ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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cer plus aisément dans la soie. Voyez Soie; voyez
Pl. I. du Fourbisseur, fig. 17.
Boules
(Page 2:362)
Boules, (en terme de Graveur en pierres fines) se dit
de la tête des bouterolles, de quelque figure qu'elle
soit, excepté plate, en ce dernier cas on l'appelle
scie. C'est la tête de la bouterolle qui use la pierre au
moyen de la poudre de diamant dont elle est enduite.
Il y en a de toutes grandeurs & formes différentes,
selon les parties de l'ouvrage que l'on veut travailler.
Voyez les fig. 3, 4, 5, 6, Pl. III. de la Gravure.
Boule
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Boule ou Sphere, instrument de Miroitier - Lunetier. C'est un morceau de cuivre, de fer, ou de métal
composé, coupé en demi - sphere, fig. 3. Pl. du Lunetier, E F, monté avec du mastic sur un manche de
bois, avec lequel ces ouvriers font les verres concaves
qui servent aux lunettes de longue vûe, aux
lorgnettes, aux microscopes, &c.
Il y a des boules de diverses grosseurs, suivant le
rayon du foyer qu'on veut donner aux verres. L'on
se sert de ces boules pour le verre concave, en les
appuyant & tournant sur le verre, qui est couché à
plat sur l'établi, au lieu qu'on travaille le verre convexe
sur le bassin. A cette différence près, les mêmes
matieres servent au dégrossi, à l'adoucissement, &
au poli de l'un & de l'autre ouvrage. On monte aussi
des boules sur le tour, ainsi qu'on fait des bassins. V.
Bassin.
Boules de licol
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Boules de licol, (Maréchall.) sont des corps
de bois ronds, d'environ quatre pouces de diametre,
& percés d'un trou tout au travers. On passe les
longes du licol dans deux boules, une pour chaque
longe. Ces boules, qui pendent au bout des longes,
les entraînent toûjours en - bas, au lieu que quand les
longes sont arrêtées aux anneaux de la mangeoire,
elles plient au lieu de descendre, ce qui est cause que
lorsque le cheval veut se grater la tête avec le pié de
derriere, il court risque d'engager son pié dans le pli
de la longe, & de s'enchevêtrer. Voyez Enchevêtrer. (V)
Boule à sertir
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Boule à sertir, en terme de Metteur en oeuvre, est
une boule de cuivre tournant dans un cercle de même
matiere, concave à son intérieur, & composé de
deux pieces qui s'assemblent l'une sur l'autre, avec
des vis qui passent des trous qui se répondent de l'une
à l'autre. La partie de dessous se termine en une queue
tarrodée en forme de vis, qui entre dans l'établi: la
boule est percée à son centre d'un trou qui reçoit la
poignée sur laquelle est montée la pierre qu'on veut
sertir; cette boule, par sa mobilité, présente l'ouvrage
dans toutes les faces qu'on veut travailler. Voyez Pl.
du Jouaillier & Metteur en oeuvre, fig. 16. 17.
Boules
(Page 2:362)
Boules, en terme d'Orfevre en grosserie, est un morceau
de fer, dont une extrémité entre dans un billot
d'enclume, & l'autre se termine en une boule ou tête
ronde, & quelquefois plate, selon l'ouvrage qu'on y
veut planer. Voyez Planer. Voyez fig. 2. Pl. II.
Boule
(Page 2:362)
Boule, (Serrurerie.) ce sont de petits globes de fer
qui servent à orner & à soûtenir.
Ce sont des ornemens dans les balcons, où ils servent
à joindre les rouleaux & anses des paniers, &c.
Ce sont des appuis dans les balcons, lorsqu'ils sont
sous les pilastres, &c.
Boule
(Page 2:362)
Boule, (au jeu de quilles) c'est un morceau de
bois parfaitement rond, & percé d'un trou pour mettre
le pouce, & d'une espece de mortaise pour les autres
doigts de la main. Elle sert à abattre les quilles.
