Dictionnaires d'autrefois
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Nicot, Thresor de la langue française (1606)

barre (Page 69)

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Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

BARRE (Page 84)
BARRE. s. f. Piece de bois, de fer, &c. estroite & longue. Barre de bois. barre de fer. il seroit mal aisé d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre derriere. mettre, oster la barre. On dit aussi, Barre d'or. barre d'argent.

On dit fig. d'Une chose dont on peut avoir aisement de l'argent, que C'est de l'or en barre.

On appelle, Barre, La piece d'un tonneau qui traverse le fonds par le milieu. Il faut percer ce muid au dessous de la barre. ce vin est à la barre.

La Barre de la Cour. C'est le lieu où se font quelques instructions de procés, & sur tout les adjudications des biens par decret. Sa charge a esté venduë à la barre de la Cour. La barre des Requestes du Palais, du Chastelet. ce Conseiller estoit à la barre.

Jetter, lancer la barre, Sorte de jeu où l'on s'exerçoit autrefois.

On dit fig. qu'On donnera cent coups de barre à quelqu'un, pour dire, qu'On le maltraitera.

Barre, Est aussi un terme de blason. Il porte de gueules à la barre d'argent.

On dit prov. Roide comme la barre de l'huis, comme la barre d'un huis, pour dire, Sans pitié, sans remission. Je le feray condamner, je le feray payer roide comme la barre d'un huis.

Barre, Veut dire encore fig. Une ligne ou un trait de plume tiré sur quelque escrit pour l'effacer & l'annuler, ou sous quelque ligne, pour faire remarquer ce qui y est escrit.

Barres, au pluriel, Est de longues pieces de bois, ou des barres de fer avec quoy on barre les portes & les fenestres. Avez-vous mis les barres à ces fenestres.

Barres, au pluriel, Est aussi un jeu de course entre deux partis & dans de certaines limites. Ils s'eschauffent à joüer aux barres.

On dit aussi fig. Joüer aux barres, De ceux qui se poursuivent & se fuyent tour à tour; ou qui se cherchent l'un l'autre tour à tour. Et qu'Un homme a bares sur un autre, pour dire, qu'Il a l'avantage sur luy dans quelque contestation.

Barrage. s. m. Certain droit qu'on leve à Paris sur les chevaux de somme, & sur les charretes pour l'entretien du pavé des grands chemins.

Barrager. s. m. Celuy qui a affermé ou qui reçoit le droit du barrage.

Barrer. v. a. Fermer avec une barre par derriere. Barrer une porte, une fenestre. un tonneau.

Il sign. encore, Tirer des traits de plume sur quelque escrit, pour montrer qu'il n'y faut point avoir d'égard.

On dit aussi, Barrer le chemin, pour dire, Clorre, fermer le passage du chemin.

On le dit aussi fig. Il luy a barré le chemin, pour dire, Il l'empesche de s'avancer.

On dit, Barrer la veine, barrer les veines, pour dire, Y mettre le feu, afin d'arrester l'écoulement des humeurs. Il luy faut barrer les veines.

Barré, [barr]ée. part. Il a les significations de son verbe.

Desbarrer. v. a. Oster la barre. Desbarrer une porte.

Desbarré, [desbarr]ée. part. Il a les significations de son verbe.

On dit, Un lut desbarré. une guittarre desbarrée, pour dire, Que les petites pieces de bois qui traversent le dessous de la table de l'instrument, sont deffaites.

Rembarrer. v. act. Repousser vigoureusement. Les ennemis ont voulu forcer les lignes, mais on les a rembarrez.

Il veut dire fig. Repousser quelqu'un de paroles. Il me faisoit une sotte proposition, mais je l'ay bien rembarré. s'il pretend soustenir cette proposition, je le rembarreray bien.

Rembarré, [rembarr]ée. part. Il a les signif. de son verbe.

