RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"654">
La largeur de la riviere est donc une quantité considérée relativement à une unité indéterminée ou une unité en général; mais prise relativement à telle ou telle unité déterminée en particulier, c'est un nombre déterminé.
La quantité de mouvement dans les méchaniques est de deux sortes; celle du mouvement momentané & celle du mouvement successif.
Les Cartésiens définissent celle - ci comme on a coutume de définir le mouvement momentané, par le résultat de la masse & de la vîtesse. Mais comme le mouvement est quelque chose de successif, dont les parties ne sont point co - existantes; quelques-uns prétendent que sa quantité ne doit être estimée que par la collection de ses parties successives, ce qui est vrai à plusieurs égards, sur - tout dans le mouvement non - uniforme.
La quantité du mouvement momentané est le produit
de la vîtesse par la masse; ainsi la quantité de
mouvement d'un corps entier est la collection des
quantités de mouvement de toutes ses parties. Voyez
Donc dans un corps deux fois aussi grand qu'un autre, mu avec la même vîtesse, il y a une fois plus de mouvement que dans celui qui est une fois plus petit; & si la vîtesse est double, il y aura quatre fois plus de mouvement.
La quantité de mouvement momentané est proportionelle
à l'impulsion qui fait mouvoir le corps.
Voyez
Dans le choc des corps, la quantité de mouvement
momentané qui se trouve dans chacun, en prenant
la somme des mouvemens qui tendent au même
point, ou leurs différences s'ils ont des directions
contraires, n'est point - du - tout changée par leur choc.
Voyez
La quantité de matiere dans un corps est le produit
de sa densité par son volume. Voyez
Si donc un corps est une fois plus dense qu'un autre, & occupe une fois plus d'espace ou de volume, sa quantité de matiere sera quatre fois plus grande.
Le poids absolu d'un corps est ce qui fait connoître
le mieux sa quantité de matiere. Voyez
Quantité infinie. Quoique l'idée d'une grandeur
infinie, ou qui excede toute quantité finie, emporte
avec soi l'exclusion de limites, il ne laisse pas d'y
avoir, à plusieurs égards, selon quelques philosophes,
des différences entre les infinis; car outre les
longueurs infinies, les largeurs infinies, il y a aussi
trois sortes de solides infinis, différentes les unes des
autres. Voyez
Quant à la surface ou aire infinie, une ligne
étendue à l'infini, à parte ante & à parte post, tirée
sur ce plan infini, le partageroit en deux parties
égales, l'une à droite & l'autre à gauche de cette
ligne. Mais si d'un point de ce plan partoient deux
lignes droites prolongées à l'infini, & s'écartant
l'une de l'autre ensorte qu'elles formassent un angle,
l'aire infinie comprise entre les deux lignes,
seroit à la surface totale comme un arc de cercle
décrit entre ces deux lignes, du point de concours
comme centre, seroit à la circonférence entiere du
cercle, ou comme le nombre de degrés de l'angle
que forment les deux lignes seroit aux 360 degrés
du cercle entier.
Par exemple, deux lignes droites infinies se rencontrant
à angles droits sur un plan infini, enferment
un quart de la surface totale. Si l'on suppose
deux lignes paralleles tirées sur un pareil plan infini,
l'aire comprise entre deux sera pareillement
infinie; mais en même tems on peut dire en quelque
sorte qu'elle sera infiniment moindre que l'espace
compris entre deux lignes inclinées l'une sur
l'autre, quelque petit que soit l'angle qu'elles formeront,
parce que dans l'un des deux cas la distance
finie donnée des deux paralleles, les borne à
n'être infinies que dans un sens ou une dimension,
au - lieu que dans l'espace renfermé par l'angle il y
a infinité en deux dimensions.
De cette même considération naissent trois différentes
sortes de solides infinis; car le parallelépipede,
ou le cylindre infiniment long est plus grand
qu'aucun solide fini, quelque grand qu'il soit; mais
ce parallelépipede ou ce cylindre n'est infini qu'en
longueur, & fini dans le sens des autres dimensions.
De même si on compare ensemble plusieurs
espaces compris entre deux plans paralleles étendus à l'infini, mais infiniment distans l'un de l'autre,
c'est - à - dire qui soient d'une longueur & d'une largeur
infinie, mais d'une épaisseur finie, tous ces
solides seront en même raison les uns avec les autres
que leurs dimensions finies.
