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Il y a des abeilles qui font seulement un trou en terre; elles déposent un oeuf avec la pâtée qui sert d'aliment au ver, & elles remplissent ensuite le reste du trou avec de la terre. Il y en a d'autres qui, après avoir creusé en terre des trous d'environ trois pouces de profondeur, les revêtissent avec des feuilles de cequelicot: elles les découpent & les appliquent exactement sur les parois du trou: elles mettent au moins deux feuilles l'une sur l'autre. C'est sur cette couche de fleurs que la mouche dépose un oeuf & la pâtée du ver; & comme cela ne suffit pas pour remplir toute la partie du trou qui est revêtue de fleurs, elle renverse la partie de la tenture qui déborde, & en fait une couverture pour la pâtée & pour l'oeuf, ensuite elle remplit le reste du trou avec de la terre.
On trouvera l'Histoire de toutes ces mouches dans
le sixiéme Volume des Mémoires pour servir à l'Histoire
des Insectes, par M. de Reaumur, dont cet abregé a
été tiré. Voyez
Abeilles (Page 1:23)
ABEL (Page 1:23)
* ABEL, s. petite ville des Ammonites que Joseph fait de la demi - Tribu de Manassès, au de - là du Jourdain, dans le pays qu'on appella depuis la Trachonite.
ABELIENS, ABELONIENS & ABELOITES (Page 1:23)
ABELIENS, ABELONIENS & ABELOITES, s. m. pl. sorte d'hérétiques en Afrique proche d'Hippone, dont l'opinion & la pratique distinctive etoit de se marier, & cependant de faire profession de s'abstenir de leurs femmes, & de n'avoir aucun commerce charnel avec elles.
Ces hérétiques peu considérables par eux - mêmes, (car ils étoient confinés dans une petrte étendue de pays, & ne subsisterent pas long - tems) sont devenus fameux par les peines extraordinaires que les Savans se sont données pour découvrir le principe fur lequel ils se fondoient & la raison de leur dénomination.
Il y en a qui pensent qu'ils se fondoient sur ce texte de S. Paul, I. Cor. VII. 29. Rcliquum est ut & qui habent uxores, tanquam non habentes sint.
Un Auteur qui a écrit depuis peu prétend qu'ils régloient leurs mariages sur le pié du Paradis Terrestre; alléguant pour raison qu'il n'y avoit point eu d'autre union entre Adam & Eve dans le Paradis Terrestre que celle des coeurs. Il ajoûte qu'ils avoient encore en vûe l'exemple d'Abel, qu'ils soûtenoient avoir été marié, mais n'avoir jamais connu sa femme, & que c'est de lui qu'ils prirent leur nom.
Bochart observe qu'il couroit une tradition dans l'Orient, qu'Adam conçut de la mort d'Abel un si grand chagrin qu'il demeura cent trente ans sans avoir de commerce avec Eve. C'étoit, comme il le montre, le sentiment des Docteurs Juifs; d'où cette fable fut transmise aux Arabes; & c'est de - là, selon Giggeus, que > Thabala en Arabe, est venu à signifier s'abstenir de sa femme. Bochart en a conclu qu'il est très - probable que cette histoire pénétra jusqu'en
Il est vrai que les Rabbins ont cru qu'Adam après la mort d'Abel, demeura long - tems sans user du mariage, & même jusqu'au tems qu'il engendra Seth. Mais d'assûrer que cet intervalle fut de cent trente ans, c'est une erreur manifeste & contraire à leur propre chronologie, qui place la naissance de Seth à la cent trentieme année du Monde, ou de la vie d'Adam, comme on peut le voir dans les deux ouvrages des Juifs intitulés Seder Olam.
Abarbanel dit que ce fut cent trente ans après la chûte d'Adam, ce qui est conforme à l'opinion d'autres Rabbins, que Caïn & Abel furent conçûs immédiatement après la transgression d'Adam. Mais, disent d'autres, à la bonne heure que la continence occafionnée par la chûte d'Adam ou par la mort d'Abel ait donné naissance aux Abéliens: ce fut la continence d'Adam, & non celle d'Abel, que ces hérétiques imiterent; & sur ce pié, ils auroient dû être appellés Adamites, & non pas Abéliens. En effet il est plus que probable qu'ils prirent leur nom d'Abel sans aucune autre raison, si ce n'est que comme ce Patriarche ils ne laissoient point de postérité; non qu'il eût vécu en continence après son mariage, mais parce qu'il fut tué avant que d'avoir été marié.
Les Abéliens croyoient apparemment, selon l'opinion commune, qu'Abel étoit mort avant que d'avoir été marié: mais cette opinion n'est ni cértaine ni universelle. Il y a des Auteurs qui pensent qu'Abel étoit marié & qu'il laissa des enfans. Ce fut même, selon ces Auteurs, la cause principale de la crainte de Caïn, qui appréhendoit que les enfans d'Abel ne tirassent vengeance de sa mort.
* On croit que cette secte commenca sous l'empire d'Arcadius & qu'elle finit sous celui de Théodose le jeune; & que tous ceux qui la composoient réduits enfin à un seul village, se réunirent à l'Églife. S. Aug. de hoeres. c. 85. Bayle, dictionn. (G)
ABELLINAS (Page 1:23)
* ABELLINAS, s. vallée de Syrie entre le Liban & l'Antiliban, dans laquelle Damas est située.
ABELLION (Page 1:23)
* ABELLION, ancien Dieu des Gaulois, que Boucher dit avoir pris ce nom du lieu où il étoit adoré. Cette conjecture n'est guéres fondée, non plus que celle de Vossius qui croit que l'Abellion des Gaulois est l'Apollon des Grecs & des Romains, ou en remontant plus haut, le Bélus des Crétois.