Billebarrer. v. a. Bigarrer par un meslange bizarre de differentes couleurs. Il a fait billebarrer son habit d'une estrange façon.

Billebarré, [billebarr]ée. part. Il a les sign. de son verbe.

Barreau. s. m. Espece de barre. Les barreaux d'une fenestre. Il passa au travers des barreaux. il rompit les barreaux.

Barreau. sign. aussi, Le lieu où l'on plaide, où se mettent les Advocats. Hanter le barreau. suivre le barreau. quitter le barreau.

Barreau, Se prend aussi pour les Advocats mesmes. Tout le barreau est de cet advis. c'est l'usage du barreau. la discipline du barreau. l'éloquence du barreau.

Barriere. s. f. Sorte. de barre servant à fermer un passage. La barriere qui est devant la porte d'une ville. ouvrir la barriere. fermer la barriere. franchir la barriere. rompre, forcer la barriere.

Il se dit encore de cette enceinte que l'on faisoit autrefois pour les combats, soit à pied, soit à cheval, & pour les joustes & tournois. Combattre à la barriere. combat de barriere. rompre à la barriere. tenant de barriere.

Il sign. aussi fig. Ce qui sert de borne & de deffense. L'Espagne a de grandes barrieres qui la separent de ses voisins, la mer, & les Monts Pyrenées. les Alpes sont des barrieres entre la France & l'Italie.

Il veut dire aussi fig. Empeschement, obstacle à quelque chose. Il faut mettre des barrieres à sa puissance. les loix sont des barrieres, de fortes barrieres contre les abus, contre les crimes.

Il signifie aussi, Le lieu où les Sergens se tiennent dans les ruës, ou dans les places, pour faire leurs charges. La barriere des Sergens. la barriere de saint Honoré.

Barrioler. v. a. Peindre de diverses couleurs mises sans regles. Qui est le barboüilleur qui a bariolé cette cheminée.

Barriolé, [barriol]ée. part. Un habit barriolé.

Barriolage. s. m. v. Assemblage de diverses couleurs mises sans regles. Voilà un estrange barriolage.

Barré, barrée (Page 84)
Barré, [barr]ée. part. Il a les significations de son verbe.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

BARRE (Page 154)
BARRE se dit aussi d'Un trait de plume que l'on passe sur un acte pour l'annuller, ou sur quelque partie d'un écrit pour l'effacer, ou sous quelques mots pour les faire remarquer. Mettez une barre sur ces mots-là pour les effacer. Faites une barre sous ceux-ci pour les faire remarquer.

On dit aussi, Barre d'or, Barre d'argent. Et figurément, en parlant d'une chose dont on peut avoir aisément de l'argent, on dit, que C'est de l'or en barre.

BARRE (Page 154)
BARRE en termes de Marine, est un banc, un écueil qui barre une rivière ou un port, & qui empêche qu'on n'y entre que quand la mer est haute, ou qu'après avoir allégé les Vaisseaux. La Barre de San-Lucar.

BARRE (Page 154)
BARRE en termes de Blason, signifie Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche de l'écu, au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent.

BARRÉ, ÉE, participe (Page 154)
BARRÉ, ÉE, participe .

Il se dit aussi en termes de Blason. Barré d'argent & de gueules.

BARRE. s.f. (Page 153)
BARRE. s.f. Pièce de bois, de fer, &c. étroite & longue. Barre de bois. Barre de fer. Il seroit mal aise d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre.

On dit, qu'On donnera cent coups de barre à quelqu'un, pour dire, qu'On le maltraitera. Et proverbialement on dit, Roide comme une barre de fer, pour dire, Sans pitié, sans rémission.

Jeter la Barre, lancer la Barre. Sorte de Jeu où l'on s'exerçoit autrefois.

On appelle La Barre de la Cour, Le lieu où se font quelques instructions de procès, & les adjudications des biens par decret. Sa Charge a été vendue à la Barre de la Cour. La Barre des Requêtes du Palais, du Châtelet. Ce Conseiller étoit à la Barre.

