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Pécher profondément, marque une habitude enracinée au mal. Quand l'impie s'est accoutumé à malfaire (impius cum profundè peccaverit), il méprise tout, & n'écoute plus rien. Prov. xviij. 3. (D. J.)
La profondeur ou la hauteur d'un escadron & d'un
bataillon, est le nombre d'hommes qui forment une
file: dans un escadron elle est de trois hommes; dans
un bataillon, communément de six. Voyez
On dit le bataillon étoit à six de hauteur; la cavalerie ennemie étoit à cinq de hauteur. (E)
Le prognostic est sans contredit la partie la plus brillante de la Médecine, & par conséquent la plus favorable pour la réputation du praticien: c'est par - là que le médecin expérimenté, approche le plus de la divinité. Le voile épais qui cache les événemens futurs, tombe devant lui; éclairé par le flambeau lumineux d'une observation multipliée & réfléchie, il voit d'un oeil assuré & les objets préexistens, & ceux qui doivent exister; la succession des phénomenes, l'augmentation ou la diminution des accidens, la terminaison de la maladie, la maniere dont elle aura lieu, les couloirs par lesquels se fera l'évacuation décisive, ne sont à ses yeux qu'une perspective plus ou moins éloignée, mais assez éclairée pour y distinguer nettement les objets; à mesure qu'il avance, les objets ressortent davantage, & sont plus sensibles à ses regards. A - travers les accidens les plus graves & les plus effrayans, il voit se préparer le triomphe de la nature & le rétablissement de la santé; il console avec plus de fermeté un malade inquiet & timide, rassure une famille éplorée, & promet sans hésiter une issue favorable. D'autres fois il voit dans quelques symptomes legers en apparence, le bras de la mort étendu sur le malade; sa faulx est déja levée; elle est prête à en moissonner les jours; cependant le malade tranquille sur son état, ne pense à rien moins qu'à terminer des affaires qu'on differe trop commu<cb->
Mais quelque avantage que le médecin retire pour lui - même de son habileté dans le prognostic, il n'est pas à comparer à celui qui reflue sur le malade. Si le médecin est assez éclairé pour connoître d'avance & la marche de la nature, & les obstacles qui s'opposeront à ses efforts, & les suites de ces efforts, & la maniere dont ils seront terminés; avec quelle sûreté n'operera - t - il pas; quel choix plus approprié dans les remedes & dans le tems de leur administration? Sans cesse occupé à suivre la nature, à éloigner tout ce qui peut retarder ses opérations & en empêcher la réussite, il proportionnera habilement ses secours & au besoin de la nature, & à la longueur de la maladie; il préparera de loin une crise complette & salutaire, une convalescence prochaine & courte, & une santé ferme & constante.
Un grand inconvénient, attribut trop ordinaire
des sciences les plus importantes, savoir l'incertitude
& l'obscurité, est ici très - remarquable; & ce n'est
que par une étude prodigieuse de l'homme dans l'état
sain & malade, qu'on peut espérer de le dissiper.
Il faut avoir vu & bien vu une quantité innombrable
de malades & de maladies, pour parvenir à des regles
certaines sur ce point. Voyez Next page
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