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RÉFORMER (Page 13:892)
RÉFORMER, en Jurisprudence, signifie changer de forme & rectifier quelqu'acte; on dit reformer des conclusions. (A)
REFOULÉ (Page 13:892)
REFOULÉ, adj. (Hydraul.) on dit que l'eau est refoulée, quand elle est forcée de monter soit dans un corps de pompe, soit en descendant d'une montagne pour remonter sur une autre. (K)
REFOULEMENT (Page 13:892)
REFOULEMENT, s. m. l'action de refouler. Voyez
Refoulement (Page 13:892)
REFOULER (Page 13:892)
REFOULER, v. act. c'est fouler de - rechef. Voyez
les articles
Refouler (Page 13:892)
Refouler (Page 13:892)
Refouler (Page 13:892)
REFOULOIR (Page 13:892)
REFOULOIR, s. m. c'est dans l'Artillerie, un bâton
ou hampe, qui porte à son extrémité une tête de
bois de forme cylindrique, avec laquelle on presse
la poudre dans la piece, de même que le fourage ou
le tampon qu'on met dessus. Quelques auteurs donnent
le nom de fouloir à cet instrument, mais refouloir est son vrai nom. Voyez cet instrument en E,
REFOURNIR (Page 13:892)
REFOURNIR, terme de commerce; fournir ou se
fournir de nouveau. Voyez
REFRACTAIRE (Page 13:892)
REFRACTAIRE, adj. (Métallurgie.) mot dont on se sert dans les fonderies pour désigner les mines qui, soit par elles - mêmes, soit à cause des substances avec lesquelles elles sont jointes, n'entrent point en fusion, ou du moins se fondent très - difficilement.
On nomme aussi pierres réfractaires ou apyres, celles que l'action du feu ne peut convertir ni en chaux, ni en verre, comme les talcs, &c.
REFRACTÉ (Page 13:892)
REFRACTÉ, adj. (Optique.) se dit d'un rayon de
REFRACTION (Page 13:892)
REFRACTION, s. f. terme de Méchanique, est le
détour, le changement de direction qui arrive à un
mobile quand il tombe obliquement d'un milieu dans
un autre qu'il pénétre plus ou moins facilement, ce
qui est cause que le mouvement de ce corps devient
plus ou moins oblique qu'il n'étoit auparavant, &
s'éloigne de sa rectitude. Voyez
Par exemple, si une balle A, (
Plusieurs auteurs regardent, après Descartes, comme une loi de la réfraction qui a lieu dans tous les corps & dans tous les milieux, qu'un corps qui entre obliquement d'un milieu qui lui résiste dans un autre où il rencontre moins de résistance, se rompt en s'approchant de la perpendiculaire, & qu'en passant d'un milieu plus rare dans un autre plus dense, il s'éloigne de la perpendiculaire.
Ces auteurs en concluent que si les rayons de lumiere qui entrent de l'air dans l'eau s'approchent de la perpendiculaire; au lieu qu'une balle qu'on jette dans l'eau s'en éloigne; cela prouve que l'eau résiste moins que l'air au mouvement de la lumiere, quoiqu'elle fasse plus de resistance à celui de la balle.
