ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"25"> doit sentir que si un tuyau est mû avec une direction donnée qui ne soit pas suivant la longueur du tuyau, un corpuscule ou globule qui doit traverser ou enfiler ce tuyau en ligne droite durant son mouvement sans choquer les parois du tuyau, doit avoir pour cela une direction différente de celle du tuyau, & qui ne soit pas parallele non plus à la longueur du tuyau.

Mais voici une démonstration qui pourra être facilement entendue par tous ceux qui sont un peu au fait des principes de méchanique, & qui ne suppose ni tuyau, ni rien d'étranger. Je ne sache pas qu'elle ait encore été donnée, quoiqu'elle soit simple. Aussi ne prétens - je pas m'en faire un mérite. C B (Fig. 31. n°. 3.) étant (hyp.) la vitesse absolue de l'É<-> toile, on peut regarder C B comme la diagonale d'un parallélogramme dont les côtés seroient C A & A B; ainsi on peut supposer que le globule de lumiere, au lieu du mouvement suivant C B, ait à la fois deux mouvemens, l'un suivant C A, l'autre suivant A B. Or le mouvement suivant A B est commun à ce globule & à l'oeil du spectateur. Donc ce globule ne frappe réellement l'oeil du spectateur que suivant C A. Donc A C est la direction dans laquelle le spectateur doit voir l'Étoile. Car la ligne dans laquelle nous voyons un objet n'est autre chose que la ligne suivant laquelle les rayons entrent dans nos yeux. C'est pour cette raison que dans les miroirs plans, par exemple, nous voyons l'objet au dedans du miroir, &c. Voyez Miroir. Voyez aussi Apparent.

M. Bradley a joint à sa théorie des formules pour calculer l'aberration des fixes en déclinaison & en ascension droite: ces formules ont été démontrées en deux différentes manieres, & réduites à un usage fort simple par M. Clairaut dans les Mémoires de l'Académie de 1737. Elles ont aussi été demontrées par M. Simpson de la Société Royale de Londres, dans un Recueil de différens Opuscules Mathématiques imprimé en Anglois à Londres 1745. Enfin M. Fontaine des Crutes a publié un traité sur le même sujet. Cet Ouvrage a été imprimé à Paris en 1744. Des Astronomes habiles nous ont paru en faire cas; tant parce qu'il explique fort clairement la théorie & les calculs de l'aberration, que parce qu'il contient une histoire assez curieuse de l'origine & du progrès de l'Astronomie dressée sur des Mémoires de M. le Monnier. Nous avons tiré des Institutions Astronomiques de ce dernier une grande partie de cet article. (O)

ABER - YSWITH (Page 1:25)

* ABER - YSWITH, ville d'Angleterre dans le Casdiganshire, Province de la Principaute de Galles proche de l'embouchure de l'Yswith. Long. 13. 20. lat. 52. 30.

ABESKOUN (Page 1:25)

* ABESKOUN, isle d'Asie dans la mer Caspienne.

ABEX (Page 1:25)

* ABEX, contrée maritime d'Afrique entre le pas de Suaquem & le détroit de Babel - Mandel.

ABGARES (Page 1:25)

* ABGARES. Les Abgares d'Edesse on Mésopotamie étoient de petits Rois qu'on voit souvent sur des Médailles avec des thiares d'une forme assez semblable à certaines des Rois Parthes. Voyez les Antiquités du Pere Montfaucon, tome III. partie I. p. 80.

ABHAL; (Page 1:25)

* ABHAL; c'est, à ce qu'on lit dans James, un fruit de couleur rousse, tres - connu dans l'Orient, de la grosseur à peu près de celui du cyprès, & qu'on recueille sur un arbre de la même espece. On le regarde comme un puissant emmanégogue.

ABIAD (Page 1:25)

* ABIAD, ville d'Afrique sur la côte d'Abex.

ABIANNEUR (Page 1:25)

* ABIANNEUR. Voyez Abienheur.