ABEL - MOSC (Page 1:23)
* ABEL - MOSC. Voyez
ABENEZER (Page 1:23)
* ABENEZER, lieu de la Terre Sainte où les Israëlites défaits abandonnerent l'Arche d'alliance aux Philistins.
ABENSPERG (Page 1:23)
* ABENSPERG, petite ville d'Allemagne dans le Gercle & Duché deBaviere. Long.29.25. lat. 48.45.
ABEONE (Page 1:23)
* ABEONE, s. f. Déesse du paganisme à laquelle les Romains se recommandoient en se mettant en voyage.
ABER (Page 1:23)
* ABER, s. m. dans l'ancien Breton, chûte d'un ruisseau dans une riviere; telle est l'origine des noms de plusieurs confluens de cette nature, & de plusieurs villes qui y ont eté bâties; telles que Aberdéen, Aberconway, &c.
ABERDEEN (Page 1:23)
* ABERDEEN, ville maritime de l'Ecoffe septententrionale. Il y a le vieux & le nouvel Aberdéen. Celui - ci est la capitale de la Province de son nom. Long. 16. lat. 57. 23.
ABERNETY, ABERBORN (Page 1:23)
ABERNETY, ABERBORN, ville de l'Ecosse septentrionale au fond du Golphe de Firth, à l'embouchure de l'Ern. Long. 14. 40. lat. 36. 37.
ABERRATION (Page 1:23)
ABERRATION, s. f. en Astronomie, est un mouvement apparent qu'on observe dans les Étoiles fixes, & dont la cause & les circonstances ont été découvertes par M. Bradley, Membre de la Société Royale de Londres, & aujourd'hui Astronome du Roi d'Angleterre à Greenwick. [p. 24]
M. Picard & plusieurs autres Astronomes après lui,
avoient observé dans l'Étoile polaire un mouvement
apparent d'environ 40" par an qu'il paroissoit impossible
d'expliquer par la parallaxe de l'orbe annuel;
parce que ce mouvement étoit dans un sens contraire
à celui suivant lequel il auroit dû être, s'il étoit venu
du seul mouvement de la Terre dans son orbite.
Voyez
Ce mouvement n'ayant pû être expliqué pendant 50 ans, M. Bradley découvrit enfin en 1727 qu'il étoit causé par le mouvement successif de la lumiere combiné avec le mouvement de la Terre. Si la France a produit dans le dernier siecle les deux plus grandes découvertes de l'Astronomie physique, sçavoir, l'accourcissement du Pendule sous l'Équateur, dont Richer s'apperçut en 1672, & la propagation ou le mouvement successif de la lumiere démontré dans l'Académie des Sciences par M. Roëmer, l'Angleterre peut bien se flatter aujourd'hui d'avoir annoncé la plus grande découverte du dix - huitieme siecle.
Voici de quelle maniere M. Bradley a expliqué la
théorie de l'aberration, après avoir observé pendant
deux années consécutives que l'Etoile
Si l'on suppose (
Ce qui confirme parfaitement cette théorie si ingénieuse,
& qui en porte la certitude jusqu'à la démonstration,
c'est que la vitesse que doit avoir la lumiere
pour que l'angle d'aberration B C A soit tel que les
observations le donnent, s'accorde parfaitement avec
la vitesse de la lumiere déterminée par M. Roëmer
d'après les observations des Satellites de Jupiter. En
effet, imaginons (
Au reste comme les directions que l'on regarde
comme paralleles, b c, B C, ou bien a c, A C, ne le
sont pas en effet, mais concourent au même point du
Ciel, sçavoir à l'Etoile E, il s'ensuit qu'à mesure que
la terre avancera sur la circonférence de son orbite,
l'arc ou la petite tangente a b qu'elle décrit chaque
jour venant à changer de direction, il en sera de même
à l'égard de la ligne A C qui dans le cours d'une
année entiere aura un mouvement conique autour de
B C ou de A E, en sorte que prolongée dans le ciel,
son extrémité doit décrire un petit cercle autour du
vrai lieu qu'occupe l'Étoile; & comme l'angle A C B
ou l'angle alterne C A E qui lui est égal est de 20",
il sera vrai de dire que l'Étoile ne sçauroit jamais être
apperçue dans son vrai lieu, mais qu'à chaque année
elle doit recommencer à parcourir la circonférence
d'un cercle autour de son véritable lieu: en sorte que
si elle est au zénith, par exemple, elle pourra être
vûe à son passage au méridien alternativement 20"
plus au Nord ou plus au Midi à chaque intervalle
d'environ six mois. M. de Maupertuis dans son excellent
ouvrage intitulé Elémens de Géographie, explique
l'aberration par une comparaison ingénieuse. Il en est
ainsi, dit - il, de la direction qu'il faut donner au fusil
pour que le plomb frappe l'oiseau qui vole: au lieu
d'ajuster directement à l'oiseau, le Chasseur tire un
peu au - devant, & tire d'autant plus au - devant,
que le vol de l'oiseau est plus rapide par rapport
à la vitesse du plomb. Il est évident que dans
cette comparaison l'oiseau représente la Terre, &
le plomb représente la lumiere de l'Etoile qui la
vient frapper. Cette comparaison peut servir à faire
entendre le principe de l'aberration à ceux de nos
Lecteurs qui n'ont aucune teinture de Géométrie.
L'explication que nous venons de donner de ce même
principe d'après M. Bradley peut être aussi à l'usage
de ceux qui n'en ont qu'une teinture legere; car on
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