.) c'est le nom que les habitans de la Carinthie donnent à un vent d'est très - violent, aux ravages duquel ils sont quelquefois exposés. Ce vent, lorsqu'il se leve, est capable de renverser tout ce qu'il rencontre, & de mettre en danger de la vie les voyageurs qu'il surprend, en les emportant eux & leurs montures: lorsqu'il regne, personne ne peut aller de Senoseth à Trieste. ( - )

BURICK (Page 2:467)

BURICK, (Géog.) petite ville d'Allemagne, au cercle de Westphalie, dans le duché de Cleves, appartenant au roi de Prusse. Lon. 24. 20. lat. 51. 38.

BURIN (Page 2:467)

BURIN, est un instrument d'acier, dont on se sert pour graver sur les métaux; les burins doivent être faits avec l'acier le plus pur, & le meilleur d'Allemagne ou d'Angleterre: sa bonté consiste en ce que le grain en soit fin & de couleur de cendre; elle dépend aussi beaucoup de la trempe. Quant à la forme du burin, il est comme inutile d'en parler, chacun les prenant à sa volonté. Les uns les veulent fort losanges, les autres tout - à - fait quarrés: il y en a qui les aiguisent extrèmement déliés, & d'autres gros & courts. Pour moi, je crois qu'il est bon qu'un burin soit d'une bonne longueur, comme à peu près de cinq à six pouces; que sa forme soit entre le losange & le quarré; qu'il soit assez délié par le bout, mais que cela ne vienne pas de loin, afin qu'il conserve du corps pour pouvoir résister suivant les nécessités de l'ouvrage; car s'il est trop délié & affûté de loin, il ploye, ce qui le fait casser, à moins que ce ne soit pour de très - petits ouvrages. Le Graveur doit avoir soin que le ventre de son burin soit aiguisé fort à plat, & qu'il coupe parfaitement, le faisant lever un peu vers l'extrémité de sa pointe, pour le dégager plus facilement du cuivre; il doit être aussi averti de ne graver jamais avec un burin dont la pointe soit émoussée, s'il veut que la gravure soit vive, autrement elle ne sera qu'égratignée. On l'emmanche dans un petit morceau de bois, de buis, d'os, &c. Voyez Pl. II. de Gravure, fig. 30.

Le burin est aussi d'un grand usage parmi les Orfevres, les Horlogers, les Armuriers, les Serruriers, &c. Voyez les Planches de ces arts.

On se sert du burin en le tenant avec la main, ensorte que la partie convexe A du manche soit dans le reux de la main, & la partie applatie vers la planche, le doigt indice sur le dos, qui est l'arrête opposée à la pointe, le burin presque couché sur la planche, ainsi qu'on peut le voir dans la fig. 14. Pl. I. de Gravure, où une main paroît travailler. Le chiffre 2. marque la planche; le chiffre 3. le coussinet (voyez Coussinet) sur lequel elle est posée.

Burin (Page 2:467)

Burin, c'est en Serrurerie, une espece de ciseau à deux biseaux, qui sert à couper le fer à froid. Il y en a en bec d'âne, en grain d'orge, à gouge, &c.

BURITACA (Page 2:467)

BURITACA, (Géog.) contrée de l'Amérique méridionale, au gouvernement de Sainte - Marthe.

BURLESQUE (Page 2:467)

BURLESQUE, adj. qui se prend quelquefois substantivement, (Belles - lett.) sorte de poësie triviale & plaisante, qu'on employe pour jetter du ridicule sur les choses & sur les personnes. Voyez Travest

La poësie burlesque paroît être moderne, aussi blen que le nom qu'on a donné à ce genre fingulier. Le P. Vavasseur, Jésuite, dans un traité qu'il a donné sur cette matiere, intitulé de ludicrâ dictione, assure que le burlesque étoit entierement inconnu aux anciens. Cependant quelques auteurs parlent d'un certain Raintovius, qui du tems de Ptolémée Lagus travestit en burlesque quelques tragédies Greques: mais ce fait, s'il est constant, prouve plûtôt l'antiquité de la farce que celle du burlesque. D'autres, qui veulent qu'on trouve dans l'antiquité des traces de tous les genres, même les moins parfaits, font remonter l'origine du burlesque jusqu'à Homere, dont la batrachomyomachie, disent - ils, n'est composée que de lambeaux de l'Iliade & de l'Odyssée travestis & tournés en ridicule, par l'application qu'on y fait de ce qu'il a dit des combats des héros à la guerre des rats & des grenouilles. Voy. Batrachomyomachie.

On regarde pourtant les Italiens comme les vrais inventeurs du burlesque. Le premier d'entr'eux qui se signala en ce genre fut Bernia, imité par Lalli Caporali, &c. D'Italie, le burlesque passa en France, où il devint tellement à la mode, qu'il parut en 1649 un livre sous le titre de la Passion de Notre - Seigneur en vers burlesques. En vain a - t - on voulu l'introduire en Angleterre; le flegme de la nation n'a jamais pû goûter cette extravagance, & à peine compte - t - on deux auteurs qui y ayent réussi.

Boileau, dans son Art poëtique, a frondé le burlesque, dont il avoit pû voir le regne, qu'il attribue à la nouveauté. « Il semble, dit à cette occasion un auteur qui a écrit depuis peu sur la poësie, que la premiere aurore du bon goût ne dût luire qu'à travers les nuages ténébreux que le mauvais goût s'efforçoit de lui opposer. En effet, rien étoit - il plus contraire au bon sens & à la nature, qu'un style qui choquoit directement l'un & l'autre, & dont les termes bas, les expressions triviales, les imaginations ridicules, formoient les prétendues graces, sans parler du mépris que ses partisans faisoient des bienséances? On a peine à comprendre comment une nation qui les connoît & qui les observe si exactement aujourd'hui, les négligeoit & se faisoit en quelque sorte honneur de les violer, il n'y a pas cent ans. Quoique l'Académie Françoise eût été établie par le cardinal de Richelieu, pour ramener & fixer le bon goût, quelques membres de cette compagnie, tels que Voiture, Benserade, &c. étoient encore partisans du burlesque.

Il est cependant croyable, ajoûte - t - il, & il faut le dire pour l'honneur de notre nation, que ce genre si justement méprisé doit son origine à une erreur par laquelle ceux qui ont donné dans le burlesque, ont été entraînés insensiblement & comme par degrès, ne distinguant pas assez le naïf du plat & du boufon, comme l'insinue M. Despreaux. En conséquence on a d'abord employé le burlesque à décrire des aventures ordinaires, comme ayant plus d'aisance & plus de simplicité que le style noble affecté aux grands sujets. On l'a donc confondu avec le style naïf qui embellit les plus simples bagatelles. La facilité apparente de celui - ci a séduit ceux qui s'y sont attachés les premiers: mais elle a bientôt dégénéré en négligence; celle - ci a entraîné la bassesse, & la bassesse a produit la licence. Cette conjecture est fondée: 1° sur ce que la plus grande partie des vers burlesques de ce tems - là consiste en récits: 2° sur ce que des auteurs contemporains, tels que Balzac, ont confondu ces deux genres, néanmoins si différens. Abusés par la facilité d'un style bas, ils se sont persuadés fauf<pb->

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