ABIB (Page 1:25)

ABIB, s. m. nom que les Hébreux donnoient au premier mois de leur année sainte. Dans la suite il fut appellé Nisan. Voyez Nisan. Il répond à notre mois de Mars. Abib en Hébreu signifie des épis verds. S. Jerôme le traduit par des fruits nouveaux, mense novarum frugum. Exod. XIII. v. 4.. Voyez sous le mot Nisan les principales Fêtes & Cérémonies que les Juifs pratiquoient ou pratiquent encore pendant ce mois. Dictionn. de la Bible, tome I. page 14. (G)

ABIENHEUR (Page 1:25)

* ABIENHEUR, s. m. terme de la Coutume de Bretagne; c'est le Sequestre ou le Commissaire d'un fonds saisi.

ABIENS (Page 1:25)

* ABIENS. C'étoient entre les Scythes, d'autres disent entre les Thraces, des peuples qui faisoieut prosession d'un genre de vie austere, dont Tertullien fait mention, Lib. de proescript. cap. xlij. que Strabon loue d'une pureté de moeurs extraordinaire, & qu'Alexandre ab Alexandro & Scaliger ont jugé à propos d'appeller du nom de Philosophes, enviant, pour ainsi dire, aux Scythes une distinction qui leur fait plus d'honneur qu'à la Philosophie, d'être les seuls peuples de la Terre qui n'ayent presque eu ni Poëtes, ni Philosophes, ni Orateurs, & qui n'en ayent été ni moins honorés, ni moins courageux, ni moins sages. Les Grecs avoient une haute estime pour les Abiens, & ils la méritoient bien par je ne sais quelle élévation de caractere & je ne sais quel degré de justice & d'équité dont ils se piquoient singulierement entre leurs compatriotes pour qui leur personne étoit sacrée. Que ne devoient point être aux yeux des autres hommes ceux pour qui les sages & braves Scythes avoient tant de vénération! Ce sont ces Abiens, je crois, qui se conserverent libres sous Cyrus & qui se soûmirent à Alexandre. C'est un grand honneur pour Alexandre, ou peut - être un reproche à leur faire.

ABIGEAT (Page 1:25)

ABIGEAT, s. m. terme de Droit Civil, étoit le crime d'un homme qui détournoit des bestiaux pour les voler.

ABIMALIC (Page 1:25)

* ABIMALIC, s. m. langue des Africains Beriberes, ou naturels du pays.

ABISME ou ABYSME (Page 1:25)

ABISME ou ABYSME, s. m. pris généralement, signifie quelque chose de très - profond, & qui, pour ainsi dire, n'a point de fond.

Ce mot est grec originairement A'USSO\Z; il est composé de la particule privative A & USSO\Z, fond; c'est - à - dire rans fond. Suidas & d'autres lui donnent différentes origines: ils disent qu'il vient de A & de U'W, couvrir, cacher, ou de A & de DU'W: mais les plus judicieux Critiques rejettent cette éty mologie comme ne valant gueres mieux que celle d'un vieux Glossateur, qui fait venir abyssus de adipsus, à cause que l'eau vient s'y rendre en abondance.

Abime, pris dans un sens plus particulier, signifie un amas d'eau fort profond. Voyez Eau.

Les Septante se servent particulierement de ce mot en ce sens, pour désigner l'eau que Dieu crea au commencement avec la terre; c'est dans ce sens que l'Ecriture dit que les ténebres étoient sur la surface de l'abysme.

On se sert aussi du mot abysme pour marquer le réservoir immense creusé dans la terre, où Dieu ramassa toutes ces eaux le troisieme jour: réservoir que l'on désigne dans notre Langue par le mot mer, & quelquefois dans les Livres saints par le grand abysme.

Abisme (Page 1:25)

Abisme, se dit dans l'Ecriture de l'enfer, & des lieux les plus profonds de la mer, & du cahos qui étoit couvert de ténebres au commencement du monde, & sur lequel l'Esprit de Dieu étoit porté. Genese 1. 2. Les anciens Hébreux, de même que la plûpart des Orientaux, encore à présent, croient que l'abysme, la mer, les cieux, environnoient toute la terre; que la terre étoit comme plongée & slotante sur l'abysme, à peu près, disent - ils, comme un melon d'eau nage sur l'eau & dans l'eau, qui le couvre dans toute sa moitié. Ils croient de plus, que la terre étoit fondée sur les eaux, ou du moins qu'elle avoit son fondement dans l'abysme. C'est sous ces eaux & au fond de cet abysme, que l'Ecriture nous représente les Géans qui gémissent & qui souffrent la peine de leurs crimes: c'est - là où sont relegués les Rephaïms, ces anciens Géans, qui de leur vivant faisoient trembler les peuples; enfin c'est dans ces sombres cachots que les Pro<pb-> [p. 26] phetes nous font voir les Rois de Tyr, de Babylone, & d'Egypte, qui y sont couchés & ensevelis, mais toutefois vivant & expiant leur orgueil & leur cruauté. Psal. XXXIII. 2. XXXV. 6. Proverb. XI. 18. IX. 18. XXI. 16. Ps. LXXXVII. 2. LXX. 20. Is. XIV. 9. Ezech. XXVIII. 10. XXXI. 18. XXXII. 19.

