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2°. Si deux rayons C D & C P, (
Il suit de - là, 1°. que puisque dans les rayons qui sont fort proches les uns des autres, la distance de la cathete est à - peu - près la même, ils divergeront sensiblement du même point G, c'est - à - dire qu'ils auront le même foyer virtuel G.
2°. Lorsque les rayons rompus qui tombent sur un
oeil placé hors de la cathete d'incidence, sont ou également distans de cette cathete, ou fort proches les
uns des autres, ils frapperont l'oeil comme s'ils venoient
du point G, & par conséquent on verra le
point C par les rayons rompus, comme s'il étoit en
G, ou plutôt comme si les rayons partoient de C.
Voyez
3°. Si un rayon E D tombe obliquement d'un milieu plus rare, dans un autre plus dense, dont la surface est plane, la distance C K du point lumineux, aura une moindre raison à la distance K G du foyer virtuel, que le sinus de l'angle de réfraction, à celui de l'angle d'incidence. Mais si la distance K D du point K de réfraction, à la cathete d'incidence, est très - petite par rapport à la distance C K du point lumineux, pour lors C K sera à K G, sensiblement & à très - peu - près, en raison du sinus de l'angle de réfraction au sinus de l'angle d'incidence.
Il suit de - là, 1°. que lorsque la réfraction se fait de l'air dans le verre, la distance du point de dispersion des rayons près de la cathete, est sesquialtere de la distance du point radieux, & celle des rayons les plus éloignés plus que sesquialtere.
2°. Si l'oeil est placé dans un milieu dense, les objets qu'il verra dans le plus rare, lui paroîtront beucoup plus éloignés qu'ils ne le sont en effet; & l'on pourra déterminer le lieu de l'image, dans quelque cas donné que ce soit, par la raison de la réfraction. Ainsi les objets placés dans l'air, doivent paroître à un oeil placé dans l'eau, beaucoup plus éloignés qu'ils ne le sont réellement.
3°. Si un rayon D G tombe obliquement d'un milieu plus dense, dans un autre plus rare A B, la distance G K du point lumineux, a une plus grande raison à la distance K C du point de dispersion, que le sinus de l'angle de réfraction, au sinus de l'angle d'incidence; mais si D est fort près de K, K G sera à K C, sensiblement & à très - peu - près, en raison du sinus de l'angle de réfraction, à celui de l'angle d'incidence.
Il suit de - là, 1°. que lorsque la réfraction se fait du verre dans l'air, la distance du point de dispersion des rayons, près de la cathete d'incidence, est sous - sesquialtere de la distance du point lumineux; & que celle des rayons les plus éloignés, est moins que souffesquialtere.
2°. Si la réfraction se fait de l'eau dans l'air, la distance du point de dispersion des rayons, près de la cathete, sera sous - sesquitierce; & celle des rayons les plus éloignés, moindre que sous - sesquitierce.
3°. Si donc l'oeil est placé dans un milieu plus rare, les objets placés dans un milieu plus dense, lui paroîtront plus près qu'ils ne le sont; & l'on pourra déterminer le lieu de l'image dans quelque cas donné que ce soit, par la raison des sinus des angles d'incidence & de réfraction. De - là vient que le fond d'un vaisseau plein d'eau, paroît élevé par la réfraction à un tiers de sa hauteur, à un oeil placé perpen<cb->
4°. Si l'oeil est placé dans un milieu plus rare,
l'objet qu'il verra dans un milieu plus dense, par un
rayon rompu sur une surface plane, lui paroîtra plus
grand qu'il ne l'est effectivement. C'est une proposition
que tous les auteurs avancent, fondés sur ce
que l'angle visuel, sous lequel ou voit l'objet, ou
l'angle formé par les rayons rompus des extrémités
de l'objet, est plus grand que l'angle que feroient
ces mêmes rayons, s'ils venoient à l'oeil immédiatement
sans se rompre. Cependant on ne doit pas regarder
cette démonstration comme bien exacte, parce
que la grandeur apparente des objets n'est pas uniquement
proportionnelle à la grandeur de l'angle
visuel. Voyez
Selon les mêmes auteurs, si l'objet est placé dans un milieu plus rare, & l'oeil dans un milieu plus dense, l'objet paroîtra plus petit. Ainsi les objets qui sont sous l'eau, paroîtront plus grands qu'ils ne le sont à un oeil placé dans l'air, & ceux qui sont dans l'air paroîtront plus petits aux poissons qui sont dans l'eau.
Quoique les conséquences s'accordent assez avec ce que l'expérience nous découvre, cependant il ne faut point regarder comme bien démontrés les théoremes précédens sur la grandeur apparente des objets vus par des verres plans. Cette matiere est encore sujette à beaucoup de difficultés.
Lois de la réfraction dans les surfaces sphériques,
tant concaves que convexes. 1°. Un rayon de lumiere
D E, (
Car le demi diametre C E, mené au point de réfraction E, est perpendiculaire à la surface K L, & par conséquent l'axe de réfraction; mais nous avons vu qu'un rayon qui passe d'un milieu plus rare, dans un milieu plus dense, s'approche de la perpendicuculaire ou de l'axe de réfraction; c'est pourquoi le rayon D E s'approchera de l'axe de la sphere A F, & viendra enfin le couper, & cela au - delà du centre C en F, à cause que l'angle de réfraction F E C, est moindre que celui d'incidence C E H.