Mais ces quantités, quoiqu'infiniment plus grandes
que d'autres, sont en même tems infiniment
plus petites que celles en qui les trois dimensions
sont infinies. Tels sont les espaces compris entre
deux plans inclinés infiniment étendus; l'espace
compris dans la surface d'un cône ou les côtés
d'une pyramide, aussi prolongés à l'infini; & il
n'est pas difficile d'assigner quelles sont les proportions
de ces différens solides les uns aux autres, ou
au
Il y a sans doute du vrai dans ces observations; mais l'idée d'un infini plus grand qu'un autre a toùjours en soi quelque chose qui répugne; il est certain qu'un espace peut n'avoir qu'une de ses dimensions infinies, & les deux autres finies; mais il est certain aussi que ce même espace sera toujours plus grand que tout espace fini, & qu'à cet égard il ne sera pas plus petit qu'un autre espace qui seroit infini dans [p. 655]
Quantités (Page 13:655)
Les quantités sont proprement le sujet de l'algebre,
qui roule entierement sur leur calcul, voyez
On marque ordinairement les quantités connues par les premieres lettres de l'alphabet, a, b, c, d, &c. & le quantités inconnues par les dernieres, z, y, &c.
Les quantités algébriques sont ou positives ou négatives.
On appelle quantité positive celle qui est au - dessus
de zéro, & qui est précédée, ou que l'on suppose
être précédée du signe +, voyez
Quantités négatives sont celles qui sont regardées
comme moindres que rien, & qui sont précédées du
singne - , voyez
Puis donc que + est le signe de l'addition, & <-> celui de la soustraction, il s'ensuit qu'il ne faut pour produire une quantité positive, qu'ajouter une quantité réelle à rien; par exemple 0 + 3 = + 3; & 0 + a = + a. De même pour produire une quantité négative il ne faut que retrancher une quantité réelle de 0; par exemple 0 - 3 = - 3; & 0 - a = - a.
Eclaircissons ceci par un exemple. Supposez que vous n'ayez point d'argent, ou que quelqu'un vous donne cent écus; vous aurez alors cent écus plus que rien, & ce sont ces cent écus qui constituent une quantité positive.
Si au contraire vous n'avez point d'argent, & que vous deviez cent écus, vous aurez alors cent écus moins que rien; car vous devez payer ces cent écus pour être dans la condition d'un homme qui n'a rien & qui ne doit rien: cette dette est une quantité négative.
De même dans le mouvement local, le progrès peut être appellé une quantité positive, & le retour une quantité négative; à cause que le premier augmente & le second diminue le chemin qu'on peut avoir déja fait.
Si l'on regarde en géometrie une ligne tirée vers
quelque côté que ce soit comme une quantité positive,
celle que l'on menera du côte opposé sera une quantité
négative. Voyez
Selon quelques auteurs, les quantités négatives sont les défauts des positives.
Selon ces mêmes auteurs, puisqu'un défaut peut excéder un autre (car, par exemple, le défaut de 7 est plus grand que celui de 3); une quantité négative prise un certain nombre de fois, peut être plus grande qu'une autre.
D'où il suit que les quantités négatives sont homogenes entr'elles.
Mais, ajoutent - ils, puisque le défaut d'une quantité positive prise tel nombre de fois que l'on voudra, ne peut jamais surpasser la quantité positive, & qu'elle
Addition des quantités. 1°. Si les quantités exprimées par la même lettre ont aussi le même signe, on ajoutera les nombres dont elles sont précédées, comme dans l'arithmétique ordinaire.
2°. Si elles ont différens signes, l'addition devient une soustraction, & l'on ajoute au restant le signe de la plus grande quantité.
3°. On ajoute les quantités exprimées par différentes lettres par le moyen du signe +, comme dans l'exemple suivant: [omission: formula; to see, consult fac-similé version]
Soustraction des quantités, voyez
Multiplication & division des quantités, voyez
Continuation des quantités, voyez
Lorsqu'on multiplie ou qu'on divise deux quantités positives l'une par l'autre, il en résulte une quantité positive.
2°. Quand on multiplie ou qu'on divise une quantité négative par une positive, le produit & le quotient sont négatifs.
3°. En multipliant ou divisant deux quantités négatives l'une par l'autre, il en résulte une quantité positive.
4°. Lorsqu'on multiplie ou qu'on divise une quantité positive par une négative, ce qui en vient est une quantité négative. Chambers. (E)
Quantité (Page 13:655)
La quantité des sons dans chaque syllabe, ne confiste donc point dans un rapport déterminé de la durée du son, à quelqu'une des parties du tems que nous assignons par nos montres, à une minute, par exemple, à une seconde, &c. Elle consiste dans une proportion invariable entre les sons, qui peut être caractérisée par des nombres: en sorte qu'une syllabe n'est longue ou breve dans un mot que par relation à une autre syllabe qui n'a pas la même quantité. Mais quelle est cette proportion?
Longam esse duorum temporum, brevem unius, etiam
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.