Mais on ne sauroit trop s'étonner que les Philosophes aient été si longtems dans l'erreur sur ce sujet. Il est vrai qu'il paroît naturel de faire dépendre la réfraction de la lumiere des mêmes principes que la réfraction des corps solides. Mais quand on examine attentivement les phénomenes qui naissent de la réfraction de la lumiere, & qui ne s'accordent point du tout avec les circonstances qui accompagnent la réfraction des corps solides; on est d'abord frappé de cette différence. Il est prouvé que la réfraction d'un rayon de lumiere qui a traversé le verre d'un récipient, augmente à mesure que les coups de piston raréfient l'air contenu dans ce récipient. Quelle difficulté pour les cartésiens? Diront - ils que la machine pneumatique augmente l'embarras du milieu qu'elle raréfie, & que le rayon ne doit jamais éprouver plus de résistance que lorsque le récipient est aussi purgé d'air qu'il est possible? Ils doivent le dire sans doute, & ils ne peuvent se dispenser d'admettre que les corps les plus denses sont ceux qui ouvrent le passage le plus libre à la lumiere. Etrange conséquence, bien propre à dégouter du principe; on doute qu'il y ait des adoucissemens capables de lui faire perdre ce qu'elle a de révoltant. Voici pourtant une difficulté encore plus considérable. Si la résistance du milieu cause la réfraction de la lumiere, comme elle cause la réfraction des corps solides, il suit qu'un rayon qui souffre plusieurs réfractions, doit perdre sensiblement de son mouvement, & qu'il le perdra même entierement, ainsi qu'il arrive à un corps solide qui traverse un fluide. Or l'expérience dément encore ici la comparaison que doivent faire les Cartésiens; & s'il arrive qu'un rayon qui traverse plusieurs milieux perde sensiblement de sa lumiere, il n'en faut attribuer la cause qu'à la perte réelle de [p. 893]
Telles sont les difficultés qui se présentent d'abord contre l'explication de Descartes & de ses sectateurs. Voyez sur ce sujet les mém. de l'académie 1739. Mais on peut en trouver encore d'autres en approfondissant de nouveau cette matiere. Quelque absurdité qu'il paroisse y avoir, à supposer que les milieux les plus denses sont ceux qui résistent le moins à la lumiere, les Cartésiens se sont toujours tenus retranchés dans cette supposition, comme dans un asyle où il étoit difficile de les forcer. Car la nature des corpuscules lumineux, & la maniere dont se fait la propagation de la lumiere, nous est trop peu connue pour qu'il soit facile de démontrer que l'eau leur résiste plus que l'air. C'est pourquoi il paroît que le meilleur moyen d'examiner la validité du principe cartésien, c'est de déterminer exactement par le calcul les lois de la réfraction des corps solides, & d'examiner si ces lois s'accordent avec celle de la réfraction de la lumiere. C'est ce que j'ai fait dans mon traité des fluides, 1744, où j'ai traité ce sujet à fond. Les propositions où ma méthode me conduit sont, pour la plûpart, très - paradoxes, & très - éloignées de tout ce qu'on avoit cru jusqu'ici. Il résulte de mes démonstrations, qu'aucune des lois qu'on observe dans la réfraction de la lumiere, ne doit avoir lieu dans celle des corps solides, & qu'ainsi c'est mal - à - propos qu'on a fait dépendre l'une & l'autre réfraction des mêmes principes.
Je démontre, par exemple, qu'il n'est pas vrai en général que tout corps doive se rompre en s'approchant de la perpendiculaire dans les milieux qui lui résistent moins, & réciproquement. La réfraction d'un corps dépend entierement de sa figure, & de la direction sous laquelle il entre dans le nouveau milieu. Un corps sphérique qui entre obliquement d'un milieu dans un autre, se rompt toujours, & se rompt en s'approchant ou en s'éloignant de la perpendiculaire, selon que le milieu où il entre est moins ou plus résistant que celui d'où il vient. Mais on ne peut pas dire qu'en général tous les corps de figure quelconque observent cette loi. Ainsi, un corps qui auroit la figure d'un parallélogramme rectangle, & qui viendroit frapper la surface du nouveau milieu, de maniere que sa direction fût suivant une de ses diagonales, & que son autre diagonale fût parallele à la surface du nouveau milieu, ce corps ne souffriroit dans son partage aucune refraction, quoiqu'il entrât obliquement; & il se romproit en s'approchant ou en s'éloignant de la perpendiculaire, selon que sa direction seroit en - deçà ou en - delà de sa diagonale, soit que le milieu où il entre soit plus dense, ou qu'il soit plus rare que celui d'où il vient.
Plusieurs auteurs regardent comme un axiome, que pour qu'un corps se rompe, il faut qu'il tombe obliquement sur un second milieu. Il n'y a point de réfraction dans les incidences perpendiculaires.
