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Un boulet creux du calibre de vingt - quatre, pesoit en fer . . . . . . . . . . . 60 liv.
Et chargé de plomb . . . . . . 79 liv.
Il contenoit 6 livres de poudre.
Sa fusée avoit de longueur 6 pouces; son diametre par la tête 15 lignes, réduit par le bas à 10 lignes; la lumiere 4 lignes de diametre. On frottoit la tête du boulet de terébenthine pour y faire tenir le poulv>in, afin que le feu se communiquât plus promptement à la fusée.
Mais toutes les fois que l'on en a fait l'épreuve, ou ces boulets ont crevé en l'air, ou ils ne sont allés frapper la butte ou le blanc que par leur largeur & de travers, & non par leur pointe; ou les fusées n'ont point pris, ou elles se sont éteintes; & leur effet par conséquent est devenu entierement inutile.
Ce que l'on appelle boulets messagers, sont des boulets creux dont on se servoit autrefois pour porter des nouvelles dans une place de guerre, & l'on ne mettoit qu'une foible charge de poudre pour les faire tomber où l'on vouloit; & ces sortes de boulets étoient pour l'ordinaire couverts de plomb, & la plûpart étoient de plomb sans mélange de fer.
Les boulets à l'ange, à chaine, & autres, étoient pour faire plus d'exécution, ou dans une ville ou dans un camp.
Mais quelques inventions que l'on ait imaginées jusqu'à présent, il en faut toûjours revenir à l'ancien usage, qui est le plus sûr & le moins embarrassant.
Un ancien officier d'artillerie a proposé pour la mer un boulet: ce boulet a deux têtes & est garni au milieu, de la même composition dont l'on charge les carcasses; on l'enveloppe d'une toile ou drap soufré qui prend feu par celui du canon, & qui le porte dans les voiles des vaisseaux.
Ce boulet est percé à l'une des têtes pour y mettre la fusée qui a communication à la charge du canon, & le boulet avec son enveloppe tient lieu de fourrage, afin que la charge du canon se communiquè à la fusée du boulet. S. Remy, mem. d'Artillerie.
Boulets barrés (Page 2:364)
Boulet coupé (Page 2:364)
Boulet rouge (Page 2:364)
On creuse une place en terre, & on y allume une grosse quantité de charbon de bois ou de terre.
On met dessus une forte grille de fer.
Quand ce feu est dans toute sa force, on met les boulets sur la grille, & ils y rougissent en très - peu de tems.
On a des tenailles ou des cuillieres de fer pour les prendre.
On les porte dans la piece qui n'en doit point être
Lorsque les tranchées sont devant les batteries de boulets rouges, on bourre la poudre avec du fourrage, parce que si on y mettoit de la terre glaise, les morceaux pourroient aller blesser & tuer les travailleurs.
Les boulets rouges ne se tirent qu'avec des pieces de huit & de quatre; parce que si les pieces étoient d'un plus fort calibre, les boulets seroient trop difficiles à servir. S. Remy, Mem. d'Artillerie. (Q)
Boulet (Page 2:364)
Bouletan (Page 2:364)
Bouleté (Page 2:364)
BOULEVARD (Page 2:364)
* BOULEVARD, s. m. (Fortification.) ouvrage de
fortification extérieure; c'est ce que nous entendons
aujourd'hui par un gros bastion. Ce mot n'est plus
d'usage. Voyez
BOULEUX (Page 2:364)
BOULEUX, adj. (Maréchal.) se dit d'un cheval
de taille médiocre, qui n'a ni noblesse, ni grace, ni
légereté dans ses allures, & qui est étoffé. V.
BOULINE (Page 2:364)
BOULINE, s. f. (Marine.) c'est une corde amarrée vers le milieu de chaque côté d'une voile, & qui sert à la porter de biais pour prendre le vent de côté, lorsque le vent arriere & le vent largue manquent pour faire la route qu'on se propose.
Ces boulines sont des cordes simples qui tiennent chacune à de>x autres cordes plus courtes, qu'on nomme pattes de bouline, & celles - ci tiennent encore à de plus courtes qui sont nommées ansettes ou cobes, lesquelles sont épissées à la ralingue de la voile.
Les boulines servent principalement à retirer la voile, & empêcher que le vent, lorsqu'on le prend de côté, n'en enfle trop le fond; ce qui retarde le sillage du vaisseau au lieu de l'avancer: elles empêchent aussi que le vent n'échape par le côté qu'elles retirent.
Presque toutes les voiles ont des boulines, à l'exception de la civadiere ou voile de beaupré, qui n'a ni boulines ni coüets, les écoutes en faisant l'office.
Bouline de la grande voile, voyez
Bouline de la misene, n°. 90.
Bouline du grand hunier, n°. 91.
Bouline du petit hunier, n°. 93.
Bouline du grand perroquet, n°. 92.
Bouline du perroquet d'avant, n°. 94.
Bouline du perroquet de fougue, n°. 88.
Bouline de revers, c'est celle des deux boulines qui
est sous le vent, & qui est larguée. Largue la bouline
de revers, terme de commandement pour lâcher la
bouline qui est sous le vent. Voyez
Haler sur les boulines, c'est - à - dire, tirer & bander
sur les boulines, afin que le vent donne mieux dans
la voile pour courir près du vent. Voyez
Hale bouline, voyez
Avoir les boulines halées, c'est les avoir roides afin de bien tenir le vent.
