ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"346"> lere. On met quelquefois aux chevaux qui se coupent, un morceau de cuir qu'on attache avec des boucles, & qui entoure la jambe dans l'endroit où le cheval se coupe. On appelle ce cuir une botte. Voyez la suite de cet article. (V)

Botte (Page 2:346)

Botte à baleine, en terme de Bottier, c'est une espece de botte molle, soûtenue par plusieurs brins de baleine enfermés dans des fourreaux. Ce sont ces bottes que l'on garnit, sur - tout de garnitures rondes. Voyez Garnitures rondes.

Botte (Page 2:346)

Botte de chasse, en terme de Bottier. Voyez Botte de cour.

Botte (Page 2:346)

Botte à chaudron, en terme de Bottier. V. Botte de cour.

Bottes (Page 2:346)

Bottes à contrefort, en terme de Bottier, sont des bottes qu'on garnit de pieces rapportées sur la tige, pour les rendre plus fermes. Voyez Contre - fort.

Botte (Page 2:346)

Botte de cour, en terme de Bottier, est une espece de botte dont la genouillere est évasée en forme d'entonnoir ou de chaudron, ce qui les fait aussi nommer bottes à chaudron. On les appelle cependant le plus ordinairement bottes de cour, parce que c'est de cette espece de botte dont toute la suite du Roi se sert dans les parties de chasse; c'est proprement l'uniforme des cavaliers en fait de bottes. Voyez Genouillere. Voyez Planche du Cordonnier - bottier, fig. 47.

Bottes (Page 2:346)

Bottes de courier, sont des bottes ainsi nommées parce qu'elles ne servent guere qu'aux couriers; elles sont beaucoup plus fortes que les autres: les garnitures sont jointes l'une à l'autre par des jarretieres à boucles. Ces bottes se changent de jambe, ce qu'on ne peut faire avec toutes les autres.

Bottes (Page 2:346)

Bottes, demi - chasse, (en terme de Bottier) sont les bottes dont le dedans de la genouillere est échancré; ce qui la distingue de la botte de chasse, ou à chaudron, qui ne l'est point. Voyez Botte de chasse, ou à chaudron.

Bottes (Page 2:346)

Bottes, demi - chasse à quatre coutures, (en terme de Bottier) sont des bottes ornées de quatre cordons en maniere de couture sur les quatre faces. Voyez Couture.

Bottes (Page 2:346)

Bottes de gardes du Roi, (en terme de Bottier) sont des bottes dont les genouilleres sont grandes & quarrées, & les garnitures rondes ou en forme de fil.

Bottes (Page 2:346)

Bottes de mousquetaire, (en terme de Bottier) sont des bottes auxquelles on a laissé un pli derriere le talon, qui fait que la botte se plie en marchant; ce qui lui donne à peu près le même usage que la botte molle, dont on a parlé plus haut.

Bottes (Page 2:346)

Bottes de poste de courier, (en terme de Bottier) sont des bottes qui ne different des bottes de courier ordinaire, que parce qu'elles ont double tige. Voyez Tige.

Botte (Page 2:346)

Botte, aller à la botte, (Manege) c'est une action d'un cheval colere, qui porte sa bouche à la botte ou à la jambe de celui qui le monte pour mordre.

Serrer la botte, (Manege) est une expression figurée, qui veut dire presser un cheval d'avancer en serrant les jambes. Ce terme est usité à la guerre.

BOTTE (Page 2:346)

BOTTE, (en Vénerie) c'est ainsi qu'on appelle le collier avec lequel on mene aux bois le limier.

BOTTE (Page 2:346)

* BOTTE, s. f. espece de forces dont on se sert dans les manufactures de lainage de la province de Champagne, & avec laquelle il est ordonné par les reglemens de donner la derniere tonte aux droguets.

BOTTE (Page 2:346)

BOTTE, tonneau ou vaisseau de bois propre à mettre du vin ou d'autres liqueurs. On dit une botte de vin d'Espagne, une botte d'huile.

La botte pour les huiles est à peu près semblable à un muid. Celles pour les vins sont plus larges par le milieu que par les extrémités, allant toûjours en diminuant depuis le bondon jusqu'au jable.

