ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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dans un boisseau. On dit une boisselée de froment,
d'orge, de pois, de feves, &c.
Boisselée est aussi une certaine mesure de terre dont
on se sert en plusieurs provinces de France, & elle
dénote autant de terre qu'il en faut pour recueillir
un boisseau de grain. Huit boisselées font un arpent de
Paris ou environ. (G)
BOISSELERIE
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BOISSELERIE, s. f. l'art ou la profession du Boisselier, qui consiste à faire & vendre plusieurs menus
ouvrages de bois.
BOISSELIER
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BOISSELIER, c'est un ouvrier qui vend & fait
des pelles, des boisseaux, des soufflets, des lanternes,
& autres menus ouvrages de bois.
Les Boisseliers font partie de la communauté des
Tourneurs. Voyez Tourneur.
Ces sortes d'ouvriers ont peu d'outils qui leur
soient particuliers, ne se servant que de couteaux,
marteaux, planes, &c. comme bien d'autres artisans,
sous l'article desquels on pourra voir la description
& la figure de chacun de ces outils.
BOISSON
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* BOISSON, s. f. on peut donner ce nom à tout aliment
fluide destiné à réparer nos forces; définition
qui n'exclut pas les remedes mêmes fluides. On a vû
en Angleterre un homme qui ne vivoit que de fomentations
qu'on lui appliquoit à l'extérieur. Le but de
la boisson est de remédier à la soif, au desséchement,
à l'épaisseur ou à l'acrimonie des humeurs. L'eau
froide, tres - légere, sans odeur ni sans goût, puisée
dans le courant d'une riviere, seroit la boisson la plus
saine pour un homme robuste. L'eau froide est adoucissante;
elle fortifie les visceres; elle nettoye tout:
si les jeunes gens pouvoient s'en contenter, ils auroient
rarement des maladies aiguës. Hérodote paroît
attribuer la longue vie des Ethiopiens à l'usage
d'une eau pure & légere. Il sembleroit qu'il faudroit
réserver la bierre, le vin, & les autres liqueurs fortes,
pour les occasions où il s'agit d'échauffer, de
donner du mouvement, d'irriter, d'atténuer, &c.
Boire de l'eau, & vivre d'alimens qui ne soient point
du tout gras, voilà, dit Boerhaave, le moyen de
rendre le corps ferme, & les membres vigoureux.
BOITE
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* BOITE, s. f. se dit en général de tout assemblage
de bois, de cuivre, de fer, ou de quelqu'autre
matiere que ce soit, destiné, soit à conteni>, soit à
revêtir, soit à diriger, soit à affermir d'a>tres pieces.
Il faut bien observer que toute boîte fait l'une de
ces fonctions; mais qu'il y a un grand nombre d'outils,
d'instrumens ou d'assemblages qui ont quelqu'une
ou plusieurs de ces propriétés communes avec la
boîte, & auxquels on ne donne pas le même nom.
Le nombre des assemblages auxquels on donne le
nom de boîte est infini: nous ne ferons mention que
des principaux; les autres se trouveront aux articles
des touts dont ils font des parties.
Boîte à foret
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Boîte à foret, outil d'Arquebusier, de Coutelier, de Serrurier, & autres ouvriers; c'est une espece
de bobine, ou de fer ou de bois, ou de cuivre, plus
grosse que longue, qui est traversée d'une broche
aussi de fer de la longueur de six pouces, dont un des
bouts est pointu, pour entrer dans le plastron (Voy.
Plastron), & l'autre bout est un peu plus gros
par en - bas, & est percé d'un trou quarré dans lequel
on met les forêts & les fraises pour percer les
tious, en faisant tourner la boite avec l'archet, par
le moyen de la corde de l'archet. Cette boite est tantôt
de fer, tantôt de cuivre, de bois, &c.
Boîtes
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Boîtes de réjoüissance, (Artificier.) ce sont des
especes de boîtes de fer ou de fonte qui se chargent
avec de la poudre & un tampon, & qu'on tire dans
les réjoüissances avant le canon, ou au défaut du
canon.
