ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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fierté des parens, & la sottise d'une gouvernante, il lui suffira d'entendre un enfant raisonner avec sa poupée. (D. J.)

Poupée

Poupée, (Tourneur.) qu'on auroit mieux fait d'appeller porte - pointe, est la partie du tour qui porte les pointes ou pivots sur lesquels on tourne l'ouvrage; ou les lunettes par où passe l'axe du tour à la lunette. Voyez au mot Tour & les fig.

Fausses poupées sont des pieces de fer qui font partie du tour figuré; elles sont attachées en - travers de la grande rainure de l'établi par des gougeons qui en traversent l'épaisseur, & qui sont retenus avec des vis par - dessous. Au milieu de la fausse poupée est un écrou par où passe une vis qui a une pointe à son extrémité; c'est sur cette pointe que porte l'axe D D du tour figuré Pl. IV. A la partie supérieure de la fausse poupée sont deux oreilles qui sont traversées par des vis, dont l'usage est de fixer quand on veut les vraies poupées qui passent entr'elles. Voyez Tour figuré, & les Pl. III. & IV. du tour.

POUPELIN

POUPELIN, s. m. terme de Pâtissier; pâtisserie faite de fleur de froment, de fromage, d'oeufs & de sel, qu'on fait tremper toute chaude dans du beurre. (D. J.)

POUPELINIER

POUPELINIER, s. m. terme de Pâtissier; maniere de bassin de terre, d'étain ou de cuivre étamé, dans lequel on fait fondre du beurre pour beurrer les poupelins.

POUR, AFIN

POUR, AFIN, (Synon.) ces deux conjonctions sont synonymes dans le sens où elles signifient qu'on fait une chose en vûe d'une autre; mais pour marque une vue plus prochaine, afin en marque une plus éloignée.

On se présente devant le prince pour lui faire sa cour; on lui fait sa cour afin d'en obtenir des graces.

Il semble que le premier de ces mots convient mieux, lorsque la chose qu'on fait en vûe de l'autre, en est une cause plus infaillible; & que le second est plus à sa place, lorsque la chose qu'on a en vûe en faisant l'autre, en est une suite moins nécessaire.

On tire le canon sur une place assiégée pour y faire une breche, & afin de pouvoir la prendre par assaut, ou de l'obliger à se rendre.

Pour regarde plus particulierement un effet qui doit être produit; afin regarde proprement un but où l'on veut parvenir.

Les filles d'un certain âge font tout ce qu'elles peuvent pour plaire, afin de se procurer un mari. Girard. (D. J.)

POURÇAIN, saint

POURÇAIN, saint, (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse - Auvergne, aux confins du Bourbonnois, à 8 lieues au midi de Moulins, entre cette ville & Clermont, sur le bord de la Sioule. Elle doit son origine à une abbaye de l'ordre de S. Benoit, qui n'est plus aujourd'hui qu'un prieuré. Il y a une paroisse, des cordeliers, des bénédictins, des bénédictines & un hôpital. Son commerce consiste en vins. Long. 20. 48. lat. 46. 14.

C'est la patrie de Vigenere (Blaise), connu par un grand nombre d'ouvrages & de traductions françoises, entr'autres des commentaires de César, de l'histoire de Tite - Live, de Chalcondyle, de Philostrate, de Tacite, &c. avec des notes qui ne sont pas à mépriser. Il a aussi donné quelques traités singuliers, comme un traité des chiffres, un autre des cometes, un troisieme de l'or & du verre, un traité du feu & du sel qui est estimé, & un ouvrage sur les lampes des anciens. Quoiqu'il eût vécu long - tems à la cour, il s'en retira volontairement pour les Lettres qu'il a cultivées avec honneur jusqu'à sa mort, arrivée en 1599, à l'âge de 68 ans.

POURCEAU

POURCEAU, voyez Cochon.