Boule
(Page 2:362)
Boule, (jeu de) exercice fort connu. On le joue
à un, deux, trois contre trois, ou plus même, avec
chacun deux boules pour l'ordinaire: les joüeurs fixent
le nombre des points à prendre dans la partie à leur
choix. C'est toûjours ceux qui approchent le plus
près des buts, qui comptent autant de points qu'ils y
ont de boules. Ces buts sont placés aux deux bouts
d'une espece d'allée très - unie, rebordée d'une petite
berge de chaque côté, & terminée à chacune de ses
extrémités par un petit fossé appellé noyon. Voyez
Noyon. Quand on joüe, si quelque joüeur ou autre
arrête la boule, le coup se recommence. Il n'est
pas permis de taper des piés pour faire rouler sa boule davantage, ni de la pousser en aucune façon, sous
peine de perdre la partie. Une boule qui est entrée
dans le noyon, & a encore assez de force pour revenir
au but, ne compte point: un joüeur qui joüe devant
son tour, recommence si l'on s'en apperçoit;
celui qui a passé son tour, perd son coup. Il est libre
de changer de rang dans la partie, à moins qu'on ne
soit convenu autrement. Qui change de boule, n'est
obligé qu'à reprendre la sienne, & rejoüer son coup
si personne n'a encore joüé après lui: mais si quelqu'un à joüé, il remet la boule à la place de celle qu'il
a joüée, si l'autre veut joüer avec sa boule. L'adresse d'un joüeur consiste à donner à sa boule le degré de
force nécessaire pour arriver au but, pour cela il faut
qu'il fasse attention à sa pesanteur, & qu'il tourne
toûjours le fort vers l'endroit du jeu le plus raboteux,
ce qui varie cependant selon la disposition du terrein,
& la qualité de la boule.
Boule
(Page 2:362)
Boule, avoir la boule; c'est au jeu de ce nom,
avoir droit de joüer le premier. Ce droit s'acquiert
en jettant une quille vers la boule; celui dont la quille
est restée le plus près de la boule, joüe le premier,
& est dit avoir la boule.
Boule
(Page 2:362)
Boule, au jeu de mail, est une piece de bouis, ou
d'autre bois très - dur bien tourné, que l'on chasse
avec la masse ou mail. Voyez Mail. Ces boules doivent
être d'un poids proportionné à celui du mail,
c'est - à - dire, environ de moitié. Si le mail dont on se
sert pese dix onces, il faut que la boule en pese cinq,
& ainsi des autres. Les meilleures de ces boules viennent
des pays chauds.
Boules qui ne s'éventent pas au jeu de mail, sont
des boules qui ne sautent point, & qui ne se detournent
point de leur chemin naturel.
BOULEAU
(Page 2:362)
BOULEAU, s. m. betula, (Hist. nat. bot.) genre
de plante, dont les especes portent des chatons composés
de plusieurs petites feuilles attachées à un axe
ou poinçon, & garnis de sommets d'étamines. Cette
fleur est stérile: l'embryon est écailleux, & devient
dans la suite un fruit cylindrique, dans lequel il y a
des semences ailées sous les écailles qui sont attachées
au poinçon. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
Plante. (T)
Bouleau
(Page 2:362)
* Bouleau, (Jardinage.) l'arbre connu sous
le nom de bouleau, est peu estimé; on ne l'employ>
que dans les taillis, & son bois blanc n'est propre
qu'à faire des sabots, des balais, des paniers, des
corbeilles, du cerceau. Son écorce est blanchâtre &
raboteuse; les anciens en faisoient du papier. Sa feuille
est petite, dentelée, pointue, pleine de fentes, donnant
peu d'ombre, cependant de premiere verdure;
elle répand au commencement du printems une odeur
assez forte & agréable. Il porte des chatons à plusieurs
feuilles; ses fruits naissent dans des endroits
différens en forme d'épis; ils deviennent ensuite cylindriques,
& renferment chacun une semence. Le
bouleau vient facilement & partout. Si on fait une incision
un peu profonde à son écorce, ou qu'on y perce
un trou, en y adaptant un vase, il reçoit une eau
ou suc assez abondant qui en découle; on le dit bon
contre la pierre, & très - propre à rafraîchir; on le dit
aussi fort salutaire pour le visage & contre les dartres,
boutons & taches de rousseur. Il est assez agréable
au goût: mais il faut, pour en tirer ce suc, choisir
le printems lorsque la seve commence à monter.