On appelle aussi Barre, La pièce d'un tonneau qui traverse le fond par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.

BARRE se dit aussi d'Un trait de plume que l'on passe sur un acte pour l'annuller, ou sur quelque partie d'un écrit pour l'effacer, ou sous quelques mots pour les faire remarquer. Mettez une barre sur ces mots-là pour les effacer. Faites une barre sous ceux-ci pour les faire remarquer.

On dit aussi, Barre d'or, Barre d'argent. Et figurément, en parlant d'une chose dont on peut avoir aisément de l'argent, on dit, que C'est de l'or en barre.

BARRE en termes de Marine, est un banc, un écueil qui barre une rivière ou un port, & qui empêche qu'on n'y entre que quand la mer est haute, ou qu'après avoir allégé les Vaisseaux. La Barre de San-Lucar.

BARRE en termes de Blason, signifie Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche de l'écu, au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent.

BARRES, au pluriel est un Jeu de course entre des jeunes gens, & dans de certaines limites. Ils s'échauffent à jouer aux barres.

On dit figurément, Jouer aux barres, en parlant De ceux qui se cherchent l'un l'autre sans se trouver, ou qui remportent tour à tour quelque avantage l'un sur l'autre. Et on dit, qu'Un homme a barres sur un autre, pour dire, qu'Il a quelque avantage sur lui, ou qu'il est en pouvoir de lui nuire: Et Partir de barres, pour dire, Partir sur le champ.

BARRES se dit aussi au pluriel, De cette partie de la mâchoire du cheval, sur laquelle le mords appuie. Ce cheval a les barres usées.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

BâRRE (Page A248b)

BâRRE, s. f. [Bâre, 1re lon. r fo. 2e e muet.] 1°. Pièce de bois, de fer, etc. étroite et longue. — 2°. Traits de plume qu'on pâsse sur un acte pour l'annuler. — 3°. En termes de Marine, écueuil, qui barre une rivière ou un port. = 4°. Bârre de la Cour, lieu où se font quelques instructions de procès, et les adjudications de biens par décret.
   On dit proverbialement: roide comme une bârre de fer. On dit aussi, des promesses, auxquelles on peut se fier, et des billets, signés par des persones, dont la fortune est solide, que c'est de l'or en bârre.
   Bârre, pour Barrière, est vieux.
   Bien nous semble la mer une bârre assez forte.
   Pour nous ôter l'espoir qu'il puisse être batu.          Malherbe.
  Le Bourguignon dailleurs sépâre leurs Provinces,
  Et serviroit pour nous de bârre à ces deux Princes.
      Attila.
= 5°. Bârres, au pl. se dit de cette partie de la machoire du cheval, sur laquelle le mors apuie. "Ce cheval a les bârres usées. = C'est aussi le nom d'une espèce de jeu de course dans de certaines limites. — On dit figurément: avoir bârre sur quelqu'un, avoir de l'avantage sur lui. — Jouer aux bârres, se chercher réciproquement sans se trouver. Partir de bârres, partir sur le champ.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Barre (Page 123)
Barre, en termes de Jurisprudence, se dit Du lieu où se font quelques instructions de procès, et les adjudications des biens par décret. Sa Charge a été vendue à la Barre de la Cour. La Barre des Requêtes du Palais, duChâtelet.

Il se dit aussi De la place marquée où on doit se tenir, soit lorsqu'on est mandé par quelque injonction des Magistrats, soit lorsqu'on se présente pour quelque demande. On l'a mandé à la Barre. Il a parlé à la Barre.

On l'emploie dans le même sens en parlant Des Assemblées nationales. La Chambre des Communes d'Angleterre fait venir un Citoyen à sa Barre pour l'interroger sur les objets dont elle s'occupe.