Le terme de botte est usité particulierement dans les provinces de France, qui approchent de l'Italie, où l'on appelle bottais un tonnelier. Il est aussi en usage chez les Espagnols, où la botte contient trente arobes de vingt - cinq livres chacune. Voyez Arobe.

En Angleterre la botte contient cent vingt - six gallens, c'est - à - dire 504 pintes de Paris. Voyez Gallon.

En Bretagne, on jauge les bottes par veltes; chaque velte est estimée 4 pots, c'est - à - dire 8 pintes mefure de Paris.

Les bottes de Portugal jaugent 67 à 68 veltes, celles d'Espagne ne sont pas si grandes.

Les bottes d'huile d'Espagne & de Portugal pesent environ un millier. Il y a aussi des demi - bottes.

La botte de Venise est la moitié de l'amphora. Voyez Amphora. Celle de Lisbonne est moindre que celle d'Espagne, la premiere ne rendant à Amsterdam que 26 à 27 stekans, & l'autre 36 à 37.

BOTTE (Page 2:346)

BOTTE se dit aussi d'un fagot, ou paquet de plusieurs choses de la même espece liées ensemble. Une botte d'échalas, une botte de lattes, une botte d'allumetes, &c.

Botte (Page 2:346)

Botte de paille ou de foin, (OEconom. rustiq.) est une certaine quantité de paille ou de foin, qu'on entoure avec des liens de même nature, & qui pese plus ou moins selon les différentes pays: on en nourrit les chevaux qui sont à l'écurie.

Botte de mouchoirs, se dit d'un paquet de mouchoirs des Indes qu'on vend au Caire; dix - huit fins, ou dix gros, font une botte.

Botte, soie en botte, paquet de soie platte ou autre pliée de la longueur d'un pié sur deux pouces d'épaisseur en tout sens, & dont la livre est de 15 onces.

Botte est aussi le nom qu'on donne aux gros paquets de chanvre du poids de 150. (G)

Botte (Page 2:346)

Botte de corde de boyau, (terme de Boyaudier) c'est ainsi qu'on nomme un petit paquet de cordes de boyau plié en sept ou huit plis. Voyez Corde à boyau.

Botte de par chemin (Page 2:346)

Botte de par chemin, c'est une certaine quantité de peaux ou de feuilles de parchemin liées ensemble en paquet.

La botte de parchemin en cosse, aussi bien que celle de parchemin raturé, soit qu'il soit équarrié ou non, est composée de trente - six peaux.

Le parchemin raturé mis en cahier se vend aussi à la botte, qui est composée de soixante & douze feuilles, ou de dix - huit cahiers de quatre feuilles chacun. Voyez Parchemin.

Botte (Page 2:346)

Botte de bordure, (en terme de Boisselerie) c'est une douzaine de feuilles de hêtre de six pouces de largeur, liées ensemble & préparées pour faire des bordures.

Botte (Page 2:346)

Botte de seaux, (en terme de Boisselerie) c'est un paquet de six corps de seaux, tels qu'ils sortent de la premiere main & de la forêt.

BOTTE (Page 2:346)

BOTTE ou estocade, (en terme de Maître en fais d'armes.) Voyez Estocade.

BOTTE (Page 2:346)

BOTTE, s. f. (terme de Sellier) c'est une espece de marche - pié, fait de maroquin en dessus, rembouré par dessous le maroquin, & suspendu par des courroies de cuir aux côtés ou brancards d'une berline, d'un carrosse, & de toute autre voiture, vis - à - vis des portieres; on appuie le pié sur la botte pour entrer dans la voiture. Voyez les Planches du Sellier.

BOTTELAGE (Page 2:346)

BOTTELAGE, s. m. (OEconom. rustiq.) c'est l'action de mettre en botte; celui - ci se dit particulierement du foin. Voyez Foin.

BOTTELER (Page 2:346)

BOTTELER, v. act. (Jardinage.) c'est mettre en botte. On dit botteler du foin, & en général on peut le dire de toutes les plantes, telles que les buis, les raves, les asperges dont on fait des bottes. Une botte de ces dernieres plantes est à peu - près la valeur de deux ou trois poignées ensemble. On dit aussi des bottes d'échalas, de foin, de paille, de charmille, d'osier, &c. Voyez plus haut l'article Botte. (K) [p. 347]

BOTTELEUR (Page 2:347)

BOTTELEUR, s. m. (OEconom. rustiq.) homme e journée employé à mettre le foin en botte. Voyez Foin.

