ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"128"> le marc sur le pié de cinquante livres, le sesterce vaudroit un peu moins de quatre sols, & les mille environ cent quatre - vingt - sept livres; il est aisé de faire cette évaluation en tous tems d'après la valeur sixée de l'once d'argent. (Le chevalier de Jaucourt.)

SESTERTIUM (Page 15:128)

SESTERTIUM, (Topogr. de Rome.) lieu de Rome, situé à deux milles & demi de la porte Esquiline; ce lieu étoit ainsi nommé, dit Juste - Lipse, quòd semi tertio ab urbe milliari distabat. C'étoit l'endroit où l'on jettoit les cadavres de ceux que les empereurs faisoient mourir; & ce fut dans ce même endroit, dit Plutarque, qu'on jetta la tête de Galba, après qu'on l'eut assassiné & qu'on lui en fait toutes sortes d'outrages. (D. J.)

SESTIARIA EXTREMA (Page 15:128)

SESTIARIA EXTREMA, (Géog. anc.) promontoire d'Afrique dans la Mauritanie - Tingitane. Ptolomée, l. IV. c. j. le marque sur la côte de la Méditerranée, entre Toeniolonga & Ryssadirum. Il y avoit sur ce promontoire une ville que Castald nomme Galba. (D. J.)

SESTINATES (Page 15:128)

SESTINATES, (Géog. anc.) peuples d'Italie dans l'Umbrie. Leur ville étoit un municipe, à la source de l'Issaurus ou Pisaurus. Ce municipe étoit celebre, comme le témoignent diverses inseriptions anciennes. (D. J.)

SESTIUM (Page 15:128)

SESTIUM, (Géog. anc.) ville d'Italie dans les terres de l'OEnotrie. Gabriel Barri croit que c'est aujourd'hui Saracena. (D. J.)

SESTO (Page 15:128)

SESTO, (Géog. mod.) petite ville d'Italie dans le Milanez, sur la gauche du Tésin, à l'endroit où il sort du lac Majeur. Elle a titre de duché, possedé par la maison de Spinola. (D. J.)

SESTOLA (Page 15:128)

SESTOLA, (Géog. mod.) ville d'Italie dans le duché de Modene, & le ches lieu du Friguano. Il y a un gouverneur & une garnison. (D. J.)

SESTRI (Page 15:128)

SESTRI, (Géog. mod.) petite ville d'Italie dans l'état de Genes, à 30 milles de cette capitale. C'est la résidence de l'évêque de Bruguano. On la nomme Sestri di Levante, & quelques - uns la prennent pour la Sesta Tiguliorum de Pline. Longit. 27. 2. latit. 44. 33.

Sestri, surnommée di Ponente, pour la distinguer de la précédente, est une autre petite ville de l'état de Genes, mais qui n'est qu'à 6 milles à l'ouest de la capitale. On a cru que c'étoit l'ancienne Tigulia. Long. 26. 35. latit. 44. 27. (D. J.)

SESTUS ou SESTOS (Page 15:128)

SESTUS ou SESTOS, (Géog. anc.) ville du Chersonnèse de Thrace, sur la côte de l'Hellespont, & au milieu de cette côte, vis - à - vis de la ville d'Abydos. L'espace entre ces deux villes est de 7 à 8 stades. Sestos est à jamais célebre par les amours d'Héro & de Léandre, dont je parlerai au mot Tour de Léandre; & c'est de - là qu'elle est appellée *SHSTI/AS2 *H/RW, Sestias Héro, par Musée, qui un peu auparavant dit: Sestus erant & Abydus, è regione positoe, propè mare, vicina oppida.

Thucydide, l. VIII. p. 588. en parlant de Strombichide, remarque que ce chef des Athéniens étant venu à Abydus, & ne pouvant engager les habitans à se rendre ni les réduire par la force, navigea vers le rivage opposé, & mit une garnison dans Sestus pour être maître de l'Hellespont. Pomponius Mela, l. II. c. ij. place aussi ces deux villes à l'opposite l'une de l'autre: Est Abydo objacens Sestos, Leandri amore nobiles. Le nom national étoit Sestus, selon Etienne le géographe, & nous avons une médaille de Gordien avec ce mot.