Barre (Page 123)
Barre, en termes de Marine, est Un banc de sable qui barre une rivière ou un port, en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les vaisseaux, ou d'attendre la marée. La barre de Baïonne, de San-Lucar, d'Arcasse, etc.

BARRE (Page 766)
* BARRE. s. f. Séparation pratiquée dans une salle d'assemblée, où se placent les personnes qui, n'étant point membres de cette assemblée, ont obtenu d'elle la permission d'être entendues, etc.

Barre (Page 123)
Barre, on termes de Blason, signifie Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche de l'écu, au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent.

BARRE (Page 123)
BARRE. sub. fém. Pièce de bois, de fer, etc. étroite et longue. Barre de bois. Barre de fer. Il seroit malaisé d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre. Barre d'or, barre d'argent. On dit figurément, Cette promesse, ce billet est de l'or en barre, C'est une promesse sur laquelle on peut compter, un billet qui sera bien payé.

On dit, qu'On donnera cent coups de barre à quelqu'un, pour dire, qu'On le maltraitera. Et proverbialement on dit, Roide comme une barre de fer, pour dire, Inflexible, intraitable.

On dit d'Un homme ferme, inébranlable, Cet homme est une barre.

Jeter la barre, lancer la barre. Sorte de Jeu où l'on s'exerçoit autrefois.

Barre, en termes de Jurisprudence, se dit Du lieu où se font quelques instructions de procès, et les adjudications des biens par décret. Sa Charge a été vendue à la Barre de la Cour. La Barre des Requêtes du Palais, duChâtelet.

Il se dit aussi De la place marquée où on doit se tenir, soit lorsqu'on est mandé par quelque injonction des Magistrats, soit lorsqu'on se présente pour quelque demande. On l'a mandé à la Barre. Il a parlé à la Barre.

On l'emploie dans le même sens en parlant Des Assemblées nationales. La Chambre des Communes d'Angleterre fait venir un Citoyen à sa Barre pour l'interroger sur les objets dont elle s'occupe.

Barre, est aussi le nom de la pièce d'un tonneau qui traverse le fond par le milieu. Il faut percer ce muid au-des-sus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.

Barre, se dit aussi d'Un trait de plume que l'on passe sur un acte pour l'annuller, ou sur quelque partie d'un écrit pour l'effacer, ou sous quelques mots pour les faire remarquer. Tirez une barre sur ces mots-là pour les effacer. Faites une barre sous ceux-ci pour les faire remarquer.

Il se dit aussi d'Une ligne qu'on tire à la fin d'un écrit ou d'une liste. Tirer une barre. Tirer la barre.

Barre, en termes de Marine, est Un banc de sable qui barre une rivière ou un port, en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les vaisseaux, ou d'attendre la marée. La barre de Baïonne, de San-Lucar, d'Arcasse, etc.

Barre, on termes de Blason, signifie Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche de l'écu, au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent.

Barres, au pluriel, est Un jeu de course entre des jeunes gens, et dans de certaines limites. Ils s'amusent à jouer aux barres. Toucher barres.

On dit figurément, Jouer aux barres, en parlant De ceux qui se cherchent l'un l'autre sans se trouver. Et on dit, qu'Un homme a barres sur un autre, pour dire, qu'Il a quelque avantage sur lui, ou qu'il est en pouvoir de lui nuire; et Partir de barres, pour dire, Partir sur-le-champ.

On dit aussi, Je n'ai fait que toucher barres, pour dire, qu'On est parti le moment d'après qu'on est arrivé.

On appelle Barres, De longues pièces de bois rondes suspendues horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux dans les écuries. Ces chevaux se battroient, il faut leur mettre des barres. Ce cheval s'est blessé, parce qu'il s'est pris dans sa barre.

Barres, se dit au pluriel, De cette partie de la mâchoire du cheval, sur laquelle le mords appuie. Ce cheval a les barres usées, échauffées. Il faut ménager les barres d'un jeune cheval.

