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Mais le prognostic ne seroit - il de mise qu'en Médecine? Ne seroit - il pas possible par l'examen réfléchi & l'étude approfondie de l'homme moral, de former un corps de science qui roulât sur les moyens de connoître d'avance & de prévoir les actions des hommes? Un moraliste instruit ne pourroit - il pas parvenir à pénétrer assez exactement les ressorts cachés qui font mouvoir les hommes, à mesurer la force des occasions dans lesquelles ils peuvent se trouver, à connoître les différentes positions ou leur genre de vie, leur façon de penser, leurs passions peuvent les conduire; & enfin, ne pourroit - il pas d'après ces connoissances, décider les actions futures de tels ou tels particuliers? Partant ensuite d'un point de vue plus général, & considérant l'ensemble des hommes qui composent une société, une ville, un royaume, à prognostiquer leur état à venir: je ne doute pas qu'on ne pût sur ces principes écrire d'avance la vie d'un homme ou l'histoire d'un état; faire, par exemple, dans ce siecle, l'histoire du dix - neuvieme; mais l'imagination est effrayée du travail immense & des lumieres qu'un pareil ouvrage exigeroit. (m)
Le programme pour une harangue en contient ordinairement l'argument, ou au - moins ce qui est nécessaire pour en avoir une idée. Il y a aussi des programmes qu'on distribue pour inviter à des déclamations publiques, à des représentations de pieces de théâtre.
Progression arithmétique. On la désigne par ce caractere (÷) qu'on met en tête de la suite dont les termes sont distingués entr'eux par de simples points. ÷ 1. 3. 5. 7. &c. est une progression arithmétique; où l'on voit que 3 est moyen proportionnel entre 1 & 5, 5 entre 3 & 7, &c. & que 2 est la différence constante de deux termes consécutifs quelconques.
Nommant p le premier terme & m la différence, toute progression arithmétique peut être représentée par celle - ci ÷ p. p + m. p + 2 m. p + 3 m. p + 4 m. &c.
Chaque terme n'étant que celui qui le précede augmenté de la différence, le second est le premier + la différence prise une fois; le troisieme, le premier + la différence prise deux fois; & ainsi de suite: ensorte que chaque terme n'est que le premier + la différence prise autant de fois - 1, que le rang qu'il occupe dans la suite exprime d'unités; ou, ce
Il suit que qui connoît les deux premiers termes d'une progression, en connoît la différence, & dès - là toute la progression. Il n'est pas même nécessaire que les deux termes connus soient les deux premiers; ils peuvent être quelconques, pourvu qu'on sache leurs quantiemes. Car d'abord on aura la différence de la progression par la formule de m, en y substituant à (n - 1) la différence donnée des quantiemes des deux termes; ensuite on aura le premier terme par celle de p, en y substituant à d celui qu'on voudra des deux termes donnés, & à n son quantieme; par exemple, si 4 & 16 sont les sécond & sixieme termes d'une progression, la différence de celle - ci est [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. & [omission: formula; to see, consult fac-similé version].
Si l'on compare les deux extrèmes d'une progression, soit avec deux autres termes quelconques également éloignés de l'un & de l'autre; soit avec celui
du milieu, quand le nombre en est impair: il est clair
que les quatre termes comparés dans le premier cas
& les trois dans le second, sont en proportion. D'où
il suit (Voyez
La somme des extrèmes multipliée par le nombre des termes, seroit donc double de la somme entiere de la progression. Pour avoir celle - ci avec précision, il faut donc multiplier, ou la somme des extrèmes par la moitié du nombre des termes, quand ce nombre est pair; ou, s'il est impair, le nombre entier des termes par la moitié de la somme des extrèmes (qui dans ce cas est toûjours paire, étant la somme de deux termes de même nom)... on prescrit communément en ce dernier cas de multiplier la somme entiere des extrèmes par le nombre aussi entier des termes, puis de prendre la moitié du produit. Mais n'est - ce pas rendre gratuitement plus composée une opération qui de sa nature est simple?
Si l'on suppose p = 0, l'expression de la progression
en devient plus simple; il n'y entre plus qu'une seule
lettre, & elle se réduit à celle - ci:
0. m. 2 m. 3 m. &c. ou m x 0. m x 1. m x 2. m x 3. &c.
Cette supposition n'a d'ailleurs rien qui choque;
l'essence de la progression subsiste toute entiere, indépendamment
de p. En effet une progression n'est
telle qu'à raison de la différence qui regne entre ses
termes: mais cette différence n'est point produite par
p (grandeur constante & commune à tous les termes); elle ne l'est pas même par m, & pour la même
raison; elle ne l'est donc que par les coëfficiens variables
de m. Et comme ces coëfficiens sont les nombres
naturels 0. 1. 2. 3. &c. il suit qu'à proprement
parler il n'y a de progression arithmétique que celle
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