Il y a, dit Procope, AEdif. l. IV. c. x. à l'opposite d'Abydos une ville fort ancienne, nommée Sestos, qui est commandée par une colline, & qui n'avoit autrefois ni fortifications, ni murailles. L'empereur Justinien y a fait bâtir une citadelle qui est de très difficile accès, & qui passe pour imprenable.

Les Géographes croient ordinairement que les châteaux des Dardanelles sont bâtis sur les ruines de Sestos & d'Abydos; mais ils se trompent manifestement, car les châteaux sont vis - à - vis l'un de l'autre, au - lieu que ces deux villes étoient situées bien différemment: Sestos étoit si avancée vers la Propontide, que Strabon, qui compte avec Hérodote 875 pas d'Abydos à la côte voisine, en compte 3750 du port de cette ville à celui de Sestos.

Léandre devoit être bien vigoureux pour faire ce trajet à la nage, quand il vouloit voir Héro sa maîtresse; aussi l'a - t - on représenté sur des médailles de Caracalla & d'Alexandre Sévere, précédé par un cupidon qui voloit le flambeau à la main pour le guider; flambeau qui ne lui étoit pas d'un moindre secours, que le fanal que sa maîtresse prenoit soin d'allumer sur le haut de la tour où elle l'attendoit: il falloit être un héros & tout des plus robustes pour faire l'amour de cette maniere.

Il vaut donc mieux s'en tenir à ce que dit Strabon pour la situation de Sestos & d'Abydos; d'ailleurs on ne trouve aucuns restes d'antiquité autour des châteaux, & l'endroit le plus étroit du canal est à trois milles plus loin sur la côte de Maita en Europe: on voit encore des fondemens & des masures considérables sur la côte d'Asie, où Abydos étoit placée.

Xerxès, dont le pere avoit fait brûler cette ville, de peur que les Scythes n'en profitassent pour entrer dans l'Asie mineure, choisit avec raison ce détroit pour faire passer son armée en Grece; car Strabon assûre que le trajet sur lequel il fit jetter un pont, n'avoit que sept stades, c'est - à - dire qu'environ un mille de largeur. (D. J.)

SESUVII (Page 15:128)

SESUVII, (Géog. anc.) cité maritime de la Gaule celtique dans l'Armorique, selon César, Bel. Gal. l. II. c. xxiv. qui la nomme avec celle des peuples Veniti, Unelli, Osimii, Curiosolitoe, Aulerei & Rhedones. Nicolas Samson observe dans ses remarques sur l'ancienne Gaule que le nom Sesuvii est fort corrompu chez les anciens, ce qu'il prouve par plusieurs passages, qui montrant que Essui & Sesuvii (le pays de Séez) ne sont qu'un même peuple dont les noms ont été altérés. (D. J.)

SETAEUM (Page 15:128)

SETAEUM, (Géog. anc.) petite contrée d'Italie dans la Calabre, aux environs de la ville de Sy baris. Gabriel Barri croit que S. Mauro, évêché de la Calabre, redevenu simple village, étoit dans le voisinage de ce petit pays. (D. J.)

SETANTIORUM PORTUS (Page 15:128)

SETANTIORUM PORTUS, (Géog. anc.) port de la grande Bretagne. Ptolomée, l. Il. c. iij. marque ce port sur la côte occidentale de l'île entre les golfes Moricambe & Belisama. Camden croit que c'est le lac appellé Winander - mer. (D. J.)

SETE (Page 15:128)

SETE, (Géog. mod.) province d'Afrique, dans la basse - Ethiopie, au royaume de Louango, à seize lieues de Majambre. Elle produit du gros & du petit millet, du vin de palme & du bois rouge, dont les habitans trasiquent. (D. J.)

SETEIA AESTU ARIUM (Page 15:128)

SETEIA AESTU ARIUM, (Géog. anc.) golfe de la Grande - Bretagne; il est placé par Ptolomée, l. II. c. iij. sur la côte occidentale de l'île, entre le golfe Bélisama & l'embouchure du fleuve Tisobis. C'est présentement Dee - mouth, ou l'embouchure de la Dée, selon Cambden. (D. J.)

SETHREITES - NOMUS (Page 15:128)

SETHREITES - NOMUS, (Géog. anc.) ou Sethroïtes, comme lisent Pline & Etienne le géographe, nome d'Egypte, l'un des dix du Delta. Sethrum ou Sethron en étoit la capitale. (D. J.)