Barre (Page 123)
Barre, se dit aussi d'Un trait de plume que l'on passe sur un acte pour l'annuller, ou sur quelque partie d'un écrit pour l'effacer, ou sous quelques mots pour les faire remarquer. Tirez une barre sur ces mots-là pour les effacer. Faites une barre sous ceux-ci pour les faire remarquer.

Il se dit aussi d'Une ligne qu'on tire à la fin d'un écrit ou d'une liste. Tirer une barre. Tirer la barre.

Barre (Page 123)
Barre, est aussi le nom de la pièce d'un tonneau qui traverse le fond par le milieu. Il faut percer ce muid au-des-sus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.

Barré, ée (Page 124)
Barré, ée. participe.

Il se dit aussi en termes de Blason. Barré d'argent et de gueules.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

BARRE (Page 1:163)
BARRE en termes de Marine, Amas de sable, de roches, ou même de vase, qui barre l'entrée d'une rivière ou d'un port en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les bâtiments ou d'attendre la marée. La barre de Bayonne, de San Lucar, du Sénégal, etc.

Il se dit aussi, dans la Seine, Des premières lames que la marée montante pousse impétueusement devant elle.

BARRE (Page 1:163)
BARRE en termes de Blason, désigne Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent. C'est l'opposé de Bande.

BARRE (Page 1:162)
BARRE se dit, figurément, d'Un trait de plume, de crayon, etc., que l'on fait pour annuler, biffer ou souligner, pour séparer, marquer, noter, etc. Faire une barre sur un billet acquitté. Tirer une barre sur les passages qu'on veut retrancher. Faites une barre sous ces trois mots, c'est une citation. On met une barre sous les mots qui doivent être imprimés en italiques. Dans les airs notés, les mesures sont séparées par des barres qui coupent la portée de distance en distance. Faire des barres sur la muraille avec de la craie, avec du charbon, pour indiquer le nombre des points gagnés ou perdus dans une partie. Mettez une petite barre à côté de ce nom-là. Tirer une barre à la fin d'un écrit, d'un chapitre. Fermer la liste des membres présents en tirant une barre, ou absolument, Tirer la barre. Vous arrivez trop tard, la barre est tirée.

Il se dit également Des premiers exercices que l'on fait faire ordinairement aux écoliers pour leur apprendre l'écriture, et qui consistent en une suite de traits droits et parallèles. Cet écolier ne fait encore que des barres.

BARRE (Page 1:162)
BARRE se dit en outre de La petite barrière qui ferme l'entrée de l'enceinte où siégent les membres d'un tribunal, d'une assemblée politique. Les comparutions en personne ont lieu à la barre. Toute pétition à l'une des deux chambres doit être présentée par écrit: la loi interdit d'en apporter en personne et à la barre. La barre de la cour. On l'a mandé à la barre. Il a parlé à la barre.

BARRE (Page 1:162)
BARRE se dit particulièrement d'Une pièce de fer longue et carrée, qui se pose, dans le foyer, en travers des chenets, pour soutenir les bûches et les tisons. Si vous ne mettez pas la barre, ces tisons vont rouler dans la chambre.

Il se dit encore, particulièrement, d'Une pièce de bois transversale qui serre et soutient les fonds d'un tonneau par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.

Il se dit aussi de Ces longues pièces de bois rondes qu'on suspend horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux, dans les écuries. Ce cheval s'est blessé, parce qu'il s'est pris dans sa barre. Ces chevaux se battraient, il faut leur mettre des barres.

BARRÉ, ÉE. participe (Page 1:163)
BARRÉ, ÉE. participe En termes de Blason, Barré d'argent et de gueules, À la barre d'argent, etc. Voyez BARRE.

Dents barrées, Dents molaires dont les racines sont écartées ou tortueuses, de sorte qu'on ne peut les arracher sans briser et enlever une portion de l'arcade alvéolaire.