BOULEROT NOIR
(Page 2:362)
BOULEROT NOIR, gobio niger, (Hist. nat. Ichthyologie.) poisson de mer de la grandeur du doigt;
son corps est rond & noir principalement sur le devant;
il n'a qu'une nageoire au - dessous des oüies,
[p. 363]
qui ressemble en quelque sorte à une barbe noire;
c'est pourquoi Rondelet présume que ce poisson est
celui à qui Athenée a donné le nom de bouc. Le boulerot noir vit sur les rivages. Rondelet. Voyez Goujon, Poisson. (I)
BOULET
(Page 2:363)
BOULET, en terme de guerre, est une grosse balle
de fer dont on charge le canon.
Il y a des boulets de tous les calibres; ils se mettent
dans le canon sur la poudre, ou du moins sur le
fourage, ou le tampon dont on couvre la poudre.
Ce que l'on cherche dans les boulets, est qu'ils
foient bien ronds, bien ébarbés, & sans soufflures.
Bien ronds & bien ébarbés, afin qu'ils fassent leur
chemin droit dans la piece, sans l'érafler, ni l'écorcher.
Sans soufflures, afin qu'ils ne piroüettent point en
l'air, & que le vent ne s'y engouffre point.
Enfin qu'ils soient du poids dont ils doivent être,
ces sortes de cavités étant quelquefois cause que les
boulets pesent moins que leur calibre ne porte; à quoi
il faut prendre garde; car le roi seroit lésé de payer
un boulet sur le pié de 24 livres, qui n'en peseroit que
23. (Q)
Il seroit à desirer qu'ils ne fussent pas de fer aigre,
car en les remuant ils le cassent facilement.
Voici la différence qu'il y a entre le calibre des pieces
& celui que doivent avoir les boulets destinés
pour y servir: cette différence vient du vent qu'il
faut donner pour que les boulets puissent avoir plus
de jeu dans la piece.
Table du calibre des Pieces, & du diametre des Boulets.
[omission: table; to see, consult fac-similé version]
[omission: table; to see, consult fac-similé version]
On dira ici en passant, qu'il est rare de rencontrer
toûjours bien juste les proportions dont on vient de
parler, parce que quelquefois la piece se trouvera
trop évasée, ou le boulet ne sera pas rond, ou l'instrument
dont on se servira ne sera pas fait dans toute
la régularité qui est à desirer, ou l'officier n'aura pas
l'intelligence nécessaire pour prendre ses mesures: &
cela fait que souvent deux officiers calibreront différemment
une même piece, mais la différence ne doit
pas être considérable.
L'on trouvera, en faisant quelques inventaires,
des boulets creux, des boulets à l'ange ou à chaîne, des
boulets a deux têtes, des messagers, & d'autres boulets
qui portent des noms extraordinaires. Comme toutes
ces sortes de boulets ne sont pas présentement d'usage,
j'en dirai peu de chose; il suffit seulement de savoir,
que ce qu'on appelle boulets creux sont certaines
boîtes de fer longues, dont le diametre est du calibre
d'une piece telle que l'on veut, & longues de
deux calibres & demi ou environ. Ces boîtes sont
véritablement creuses, & renferment de l'artifice &
des balles de plomb, des clous, & de la mitraille de
fer: l'on faisoit entrer dans ces boîtes, par le bout qui
touchoit à la poudre dans l'ame de la piece, une fusée
de cuivre entrant à vis dans un écrou, chargée comme
celle des bombes, qui s'allumoit par le feu de
la piece, & qui le portant ensuite à l'artifice de ces
boîtes ou boulets creux, les obligeoit à crever dans
l'endroit où ils tomboient; ces boulets devoient faire
un grand fracas; & même l'effet d'une fougasse ou
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