Jean-François FÉRAUD:
Dictionaire critique de la langue française.
Marseille, Mossy, 1787-1788, 3 vol. Fol.
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CAPTIVER
CAPTIVER, v. a. [Kaptivé: l'i
est bref devant la syll. masc. Je captivais, il captiva,
captivant. Il est long devant l'e muet: il captîve,
il captîvera.] Rendre captif. Il ne se dit qu'au figuré.
"La beauté qui le captive. — Assujétir. Captiver
son esprit sous le joug de la Foi. "Il ne sauroit se captiver, etc.
Ce mot est beau et élégant:
Et celui qui captive une mer furieûse,
Borne aussi des Humains l'humeur ambitieûse.
L. Rac.
Rem. On ne dit point au propre, on l'a captivé,
pour, on l'a mis en prison. Racine a pourtant dit:
Et déjà son amour lassé
de ma rigueur,
Captive ma persone au défaut
de mon coeur.
Cela peut être bon en vers, sur-tout à caûse
de l'oposition du propre au figuré; mais hors de-là il ne
vaudrait rien. Dict. Gr.
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