ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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Bibles Arabes
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Bibles Arabes. Il y a un très - grand nombre de
Bibles Arabes, dont les unes sont à l'usage des Juifs
dans les pays où ils parlent l'Arabe; les autres à l'usage
des Chrétiens du levant qui parlent cette langue.
Les premieres ont toutes été faites sur l'Hébreu,
les autres sur d'autres versions, comme celle des Syriens sur le Syriaque, lorsque cette derniere langue
n'a plus été entendue du peuple; celle des Cophtes
sur leur langue naturelle, quoiqu'elle fût aussi bien
entendue du peuple que des prêtres. En 1516 Augustin Justiniani, evêque de Nebis, donna à Genes
une version Arabe du Pseautier, avec le texte Hébreu & la paraphrase Chaldaïque, en y ajoûtant les
interprétations Latines. La version Arabe de toute
l'Ecriture se trouve dans les Polyglottes de Paris &
de Londres. Il y a une édition entiere de l'ancien
Testament, imprimée à Rome en 1671 par ordre de
la Congrégation de Propagandâ fide, mais qu'on a voulu
faire quadrer avec la Vulgate, & qui par conséquent
n'est pas toûjours exactement conforme au texte
hébreu. Les Bibles Arabes de l'Europe ne sont pas
non plus tout - à - fait les mêmes que celles de l'orient:
plusieurs savans pensent que la version Arabe du
vieux Testament qui est imprimée dans les Polyglottes, est au moins en grande partie celle de Saadias
Gaon Rabbin, qui vivoit au commencement du dixieme
siecle; & la raison qu'ils en donnent est qu'Aben Ezra, grand antagoniste de Saadias, cite quelques
passages de cette version que l'on trouve dans
les versions Arabes des Polyglottes: mais d'autres
pensent que la version Arabe de Saadias ne subsiste
plus. En 1622 Erpenius imprima un Pentateuque de
Arabe, que l'on appelloit aussi le Pentateuque de
Mauritanie, parce qu'il étoit à l'usage des Juifs de
Barbarie: la version en est très - littérale, & passe
pour fort exacte. On a aussi publié les quatre Evangélistes en Arabe avec une version Latine, in - fol. à
Rome en 1591. Cette version a été réimprimee depuis
dans les Polyglottes de Paris & de Londres,
avec quelques changemens faits par Gabriel Sionite.
Erpenius donna aussi à Leyde en 1616 un nouveau
[p. 226]
Testament Arabe en entier, tel qu'il l'avoit trouvé
dans un manuscrit.
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