Pourceau

Pourceau, (Critiq. sacrée.) animal réputé impur par la loi de Moïse, qui en proscrivit l'usage aux Hé<cb-> breux. « Comme le pourceau a l'ongle fendu & qu'il rumine, vous le regarderez pour immonde, & n'en mangerez pas. Deut. xiv. 8 Les Juifs eurent d'autant moins de peine à suivre cette ordonnance, qu'ils avoient éprouvé que la chair de cet animal nuisoit singulierement à leur santé, & leur donnoit la lepre. Aussi le pourceau a été choisi par les écrivains sacrés, pour comparaison aux choses basses & méprisables. L'auteur des Prov. xj. 22. dit, que la femme belle & débauchée, est comme un anneau d'or au groin d'une truie; Prov. xj. 22. une truie parée d'or, ne laisse pas pour cela d'aimer la fange. De même le Sauveur compare à des pourceaux les personnes qui fouleroient aux piés ses préceptes. Ne jettez pas, dit - il à ses disciples, vos perles devant eux, c'est - à - dire ne leur exposez point la doctrine & les préceptes de mon Evangile; vous perdriez votre tems & vos peines, & vous n'en tireriez aucun avantage. (D. J.)

POURCELET

POURCELET, voyez Cloporte.

POURPARLER

POURPARLER, s. m. est une conférence avec l'ennemi, &c. ce mot vient du mot françois parler. Ainsi battre ou sonner un pourparler, c'est donner le signal au son des tambours ou des trompettes, pour tenir une conférence. Voyez Chamade. Chambers.

POURPIER

POURPIER, s. m. (Hist. nat. Bot.) portulaca; genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice qui est d'une seule feuille & fourchu; il devient dans la suite avec le calice un fruit ordinairement ovoïde, qui renferme de petites semences, & qui a sur la partie supérieure deux sortes de têtes, dont l'extérieure n'est autre chose que la partie fourchue du calice; l'intérieure est formée par le pistil qui a pris de l'accroissement. Cet têtes s'ouvrent transversalement en deux pieces: la partie inférieure du fruit, c'est - à - dire l'autre partie du calice, est attachée à un pédicule. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Ses feuilles sont assez charnues & succulentes; le calice est d'une seule piece, découpée en deux segmens; il embrasse étroitement l'ovaire; la fleur est en rose, & composée de cinq pétales. L'ovaire qui est au fond du calice, se change en un vaisseau de figure ovoïde, composé de deux coques l'une sur l'autre. La coque extérieure quand elle a atteint sa maturité, s'ouvre horisontalement par le milieu, ou forme une ouverture horisontale sur celle de dessous, qui s'ouvre à son tour de la même maniere, & laisse voir une infinité de semences menues.

Il y a selon Tournesort, neuf especes de pourpier cultivé ou sauvage. On peut quand elles ne sont pas en fleur les reconnoître les unes & les autres, d'avec d'autres plantes, par leurs feuilles épaisses, charnues, placées alternativement sur les tiges.

Le pourpier sauvage, portulaca sylvestris, I. R. H. 236. ne differe presque du cultivé, que par la petitesse de toutes ses parties. Il ne fait que s'améliorer par la culture; on le trouve fréquemment dans les terres sablonneuses en friche, le long des chemins, & ailleurs où il se seme de lui - même.

Le pourpier cultivé, portulaca sativa, I. R. H. 236. en anglois, the garden - purcelain, est presque connu de tout le monde. Il pousse des tiges rondes, lisses, rougeâtres & fragiles. Ses feuilles sont grosses, charnues, rondes, assez larges à leur extrémité, polies, luisantes, de couleur blanchâtre ou jaunâtre, d'un goût visqueux, tirant un peu sur l'acide. Ses fleurs naissent aux sommités des tiges parmi ses feuilles; elles sont petites, jaunes ou pâles, composées de cinq pétales disposés en rose, soutenues par un calice d'une seule piece, semblables en quelque maniere à une mitre. Il leur succede de petits fruits ou capsules, arrondies, de couleur herbeuse, qui con<pb->

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