SETIA (Page 15:128)

SETIA, (Géog. anc.) 1°. ville d'Italie dans le Latium, aujourd'hui Sezza. C'étoit, selon Tite - Live, l. VII. une colonie romaine voisine de celle de Norba. Pivernates Norbam atque Setiam finitimas colonias romanas, incursione subità, depopulati sunt. Il dit, l. XXVI. c. xviij. que c'étoit un municipe, & il le place sur la voie Appienne: Consul per Appioe muni<pb-> [p. 129] cipia, quoeque propter eam viam sunt, Setiam soram, Lavinium proemisit. Cette ville étoit située sur le haut d'une montagne, ce qui a fait que Martial lui a donné l'épithete de pendula. Le même poëte dit dans un autre endroit, l. X. epigr. 64:

Nec quoe paludes delicata pomptinas Ex arce clivi spectat uva Setini.

On recueilloit beaucoup de vin dans le territoire de Setia: Silius Italicus fait l'éloge de ce vin.

At quos ipsius mensis seposta lioei Setia, & incelebri miserunt valla velitroe.

Les habitans de Setia étoient appellés Setini, & la ville elle - même se trouve nommée Setina colonia dans une inscription rapportée par M. Spon, page 179. Patrono. Fabrum Colonioe Setinoe.

Cette ville conserve son ancien nom; elle est située sur une montagne, dans la campagne de Rome, entre Sermonette & Piperno. Mais aujourd'hui son terroir a changé de nature; il ne produit presque rien du tout. L'on remarque parmi les bois dont ses montagnes sont présentement couvertes, beaucoup de ces plantes appéllées sicus indica; il y en a qui s'élevent jusqu'à la hauteur de trente piés, & qui font un tronc de la grosseur d'un homme. Les lauriers & les myrthes y sont communément dans les haies, & on commence à trouver assez sréquemment les oranges en pleine terre. Proche de Setia, au village de Casenove, on rencontre un sort grand marais, sur lequel on peut s'embarquer pour aller à Terracina.

2°. Setia est encore le nom d'une ville d'Espagne, dans la Bétique, que Ptolomée, l. II. c. jv, place dans les terres, & qu'il donne aux Turdules.

3°. Setia, ville de l'Espagne tarragonnoise, située dans les terres & chez les Vascones, selon Ptolomée, l. II. c. vj.

Valerius Flaccus, poëte latin, étoit natif de Setia dans le Latium, & selon d'autres, de Padoue. Quoi qu'il en soit, ce poëte, qui fleurissoit sous l'empire de Domitien, vers l'an 71 de Jesus - Christ, eat beaucoup de part à l'amitié de Martial, & ne fut pas fort accommodé des biens de la fortune. Son poëme des Argonautes en huit livres, demeura imparfait; & Quintilien regrete ce malheur pour les Lettres. (D. J.)

SÉTIE (Page 15:129)

SÉTIE, (Marine.) voyez Seitie.

SÉTHIENS, ou SÉTHINIENS (Page 15:129)

SÉTHIENS, ou SÉTHINIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) hérétiques sortis de Valentin, ainsi appellés du nom de Seth. Ils enseignoient que deux anges ayant créé l'un Caïn, & l'autre Abel, & celui - ci ayant été tué, la grande vertu qui étoit au - dessus des autres vertus, avoit voulu que Seth fût conçu comme une pure semence; mais qu'enfin les deux premiers anges s'étant mêlés les uns avec les autres, la grande vertu avoit envoy é le déluge pour ruiner la mauvaise engeance qui en étoit venue; que toutefois il s'en étoit glissé quel que partie dans l'arche, d'où la malice s'étoit répandue dans le monde. Ces hérétiques composerent plusieurs livres sous le nom de Seth & des autres patriarches. Quant à Jesus - Christ, ils se persuadoient ou qu'il etoit Seth, ou qu'il tenoit sa place. Tertullien, de proeser. c. xlvij; Saint Irénée, l. I. c. vij. & seq. Saint Epiphane, hoer. 31; Baronius, A. C. 145; Sixte de Sienne, l. II. biblioth. Godeau, hist. ecclés. &c.

