ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"464"> ge remarquable a quelquefois fait murmurer les états de l'Empire leurs voisins. ( - )

Bulles d'eau (Page 2:464)

Bulles d'eau, sont de petites boules d'eau dont l'intérieur est rempli d'air, & dont la formation vient de différentes causes. Voy. Bouteilles d'eau. (O)

BULLERBORN (Page 2:464)

BULLERBORN, (Géog. & Hist. nat.) c'est le nom d'une fontaine très - singuliere, qui est dans la forêt de Teuteberg en Westphalie, dans l'évêché de Paderborn: on dit qu'elle ne coule pas toûjours; mais qu'après avoir coulé pendant une heure, elle cesse de fournir de l'eau, & qu'au bout de trois heures elle recommence, & ainsi de suite. Avant qu'elle commence à couler, on prétend qu'on entend un bruit comme d'un vent qui voudroit s'élever; après quoi l'eau sort avec impétuosité & bouillonnement. On ne manque pas de raconter bien d'autres merveilles de cette fontaine dans le pays, qui ne peuvent trouver créance que chez de crédules Westphaliens.

BULLETIN (Page 2:464)

BULLETIN, s. m. terme de Police, est un ordre que donnent des échevins ou magistrats d'une ville pour le logement des soldats.

Ce terme se dit aussi des certificats de santé, que donnent les magistrats en tems de peste, à ceux qui veulent passer d'un lieu à un autre. (H)

Bulletin (Page 2:464)

Bulletin, (Mar.) c'est un écrit en parchemin que les commissaires & commis des classes délivrent gratis à chaque officier - marinier & matelot. Il contient leurs signaux, leurs priviléges, & les années qu'ils doivent servir.

C'est aussi un billet que l'on donne pour servir de certificat qu'on a payé les droits d'entrée & de sortie: il est différent de l'acquit. (Z)

Bulletin (Page 2:464)

Bulletin, (Commerce.) est aussi un nom qu'on a donné aux billets que ceux qui avoient des comptes ouverts dans les livres de la banque royale de France, devoient envoyer ou porter aux teneurs de livres pour s'y faire ou créditer ou débiter. (G)

BULLINGBROOK (Page 2:464)

BULLINGBROOK, (Géog.) ville & comté d'Angleterre dans la province de Lincoln. Long. 17. 20. lat. 53.

BULLINGHAUSEN (Page 2:464)

BULLINGHAUSEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le duché de Franconie, dans le comté de Castell.

BULLOQUES (Page 2:464)

BULLOQUES, (les) ou BULLOITES, Géog. peuples d'Asie, partie dans la Perse & partie dans l'lndostan, qui est fort peu connu.

BULLOS ou BOL (Page 2:464)

BULLOS ou BOL, (Géog.) petite ville avec un château en Suisse, au canton de Fribourg.

BUMICILI (Page 2:464)

BUMICILI, s. m. (Hist. mod.) nom d'une secte Mahométane en Afrique. Les Bumicilis sont grands sorciers. Ils combattent contre le diable, à ce qu'ils disent, & courent meurtris, couverts de coups, & tout effrayés. Souvent en plein midi ils contrefont un combat en présence de tout le monde l'espace de deux ou trois heures, avec des javelots ou zagaies, jusqu'à ce qu'ils tombent de lassitude. Mais après s'être reposés un moment, ils reprennent leurs esprits, & se promenent.

On ne sait point encore quelle est leur regle, mais on les tient pour fort religieux. (G)

BUNEA (Page 2:464)

BUNEA, (Myth.) épithete de Junon: elle fut ainsi appellée de Bunus, fils de Mercure.

BUNGO (Page 2:464)

BUNGO, (Géog.) ville d'Afie au Japon dans un royaume de même nom, dont elle est capitale, près du royaume de Bugen.

BUNTZ (Page 2:464)

BUNTZ, (Géog.) petite riviere de la Suisse qui se jette dans l'Aar.

BUNTZEL ou BUNTZLAU (Page 2:464)

BUNTZEL ou BUNTZLAU, (Géog.) Il y a deux villes en Boheme de ce nom; l'ancienne qui est sur l'Elbe; la nouvelle (c'est la plus considérable) est sur la Gizare, à huit lieues de Lignitz. Long. 33. 25. lat. 51. 12. Il y en a outre cela encore une de ce nom en Silésie, dans la principauté de Jauer.