BARRE. s. f. (Page 1:162)
BARRE. s. f. Pièce de bois, de fer, etc., étroite et longue. Barre de bois. Barre de fer. Mettre une barre d'appui à une fenêtre. Il serait malaisé d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre derrière. Donner des coups de barre à quelqu'un. Assommer à coups de barre. Barre d'or. Barre d'argent. Or, argent en barre.

Fig. et fam., C'est de l'or en barre, de l'argent en barre, se dit D'une promesse sur laquelle on peut compter, d'un billet, d'un effet de commerce qui sera bien payé, d'une marchandise dont le débit est sûr et facile.

Prov., Cet homme est roide comme une barre de fer, ou fig., Cet homme est une barre de fer, est une barre, Il est inflexible, intraitable, inébranlable.

Jeter la barre, lancer la barre. Sorte de jeu auquel on s'exerçait autrefois, et dont l'usage subsiste encore dans quelques provinces.

En termes de Marine, La barre du gouvernail, La barre qui sert à diriger, à faire mouvoir le gouvernail. Les barres du cabestan, Les barres dont on se sert pour virer au cabestan.

En termes d'Impr., La barre du châssis, La pièce de fer qui traverse, dans le sens de la hauteur ou de la largeur, le châssis dans lequel on assemble, on impose les pages.

BARRE se dit particulièrement d'Une pièce de fer longue et carrée, qui se pose, dans le foyer, en travers des chenets, pour soutenir les bûches et les tisons. Si vous ne mettez pas la barre, ces tisons vont rouler dans la chambre.

Il se dit encore, particulièrement, d'Une pièce de bois transversale qui serre et soutient les fonds d'un tonneau par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre.

Il se dit aussi de Ces longues pièces de bois rondes qu'on suspend horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux, dans les écuries. Ce cheval s'est blessé, parce qu'il s'est pris dans sa barre. Ces chevaux se battraient, il faut leur mettre des barres.

BARRE se dit en outre de La petite barrière qui ferme l'entrée de l'enceinte où siégent les membres d'un tribunal, d'une assemblée politique. Les comparutions en personne ont lieu à la barre. Toute pétition à l'une des deux chambres doit être présentée par écrit: la loi interdit d'en apporter en personne et à la barre. La barre de la cour. On l'a mandé à la barre. Il a parlé à la barre.

BARRE se dit, figurément, d'Un trait de plume, de crayon, etc., que l'on fait pour annuler, biffer ou souligner, pour séparer, marquer, noter, etc. Faire une barre sur un billet acquitté. Tirer une barre sur les passages qu'on veut retrancher. Faites une barre sous ces trois mots, c'est une citation. On met une barre sous les mots qui doivent être imprimés en italiques. Dans les airs notés, les mesures sont séparées par des barres qui coupent la portée de distance en distance. Faire des barres sur la muraille avec de la craie, avec du charbon, pour indiquer le nombre des points gagnés ou perdus dans une partie. Mettez une petite barre à côté de ce nom-là. Tirer une barre à la fin d'un écrit, d'un chapitre. Fermer la liste des membres présents en tirant une barre, ou absolument, Tirer la barre. Vous arrivez trop tard, la barre est tirée.

Il se dit également Des premiers exercices que l'on fait faire ordinairement aux écoliers pour leur apprendre l'écriture, et qui consistent en une suite de traits droits et parallèles. Cet écolier ne fait encore que des barres.

BARRE en termes de Blason, désigne Une des pièces de l'écu, laquelle va du haut de la partie gauche au bas de la partie droite. Il porte de gueules à la barre d'argent. C'est l'opposé de Bande.

BARRE en termes de Marine, Amas de sable, de roches, ou même de vase, qui barre l'entrée d'une rivière ou d'un port en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les bâtiments ou d'attendre la marée. La barre de Bayonne, de San Lucar, du Sénégal, etc.