Boîte
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* Boîte, s. f. (Artillerie.) c'est le nom qu'on
donne au bout de la hampe des écouvillons qui servent
à nettoyer & à rafraîchir le canon. Voyez Ca -
non, voyez Hampe. On donne le même nom à la tête
d'un refouloir, ainsi qu'à l'embouchure de fer ou
de fonte dans laquelle entre le bout d'un essieu d'affût
ou autre, & à la partie du vilebrequin qui reçoit
la meche, & la fixe au corps du vilebrequin, &c.
Boîte
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* Boîte à pierrier, en Artillerie, corps cylindrique
& concave fondu de bronze ou forgé de fer, avec une
anse & une lumiere: on remplit la boîte de poudre;
on la place ensuite dans le pierrier par la culasse,
derriere le reste de la charge, qu'elle chasse en prenant
feu.
Boîte
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Boîte, est encore un cylindre de cuivre percé selon
son axe d'un trou quarré, pour pouvoir être monté
sur la tige de l'alésoir: cette boîte porte les couteaux
d'acier au moyen desquels on égalise l'ame des canons.
Voyez Alésoir, & D fig. 3. Pl. de la Fonderie des canons, fig. de l'alésoir.
Boîtes
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Boîtes à soudure, en terme de Bijoutier, sont de
petits coffrets dans lesquels l'on renferme les paillons.
Voyez Paillon. Ils sont chiffrés du titre de la soudure
qu'ils contiennent.
Boîte
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Boîte, en terme de Boisselier, se dit de tout coffret
destiné à contenir ou serrer quelque chose: il y en a
de couvertes, & d'autres sans couvercle.
Les boîtes couvertes sont garnies d'un couvercle
qui embrasse l'extrémité supérieure de l'ouvrage en - dehors
du corps; les autres n'ont point cette piece.
Boîte
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Boîte à lisser, chez les Cartiers, est un instrument
de bois qui a deux manches de bois à ses deux côtés,
& qui par le milieu entre dans l'entaille qui est au
bout de la perche à lisser. Cette boîte reçoit par son
extrémité d'en - bas qui est creuse, une pierre noire
fort dure & tres - polie, avec laquelle on lisse les cartes
en frottant dessus. Voyez Plan. du Cartier, fig. 3.
qui représente un ouvrier qui lisse une feuille de carte,
& la fig. 8. de la même Plan. N est la boîte à lisser
dans sa situation naturelle, o la partie inférieure de
la perche, n la lissoire de verre très - polie, qu'on fait
entrer dans la mortoise qui paroît à la figure M, qui
est la boîte à lisser renversée. On frotte la lissoire avec
du savon, pour qu'elle coule plus facilement sur les
cartes.
Boîte
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Boîte, instrument de Chirurgie, pour contenir la
jambe dans le cas de fracture compliquée. Les pansemens
qu'exigent les fractures compliquées ne peuvent
se faire sans des mouvemens capables d'empêcher
la réunion des os, à moins que les parties une fois
réduites, ne soient contenues par des machines assez
industrieusement inventées, pour qu'elles ne souffrent
aucun dérangement. La Chirurgie moderne,
déterminée par le succès, a préféré une boîte aux
fanons & aux écorces d'arbre qu'on employoit pour
maintenir ces sortes de fractures. Cette boîte est composée
de quatre pieces; savoir, d'une semelle, d'un
plancher, & de deux murailles. La semelle est jointe
à l'extrémité du plancher par deux gonds qui entrent
dans deux fiches, & les deux murailles sont
jointes dé même aux parties latérales du plancher;
de maniere que les unes & les autres de ces pieces
peuvent se joindre & se séparer du plancher pour les
utilités dont on parlera plus bas. Le plancher est couvert
d'un petit matelas qui soûtient la jambe; les murailles
aussi garnies de matelas, en s'approchant,
contiennent la jambe, & empêchent les mouvemens
qu'elle pourroit faire sur les côtés. La semelle matelassée
soûtient la plante du pie, qui par son moyen
est tenu plus ou moins fléchi à la faveur de deux crochets,
qui, des deux côtés de la semelle, vont s'engager
dans deux crémailleres attachées au bout & à
l'extérieur des murailles: ces crémailleres ont plusieurs
trous pour donner plus ou moins d'élévation
à la semelle dont elles reçoivent les crochets.
