ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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indifféremment le gouvernail dans l'un & dans l'autre, quand il faut changer de bord.

Les parres sont des vaisseaux dont on se sert vers Ceilon, qui ont beaucoup de rapport aux cagues de Hollande. Ce sont des bâtimens de charge qui ne perdent point de vûe les côtes, on s'en sert principalement dans la Tutocosie, aux côtes de Malabar, où les habitans qui vivent de l'industrie qu'ils ont à pêcher les perles, s'appellent parnaes, à cause qu'ils vont à cette pêche avec cette sorte de bâtiment. Les corsaires de Malabar se servent aussi d'un bâtiment à rames, qu'ils nomment parc ou pareau; ce peut bien être le même. (Z)

Pareau

Pareau, est, parmi les Ciriers, une espece de chaudiere profonde & étroite, assez semblable à une fontaine, sur - tout par son couvercle. Il y en a qui sont évasées par le haut, & sans couvercle. Ils servent à faire fondre la vieille cire.

Pareaux

Pareaux, s. m. pl. (Pêcherie.) ce mot signifie en terme de Pêcheurs de gros cailloux ronds, pesans & percés par le milieu, qu'ils attachent le long de la coulure d'en - bas du filet, qu'ils appellent une seine, afin de la parer quand ils l'ont jetté à l'eau, c'est - à - dire pour en arrêter le bas au fond, tandis que le haut flotte à cause des lieges qui le soutiennent. Dict. de Trévoux.

PARECBASE

PARECBASE, s. f. (Rhétor.) PAREKBAS/IS2, ce terme signifie l'exagération d'un crime, & non pas une digression au sujet de la question qu'on traite; du - moins c'est l'idée de Vossius.

PARECHESE

PARECHESE, s. m. (Rhétor.) PARA/XHS2IS2, répétition trop fréquente d'une même syllabe; par exemple, perire me malis malim modis.

PARECHIA

PARECHIA, (Géog. anc.) ville ou bourg de l'Archipel, le principal de l'île de Paros, sur la côte occidentale vis - à - vis de l'île d'Antiparos. Parechia est bâtie fur les ruines de l'ancienne & fameuse Paros. Long. 43. 13. latit. 37. 3.

PAREDRE

PAREDRE, (Hist. d'Athènes.) PARE/DROI, les paredres étoient des gens consommés dans les affaires. Quand l'archonte, roi, ou le polémaque n'étoient pas, attendu leur jeunesse, aussi versés dans la connoissance des lois & des coutumes de leur pays qu'on pouvoit le desirer, chacun d'eux choisissoit deux personnes d'âge, de savoir & de réputation, pour siéger avec eux sur le banc & les diriger dans leurs jugemens. Ces paredres ou assesseurs étoient obligés de subir les mêmes épreuves que les autres magistrats, soit pour présider aux assemblées publiques, soit pour être admis dans le sénat. Il falloit en conséquence, après l'expiration de leur charge, qu'ils rendissent compte de leur conduite dans le poste qu'on leur avoit confié. Voyez Potter. Archoeol. groec. t. I. p. 77. (D. J.)

PARÉE

PARÉE, s. f. (Gramm. & Jurisprud.) voyez Parcours. On dit en prenant le mot parée d'avec un sens fort différent une exécution parée; alors parée pris adjectivement signifie que l'exécution peut servir à contraindre une personne sur le champ, & qu'elle aura son effet, nonobstant opposition quelconque.

Parée

Parée, (Boucherie.) la piece parée du boeuf est celle qui se leve à la tête de la surlonge.

Parées

Parées, s. f. partie du fourneau à couler les gueuses. Voyez à l'article Forges, Grosses forges

PARÉGORIQUES

PARÉGORIQUES, adj. (Médecine.) les parégoriques, les épicerastiques & les anodins signifient le même; ce sont des médicamens qui soulagent la douleur, la cause de la maladie: & la maladie même restant la même, ils produisent cet effet de trois manieres; 1° par une faculté laxative qui relâche les pores de la peau & les ouvre, par ce moyen la douleur n'en est pas si grande, parce que la peau en est moins tendue; 2° par une chaleur douce & tempé<cb-> rée, qui résout une portion de la matiere qui causoit une tension dans la partie; 3° par l'aide de cette chaleur qui réveille la partie, la rechauffe & la remet à son premier état d'équilibre.

