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Il y a encore quelques insectes qui paroissent pourvus d'un si grand nombre double de membres nécessaires à leur mouvement progressif, qu'il semble qu'en en arrachant un, il leur en reste encore assez; cependant si on en fait l'expérience, on s'apperçoit que leur mouvement est retardé, & qu'ils ont de la peine à exécuter ce qu'un moment auparavant ils faisoient avec beaucoup de facilité; c'est ce que raconte Séba dans son Thes. rer. nat. fol. 25, tab. 24. d'un mille - pié de l'Amérique. Il y a d'autres insectes à qui la privation de ces mêmes membres ne porte aucun préjudice, tant le méchanisme du corps de ces petits animaux nous est caché: concluons.
Le mouvement progressif des insectes varié en mille façons différentes, ne peut qu'élever nos pensées vers le Créateur; l'exécution de ce mouvement par ces petits animaux, est un trait si grand de sa puissance, que nous ne saurions le - comprendre. (D. J.)
Telle est, par exemple, une pierre jettée avec la
main ou avec une fronde, une fleche qui part d'un
arc, un boulet qui part d'un canon, &c. Voyez
Les Philosophes ont été fort embarrassés sur la
cause de la continuation du mouvement des projectiles, c'est - à - dire sur la raison pour laquelle ils continuent
à se mouvoir après que la premiere cause a cessé
d'agir. Voyez
Les Péripatéticiens attribuent cet effet à l'air, qui
étant violemment agité par le mouvement de la cause
motrice, par exemple de la main ou de la fronde, &
étant forcé de suivre le projectile, tandis qu'il s'accélere,
doit, dès que le projectile est lâché, le presser
par derriere, & le forcer à avancer, pour empêcher
le vuide. Voyez
Les philosophes modernes ont recours pour expliquer cet effet, à un principe beaucoup plus naturel & beaucoup plus simple. Selon eux la continuation du mouvement n'est qu'une suite naturelle d'une des premieres lois de la nature, savoir que tous les corps sont indifférens au mouvement & au repos, & qu'ils doivent par conséquent rester dans celui de ces deux états où ils sont, jusqu'à ce qu'ils en soient tirés ou détournés par quelque nouvelle cause.
M. Descartes est le premier qui ait expliqué de cette maniere la continuation du mouvement des projectiles, & en général de tous les corps auxquels on imprime du mouvement. M. Newton paroît regarder ce phénomene comme un principe d'expérience, & il ne décide point si la continuation du mouvement est fondée dans la nature du mouvement même.
Je crois avoir prouvé dans mon traité de Dynamique, que l'existence du mouvement étant une fois
supposée, un mobile qui a reçu quelque impulssion,
doit continuer à se mouvoir toujours uniformément
& en ligne droite, tant que rien ne l'en empêche.
Voyez
Quoi qu'il en soit, & quelque parti qu'on puisse prendre sur cette question, c'est un principe avoué aujourd'hui de tous les Philosophes, qu'un projectile mis en mouvement, continueroit à se mouvoir éternellement en ligne droite, & avec une vitesse toujours uniforme, si la résistance du milieu où il se meut, & l'action de la gravité, n'altéroient son mouvement primitif.
La théorie du mouvement des projectiles, est le
fondement de cette partie de l'art militaire qu'on appelle
le jet des bombes ou la balistique. Voyez
Loix du mouvement des projectiles. 1. Si on jette un corps pesant, dans une direction perpendiculaire, il continuera à descendre ou à monter perpendiculairement; parce que la gravité agit dans cette même direction.
2. Si on jette un corps pesant horisontalement, il
doit par son mouvement décrire une parabole, dans
la supposition que le milieu ne lui résiste pas.
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