RECHERCHE | Accueil | Aide-Mémoire | GEHLF | ATILF | ARTFL | Courriel |
"A387a">
Next page
CELUI-CI, celle-ci; celui-là,
celle-là. 1°. Ils s'emploient, comme celui, à
la place des persones, ou des chôses, dont on parle. La principale
diférence, qui se trouve entre ces trois pronoms, c'est que celui
n'a de lui-même qu'une signification vague, et qu'il exige toujours,
après un qui relatif, qui en détermine le sens; celui
qui veut être heureux, doit pratiquer la vertu. Celui-ci
et celui-là, au contraire, ont une signification fixe, par
le moyen de ci et là, qui en sont inséparables,
dont l'un marque les chôses plus proches de la persone qui
parle, et l'autre, les chôses qui en sont plus éloignées.
— Ils n'exigent point de qui, et ce serait mal d'en ajouter un
immédiatement, et de dire: celui-là qui voudra être
heureux, etc. Aûtrefois on l'employait de la sorte sans dificulté.
Mais qu'il soit une amour si forte
Que celle-là que je vous porte,
Cela ne se peut nullement.
Malherbe.
Car le feu, qui brûla Gomôre,
Ne fut jamais si véhément,
Que celui-là qui me dévore.
Voiture.
* 2°. Plus anciènement, on employait celui
dans le même goût, mais en le séparant de qui
relatif: "Celui est en abomination au Seigneur, qui fiche
(fixe) et arrête l'oeil sur des objets indécens. St. Fr.
de S. "Celui s'estimoit heureux, qui pouvoit mener un
Frère mineur avec soi. Chron.
Celui n'écrit aucune chôse,
Duquel l'ouvrage on ne lit point.
Marot.
— Aujourd'hui on dit, celui-là; car lorsqu'il y a quelque
chôse entre ce pronom et qui, on peut employer le relatif:
celui-là est heureux, qui ne désire rien. Mais
remarquez qu'alors là est une particule surabondante et
que celui-là ne signifie rien de plus que celui; c'
est comme si l'on disait, celui qui ne désire rien est heureux.
3°. Celui-là, modifié par seul,
peut aussi être suivi du pronom relatif. "Toujours immédiatement
soumis à celui-là seul, qui portoit la courone.
4°. Pour celui-ci, il peut être suivi
du qui relatif dans une seule circonstance, et c'est, lorsque qui
est le sujet, le nominatif d'une phrâse, qui est comme en parenthèse;
par exemple: celui-ci, qui est déjà usé,
vaut mieux que celui-là, qui est tout neuf:
5°. Il est des ocasions, où non-seulement on
peut, mais où l'on doit employer là ou ci,
après celui, quoiqu'il soit suivi d'un qui relatif,
comme quand on dit, en montrant du doigt: C'est celui-là,
qui m'a volé; c'est celui-ci qu'il faut arrêter.
6°. Hors de là, il n'y a que le peuple qui
dise, celui-là qui m'ataquera, s'en repentira, pour celui
qui m'ataquera, etc. "Toi, (c. à. d. d'être tutoyé)
c'est ma part, et celle-là du pauvre peuple. Mariv.
C'est un paysan qui parle. Cet exemple montre qu'on ne doit pas plus
mettre la prép. de, que les pronoms relatifs, après
celui-là.
7°. Celui-là, au lieu de, cela,
est du style familier. "Lucinde. Espèrent-ils de mieux plaire
aux femmes, en s'éforçant de leur ressembler? Marton.
"Pour celui-là, ils auroient tort. J. J. Rouss. Narcisse,
ou l'Amant de lui-même. "Des réflexions! toi! Je n'
aurois pas deviné celui-là. Ibid. "Moi, acomplie!
Oh! celui-là est trop fort. Th. d'Educ.
* 8°. On disait aûtrefois, cettui-ci,
cettui-là, et même, cette-ci. Voy. CETTUI.
CÉMÉTIèRE
CÉMÉTIèRE, Voy. CIMÉTIèRE.CÉNâCLE
CÉNâCLE, s. m. [1re é
fer. 2e lon.] Salle à manger. Il n'a d'usage qu'en
parlant de la salle, où le Sauveur fit la Cène, et où
les Apôtres reçurent le Saint-Esprit.CENDRE
CENDRE, s. f. [Sandre; 1re lon.
2e e muet.] La poûdre, qui reste du bois et des
aûtres matières combustibles, lorsqu'elles ont été
consumées par le feu: Cendre chaude; réduire,
ou mettre en cendres. — Cette dernière expression s'emploie
au propre, dans son sens naturel; et au figuré, dans le sens
de ravager, désoler, mettre tout à feu et à
sang. "Tamerlan réduisit toute l'Asie en cendres.
Rem. 1°. Selon l'Académie, on
dit en Poésie, la cendre, ou, les cendres, en parlant
des morts. Suivant La Touche, on doit toujours se servir du pluriel.
Il dit pourtant, que le singulier est excusable en vers; et il cite ce
vers de Corneille:
Cette urne, que je tiens, contient-elle
sa cendre?
Copyright © 2003 GEHLF, École normale
supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université
de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.