RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"712">
On donne à la quille plus de hauteur que de largeur, parce que les empatures sont prises dans ce sens, & qu'à quantité égale de matiere elle en est plus forte.
La profondeur de la rablure de la quille est réglée par l'épaisseur du bordage le plus bas, qu'on nomme gabord.
Les vaisseaux se terminent en avant par une piece de bois, qui a une forme circulaire: c'est ce qu'on appelle l'élancement de l'étrave; & en arriere par une piece de bois qui tombe obliquement sur la quille, ayant de la saillie en - dehors; c'est cette saillie qu'on appelle la quête de l'étambord.
Pour avoir la longueur de la quille, il faut additionner la somme de la quête de l'étambord & de l'élancement de l'étrave, puis soustraire le produit de ces deux sommes de la longueur de la quille. Il faut donc commencer par déterminer la quête & l'élancement.
Pour trouver l'élancement de l'étrave, plusieurs constructeurs prenoient anciennement un huitieme de la longueur totale du vaisseau, & ils donnoient pour la quête de l'étambord, le quart de l'élancement de l'étrave; ainsi un vaisseau de 168 piés de longueur auroit eu 21 piés d'élancement, & 5 piés 3 pouces de quête.
D'autres constructeurs donnent pour l'élancement de l'étrave la douzieme partie de la longueur totale du vaisseau, pour les vaisseaux de 60 canons & au - dessus: pour ceux depuis 40 jusqu'à 60, la quatorzieme partie de la longueur, & la quinzieme pour les petits. Il y a aussi des constructeurs qui ne prennent que la quinzieme partie de la longueur totale, même pour les gros vaisseaux; & pour la quête de l'étambord, la sixieme partie de l'élancement de l'étrave. (on entend par gros vaisseaux ceux de 40 canons & au - dessus.) Ainsi en prennant la quinzieme partie, un vaisseau qui auroit 168 piés de longueur, auroit 11 piés un quart d'élancement, & 1 pié 10 pouces ½ de queste. Pour les frégates, ils prennent la treizieme partie de la longueur du vaisseau pour l'élancement de l'étrave, & la fixeme partie de cet élancement pour la quête de l'étambord.
Pour les petites frégates de 22 canons & au - dessous, ils prennent la quatorzieme partie de la longueur totale du vaisseau pour l'élancement de l'étrave, & la sixieme partie de l'élancement pour la quête de l'étambord; enfin quelques constructeurs, pour avoir la quête & l'élancement, prennent > ou > de la longueur totale, divisent cette quantité en cinq parties égales; ils en destinent quatre pour l'élancement, & une pour la quête.
A l'égard de l'épaisseur de la quille, il y a une regle adoptée par plusieurs constructeurs, qui est de prendre autant de pouces que le > & le > du maître ban ont de piés.
Exemple. Un vaisseau de 70 canons a 42 piés de maître - ban, le tiers de 42 est 14, le huitieme de 41 est 5 piés 3 pouces; ajoutant ces deux sommes ensemble, on a 19 piés 3 pouces: donc l'épaisseur à un pouce par pié est de 1 pié 7 pouces 3 lignes.
Quille (Page 13:712)
Quille (Page 13:712)
Quilles (Page 13:712)
Quille (Page 13:712)
Quilles (Page 13:712)
Quille (Page 13:712)
On tire d'abord à qui aura la boule. Celui à qui
elle est échue, joue le premier, & celui qui est à
jouer le dernier, met le but, à moins que cet avantage
n'accompagne la boule par convention faite. Il
faut, pour gagner la partie, faire précisément le
nombre de quilles qu'on a fixé; car si on le passe, on
creve, & on perd la partie, quand celui contre qui
l'on joue, n'en auroit pas même abattu une. Voyez
Ce jeu ne se joue guere à Paris que parmi les domestiques dans les guinguettes & à quelques promenades; il est plus commun à la campagne, où de fort honnêtes gens ne dédaignent pas d'y jouer.
Quille du milieu (Page 13:712)
Quilles au baton (Page 13:712)
QUILLEBOEUF (Page 13:713)
QUILLEBOEUF, (Géog. mod.) en latin Henricopolis, selon Baudrand, terme qui ne répond pas mal au mot Erricarville, qui étoit l'ancien nom de Quilleboeuf. C'est une petite ville de France dans la haute Normandie, au diocèse de Rouen, sur la rive gauche de la Seine, à 7 lieues au - dessus du Havre - de - Grace, & à trois de Ponteau - de - mer. Cette ville étoit assez importante sous Louis XIII. mais ses fortifications ont été rasées. C'est la capitale du petit pays de Roumois. Long. 17. 46. latit. 49. 30. (D. J.)
QUILLIER (Page 13:713)
QUILLIER, s. m. (Charron.) c'est une espece de grosse tariere qui sert au charron à ouvrer les moy eux des roues, avant que d'y passer le tarau.
Quillier (Page 13:713)
Quillier (Page 13:713)
QUILLON (Page 13:713)
QUILLON, s. m. terme de Fourbisseur, sorte de branche qui tient au corps de la garde de l'épée.
