Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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"C778a"> mais en faisant parler une paysane: "Je ne suis vaniteuse que d'être votre fille. La Rosière.
   ....Quel maussade métier!
   Disait le vaniteux coursier.
       Anon. dans le Mercure.

VANNE


VANNE, ou VANE, s. fém. VANEAU, s. m. VANER, v. act. VANERIE, s. fém. VANETTE, s. f. VANEUR, s. m. VANIER, s. m. [Vane, no, , nerie, nète, neur, nié: 2e e muet au 1er et au 4e, é fermé au 3e et au dern. è moyen au 5e.] Vane, espèce de porte de bois, dont on se sert aux moulins~, aux pertuis des rivières, etc. qui se hausse et se baisse, pour laisser aler l'eau, ou pour la retenir. "Lever, abaisser la vane. = Vaneau, oiseau de la grosseur d'un pluvier, et qui a une hupe noire sur la tête. = Vaner, nétoyer le grain, par le moyen du van: vaner du blé, de l'avoine, etc. = Vaneur, celui qui vane des grains. = Vanette, grand panier rond, plat et à petit bord, dont on se sert pour vaner l'avoine, avant que de la doner aux chevaux. = Vanier, qui travaille en osier, et fait des vans, des corbeilles, des hotes, des claies, etc. = Vanerie, Le métier, ou, la marchandise du Vanier.

VANTAIL


VANTAIL, s. m. [Van-tail: 1re long. mouillez l'l finale: ai n'a pas le son d' é, mais l'a y conserve son propre son.] Un des batans d'une porte, qui s'ouvre de deux côtés. "les vantaux d'une porte.

VANTARD


VANTARD, s. m. VANTER, v. act. VANTERIE, s. fém. [Van-tar, , terî-e: 1re lon. 2e é fermé au 2d, e muet au 3e; le d final ne se prononce jamais dans le premier.] Vantard, celui qui se vante. Il est familier, dit l'Acad. Il était déjà vieux au dernier siècle, et c'est un des mots que La Bruyère regrette. Il écrit vantart. Voy. VALEUREUX. = Vanter: louer extrêmement. "On ne sauroit trop vanter le mérite de cet homme. = Se vanter, ou se dit sans régime; se louer; il se vante trop; vous vous vantez beaucoup; ou il régit de devant les noms et les verbes: Se glorifier de: "Vous vous vantez d'une mauvaise action: "À~ dieu ne plaise, dit Xavier, que les Bonzes puissent se vanter de m'avoir contraint de leur céder le champ de batâille. Charlev. = Se faire fort de: "Il se vante de le faire consentir, etc. En ce dernier sens, il ne régit que les verbes. = Se Vanter, Se jacter (synon.) Le 1er signifie se louer indiscrètement; le 2d, se vanter avec arrogance. La vanité n'est que du vent: la jactance est le déchaînement de la vanité. Celui qui se vante, se loue comme quelqu'un, qui a peur d'être déprimé; et on le déprime, parce qu'il se vante: celui qui se jacte, s'exalte comme quelqu'un qui a peur d'être ravalé; et on le ravale, parce qu'il se jacte. ROUB. Synon.
   VANTERIE n'est que du st. famil. Vaine louange, qu'on se done à soi-même. "Il y a bien de la vanterie à tout ce qu'il dit. "On ne peut suporter ses vanteries.

VAPEUR


VAPEUR, s. f. VAPOREUX, EûSE, adj. [Va-peur, poreû, reû-ze: 3e lon. aux deux dern.] Vapeur est 1°. Fumée, qui s'élève des chôses humides. "Les vapeurs, qui s'élèvent des mers et des rivières. Vapeur grossière ou subtile; maligne, empestée, etc. Fig. "La vapeur de l'encens; des louanges. = C'est une vapeur, se dit des persones faibles et délicates; et des chôses légères et de peu de durée. St. famil.
   L'homme, en sa course passagère,
   N'est rien qu'une vapeur légère,
   Que le soleil fait dissiper.
       Rouss.
= 2°. Vapeurs, afections du corps humain, qu'on croyait causées par des fumées élevées de l'estomac dans le cerveau, et qu'on atribûe aujourd'hui, avec plus de raison, aux mouvemens spasmodiques des nerfs. "Vapeurs de rate, de mère, etc. "Les vapeurs du vin troublent la raison. = Vapeurs, pris absolument, espèce de maladie, dont l'éfet ordinaire est de rendre mélancolique, ou sans sujet, ou pour des sujets imaginaires. — Ce mot a succédé à celui d'hypocondrie, qui était devenu odieux. Il a comencé à être en usage au milieu du dernier siècle. Mde de Sévigné dit à sa Fille: "Vous me paroissez racommodée avec le mot de vapeurs, que vous ne vouliez pas prononcer qu'on ne vous l' eût expliqué. "Ceux qui ont des vapeurs n'aiment pas qu'on prononce ce mot, même quand on le leur explique. = Bains de vapeurs, en Chimie, distilation, dans laquelle le vaisseau, où sont renfermées les matières, est échaufé par les vapeurs de l'eau bouillante. = Prendre les bains de vapeurs; recevoir sur son corps les vapeurs d'une eau minérale chaûde.
   VAPOREUX, qui caûse des vapeurs (n°.

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