BOTTER (Page 2:347)

BOTTER, (se) signifie mettre des bottes pour monter à cheval. On dit aussi qu'un cheval se botte lorsque marchant dans un terrein gras, la terre lui remplit le pié & y reste. (V)

BOTTIER (Page 2:347)

BOTTIER, s. m. est celui qui fait & vend toutes sortes de bottes molles, fortes, bottines. Les Bottiers sont du corps des Cordonniers, & ne se servent point d'autres outils qu'eux. Voyez Cordonnier.

BOTTINES (Page 2:347)

BOTTINES, s. f. chez les Boy audiers, ce sont des morceaux de cuir souple ou de peau, que ces ouvriers s'attachent au - dessus du coup - de - pié, afin d'empêcher que l'ordure & l'eau n'entrent dans leurs souliers, lorsqu'ils travaillent les boyaux destinés à faire des cordes. Ces bottines ressemblent assez aux morceaux de peau que les Tailleurs de pierre se mettent aux jambes, pour empêcher que les éclats des pierres n'entrent dans leurs souliers & ne les blessent.

Bottines (Page 2:347)

Bottines, (en terme de Boursier) c'est une espece de botte de fer revêtue de cuir, pour soûtenir la jambe d'un enfant lorsqu'elle est trop foible, ou qu'elle prend un pli contre nature.

Bottines (Page 2:347)

Bottines, s. f. (Bottier) on donne ce nom à une chaussure de cuir fort & dur, qu'on met à ses jambes pour monter à cheval: elle differe de la botte, en ce que la tige & la genouillere sont fendues en long par le côté, & se rejoignent par des boucles ou des boutons; en ce qu'elle suit précisément le moule de la jambe, & en ce que le soulier n'y est point attaché. Voyez Pl. du Bottier, fig. 30.

Bottines fortes (Page 2:347)

Bottines fortes à tringles, (en terme de Bottier.) sont des especes de bottes dont la tige est aussi forte que les grosses bottes. Elles n'ont point de pié, & se ferment au bas de la jambe par une tringle de fer qui regne tout le long de la tige, & s'emboîte dans un anneau.

Bottines (Page 2:347)

Bottines à passans, (en terme de Bottier.) sont des bottines qui se ferment par des especes de boutonnieres de cuir cousues le long de la tige, & qui se passent les unes dans les autres jusqu'à la derniere qui s'arrête par un bouton. Voyez Passans, & la fig. 50 Pl. du Cordonnier - Bottier.

Bottines (Page 2:347)

Bottines à la dragonne. Elles ont la tige dure comme la botte: elles sont ouvertes tout du long par le côté, & elles emboîtent la jambe juste; & le long du côté de l'ouverture est une verge de fer qui passe par le bas environ d'un pouce, & entre dans un petit anneau de fer qui est à l'autre côté de la tige, qui sert à la tenir ferme par le bas, & par le haut à la genouillere; elle est fermée avec des attaches & des boucles. Les bottines n'ont point de souliers.

BOTZENBOURG (Page 2:347)

BOTZENBOURG, (Géog.) ville d'Allemagne située sur l'Elbe, dans le duché de Meckelbourg. Lon. 28. 23. lat. 53. 34.

BOTTWAR (Page 2:347)

BOTTWAR, (Géog.) ville du duché de Wirtemberg sur la riviere de même nom.

BOVA (Page 2:347)

BOVA, (Géog.) petite ville d'Italie au royaume de Naples, dans la Calabre, près l'Apennin, à 8 lieues de Reggio. Long. 34. 3. lat. 37. 55.

BOUARD (Page 2:347)

BOUARD, s. m. gros marteau qui étoit anciennement à l'usage des monnoyeurs. Voyez Bouer.

BOUBIE ou BOOBY (Page 2:347)

* BOUBIE ou BOOBY, s. m. (Hist. nat.) c'est un oiseau aquatique d'Amérique, qui n'est pas tout - à - fait si gros qu'une poule: il est d'un gris clair, a un bec semblable à celui d'une corneille, les pattes larges & épattées comme un canard; il se laisse prendre très - aisément, car il n'est point sauvage; sa chair est noire, & le goût est comme celui de la chair des poissons.