BUONCONVENTO (Page 2:464)

BUONCONVENTO, (Géog.) bourg d'Italié dans le Siennois, sur l'Ombrone.

BUPHAGE (Page 2:464)

* BUPHAGE, (Myth.) surnom qu'on a donné à Hereule. On dit que sa faim étoit si grande, que les Argonautes craignant qu'il n'épuisât leurs provisions, l'obligerent à sortir de leur vaisseau; & qu'ayant enlevé des boeufs à un paysan, il en dévora un tout entier dans un seul repas: aussi lui at - on donné trois rangs de dents.

BUPHONIES (Page 2:464)

* BUPHONIES, (Myth.) fêtes que l'on célébroit à Athenes en l'honneur de Jupiter Polien. On lui immoloit un boeuf; & c'est de là que les fêtes ont pris le nom de Buphonies.

BUPTHALMUM (Page 2:464)

BUPTHALMUM ou OEIL DE BOEUF, (Jard.) plante qui se nomme ainsi à cause de sa ressemblance avec l'oeil d'un boeuf. Ses tiges assez hautes, ont des feuilles grandes, découpées en leurs bords. Ses fleurs à rainures sont composées de plusieurs fleurons jaunes en maniere de gouttiere; & à leur place, il naît un fruit qui en contient la graine.

La semence & les racines éclatées, sont les deux moyens de multiplier cette fleur qui est vivace. Elle vient en toute sorte de terre, & se plante dans les parterres, parmi les fleurs de la grande espece. On la voit fleurie en été. (K)

BUPRESTE (Page 2:464)

BUPRESTE, buprestis, s. f. (Hist. nat. Insectol.) insecte que plusieurs auteurs ont mis dans le genre des cantharides; cependant son corps est plus allongé; les enveloppes des ailes sont d'un verd jaunâtre ou doré; les pattes sont plus longues & plus grosses; les yeux sont ronds & saillans; il a deux antennes longues & composées de plusieurs pieces articulées; la tête est petite, la bouche est grande, & les levres sont dures & fortes; il a des serres & des dents, au moyen dequoi sa morsure est très - sensible; le ventre est allongé. Cet insecte attaque les scarabées & les lésards; il les mord sous le ventre, qui est l'endroit le plus foible. On dit qu'il a un mauvais goût qui approche de celui du nitre. On prétend que la bupreste fait enfler le bétail qui l'a avallée avec l'herbe qu'il paît; c'est pourquoi on l'a nommée vulgairement enfle - boeuf. Voyez Mouffet, Insect. théat. Voy. Cantharide, Insecte. (I)

BURAGRAG (Page 2:464)

BURAGRAG, (Géog.) riviere d'Afrique au royaume de Fez, qui prend sa source dans les monts Atlas, & se jette dans l'Océan Atlantique.

BURAIL (Page 2:464)

* BURAIL, s. m. (Commerce.) étoffe de soie tramée, quelquefois de soie, plus ordinairement de laine, de poil, de fil, ou de coton. Le burail dit à contre poil, se monte en vingt - huit buhots, trente portées, & doit avoir un pié & demi de roi entre deux gardes, & vingt - une aune & demie au sortir de l'estille. Le burail de Zurich est une espece de crêpon. Il y a un grand nombre d'autres burails, distingués ou par les noms de lieux, ou par leur façon.

BURAIQUE (Page 2:464)

BURAIQUE, voyez Baraicus.

BURAMOS (Page 2:464)

BURAMOS (les) ou les PAPAIS, Géog. peuple d'Afrique dans la Nigrstie: ils demeurent autour de la riviere de Saint - Domingo. Leur pays s'étend jusqu'à l'embouchure du Riogrande. Cette nation est idolatre. On dit que dans ce pays les femmes, pour s'empêcher de parler, prennent dans leur bouche une gorgée d'eau qu'elles gardent la moitié d'une journée, sans que cela les empêche de travailler. Voyez Dict. de la Martiniere.

BURATTES (Page 2:464)

BURATTES, (les) Géog. nation barbare & idolatre qui occupe une partie de la Siberie. Il y a une forteresse nommée Buratte, qui appartient aux Russiens, qui y tiennent garnison.