Ces abysmes sont la demeure des démons & des impies. Je vis, dit S. Jean dans l'Apocalypse, une étoile qui tomba du ciel, & à qui l'on donna la clef du puits de l'abysme: elle ouvrit le puits de l'abysme, & il en sortit une fumée comme d'une grande fournaise, qui obscurcit le soleil & l'air, & de cette fumée sortirent des sauterelles, qui se repandirent sur toute la terre: elles avoient pour Roi à leur tête l'Ange de l'abysme, qui est nommé Extermineur. Et ailleurs, on nous représente la bête qui sort de l'abysme, & qui fait la guerre aux deux témoins de la Divinitê. Enfin l'Ange du Seigneur descend du ciel, ayant en sa main la clef de l'abysme, & tenant une grande chaîne. Il saisit le dragon, l'ancien serpent, qui est le diable & satan, le lie, le jette dans l'abysme pour y demeurer pendant mille ans, ferme sur lui le puits de l'abysme & le scelle, afin qu'il n'en puisse sortir de mille ans, &c. Apoc. IX. 1. 2. XI. 7. XX. 1. 3.

Les fontaines & les rivieres, au sentïment des Hébreux, ont toutes leur source dans l'abysme ou dans la mer: elles en sortent par des canaux invisibles, & s'y rendent par les lits qu'elles se sont formés sur la terre. Au tems du déluge, les abysmes d'embas, ou les eaux de la mer, rompirent leur digue, les fontaines forcerent leurs sources, & se repandirent sur la terre dans le même tems que les cataractes du ciel s'ouvrirent, & inonderent tout le monde. Eccl. I. 7. Genes. VIII. v. II.

L'abysme qui couvroit la terre au commencement du monde, & qui étoit agité par l'Esprit de Dieu, ou par un vent impétueux; cet abysme est ainsi nommé par anticipation, parce qu'il composa dans la suite la mer, & que les eaux de l'abysme en sortirent & se formerent de son écoulement: ou si l'on veut, la terre sortit du milieu de cet abysme, comme une isle qui sort du milieu de la mer, & qui paroit tout d'un coup à nos yeux, après avoir été long - tems cachée sous les eaux. Genes. 1. 2. Dictionn. de la Bibl. de Calmet, tom. I. lettre A. au mot Abysme, pag. 15.

M. Woodward nous a donné des conjectures sur la forme du grand abysme dans son Histoire naturelle de la Terre: il soûtient qu'il y a un grand amas d'eaux renfermées dans les entrailles de la terre, qui forment un vaste globe dans ses parties intérieures ou centrales, & que la surface de cette eau est couverte de couches terrestres: c'est, selon lui, ce que Moyse appelle le grand gouffre, & ce que la plûpart des Auteurs entendent par le grand abysme.

L'existence de cet amas d'eaux dans l'intérieur de la terre, est confirmée, selon lui, par un grand nombre d'observations. Voyez Terre. Déluge.

Le même Auteur prétend que l'eau de ce vaste abysme communique avec celle de l'océan, par le moyen de quelques ouvertures qui sont au fond de l'océan: il dit que cet abysme & l'océan ont un centre commun, autour duquel les eaux des deux réservoirs sont placées; de maniere cependant que la surface de l'abysme n'est point de niveau avec celle de l'océan, ni à une aussi grande distance du centre, étant en partie resserrée & comprimée par les couches solides de la terre qui sont dessus. Mais par tout où ces couches sont crevassées, ou si poreuses que l'eau peut les pénétrer, l'eau de l'abysme y monte, elle remplit toutes les fentes & les crevasses où elle peut s'introduire, & elle imbibe tous les interstices & tous les pores de la terre, des pierres, & des autres matieres qui sont autour du globe, jusqu'à ce que cette eau soit montée au niveau de l'océan. Sur quoi tout cela est - il fondé?

