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Elle est causée par le ralentissement de la circulation, par une stagnation trop longue, par une combinaison de chaleur & d'humidité, par l'intromission de l'air, par le défaut d'alimens, ou pour en avoir pris des pourrissans, par la rétention d'une humeur inutile ou morbifique, enfin une constitution endémique ou épidémique; une trop grande chaleur jointe à l'augmentation de la circulation, produisent assez promptement cet état.
La pourriture varie suivant la nature des humeurs qu'elle attaque; elle est differente dans le sang, dans la graisse, dans la moëlle, dans la bile, dans la gelée, dans la lymphe, dans le pus, dans l'urine, dans les excrémens, dans la mucosité & dans le chyle.
De la différence de ces humeurs, du commencement & du progrès de la pourriture, des différentes parties qu'elle attaque & des causes qui la produisent, naissent un grand nombre de symptomes différens. Les solides se relâchent & deviennent fragiles, quelquefois ils se détruisent; les humeurs sont en partie liquides, & en partie tenaces; elles acquierent un degré de fét> dité & de noirceur, & perdent absolument leur caractere naturel. De - là les vents, les évacuations abondantes, les douleurs, une chaleur brûlante, l'affoiblissement, & même le dérangement des fonctions du corps.
La méthode curative demande qu'on fasse attention aux causes, pour les éloigner ou les éviter; dans l'impossibilité de pouvoir corriger ce qui est pourri, il faut employer intérieurement & extérieurement les antiputrides, les remedes capables de préserver de la corruption les humeurs qui restent. Il faut avoir recours aux échauffans dans la pourriture froide; mais dans la chaude, il convient d'employer les rafraîchissans. Enfin il est nécessaire de faire sortir peu - à - peu les humeurs pourries par un émonctoire convenable. (D. J.)
Quelquefois le terme de poursuite ne s'entend que des procédures qui sont faites en justice contre quelqu'un, notamment contre un débiteur, pour le contraindre de payer.
Enfin le terme de poursuite s'entend quelquefois spécialement de la conduite & direction d'une procédure, comme quand on dit la poursuite d'une instance de préférence ou de contribution; la poursuite d'une saisie réelle, la poursuite d'un ordre.
Celui qui a la poursuite, & qu'on appelle le poursuivant, est celui qui fait toutes les diligences & opérations nécessaires; les autres créanciers sont seulement opposans pour la conservation de leurs droits. Si le poursuivant est négligent, un autre créancier peut se faire subroger à la poursuite.
Les frais de poursuite sont privilégiés sur la chose,
On appelle aussi poursuivant, celui d'entre les créanciers qui a le premier introduit une instance de préférence ou de contribution, de saisie réelle, d'ordre, & qui fait les diligences nécessaires pour mettre ladite instance à fin.
On appelle poursuivant la saisie réelle, criees, vente & adjudication par decret, celui qui a fait saisir réellement un immeuble de son débiteur, pour le faire vendre, & être payé sur le prix.
Quand l'adjudication est faite, celui qui étoit
poursuivant la saisie réelle devient poursuivant l'ordre
& distribution du prix de l'adjudication. Voyez
ci - devant
Leurs cottes d'armes étoient différentes de celles des hérauts: les poursuivans la portoient tournée sur le bras, les hérauts devant & derriere; & le roi d'armes la portoit semée de lys, la couronne sur l'écu.
Le détail des fonctions de leur ministere est amplement expliquée dans un manuscrit composé par René d'Anjou, roi de Sicile, & qui se conserve dans la bibliothèque du roi. Dans un état de France fait & arrêté en 1644, il y a trois poursuivans d'armes: le premier ayant 200 livres de gages, & les autres chacun 100 liv.
La cérémonie de l'institution des poursuivans d'armes, étoit des plus folemnels. Ils étoient présentés
par un héraut d'armes en habit de cérémonie à leur
seigneur & maître pour être nommés. Ils ne devoient
point être faits pendant une moindre fête qu'un dimanche.
Le heraut les conduisoit par la main gauche
au seigneur, & en présence de plusieurs témoins
appellés à cet effet, il lui demandoit quel nom il lui
plaisoit que portât son poursuivant d'armes; & le seigneur
l'ayant déclaré, le héraut l'appelloit de ce
nom. Ces noms arbitraires contenoient souvent des
devises énigmatiques, qu'on appliquoit aux poursuivans d'armes pour les distinguer. Il y en a plusieurs
exemples dans les anciens titres: cependant le poursuivant ne fait nul serment aux armes, & peut ren<pb->
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