BURBAS (Page 2:464)

* BURBAS, s. m. (Commerce.) petite monnoie Algérienne, qui porte des deux côtés les armes du dey: elle ne vaut guere que la moitié d'un aspre.

BURBURATA (Page 2:464)

BURBURATA, (Géog.) île de l'Amérique méridionale, sur la côte de la province de Venezuela. [p. 465]

BURCKEN (Page 2:465)

BURCKEN, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le Brisgau, sur le Rhin, au - dessous du vieux Brisach.

BURCKERSDORFF (Page 2:465)

BURCKERSDORFF, (Géog.) petite ville d'Allemagne, à peu de distance de Vienne en Autriche.

BURCZA ou BURCZLAND (Page 2:465)

BURCZA ou BURCZLAND, (Géog.) petit pays de la Transilvanie, sur la riviere de même nom, aux frontieres de la Moldavie & de la Valachie, fertile en blé & en vin.

BURCHAUSEN (Page 2:465)

BURCHAUSEN, (Géog.) ville d'Allemagne dans la basse Baviere, sur la riviere de Saltz, à 11 lieues de Saltzbourg. Long. 30. 25. lat. 48. 5.

BURD (Page 2:465)

BURD, (Géog.) petite riviere de France en basse Normandie, qui traverse le Cotentin, & se jette dans la mer.

BURDALO (Page 2:465)

BURDALO, (Géog.) riviere d'Espagne dans l'Estramadure de Léon: elle prend sa source dans le voisinage de Truxillo, & se jette dans la Guadiana.

BURDUGNO (Page 2:465)

BURDUGNO, (Géog.) petite ville de la Morée sur le Vasilipotamo.

BURE (Page 2:465)

BURE, s. f. (Commerce) grosse étoffe de laine, à poil long, croisée, qui se fabrique sur un métier à deux marches, avec la navette; elle a une aune de large. On fait souvent entrer dans le filage des laines, dont on la fabrique, une portion de bonne tontisse.

Bures (Page 2:465)

Bures, s. f. ou m. (Métallurgie) c'est ainsi qu'on appelle les puits profonds que l'on pratique dans une mine. On en fait deux ordinairement à la fois, l'un pour l'établissement des pompes à épuisement; l'autre pour remonter les matieres & donner de l'air. On appelle ces derniers bures d'airage. Les bures à épuisement se pratiquent plus profondes, afin de donner lieu à l'écoulement facile des eaux. Voyez l'article Calamine. Quand on ne fait qu'une bure, elle doit être assez grande, pour que les eaux puissent être pompées d'un côté, & les matieres remontées de l'autre.

BUREAU (Page 2:465)

BUREAU, (en termes d'Aides ou de Finances) est le lieu où se font les recettes ou les payemens.

Bureau (Page 2:465)

Bureau, (an termes de Palais) est la table sur laquelle sont posées les pieces d'un procès par écrit, par le conseiller qui le rapporte. V. Rapporteur.

Ce terme se dit aussi de l'assemblée ou séance des commissaires nommés pour l'instruction & le jugement d'ur ffaire. Voyez Commission.

C'est aussn terme propre pour désigner plusieurs jurisdictions ordinaires; ainsi l'on dit, bu eau des finances. Voyez l'article suivant.

On appelle aussi bureau de la ville, la jurisdiction du prevôt des marchands & des échevins. (H)

Bureau des Finances (Page 2:465)

Bureau des Finances, (Jurisprudence) c'est la jurisdiction des thrésoriers de France, généraux des finances, & grands voyers. Ces officiers, qui sont de très - ancienne création, ont souvent varié pour le nombre; en 1310, il n'y avoit qu'un seul thrésorier de France; en 1577, on en établit trois dans chaque généralité, & on réunit à leurs charges celles de généraux des finances; ce qui fit le nombre de cinq en chaque généralité: ils furent considérablement augmentés par la suite. Louis XIII. en l'année 1626, réunit à leurs charges, chacuns dans leurs généralités, l'office de grand voyer, qui avoit été créé en faveur de Maximilien de Béthune, marquis de Rôni. En 1693, Louis XIV. supprima la chambre du thrésor, & incorpora cette jurisdiction à la leur. On voit par - là que ce tribunal a changé de face bien des fois, & qu'il feroit trop long & trop difficile de suivre dans ces différentes époques, l'étendue de ses fonctions & de son pouvoir, les matieres de sa compétence & la forme de ses jugemens. Voyez pour cela, Géneral des Finances, Thrésorier de France, Chambre du Domaine & Thrésor, Voyer, Voyerie, Commissaire de la Voyerie.