M. Petit a perfectionné la structure de cette boîte,
& en a considérablement étendu les avantages. La
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machine de M. Petit differe de celle que nous venons
de décrire (V. Planche IV. fig. 3.) 1°. Parce qu'au
lieu de plancher, elle a une espece de lit de sangle
formé par un couti cloüé sur un chassis, lequel est
composé de deux jumelles cintrées à l'endroit du
pli du genou, & de deux traverses, dont l'une droite
& plus courte joint les deux jumelles par le bout du
côté du pié; l'autre plus longue & cintrée les joint du
côté du genou. La seconde chose en quoi cette boîte
differe de la premiere, est un chassis composé aussi
de deux jumelles & de deux traverses; le tout parallele
au chassis de dessus, excepté que les jumelles de ce
dernier chassis sont toutes droites, & que celles du
chassis supérieur sont cintrées sous le jarret. Les jumelles
de l'un & l'autre chassis, par le bout qui regarde
la cuisse, sont jointes ensemble par deux charnieres;
ce qui permet de les écarter, & rapprocher plus ou
moins; & pour les tenir au degré de proximité, ou
d'éloignement qui convient, il y a une espece de palette
jointe par deux gonds de bois reçûs dans deux
fiches attachées aux extrémités des jumelles du chassis
supérieur: cette palette se plie contre les jumelles,
& peut s'en éloigner par une suite de degrés, qui lui
sont marqués par deux crans creusés sur la partie supérieure
des jumelles du chassis inférieur du côté du
pié; de maniere que l'on peut lever plus ou moins,
& baisser de même le chassis supérieur sur lequel se
trouve la jambe. Telle est la description que M. Petit
fait de cette machine dans son Traité des maladies des
Os. M. de Garengeot détaille dans son Traité d'Instrumens les dimensions des différentes pieces qui entrent
dans la structure de cette boîte. Nous avons fait graver
toutes ces pieces en particulier; cela suffira à
tout homme intelligent pour en faire construire une
pareille.
Ses avantages sont, 1°. qu'au moyen du double
chassis, on peut changer l'attitude du malade, en
lui baissant & relevant la jambe à son gré, sans qu'on
ait à craindre que les os rompus se déplacent; parce
que ce changement ne dépend que de la flexion ou
de l'extension du genou; mouvemens qui peuvent se
faire par le moyen du chassis supérieur, sans courir
le risque de déplacer les os.
2°. La palette ayant des degrés de repos sur les
jumelles du chassis insérieur, peut mettre la jambe en
sûreté à tous les degrés de hauteur qui conviendront
au malade, dans les pansemens ou dans les intervalles.
3°. On évitera par cette machine les mouvemens
irréguliers auxquels le membre est exposé, lorsqu'on
est obligé de lever les appareils, ou d'en appliquer
de nouveaux; parce qu'on mettra la partie au dernier
degré d'élévation, & on la fera soûtenir par deux aid>s, pendant qu'un troisieme garnira d'un nouveau
bandage le chassis qu'on aura retiré de dessous la
jambe, & qu'on y remettra lorsque le pansement sera
fait. On est sûr par ce moyen de trouver assez
d'adresse & de force dans les aides qui soûtiennent
le membre.
4°. Le couti dont le chassis supérieur est garni fait
une espece de lit de sangle sur lequel la jambe se
moule, & est bien plus commodément que sur le
plancher de l'ancienne boîte.
5°. Le cintre des jumelles du chassis supérieur
tient la jambe pliée, & relâche par conséquent - le
tendon d'achille, dont la tension cause des douleurs
insupportables au talon, par l'extension de la jambe
dans l'usage de la boîte ordinaire.
6°. Le chassis inférieur reçoit dans son quarré l'enflure
du matelas pressé par le poids de la jambe, & l'empêche
de glisser vers le pié du lit comme fait la boîte
ordinaire, parce qu'elle est unie.
Pl. IV. fig. 3. la boîte; les figures suivantes montrent
ses différentes pieces.
Fig. 6. le lit de sangles à double chassis sur lequel
on pose le membre.