Si ce qu'on rapporte dans les Mémoires de l'Aca démie de 1741, de la fontaine sans fond de Sablé en Anjou, est entierement vrai, on peut mettre cette fontaine au rang des abysmes; parce qu'en effet ceux qui l'ont sondée n'y ont point trouvé de fond; & que selon la tradition du Pays, plusieurs bestiaux qui y sont tombés, n'ont jamais été retrouvés. C'est une espece de gouffre de 20 à 25 piés d'ouverture, situé au milicu & dans la partie la plus basse d'une lande de 8 à 9 lieues de circuit, dont les bords élevés en entonnoir, descendent par une pente insensible jusqu'à ce gouffre, qui en est comme la citerne. La terre tremble ordinairement tout autour, sous les piés des hommes & des animaux qui marchent dans ce bassin. Il y a de tems en tems des débordemens, qui n'arrivent pas toûjours après les grandes pluies, & pendant lesquels il sort de la fontaine une quantité prodigieuse de poisson, & surtout beaucoup de brochets truités, d'une espece fort singuliere, & qu'on ne connoît point dans le reste du Pays. Il n'est pas facile cependant d'y pêcher, parce que cette terre tremblant & qui s'affaisse au bord du gouffre, & quelquefois assez loin aux environs, en rend l'approche fort dangereuse; il faut attendre pour cela des années seches, & où les pluies n'ayent pas ramolli d'avance le terrein inondé. En général, il y a lieu de croire que tout ce terrein est comme la voûte d'un lac, qui est au - dessous. L'Académie qui porte par préférence son attention sur les curiosités naturelles du Royaume, mais qui veut en même tems que ce soient de vraies curiosités, a jugé que celle - ci méritoit une plus ample instruction. Elle avoit chargé M. de Bremond de s'informer plus particulierement de certains faits, & de quelques circonstances qui pouvoient plus sûrement faire juger de la singuiarité de cette fontaine: mais une longue maladie, & la mort de M. de Bremond arrivée dans l'interv alle de cette recherche, ayant arrêté les vastes & utiles projets de cet Académicien, l'Académie n'a pas voulu priver le public de ce qu'elle savoit déja sur la fontaine de Sablé. (O & G) Voyez Gouffre.

Abisme (Page 1:26)

Abisme, s. m. terme de Blason. C'est le centre ou le milieu de l'écu, en sorte que la piece qu'on y met ne touche & ne charge aucune autre piece. Ainsi on dit d'un petit écu qui est mis au milieu d'un grand, qu'il est en abysme; & tout autant de fois qu'on commence par toute autre figure que par celle du milieu, on dit que celle qui est au milieu est en abysme, comme si on vouloit dire que les autres grandes pieces étant élevées en relief, celle - là paroît petite, & comme cachée & abysmée. Il porte trois besans d'or avec une fleur de lis en abysme: ainsi ce terme ne signifie pas simplement le milieu de l'écu, car il est relatif, & suppose d'autres pieces, au milieu desquelles une plus petite est abysmée.

Abisme (Page 1:26)

* Abisme. C'est une espece de cuvier ou vaisseau de bois à l'usage des Chandeliers, dont l'ouverture a b c d est parallelogrammatique; les ais quarrés oblongs qui forment les grands côtés de ce cuvier sont inclinés l'un vers l'autre, font un angle aigu, & s'assemblent par cet angle dans deux patens sur une banquette à quatre piés g h i e, autour de laquelle il y a un rebord pour recevoir le suif qui coule de la chandele quand elle sort de ce vaisieau. On voit par ce qui vient d'être dit, que les deux petits côtés de ce cuvier a b f, d c e, sont nécessairement taillés en triangles. C'est dans ce vaisseau rempli de suif en fusion, que l'on plonge à différentes reprises les meches qui occupent le centre de la chandele. Ces meches sont enfilées sur des baguettes. Voyez la maniere de faire la chandele à la broche ou baguette, à l'article Chandele, & la figure de l'abysme, planche du Chandelier, fig. 7

ABINGDON, ou ABINGTON, ou ABINDON (Page 1:26)

* ABINGDON, ou ABINGTON, ou ABINDON,

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