Les membres de cette compagnie joüissent des plus beaux priviléges; ils sont du corps des cours supé<cb-> rieures dans lesquelles ils ont ordinairement séance avec les conseillers, & voix délibérative, dans le cas d'affaires importantes & où l'intérêt public exige leur présence. Ils sont commensaux de la maison du Roi, & en cette qualité joüissent de toutes les prérogatives des officiers de sa Majesté. Ils ont la noblesse héréditaire, l'exemption des droits seigneuriaux dans la mouvance du Roi, &c. ainsi que les officiers des parlemens, chambres des comptes, & autres compagnies supérieures.

Aujourd'hui le bureau des finances de Paris est composé d'un premier & d'un second président en titre d'office, de quatre présidens d'ancienneté, & de 30 autres thrésoriers de France, d'un avocat du roi, & d'un procureur du roi qualifié même dans quelques édits & lettres - patentes, de procureur genéral, pour le service du bureau & de la chambre des finances; pareillement d'un avocat & d'un procureur du roi, pour le service de la chambre du domaine: outre cela il y a quatre commissaires généraux de la voyerie, des greffiers & des huissiers.

L'édit déjà cité, de 1693, établit ainsi l'ordre qui doit être observé dans ce tribunal: « Voulons qu'il y soit établi deux chambres, dans l'une desquelles se jugeront les affaires concernant nos finances, voyerie, & autres qui ont été jusqu'à présent de la compétence de nosdits thrésoriers de France; & dans l'autre toutes les affaires concernant nos domaines de l'étendue de notre généralité de Paris, l'enregistrement & exécution des brevets & lettres de dons par nous accordés, ensemble des lettres de naturalite & de légitimation, & autres affaires qui ont été jusqu'à présent de la compétence de notredite chambre du thrésor. Et seront lesdites deux chambres remplies de nombre égal desdits trésoriers de France, lesquels y serviront alternativement & par semestre; & seront présidées, l'une par le premier, & l'autre par le second président, &c. . . . . Entendons que tous les brevets de dons qui seront par nous accordés de nos droits d'aubaine, bâtardise, deshérence, confiscation, droits seigneuriaux, & autres casuels dépendans de notre domaine, & lettres - patentes expédiées sur iceux, ensemble toutes lettres - patentes de naturalité & légitimation, soient à l'avenir enregistrées en ladite chambre destinée aux affaires de notre domaine. . . . . . Et à l'égard des lettres de noblesse, érections, & autres semblables, l'enregistrement en sera fait en la chambre destinée pour les affaires de la compétence ordinaire de notredit bureau, à laquelle appartiendra pareillement la réception de tous les officiers d'élections, greniers à sel, receveurs généraux des finances, & receveurs des tailles & autres officiers de l'étendue de notredite généralité, qui ont coûtume de se faire recevoir en notredit bureau. . . . . . Voulons que tous nosdits thrésoriers de France soient à l'avenir reçûs en notre chambre des comptes ainsi qu'ils ont accoûtumé; & à l'égard des deux présidens & de nos avocats & procureurs, ils seront tenus en outre de se faire recevoir en la grand - chambre de notre parlement de Paris ».

Outre ces fonctions des thrésoriers de France, dont parle l'édit que nous venons de rapporter, ils connoissent de ce qui concerne les bâtimens & réparations du Palais à Paris, & des jurisdictions royales. La levée des tailles doit être faite en vertu de lettres patentes à eux adressantes, après qu'ils ont donné au Roi en son conseil, le département qu'ils en ont fait sur les élections, en conséquence du brevet que sa Majesté leur envoye tous les ans à cet effet. Comme grands voyers, les ponts & chaussées, pavé, & autres ouvrages publics sont du ressort de leur jurisdiction. Il y a pour ces derniers objets qui deman<pb->

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