BOUC (Page 2:347)

BOUC, s. m. hircus. (Hist. nat. Zoolog.) animal quadrupede, dont la femelle est appellée chevre, capra. Voyez Chevre. Les Latins donnoient aussi le nom de caper au bouc lorsqu'il avoit été coupé; c'est de ces deux derniers noms qu'a été dérivé celui du genre auquel on a rapporté ces animaux, caprinum genus.

Le bouc differe du bélier en ce qu'il est couvert de poil & non pas de laine; que ses cornes ne sont pas autant contournées que celles du bélier; qu'il a une sorte de barbe au menton, & qu'il répand une mauvaise odeur. Ray, Anim. quad. synop. Voyez Quadrupede. (I)

* Le bouc pour être bon à la chevre doit avoir le corps grand, les jambes grosses, le cou chainu & court, la tête petite, le poil noir, épais & doux, les oreilles grandes & pendantes, la barbe longue & touffue; s'il a des cornes, il sera pétulent, dangereux, & n'en sera pas meilleur.

Il ne lui faut donner des chevres qu'à un an ou deux, & ne lui en plus donner au - delà de quatre ou cinq; mais il peut servir pendant deux mois à cent cinquante chevres. Quand on l'occupe, il le faut bien nourrir, & lui donner sept à huit bouchées de son & de foin à manger, lorsqu'il a sailli une fois; on lui donne la même chevre jusqu'à trois fois, afin de s'assûrer qu'elle est pleine.

Lorsqu'on ne le destine pas à multiplier, on le châtre à six mois ou un an. Voyez Chevreau. Voyez aussi Chevre.

On mange rarement le bouc, à cause de son odeur & de son goût desagréable.

La graisse de bouc passe pour un très - bon émollient. Hippocrate la recommande comme telle dans un pessaire.

Dioscoride a donné la composition d'un topique très - salutaire selon lui, contre la goutte, & qu'il fait avec parties égales de graisse de bouc, & de celle de chevre, mêlées avec un peu de safran. (N)

* Les peaux de bouc font une partie assez considérable du commerce des cuirs; les Maroquiniers, les Chamoiseurs & les Mégissiers, les préparent en maroquin, en chamois ou en mégie, & les mettent en état d'être employées à différens usages. Le suif de bouc n'est pas non plus à négliger.

Boucs (Page 2:347)

* Boucs. (Myth.) Les habitans de Mendés en Egypte, avoient une grande vénération pour les boucs. Les Egyptiens en général n'en immoloient point, par respect pour Pan à la tête & aux pieds de bouc. Ils adoroient sous ce symbole la nature féconde. Les Grecs sacrifioient le bouc à Bacchus. C'étoit la monture ordinaire de la Vénus populaire.

Bouc (Page 2:347)

* Bouc, s. m. On donne ce nom dans les machines hydrauliques à une espece de poulie garnie de cornes de fer, qui font monter & descendre une chaîne sans fin. C'est par le moyen d'un bouc que les eaux sont élevées du puits salé de Moyenvic. Voyez les Planches de Saline.

Bouc (Page 2:347)

* Bouc, s. m. On donne aussi ce nom dans les grosses forges à une grande roue à eau, traversée par un arbre qu'elle fait mouvoir, & telle que celle qu'on voit en M, Planche II. fig. 1. des grosses forges.

BOUCACHARDS (Page 2:347)

* BOUCACHARDS, s. m. (Hist. ecclés.) espece de chanoines réguliers réformés, ainsi appellés de la maison de Boucachard, où commença la réforme. Les Boucachards ne sont ni anciens ni approuvés par l'Eglise; cependant ils ont plusieurs maisons, & sont appellés Boucachards dans celles des chanoines réguliers où il a plu aux évêques de les introduire.

BOUCAGE (Page 2:347)

BOUCAGE, s. m. tragoselinum, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en rose & en ombelle, composée de plusieurs pétales inégaux faits en forme de coeur, disposés en rond & soutenus par un calice. Ce calice devient dans la suite un fruit composé de deux semences oblongues arrondies, cannelées d'un côté & applaties de l'autre. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

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