Vent de bouline, c'est un vent qui est éloigné du lieu de la route de cinq aires de vent, & qui par son biaisement fait que le vaisseau penche sur le côté; ainsi la route étant nord, le nord - est, quart - d'est, & le nord ouest quart - d'ouest sont les vents de bouline.
Aller à la bouline, c'est se servir d'un vent qui semble contraire à la route, & le prendre de biais en mettant les voiles de côté; ce que l'on fait par le moyen des boulines. On va aussi vîte & plus vîte à la bouline, qu'en faisant vent arriere; car en boulinant on porte toutes ses voiles, ce qui ne se fait pas de vent arriere. Quelque fort que soit le vent, on ne laisse pas d'aller à la bouline, pourvû qu'on porte moins de voiles, & qu'il n'y ait pas un orage violent.
A la bouline, terme de commandement pour prendre le vent de côté.
Aller à grasse bouline, ou à bouline grasse, c'est se servir d'un vent compris entre le vent de bouline & le vent largue, & cet air de vent doit être éloigné de la route par un intervalle de six à sept rumbs de vent ou pointes de compas. Ainsi pour aller à grasse bouline, il ne faut pas serrer le vent: par exemple, si la route étoit nord, le nord - est quart - d'est seroit le vent de bouline, & l'est nord - est seroit le vent de grasse bouline.
Franche bouline, c'est pincer le vent, & aller au
plus près. Voyez
Faire courre la bouline, c'est un châtiment qu'on fait sur les vaisseaux pour punir les malfaiteurs; & pour cet effet l'équipage est rangé en deux haies de l'avant à l'arriere du vaisseau, chacun une garcette ou une corde à la main; & le coupable étant lié, & n'ayant pour vêtement qu'un caleçon mince, suit une corde, & passe deux ou trois fois entre ces deux haies d'nommes, qui donnent chacun un coup à chaque fois qu'il passe. (Z)
BOULINS (Page 2:365)
BOULINS, s. m. pl. en Jardinage, pieces de bois posées horisontalement & scellées par un bout dans les murs, & par l'autre bout attachées avec des cordages à d'autres pieces de bois posées à plomb, sur lesquelles on met des planches pour échafauder une face de bâtiment. Nous appellons en François trous de boulins, les trous qui restent des échaffaudages, & Vitruve les nomme columbaria. (P)
Boulins (Page 2:365)
BOULINER (Page 2:365)
BOULINER, v. n. (Marine.) c'est prendre le vent
de côté. Voyez
BOULINGRIN (Page 2:365)
BOULINGRIN, en Jardinage, est une espece de parterre de pieces de gason découpées, avec bordures en glacis & arbres verds à ses encognures & autres endroits: on en tond quatre fois l'année le gason, pour le rendre plus velouté. L'invention de ce parterre est venu d'Angleterre, aussi bien que son nom qui a été fait de boule, qui signifie rond, & de green, verd pré ou gason. (P)
Il y a des boulingrins simples; il y en a de composés.
Les simples sont tout de gason, sans aucun autre ornement.
Les composés sont coupés en compartimens de gason, mêlés de broderie, avec des sentiers, des plates - bandes, des ifs & arbrisseaux de fleurs.
Les sables de différentes couleurs ne contribuent pas peu à les faire valoir.
Il ne faut point trop renfoncer les boulingrins: on
Le boulingrin représenté dans la
On trouvera la maniere de tracer ce boulingrin à
l'article
BOULINIER (Page 2:365)
BOULINIER, s. m. (Marine.) vaisseau qui est bon boulinier, méchant boulinier; c'est - à - dire, qu'il va bien ou mal lorsque les boulines sont halées. (Z)
BOULOGNE (Page 2:365)
BOULOGNE en Picardie, voyez ci - dessus
BOULOIR (Page 2:365)
BOULOIR, instrument de Mégissier, c'est un long
bâton cmmanché dans une espece de masse de bois
dont ces ouvriers se servent pour délayer la chaux
qu'ils mettent dans les pelins. Voyez la
Bouloir (Page 2:365)
BOULON ou GOUGEON (Page 2:365)
BOULON ou GOUGEON, s. m. dans une poulie,
est le petit axe placé dans le centre de la poulie,
qui unit la chape à la poulie, & sur lequel la
poulie tourne. Voyez
* On donne en général ce nom à tout morceau de fer qui dans une machine, quelle qu'elle soit, fait la même fonction. Les articles suivans en seront des exemples.
Boulons (Page 2:365)
Boulon (Page 2:365)
Boulon (Page 2:365)
Boulon (Page 2:365)
Il y a des boulons d'escalier: ce sont ceux qui passent
à travers les limons de l'escalier, & qui vont se
rendre dans les murs, pour empêcher l'écartement
des marches, & leur séparation des murs. Ils se font
de différentes façons; il y en a à moufles: ils sont
composés de deux parties, dont l'une est arrêtée dans
les murs ou cloisons de la cache de l'escalier, l'autre
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