Cette proposition n'est cependant pas vraie généralement; car le parallélogramme dont nous venons de parler, souffriroit une réfraction s'il tomboit perpendiculairement sur le milieu nouveau; ainsi la proposition dont il s'agit, doit s'entendre seulement des corps sphériques, ou ce qui est à peu - près la même chose, des corps considérés comme des points, sans avoir égard à leur figure, ou enfin en général, des corps symétriques, qui entrent perpendiculairement dans le nouveau milieu, suivant une ligne ou plan qui les divise en parties égales & semblables; car il est évident qu'il n'y a point alors de raison pour que le corps s'écarte d'un côté de ce plan plutôt que de
Vossius & Snellius ont cru cependant avoir observé une réfraction dans un rayon de lumiere perpendiculaire, un objet perpendiculaire paroissant dans l'eau beaucoup plus près qu'il ne l'étoit en effet; mais c'étoit attribuer à une réfraction du rayon perpendiculaire, ce qui ne vient que de la divergence du rayon oblique très - proche du rayon perpendiculaire, lequel rayon oblique souffre une réfraction.
Il se fait néanmoins une réfraction maniseste, même
des rayons perpendiculaires, dans le crystal
d'Islande. Voyez
Quoique l'incidence oblique soit nécessaire dans
tous les milieux que nous connoissons, pour produire
la réfraction, elle ne doit pourtant pas passer
un certain degré. Quand elle est plus grande qu'il ne
faut, le mobile ne pénetre point le milieu, & il se
réfléchit, au lieu de souffrir une réfraction. En effet
on a remarqué souvent que les corps qui frappent
trop obliquement la surface de l'eau, se réfléchissent.
Quelquefois dans les batailles navales, les boulets
sont ainsi renvoyés par l'eau; la même chose arrive
aux petites pierres que les enfans jettent avec roideur
sur la surface de l'eau pour leur faire faire plusieurs
sauts. Voyez l'article
Les anciens confondoient souvent la réfraction
avec la réflexion. M. Newton, sans les confondre, a
fait voir qu'il y a beaucoup d'analogie entr'elles,
surtout dans ce qui concerne la lumiere. Voyez
Les lois de la réfraction des rayons de lumiere
dans les surfaces qui séparent des milieux différens,
soit que ces surfaces soient planes, concaves, ou
convexes, &c. font l'objet de la Dioptrique. Voyez
C'est par le moyen de la réfraction que les verres
ou lentilles convexes rassemblent les rayons, grossissent
les objets, brûlent, &c. Voyez
C'est là - dessus qu'est sondée l'invention des microscopes, des télescopes, &c. Voyez
C'est par la réfraction que tous les objets éloignés
paroissent hors de leur véritable place, & que les
corps célestes particulierement paroissent plus élevés
au - dessus de l'horison qu'ils ne le sont effectivement.
Voyez
Réfraction de la lumiere, en Optique, est une inflexion,
un détour ou un changement de direction
qui arrive à un rayon, quand il passe d'un milieu
dans un autre qui le reçoit plus ou moins facilement:
ce qui est cause qu'il se détourne de sa direction.
Voyez
M. Newton prétend que la réfraction de la lumiere n'est point causée par les rayons qui rencontrent la surface des corps, mais sans aucun contact par l'action de quelque puissance qui se trouve également répandue sur toute leur surface, & qui détourne les rayons de leur chemin.
Les raisons dont nous nous sommes servis pour prouver que la reflexion se fait sans aucun contact immédiat, ont également lieu dans ce qui concerne la réfraction; mais on peut y joindre les suivantes.
1°. Lorsqu'un rayon de lumiere passe du verre dans
l'air avec une certaine obliquité, ce rayon traverse
l'air; mais il se réfléchit entierement, si l'obliquité
est très - grande; car la puissance ou attraction du
verre sera trop forte pour laisser passer aucun de ces
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