SÉTHIM (Page 15:129)

SÉTHIM, (Critiq. sacrée.) sorte de bois précieux dont Moïse se servit pour construire l'arche, les autels, la table, le tabernacle même, & plusieurs autres choses qui y servoient. Ce bois se trouvoit dans les deserts d'Arabie, mais nous ne le connoissons point; & les septante ont traduit le mot hébreu séthim par le terme général de bois incorruptible. (D. J.)

SETIER (Page 15:129)

SETIER, s. m. terme de relation; c'est le nom que les Francs donnent à des barques turques, avec lesquelles ils font le commerce de proche en proche. (D. J.)

SETINE (Page 15:129)

SETINE, s. f. terme de laboureur, mesure de prés dans le pays de Bugei & de Gex; c'est l'étendue de pré que six hommes peuvent faucher en un jour. On estime la setine au pays de Gex douze charretées de foin de vingt quintaux, qui font vingt - quatre méaux du pays de Bresse. A Genève la setine ou séterée est autant de pré qu'un homme en peut faucher en un jour. (D. J.)

SETINUM (Page 15:129)

SETINUM, (Botan.) nom donné par quelques-uns à la Meleze, & par quelques autres à l'agaric de Dioscoride. (D. J.)

SETIOLER (Page 15:129)

SETIOLER, terme de Jardinage. Ce terme se dit des plantes qui, pour être trop pressées dans leurs planches, montent plus haut qu'elles ne devroient, ce qui les rend foibles & menues. Le même mot se dit aussi des branches qui sont dans le milieu des arbres trop touffus. (D. J.)

SETON (Page 15:129)

SETON, s. m. terme de Chirurgie, bandelette de linge qui sert à entretenir la communication entre deux plaies.

Ce mot vient du latin seta, parce que l'on se servoit anciennement de crins de cheval pour la même intention.

Fabrice d'Aquapendente employoit un cordon de soie. J'ai vu plusieurs chirurgiens qui se servoient de ces meches de coton qu'on met dans les lampes; mais on doit préférer une petite bande de toile, parce que le linge convient mieux aux plaies. On a soin d'effiler cette bandelette sur les bords, pour qu'elle passe plus facilement, & qu'elle s'applique plus mollement aux parois de la plaie.

Le seton est d'un grand secours pour porter les médicamens tout le long du trajet d'une plaie contuse qui a une entrée & une sortie, comme cela arrive ordinairement dans les plaies d'armes à feu. Quelques praticiens objectent que le seton est un corps étranger qu'on entretient dans la plaie, & qu'ainsi l'usage doit en être proserit; mais on ne peut lui resuser d'avoir de grandes utilités; il empêche que les entrées & les issues des plaies se referment avant le milieu; il sert à porter les remedes convenables dans toute leur profondeur, & à conduire aisément au dehors les matieres nuisibles. Si le seton a quelquefois produit des accidens que l'on a vu cesser par la suppression qu'on en a faite, c'est que la plaie n'étoit point assez débridée, ou que le seton tiré d'un mauvais sens, accrochoit quelque esquille, laquelle en picotant les parties extrèmement sensibles, excitoit des douleurs cruelles, comme je l'ai remarqué plusieurs fois. Lorsque le seton est à l'aise dans la plaie, il ne produit aucun mauvais effet, il procure au contraire de très - grands avantages. Lorsque la plaie est mondifiée, on ôte le seton, & alors elle se guérit fort aisément, s'il n'y a aucun obstacle d'ailleurs.

Pour poser le seton au - travers de la plaie, il faut avoir une aiguille destinée à cet usage. Voyez Aiguille.

Le seton doit être fort long, parce qu'à chaque pansement il faut retirer ce qui est dans la plaie, & en faire suivre une autre partie, que l'on aura couverte d'onguent dans toute l'étendue qui doit occuper la longueur de la plaie. On coupe ensuite ce qui en est sorti, & qui est couvert de pus. Quand tout le seton est usé, & que l'on a encore besoin de s'en servir, il ne faut pas en passer un nouveau avec l'aiguille, mais on l'attachera au bout de celui qui finit, en observant autant qu'il est possible de faire entrer le seton par le côté supérieur de la plaie, & de le faire sortir par celui qui en est l'égoût.

Quand on supprime le seton, on met assez ordinairement de la charpie brute sur toute la longueur de

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