Il se dit aussi, dans la Seine, Des premières lames que la marée montante pousse impétueusement devant elle.

BARRES au pluriel, se dit d'Un jeu de course entre des écoliers ou des jeunes gens qui se partagent en deux camps opposés, marqués ordinairement par un sillon, par une branche de feuillage, etc.: dans les courses on observe certaines règles, et chaque parti s'efforce de faire des prisonniers à l'autre. Jouer aux barres.

Toucher barres, Atteindre la marque du camp auquel on appartient, et où l'on est dès lors en sûreté.

Barres forcées, Celles où l'on ne délivre point les prisonniers, et qui ne se terminent que lorsque tous les champions d'un camp ont été successivement pris par ceux de l'autre camp.

Fig. et fam., Jouer aux barres, se dit De deux personnes qui se cherchent sans se trouver. J'étais allé chez vous pour vous voir; pendant ce temps-là, vous êtes venu chez moi; nous avons joué aux barres.

Fig. et fam., Partir de barres, Sortir au moment précis où l'on doit se mettre en route; ou Faire une première démarche, entamer une affaire.

Fig. et fam., Avoir barres sur quelqu'un, Avoir sur lui quelque avantage, comme le joueur de barres sur ceux de ses adversaires qui sont partis avant lui.

Fig. et fam., Ne faire que toucher barres, Ne point s'arrêter dans un endroit, en repartir presque aussitôt après y être arrivé; de même qu'au jeu de barres, les joueurs qui rentrent au camp ne font souvent que toucher la limite, et repartent aussitôt. Je n'ai pas été longtemps à sa campagne; je n'ai fait que toucher barres, et je suis revenu.

BARRES se dit encore, au pluriel, de Cette partie de la mâchoire du cheval, sur laquelle le mors appuie. Ce cheval a les barres usées, échauffées. Il faut ménager les barres d'un jeune cheval.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

BARRE. (Page 1:124)
BARRE. n. f. Pièce de bois, de fer, etc., étroite et longue. Barre de bois. Barre de fer. Mettre une barre d'appui à une fenêtre. Il serait malaisé d'enfoncer cette porte, il y a une bonne barre derrière. Donner des coups de barre à quelqu'un. Assommer à coups de barre. Barre d'or. Barre d'argent. Or, argent en barre.

Fig. et fam., C'est de l'or en barre, de l'argent en barre, se dit d'une Promesse sur laquelle on peut compter, d'un billet, d'un effet de commerce qui sera bien payé, d'une marchandise dont le débit est sûr et facile.

Fig., Cet homme est raide comme une barre de fer, Cet homme est une barre de fer, est une barre, Il est inflexible, intraitable, inébranlable.

Jeter la barre, lancer la barre, Sorte de jeu auquel on s'exerçait autrefois et dont l'usage subsiste encore dans quelques provinces.

En termes de Marine, La barre du gouvernail, La barre qui sert a diriger, à faire mouvoir le gouvernail. Les barres du cabestan, Les barres dont on se sert pour virer au cabestan. Il est à la barre, Il tient le gouvernail.

En termes de Typographie, La barre du châssis, La pièce de fer qui traverse, dans le sens de la hauteur ou de la largeur, le châssis dans lequel on assemble, on impose les pages.

Il se dit particulièrement d'une Pièce de fer longue et carrée, qui se pose, dans le foyer, en travers des chenets, pour soutenir les bûches et les tisons. Si vous ne mettez pas la barre, ces tisons vont rouler dans la chambre.

Il se dit encore particulièrement d'une Pièce de bois transversale qui serre et soutient les fonds d'un tonneau par le milieu. Il faut percer ce muid au-dessus de la barre, au-dessous de la barre. Ce vin est à la barre. Ce vin perd sa qualité quand il est au-dessous de la barre.