QUILLOT (Page 13:713)
QUILLOT, s. m. (Comm.) mesure de grains dont
on se sert à Smyrne, à Constantinople, & dans quelques
autres échelles du Levant. Quatre quillots &
demi font la charge de Marseille, & même un peu
plus. Voyez
Le quillot de Constantinople est de 22 ocques, &
quatre quillots y font le fortin. Voyez
Le quillot de l'île de Samos revient à 75 livres
poids de France. Chaque quillot contient trois panaches,
& chaque panache huit ocques. Voyez
QUILMANCI (Page 13:713)
QUILMANCI, (Géog. mod.) ville d'Afrique presque dépeuplée, dans le Zanguebar, sur la côte du royaume de Mélinde, près de l'embouchure de la riviere de même nom. Elle appartient aux Portugais. Latit. mérid. 2. (D. J.)
QUILOA (Page 13:713)
QUILOA, (Géog mod.) île & ville d'Afrique au Zanguebar, sur la côte de Mélinde, à 100 lieues du Mozambique. Les Portugais en firent la découverte en 1498, & rendirent son royaume leur tributaire. Le terroir de cette île porte quantité de palmiers & d'autres arbres. Les habitans sont en partie payens,
QUIMBAIA (Page 13:713)
QUIMBAIA, (Géogr. mod.) province de l'Amérique méridionale, au Popayan. Elle s'étend depuis la riviere de Cauca, jusqu'aux Andes, ayant 15 lieues de long sur 10 de large. Il y a dans cette province un volcan considérable. Le lieu principal de cette contrée se nomme Carthago; l'air en est assez sain, quoiqu'il y pleuve la plus grande partie de l'année (D. J.)
QUIMPER, ou QUIMPER - CORENTIN (Page 13:713)
QUIMPER, ou QUIMPER - CORENTIN, (Géog. mod.) &, comme d'autres l'écrivent, Kimper - Corentin; mot que j'ai peut - être déja fait sous cette derniere orthographe. Mais il sera court de répéter que c'est une ville de France dans la basse Bretagne, au confluent de l'Oder & du ruisseau Benaudet, à douze lieues sud - est de Brest. Long. selon Cassini, 13. 23. 30. latit. 47. 59. 40.
Je ne dois pas oublier de dire que cette ville a donné la naissance à deux célebres jésuites, le P. Hardouin (Jean), & le P. Bougeant (Guillaume Hyacinthe).
J'ai déja parlé plus d'une fois du P. Hardouin, homme profond dans l'Histoire, & chimérique dans les sentimens. Il découvrit des athées dans les peres Thomassin, Quesnel, Mallebranche, dans MM. Arnauld, Nicole & Paschal. Sa folie, semblable à celle du P. Castel, à l'égard de M. Jean Jacques Rousseau de Genève, servit à ôter à sa calomnie son atrocité; mais tous ceux qui renouvellent de semblables accusations contre des sages, ne sont pas toujours reconnus pour fous, & sont d'ordinaire très - dangereux. D'ailleurs on doit au P. Hardouin la meilleure édition de Pline; & l'obligation qu'on lui a sur ce sujet est très - grande.
Le P. Bougeant est mort à Paris en 1743, à l'âge de 63 ans. Son histoire du traité de Westphalie est fort estimée; & ses amusemens philosophiques sur le langage des bêtes, sont, en me servant des termes de Montaigne, un gentil livre pour son étoffe. (D. J.)
QUIMPERLÉ (Page 13:713)
QUIMPERLÉ, (Géog. mod.) On écrit aussi Quimperley & Quimperlay; petite ville de France dans la basse - Bretagne, au diocèse de Quimper - Corentin, sur le ruisseau de l'Yssot, à 2 lieues de la mer, & à 8 de Quimper, avec une abbaye d'hommes ordre de S. Benoît, fondée l'an 1029. Long. 14. 11. lat. 47. 52. (D. J.)
QUINAIRE (Page 13:713)
QUINAIRE, s. m. (Art numismat.) Le nom de quinaire n'appartient à proprement parler qu'à une petite monnoie d'argent qui étoit du poids de demi-gros, valoit la moitié du denier, & le double du sesterce. Mais les antiquaires ont à - présent coutume d'appeller abusivement quinaires les médailles du plus petit module, de quelque métal que ce soit, en or, argent, bronze, ou autre, quoique les anciens n'aient jamais donné ce nom aux petites pieces d'or ou de bronze.
Des curieux, comme M. le duc du Maine, & M. l'abbé Strozzi, ont songé à former une suite de quinaires; & il seroit à souhaiter qu'on eût un catalogue de ce genre de médailles, précédé d'une bonne dissertation sur les changemens arrivés dans le poids, dans la valeur, & dans le nom des plus petites pieces des monnoies que les anciens aient frappées en tous métaux.
M. Geinoz a observé un quinaire remarquable qui
représente d'un côté la tête d'Auguste, & de l'autre
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.