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Police signifie aussi billet de change; mais ce terme
n'est en usage que sur mer ou sur les côtes. Voyez
Il demandera, par exemple, un caractere de cicero propre à composer quatre feuilles, ce qui fera huit formes. Pour cet effet on fera une fonte dont le nombre de toutes les lettres montera à cent mille, qui peseront trois cens vingt à trois cens trente livres, qui, avec les quadrats & espaces, feront environ quatre cens livres, parce que la feuille est estimée cent livres. Pour remplir ce nombre de 100000 lettres, on fera cinq mille a, mille b, trois mille c, dix mille e, six cens &, deux mille virgules, trois cens A c pitaux, deux cens de chaque des chiffres, & ainsi des autres lettres à proportion.
Poligny est appellé Polemniacum dans le partage de Lothaire, entre Louis le germanique & Charles le chauve en l'année 870. Dans le siecle suivant, il est nommé Poliniacum; c'est un lieu ancien qui étoit situé dans le pays de W arasche, pagus W arascus, ainsi nommé des peuples W arasci, qui faisoient partie des Séquaniens, & étoient établis sur le Doux des deux côtés de la riviere. Long. de Poligny, 23. 21. latit. 46. 50.
Oucin (Gad de) dominicain, poëte & écrivain du quatorzieme siecle, étoit de Poligny, & traduisit en vers françois la consolation philosophique de Boëce en 1336; traduction que divers écrivains de nos jours attribuent, je crois, mal - à - propos à un autre dominicain du même tems nommé frere Regnaul? de Louens, poëte inconnu à Fauchet, la Croix du Maine, du Verdier, Sorel, Goujet, & autres bibliothéquaires françois.
C'est par une assez plaisante équivoque que les PP. Quetif & Echard, les plus récens bibliographes des écrivains de leur ordre de S. Dominique, ont fait Gad de Oucin polonois, au lieu de françois & bourguignon. F. Gad de Oucin, disent - ils, natione polonus, nostris nomenclatoribus hactenùs incognitus, hoc eodem anno M. CCC. XXXVI. in Galliis agebat. Parisios forte de more pro ratione provincice suce missus ad Gymnasium san - jacobeum, linguam gallicam, qualem tunc loquebantur, familiarem sibi fecit; & cela en conséquence de ces vers qu'ils ont lûs à la fin d'un ouvrage qu'ils lui attribuent: Fut cil romans à Poloignie Dont li freres s'est pourloignie, Qui le romans en rime a mis, Dieu gart au frere ses amis.
Or ce Pouloignie pris pour la Pologne par les PP. Quetif & Echard, n'est autre chose que la petite ville de Poligny en Franche - Comté. Cette bévue est d'autant plus surprenante de la part de ces deux habiles bibliographes, qu'ils n'ignoroient point avoir une maison ou un couvent de leur ordre à Poligny, domus polinianensis, & qu'ils en ont fait eux - mêmes mention deux ou trois fois dans leurs écrits; c'est d'ailleurs ce qu'ils auroient appris de Borel & de du Verdier, qui ayant vû le Boëce en manuscrit, dit qu'il est d'un moine de Poligny, & en copie ses six vers de la fin. L'an mil trois cens six avec trente, Le derrain jour de Mai prenez, Si scaurez quand à fin menez Fut ce roman à Poligny. Donc le frere est de Poligny, Qui ce romans en rime a mis.
Au reste, la tradition en vers françois de Boëce,
par le frere Oucin, n'est pas la premiere, car elle
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