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BOLLINGEN (Page 2:315)
BOLLINGEN, (Géog.) petite ville sur le bord d'un lac, dans l'évêché de Constance.
BOLLOS (Page 2:315)
BOLLOS, s. m. (Minéralog.) on appelle ainsi,
dans les mines du Potosi & du reste du Pérou, les
lingots ou barres d'argent, qu'on tire du minéral par
l'opération réitérée du feu, ou par le meyen des
eaux - sortes. Voyez
BOLOGNE (Page 2:315)
BOLOGNE, (Géog.) ville d'Italie, capitale du Bolonois, sur la riviere de Reno, jointe au Po par un canal. Long. 29. lat. 44. 27. 20.
Bologne (Page 2:315)
Nous devons ce procédé à M. Lemery, qui a fait grand nombre d'expériences sur la pierre de Bologne, & qui en donne un détail très - circonstancié dans son cours de Chimie. ( - )
BOLONOIS (Page 2:315)
* BOLONOIS, (Géog.) province d'Italie, dans l'état de l'Eglise, bornée au septentrion par le Ferrarois; à l'orient, par le même & par la Romagne; au midi, par le Florentin; & à l'occident, par l'état de Modene.
BOLSENA (Page 2:315)
BOLSENA, (Géog.) ville d'Italie sur le lac de même nom, dans le patrimoine de S. Pierre. Long. 29. 33. lat. 42. 37.
BOLTON (Page 2:315)
BOLTON, (Géog.) ville d'Angleterre, dans la soûdivision septentrionale de la province d'Yorck, sur la riviere de Trivel.
BOLUC - BASSI (Page 2:315)
* BOLUC - BASSI, (Hist. mod.) c'est le nom d'une dignité ou d'un grade militaire chez les Turcs. Les boluc - bassis sont chefs de bandes, ou capitaines de cent Janissaires: ils sont habillés & montés, & ils ont soixante aspres de paye par jour.
BOLZANO ou BOZZEN (Page 2:315)
BOLZANO ou BOZZEN, (Géog.) ville d'Allemagne au comté de Tirol, sur la riviere d'Eisach, proche l'Adige. Long. 28. 46. lat. 46. 42.
BOLZAS (Page 2:315)
* BOLZAS, s. m. (Commerce.) coutil fabriqué de fil de coton, qui vient des Indes. Il y en a de tout blancs, & d'autres rayés de jaune: les raies s'en font avec du fil de coton écru.
BOLZWAERT (Page 2:315)
BOLZWAERT, (Géog.) ville de la province de Frise. près du Zuyder - Zée.
BOMBAIM ou BOMBAI (Page 2:315)
BOMBAIM ou BOMBAI, (Géog.) ville d'Asie dans les Indes, proche la côte de Malabar, au royaume de Visapour. Long. 90. 30. lat. 19.
BOMBARDE (Page 2:315)
BOMBARDE, s. f. (Artillerie.) piece d'artillerie dont on se servoit autrefois, qui étoit grosse & courte avec une ouverture fort large. Quelques - uns l'ont appellée basilic.
Il y en a qui dérivent ce mot par corruption de Lombarde, croyant qu'elle est venue de Lombardie. Du Cange après Vossius, le dérive de bombus & ardeo; Menage, de l'Allemand bomberden, le pluriel de bomber, baliste: mais je doute que les Allemands ayent jamais connu ce mot. Il est assez ordinaire à Menage, & à plusieurs autres étymologistes, de donner des étymologies de mots qu'ils ont eux - mêmes forgées.
Il y a eu des bombardes qui ont porté jusqu'à 300
livres de balle. Froissart fait mention d'une de ces
pieces, qui avoit cinquante piés de long. On se servoit
de grues de charpente pour les charger. On croit
que les bombardes étoient en usage avant l'invention
du canon. Voyez
Le P. Daniel croit qu'on donna d'abord le nom de
bombarde à toutes les armes à feu, & que ce nom vient
du Grec
Bombarde (Page 2:315)
Ordinairement on place la bombarde sur un sommier
séparé; car comme ce jeu consomme beaucoup
de vent, il altéreroit les autres. Voyez
BOMBARDIER (Page 2:316)
BOMBARDIER, s. m. c'est, dans l'Artillerie, celui qui exécute les mortiers & les bombes.
Les bombardiers ont formé en France un régiment
attaché à l'Artillerie, comme celui des fusiliers, appellé
ensuite régiment de royal artillerie. Mais le régiment
des bombardiers a été incorporé dans royal artillerie,
par l'ordonnance du 5 Février 1720. Voyez
BOMBARDEMENT (Page 2:316)
BOMBARDEMENT, s. m. (Artillerie.) c'est le fracas que l'on fait en jettant des bombes dans une place ou ailleurs. (Q)
BOMBARDER (Page 2:316)
BOMBARDER, c'est jetter des bombes dans un fort ou dans une place. (Q)
BOMBARJOHN - SIGGEAR (Page 2:316)
* BOMBARJOHN - SIGGEAR, (Hist. mod.) c'est le nom qu'on donne, à la cour de Maroc, à un eunuque noir qui est commis à la garde des thresors & bijoux de l'empereur.