2°. Si un rayon D E tombe sur la surface sphérique convexe d'un milieu plus dense que celui d'où il vient, & qu'il vienne parallélement à l'axe A F, le demi diametre C E sera au rayon rompu E F, en raison du sinus de l'angle rompu, au sinus de l'angle d'incidence; mais la distance C F du centre, au point de concours F, sera au rayon rompu F E, en raison du sinus de l'angle de réfraction, au sinus de l'angle d'incidence.
3°. Si un rayon D E tombe sur la surface sphérique convexe d'un milieu plus dense K L, parallélement à son axe A F, la distance du foyer à la surface rompante, est à sa distance du centre F C, en plus grande raison que celle du sinus de l'angle d'incidence au sinus de l'angle de réfraction. Mais si les rayons sont fort proches de l'axe, & l'angle d'incidence B C E fort petit, les distances B C & C F du foyer à la surface & au centre, seront à - peu - près en raison du sinus de l'angle d'incidence au sinus des l'angle de réfraction.
Il suit de - là, 1°. que si la réfraction se fait de l'air dans le verre, dans le cas où les rayons sont près de l'axe, B F : B C :: 3 : 2; & dans le cas où le rayon est fort éloigné de l'axe, B F : F C > 3 : 2. Par conséquent dans le premier cas, B C : B F :: 1 : 3; & dans le dernier, B C : B F < 1 : 3.
2°. Si la réfraction se fait de l'air dans l'eau; dans le premier cas B F : F C :: 4 : 3, & dans le dernier, B F : F C > 4 : 3; par conséquent dans le premier, [p. 897]
Il suit donc, 1°. que puisque les rayons du soleil
sont sensiblement paralleles, des qu'ils viendront à
tomber sur la surface d'une sphere de verre solide, ou
d'une sphere remplie d'eau, ils ne suivront pas une
route parallele à celle de l'axe, au - dedans de la sphere.
Vitellion s'est donc trompé, quand il a avancé
que les rayons du soleil qui tombent sur une sphere
de verre, s'approchent du centre en se rompant, &
en conservant leur parallélisme. Voyez
4°. Si un rayon D E (
5°. Si un rayon E D, en sortant d'un milieu plus dense, tombe parallelement à l'axe A F sur la surface sphérique convexe K L, d'un milieu plus rare, la distance F C du point de dispersion au centre sera à sa distance de la surface F B en plus grande raison que celle du sinus de l'angle de réfraction au sinus de l'angle d'incidence; mais si le rayon D E est fort proche de l'axe F A, la raison sera à - peu - près la même que celle du sinus de l'angle de réfraction au sinus de l'angle d'incidence. Il suit de - là, 1°. que si la réfraction se fait du verre dans l'air; dans le cas où le rayon est près de l'axe, F C : F B :: 3 : 2, par conséquent B C : F B :: 1 : 2; c'est pourquoi dans le cas où le rayon est plus éloigné de l'axe, B C : F B < 1 : 2. 2°. Si la réfaction se fait de l'eau dans l'air; dans le premier cas F C : F B :: 4 : 3; par conséquent B C : F B :: 1 : 3; dans le second cas B C : F B < 1 : 3. 3°. Puisque le point de dispersion F est plus éloigné de la surface rompante K L, si le rayon passe de l'eau dans l'air, que s'il passe du verre dans l'air, les rayons paralleles se disperseront moins dans le premier cas que dans le second.
6°. Si un rayon H E (
7° Si un rayon E H en sortant d'un milieu plus rare, tombe parallelement à l'axe F B sur la surface sphérique concave d'un milieu plus dense, la distance F B du point de dispersion à la surface rompante sera à F C, distance du centre, en plus grande raison que celle du sinus de l'angle d'incidence, au sinus de l'angle de réfraction; mais si le rayon est fort proche de l'axe, & l'angle B C E fort petit; B F sera à C F, à très - peu près, en raison du sinus de l'angle d'incidence au sinus de l'angle de réfraction. D'où il suit, 1°. que si la réfraction se fait de l'air dans le verre, dans le cas où le rayon est près de l'axe F B : F C :: 3 : 2; dans le cas où il est plus éloigné de l'axe F B : F C > 3 : 2; par conséquent dans le premier B C : F C :: 1 : 2; & dans le dernier B C : F C < 1 : 2. 2°. Si la réfraction se fait de l'air dans l'eau, dans le cas où le rayon est près de l'axe F B : F C :: 4 : 3; dans le cas où il est plus éloigné de l'axe F B : F C > 4 : 3; par conséquent dans le premier cas B C : F C :: 1 : 3, & dans le second B C : F C < 1 : 3. 3°. Puisque ce point de dispersion F est plus éloigné du centre de la réfraction qui se fait dans l'eau que si elle se fait dans le verre, les rayons se disperseront moins dans le dernier cas que dans le premier.
8°. Si le rayon H E (
Réfraction dans un prisme de verre. Si un rayon de
lumiere D E (
C'est sur cette proposition qu'est fondée la propriété
qu'a le prisme de séparer les rayons de différentes
couleurs. Car les rayons de différentes couleurs
se rompent différemment, comme l'on sait, de
sorte que si plusieurs rayons paralleles à D H, & de
différente refrangibilité (voyez
Réfraction dans une lentille convexe. Si des rayons
paralleles A B, C D, & E F, (
De - là vient la propriété qu'ont les verres convexes,
de rassembler les rayons paralleles, & les réunir
tous au même point.
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