Fig. 5. les murailles matelassées qui se montent
par gonds & pentures, ainsi que la semelle, fig. 4.
où l'on voit deux crochets qui entrent dans les trous
d'une piece a, fixée à l'extérieur des murailles,
figure 3.
Fig. 7. palette de bois avec ses gonds. Fig. 8. fiche
qui reçoit un gond de la palette.
Fig. 9. la charniere qui unit les jumelles des deux
chassis par le bout qui regarde la cuisse.
Les petites pieces qui ne sont point chiffrées sont
les gonds & les pentures, dont on conçoit assez l'usage
par ce que nous avons dit. (Y)
Boîte
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Boîte, en terme d'Epinglier, est une espece de
petit coffre sans dessus, & ayant dans son milieu une
lame de cuivre sur laquelle on appuie les épingles.
Cette lame partage la boîte en deux parties qui sont
le plus souvent de deux sortes de longueurs. Ces boîtes sont couvertes de plusieurs brins de fil de fer qui
contiennent les épingles dans la capacité de la boîte,
& les empêchent d'y remuer à la pression des cisailles.
Voyez la figure 19. SS. Pl. de l'Epinglier.
Boîte
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Boîte, chez les Fontainiers, sont des coffres de
fer ou de tolle, percés de trous, que l'on met à la
superficie des pieces d'eau, pour arrêter les ordures,
& empêcher l'engorgement d'une conduite. Voy.
Crapaudine.
On appelle encore boîte ce qui fait la jonction des
deux pieces d'une soupape. (K)
Boîte
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Boîte de montre; cette boite est composée de la cuvette
qui contient le mouvement, de la lunette dans
laquelle est ajusté le crystal, de la charniere qui joint
ensemble ces deux parties, & de la bâte sur laquelle
répose le cadran, & qui s'étend jusqu'au bord ou filet
de la cuvette. C'est à cette bâte qu'on fait la petite
charniere. Voy. Charniere. Lorsque le mouvement
est dans la boîte, le cadran vient se réposer sur le
bord supérieur de la bâte, & la platine des piliers
s'appuie aussi sur un pêtit rebord ou filet qui est dans
l'intérieur de cette bâte; il a une certaine épaisseur,
& c'est par - dessous que s'avance la tête du ressort de
cadran; de cette façon le mouvement est contenu
dans la boîte, sans hausser ni baisser, & n'en peut
sortir qu'en degageant la tête du ressort de cadran de
dessous ce filet. Voyez Ressort de cadran.
La boîte se ferme ordinairement au moyen d'un ressort
situé vis - à - vis de la charniere, qu'on appelle ressort de boîte. Il est fait de façon que la lunette posant
sur le bord ou filet de la cuvette, sa partie qu'on appelle
la tête, s'avance sur une autre filet qui est à la
partie inférieure de la lunette; de sorte que dans cet
état elle ne peut plus se lever à moins que l'on ne
pousse le bouton du ressort, qui le faisant avancer,
dégage la tête de - dessus ce filet. Lorsqu'il n'y a point
de ressort, la lunette est retenue au moyen d'un filet
tourné en drageoir, & située à la partie inférieure de
la bâte proche de la cuvette: de façon que par ce
filet la lunette & la cuvette tiennent ensemble à ce
drageoir. A la partie supérieure de la lunette, il y a
une rainure pour contenir le crystal. V. Drageoir,
Charniere, &c. (T)
Boîte
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Boîte, partie d'une presse d'Imprimerie; c'est un
morceau de bois H, fig. 1. & 2. Pl. IV. de l'Imprimerie, taillé à quatre faces, d'un pié de long, creusé
dans sa longueur, selon la grosseur & la forme de
l'arbre de la vis, pris depuis le dessous du barreau,
jusqu'au pivot, lequel, au moyen de cette emboîture,
est contraint de tomber d'à - plomb dans la grenouille;
la boîte elle - même est maintenue perpendiculairement
par une tablette K K découpée en quarré,
dans laquelle elle se trouve encastrée au milieu
de sa hauteur: la boîte est arrêtée un peu au - dessus du
pivot, par une double clavette de fer qui traverse
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