Il se dit aussi de ces Longues pièces de bois rondes qu'on suspend horizontalement à deux cordes, pour séparer les chevaux, dans les écuries. Ce cheval s'est blessé, parce qu'il s'est pris dans sa barre. Ces chevaux se battraient, il faut leur mettre des barres.

Il se dit également en termes de Gymnastique. Barre fixe, Barre ronde de bois ou de fer soutenue à une certaine hauteur par deux montants de fer verticaux. Barre de suspension, Appareil analogue au précédent, mais dont les montants peuvent se déplacer. Barres parallèles, Barres de bois rondes maintenues à égale distance par un dispositif également en bois, entre lesquelles le gymnaste s'exerce à s'élever sur les bras.

Il se dit en outre de la Petite barrière qui ferme l'entrée de l'enceinte où siègent les membres d'un tribunal, d'une assemblée politique. Les comparutions en personne ont lieu à la barre. On l'a mandé à la barre. Il a parlé à la barre.

Il se dit, figurément, d'un Trait de plume, de crayon, etc., que l'on fait pour annuler, biffer ou souligner, pour séparer, marquer, noter, etc. Tirer une barre sur les passages qu'on veut retrancher. Dans les airs notés, les mesures sont séparées par des barres qui coupent la portée de distance en distance. Faire des barres sur la muraille avec de la craie, avec du charbon, pour indiquer le nombre des points gagnés ou perdus dans une partie. Tirer une barre à la fin d'un écrit, d'un chapitre. Fermer la liste des membres présents en tirant une barre.

Il se dit également des Premiers exercices que l'on fait ordinairement faire aux enfants pour leur apprendre l'écriture et qui consistent en une suite de traits droits et parallèles. Cet écolier ne fait encore que des barres.

En termes de Blason, il désigne une des Pièces de l'écu, laquelle va de l'angle senestre du chef à l'angle dextre de la pointe. Il porte de gueules à la barre d'argent. C'est l'opposé de BANDE.

Avoir une barre sur son écu, Être bâtard ou d'origine bâtarde.

En termes de Géographie, il se dit d'un Amas de sable, de roches, ou même de vase, qui barre l'entrée d'une rivière ou d'un port en tout ou en partie, et force, lorsqu'elle est continue, d'alléger les bâtiments ou d'attendre la marée. La barre de Bayonne, de San Lucar, du Sénégal, etc. Il se dit aussi, à l'embouchure de la Seine, d'une Vague élevée transversale qui remonte violemment contre le courant par l'effet de la marée. Voyez MASCARET.

BARRES, au pluriel, se dit d'un jeu de Course entre des écoliers ou des jeunes gens qui se partagent entre deux camps opposés, marqués ordinairement par un sillon, par une branche de feuillage, etc. : dans les courses on observe certaines règles et chaque parti s'efforce de faire des prisonniers à l'autre. Jouer aux barres.

Toucher barres, Atteindre la marque du camp auquel on appartient et où l'on est dès lors en sûreté.

Barres forcées, Celles où l'on ne délivre point les prisonniers et qui ne se terminent que lorsque tous les champions d'un camp ont été successivement pris par ceux de l'autre camp.

Fig. et fam., Avoir barres sur quelqu'un, Avoir sur lui quelque avantage, comme le joueur de barres sur ceux de ses adversaires qui sont partis avant lui. Vous lui donnez barres sur vous.

Fig. et fam., Ne faire que toucher barres, Ne point s'arrêter dans un endroit, en repartir presque aussitôt après y être arrivé; de même qu'au jeu de Barres les joueurs qui rentrent au camp ne font souvent que toucher la limite et repartent aussitôt. Je n'ai pas été longtemps à sa campagne; je n'ai fait que toucher barres et je suis revenu.

Il se dit encore de cette Partie de la mâchoire du cheval sur laquelle le mors appuie. Ce cheval a les barres usées, échauffées. Il faut ménager les barres d'un jeune cheval.


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