BOMBASIN (Page 2:316)
* BOMBASIN, s. m. (Commerce.) on donne ce nom à deux sortes d'étosses: l'une de soie dont la manufacture a passé de Milan en quelques provinces de France; l'autre, croisée & de fil de coton.
BOMBE (Page 2:316)
BOMBE, s. f. (Artill.) est un gros boulet creux que l'on remplit de poudre, & qu'on jette par le moyen du mortier sur les endroits qu'on veut détruire. Elle produit deux effets: savoir, celui de ruiner les édifices les plus solides par son poids; & celui de causer beaucoup de desordre par ses éclats: car lorsque la poudre dont elle est chargée prend feu, son effort rompt ou creve la bombe, & il en fait sauter les éclats à la ronde.
Le mot de bombe vient de bombus, crepitus, ou sibilus ani, à cause du bruit qu'elle fait.
M. Blondel croit que les premieres bombes furent jettées, en 1588, au siége de Wachtendonck, ville du duché de Gueldres. D'autres prétendent qu'un siecle auparavant, en 1495, on en jetta à Naples sous Charles VIII; & ils tâchent de le prouver par un endroit du Verger d'honneur, composé par Octavien de Saint - Gelais, & par André de la Vigne. Strada dit que ce fut un habitant de Venlo qui se mêloit de faire des feux d'artifices, qui inventa les bombes. Les habitans de cette ville se proposerent de régal>r de cette invention le duc de Cleves qui étoit venu chez eux, & à qui ils avoient donné un grand repas. Ils voulurent donc en faire la premiere expérience devant lui, & elle réussit beaucoup mieux qu'ils ne l'avoient préfendu: car la bombe étant tombée sur une maison, elle enfonça le toît & les planchers, & y mit le feu, qui s'étant communiqué aux maisons voisines, brûla les deux tiers de la ville, le feu étant devenu si violent qu'il ne fut pas possible d'arrêter l'incendie. Le duc se servit de cette invention au siége de Wachtendonck, qu'il entreprit peu de jours après.
C'est seulement au siége de la Motte, en 1634, qu'on voit le premier usage des bombes en France. Le roi Louis XIII. avoit fait venir de Hollande un ingénieur Anglois nommé Mathus, qui employa les bombes avec succès en différens siéges, & qui tut tué à celui de Gravelines en 1658. Nous avons un livre de cet ingénieur, intitulé Pratique de la guerre, contenant l'usage de l'artillerie, bombe, &c.
Les
La
Les parties A & B sont les anses de la bombe, & F
est la lumiere de la
La bombe qui est jettée par un mortier de 18 pouces
4 lignes de diametre, qui contient douze livres
de poudre dans sa chambre concave en forme de
poix, appellée de la nouvelle invention, a dix - sept
pouces dix lignes de diametre. Voyez
Elle a deux pouces d'épaisseur par - tout, excepté au culot qui a deux pouces dix lignes.
Sa lumiere a 20 lignes d'ouverture dehors, & dedans elle contient 48 livres de poudre, & pese sans sa charge 490 livres & un peu plus; elle a deux anses coulées auprès de la lumiere.
Le mortier qui a 12 pouces 6 lignes de diametre, contient dans sa chambre 18 livres de poudre. Sa bombe a 11 pouces 8 lignes de diametre; 1 pouce 4 lignes d'épaisseur par - tout, hors le culot qui a un pouce 8 lignes; sa lumiere a 16 lignes d'ouverture par - dessus & par - dedans; elle contient quinze livres de poudre; elle a deux anses coulées auprès de sa lumiere, & elle pese sans sa charge environ 130 livres.
Les bombes qui sont jettées par des mortiers de 12 pouces, 3, 4 & jusqu'à 6 lignes de diametre, & qui ont dans leurs chambres concaves 12 & 8 livres de poudre, ont les mêmes proportions que la précédente.
C'est aussi la même chose pour la bombe qui sert au mortier ordinaire de 12 pouces, qui contient dans sa chambre cinq à 6 livres de poudre.
La bombe jettée par un mortier de 8 pouces 4 lignes de diametre, & qui porte 1 livre & 3/4 de poudre dans sa chambre, a 8 pouces de diametre, 10 lignes d'épaisseur par - tout, hors le culot qui en a 13. Sa lumiere a un pouce de diametre par - dessus & par - dedans. Elle contient quatre livres de poudre; elle a des anses de fer battu coulées avec la bombe, & elle pese sans sa charge 35 livres.
La bombe jettée par un mortier de 6 pouces 1/4 de diametre, qui porte dans sa chambre une livre & un peu plus de poudre, a 6 pouces de diametre, 8 lignes par - tout, hors par le culot où elle a 11 à 12 lignes; sa lumiere a 10 lignes d'ouverture par - dessus & pardedans. Elle contient trois livres & demie de poudre, & elle pese sans sa charge, 20 livres ou environ; ces sortes de bombes n'ont point d'anses ordinairement.
Il y a des cas où l'on peut diminuer la poudre dont
la bombe est chargée, c'est - à - dire, lorsqu'on n'employe
les bombes que pour ruiner les édifices, sans
vouloir y mettre le feu, ou pour tirer sur les troupes;
car alors l'objet de la charge n'est que de faire
crever la bombe; par conséquent il ne faut que la
quantité de poudre nécessaire pour produire cet effet.
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