Pause, en Musique, est un intervalle de tems qui
se doit passer en silence. Voyez Silence, Tacet.
Le nom de pause peut s'appliquer à des silences de
différentes durées; mais communément il s'entend
de la valeur d'une mesure pleine.
La pause se marque par un demi - bâton, qui partant
d'une des lignes de la portée, descend jusqu'à la moitié
de l'espace compris entre cette ligne & la ligne
qui est immédiatement au - dessous. Quand on a plusieurs
pauses à marquer, alors on doit se servir des
figures dont j'ai parlé au mot Baton.
A l'égard de la demi - pause, qui vaut une blanche
ou la moitié d'une mesure à quatre tems, elle se marque
comme la pause entiere, à la différence que la
pause tient à une ligne par le haut, & que la demi - pause
y tient par le bas. Voyez la figure de l'une & de l'autre,
Pl. de Musique.
Il faut remarquer que la pause vaut toujours une
mesure juste, dans quelque espece de mesure qu'on
soit; au lieu que la demi - pause a une valeur fixe &
invariable, qui est la blanche; de sorte que dans toute
mesure qui vaut plus ou moins d'une ronde ou de
deux blanches, on ne doit point se servir de la demipause pour marquer une demi - mesure, mais des autres
silences qui en expriment la juste valeur. Voyez
Silence, Soupir, Demi - soupir
, &c.
Quant à cette autre espece de pause connue dans
nos anciennes musiques sous le nom de pauses initiales, parce qu'elles ne se plaçoient jamais qu'immédiatement
après la clé, & qui servoient non à exprimer
des silences, mais à déterminer le mode; ce nom
de pause ne leur fut donné qu'abusivement & mal - à - propos. Voyez Baton, Mode. (S)
Pause
Pause, en terme de Batteur d'or, est proprement le
tems qu'on emploie à battre l'or suffisamment pour
le retirer d'un outil, apparemment parce que l'ouvrier
est censé avoir frappé sans relâche.
PAUSEBASTOS
PAUSEBASTOS, s. m. (Hist. anc. des pierres préc.)
nom d'une pierre précieuse consacrée à Venus, &
qu'on appelloit aussi paneros; il semble que c'étoit
une très - belle agate.
PAUSICAPE
PAUSICAPE, s. m. (Hist. d'Athènes.) PAUSIKAPH/,
espece de punition chez les Atheniens; c'étoit une
machine ronde dans laquelle on mettoit le col du patient
de telle maniere, qu'il ne pouvoit pas lever sa
main vers sa tête. Potter. Archeol. groecq. t. I. p. 131.
PAUSILYPE
PAUSILYPE, (Géogr. mod.) en latin Pausilypus,
en italien monte di Posilipo, montagne du royaume de
Naples, dans la Campanie, délicieuse, fertile en vins
délicats, & en toutes sortes d'excellens fruits. Elle
regarde d'un côté la mer de Pouzzol, & de l'autre la
ville de Naples, dont elle forme le petit golfe, en s'avançant
dans la mer vis - à - vis la petite île de Nisida,
qui semble en avoir été détachee. Vedius Pollio y
avoit une belle maison de plaisance au bord de la me>
on en voit encore des restes. Il la légua à Auguste >
rapport de Dion; pas loin de - là étoient les réservoirs
de Lucullus, & un temple octogone de Neptune, qu>
le vulgaire appelle l'école de Virgile; vis - à - vis est un
écueil que les Poëtes ont appellé cuploca, qui veut
dire heureuse navigation, aujourd'hui la caïola, à cause
de sa figure qui ressemble à une cage. Sannazar a son
tombeau dans l'église des servites de Pausily pe. Mais
le plus singulier de cette montagne, c'est qu'elle est
percée par une grotte longue d'un mille, haute de 40
ou 50 piés, & large d'environ 3 toises, ce qui fait
que deux carosses y peuvent passer de front; cette
grotte creusée en forme de chemin, abrege la roate
de Naples à Pouzzols, sans être contraints d'aller par
mer, & de monter ou descendre cette montagne; le
chemin est uni, & quand il pleut, on se trouve à
couvert, mais on y est étousse par la poussiere, on
y est privé du jour; il faut se coller contre le mur
pour n'être pas heurte par ceux qu'on rencontre dans
la même route; & s'il arrive quelqu'accident aux voitures
& aux chevaux, il est difficile d'y remédier,
faute de lumiere; cependant bien des gens sont assez
fous que de passer par cette grotte; on prend la droite,
c'est - à - dire la montagne quand on sort de Naples, &
la gauche, c'est - à - dire le côté de la mer, quand on
y va.
On ignore l'auteur de cet ouvrage; on sait seulement
qu'Alphonse, premier roi de Naples & d'Arragon, y fit faire des soupiraux, élargir le chemin,
& en facilita l'entrée, qui étoit comme murée de
ronce, & d'épines. Pierre de Tolede, viceroi de Naples sous Charles V. fit aussi réparer le même ouvrage.
Quand on est arrivé au bout de cette grotte,
on marche une centaine de pas entre de hautes murailles
pratiquées dans le rocher, qui finit à un village.
PAUSULOE
PAUSULOE, (Géog. anc.) ville d'Italie dans le
Picenum, selon la carte de Peutinger. Pline, l. III.
ch. xiij. appelle le peuple Pausulani; & Cellarius,
géogr. ant. l. II. c. ix. dit que la ville Monte del'Olmo
a été bâtie sur les ruines de celle de Pausuloe. (D. J.)
PAUSUS
PAUSUS, s. m. (Mythol.) c'étoit le dieu de la
cessation du travail: l'opposé de Mars & de Bellone.
PAUTALITORUM
PAUTALITORUM, (Géog. anc.) peuples qui
habitoient la ville de Pautalia, que Ptolomée. l. III.
c. xj. place dans la Thrace. Ils sont aussi connus par
une médaille de l'empereur Antonin - Pie, que cite
Adolphe Occo. On lit encore sur l'inseription d'une
médaille de l'empereur Severe, ce mot *P*A*G*T*A*L*I*A.
Cependant les interpretes de Ptolomée au lieu de
Pautalia, lisent Pantalia. (D. J.)
PAUTARING
PAUTARING, (Hist. nat.) espece de citron qui
croît dans l'ile de Ceylan, & qui est de la grosseur de
deux poings.
PAUTKAS
PAUTKAS, s. f. (Commerce des Indes.) toiles de
coton des Indes. Il y en a diverse, sortes, qui ont
différentes longuours & largeurs, saivant leur qualité.
PAUTONNIER
PAUTONNIER, s. m. (Commerce & Finance.)
celui qui est commis pour la perception des droits
de pontenage ou pontonage qui se levent sur les marchandises.
Voyez Pontenage & Pontonnier. Dict.
de Commerce.
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.