Les parégoriques s'ordonnent en linimens, en fomentations. Voyez Fomentation.

On les emploie sur - tout dans les hémorrhoïdes, dans l'inflammation de ces parties, où les discussifs & les repercussifs n'ont pas lieu, on emploie le lait tiede, l'eau de guimauve coupée avec le lait, &c.

On emploie des cataplasmes dans les inflammations. Voyez Cataplasmes.

On met au rang des parégoriques l'application des poulets, des poumons, de mouton tout chaud, les chiens vivans ouverts, l'application de la flanelle trempée dans les fomentations de lait tiede & chaud. Voyez Anodin, Douleur.

PAREIL

PAREIL, adj. (Gramm.) terme de comparaison, qui excite l'idée de similitude: il se dit des personnes & des choses; il n'a pas son pareil; ces deux étoffes sont pareilles.

PAREIRA - BRAVA

PAREIRA - BRAVA, (Hist. nat. Bot.) racine médicinale du Brésil; c'est la caapeba de Pison, butua, overo brutua Zanoni, butua lusitanica de Geoffroi; convolvulus brasilianus, flore octopetalo, monacoceus de Ray, hist. II. 1331, &c.

C'est une racine ligneuse, dure, tortueuse, brune au - dehors, rude, toute sillonnée dans sa longueur & dans sa circonférence, comme la racine du thyméléa, d'un jaune obscur intérieurement, comme entrelacée de plusieurs fibres ligneuses; de maniere qu'étant coupée transversalement, elle représente plusieurs cercles concentriques, coupés de beaucoup de rayons qui vont du centre à la circonférence; elle est sans odeur, un peu amere, d'une saveur douce, à - peu - près semblable à celle de la reglisse, de la grosseur du doigt & quelquefois du bras d'un enfant.

Les Portugais nous apportent cette racine du Brésil, & ils disent que cette plante est une espece de vigne sauvage. Ils la vantent comme stomachique, cordiale, alexipharmaque, & même comme une panacée; mais elle a de grandes vertus diurétiques, & elle convient dans plusieurs cas de coliques néphrétiques, & de suppression d'urine; quand ces maladies viennent d'une lymphe muqueuse, qui engage les couloirs des reins, ou même d'un amas de grains de sable, unis en une masse par une viscosité qui se durcit avec le tems & forme le calcul, alors la racine pareira - brava, en atténuant & dissolvant cette mucosité, ouvre un chemin libre aux urines, sépare les grains de sable & les fait sortir avec les urines. Comme cette racine a la vertu de dissoudre la sérosité visqueuse & tenace, on ne sauroit douter qu'elle ne convienne dans les autres maladies qui naissent du même vice de sérosité, par exemple dans l'asthme humoral causé par une pituite gluante.

La maniere de s'en servir est de la couper par petits morceaux, d'en faire bouillir deux ou trois drachmes dans deux ou trois chopines d'eau, qu'on réduit à une; on en fait prendre au malade attaqué de difficulté d'urine un verre de demi - heure en demi-heure dans un bain chaud, après des préparations de clysteres & quelquefois de saignées; on ajoute à sa décoction une petite quantité de syrop des cinq racines apéritives; cette décoction est encore excellente dans les coliques hépatiques, qui procedent d'une obstruction à l'orifice de la vésicule du fiel; on en prend un verre de deux en deux heures; enfin on ordonne utilement la même racine, mêlée avec le baume de copahu dans la gonorrhée après les autres remedes convenables.

Sa dose est jusqu'à demi - drachme en substance, & demi - once en infusion; il n'en faut pas donner une

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