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Il avoit paru dans le commencement du mois de Juillet une grande quantité de ces papillons. D'où M. de Peirese concluoit que ces taches rouges qui paroissoient sur les murailles, n'étoient autre chose que les excrémens de ces insectes. Il fut confirmé dans sa conjecture en examinant les trous dans lesquels ces sorres d'insectes se cachent ordinairement. D'ailleurs il remarqua que les murailles des maisons du milieu de la ville où les papillons ne volent point, n'avoient aucune de ces taches; on n'en voyoit que sur celles qui tomboient à la campagne, jusqu'où ces insectes pouvoient s'être avancés, Enfin, il n'en remarqua point sur le sommet des maisons, mais seulement depuis les étages du milieu en bas; ce qui est la hauteur à laquelle ces papillons s'élevent ordinairement. D'autres curieux ont fait depuis les mêmes observations; entr'autres Becman dans une dissertation de prodig. sang.
Pour ce qui est des pucerons aquatiques qui multiplient dans l'été en si grande quantité, qu'ils rougissent la surface de l'eau, nous renvoyons le lecteur aux ouvrages de Swammerdam qui est entré dans tous les détails de ce phénomene, & qui a observé ces gouttes rouges dans la plûpart des insectes, quand ils se changent en nymphes. (D. J.)
Prenez une partie de soufre, une partie de salpê tre, une partie de poudre; ou trois parties de soufre, trois de salpêtre, & quatre de poudre; ou quatre parties de soufre, six de salpêtre, & huit de poudre. Battez fortement les matieres à part; fondez après ce soufre dans un pot de terre plombé, ou dans un pot de cuivre, ce qui vaut beaucoup mieux; & après qu'il sera fondu, mettez - y peu - à - peu le salpêtre en brassant toujours, ensuite la poudre, & quece soit à petit peu; il faut prendre garde en brassant que le feu n'y prenne. Ces trois matieres étant bien fondues & mélées ensemble, & ne faisant plus qu'un corps, versez - en sur du papier ou sur une planche: cette composition s'endurcira; & quand vous voudrez faire de la pluie de feu, vous en prendrez, la briserez en petits morceaux, & les mélerez parmi la poudre du petard de votre fusée, & ce sera une pluie de feu.
Ce genre de plantes a été ainsi nommé par le P. Plumier en l'honneur de Plukner, grand botaniste anglois. Voici les caracteres de ce genre de plante. Il produit des fleurs males & femelles sur les mêmes piés. Les fleurs mâles n'ont point de calice, mais sont composées de quatre pétales de forme ovale & déployée; au lieu des étamines le centre de la fleur est occupé par un petit corps chevelu & pyramidal. Les fleurs femelles manquent aussi d'un calice; leurs pétales sont disposés de même que dans les fleurs mâles; le genre du pistil est quarré. Le stile est délié, long & crochu; le stigmat est au centre, & divisé en quatre segmens, qui sont obtus, applatis, & qui ont chacun au milieu une tache remarquable: le fruit est une capsule plate, quarrée, creusée dans tous ses angles; elle contient quatre loges partagées en deux cloisons; les graines sont arrondies, applaties, & obtusement pointues à un des bouts.
Linnaeus observe sur cette description du P. Plumier, que comme c'est une fructification très - singuliere, il desireroit que quelque botaniste curieux voulût examiner avec soin cette plante dans son accroissement, parce qu'il soupconne que le botaniste francois, quoique très - habile, a pu faire ici quelque méprise. Linnæi, gen. plant. p. 517. (D. J.)
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