ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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greques, & quelques - unes en langue palmyrénienne.
On les a communiquées au public, & elles ont été
imprimées à Utrecht en 1698, sous le titre de Inscriptiones groecoe Palmyrenorum. On y en joignit en
même tems quelques - unes en caracteres du pays,
dans l'espérance qu'on pourroit déchiffrer ces caracteres
pour en faire un alphabet; mais personne n'a
pu encore remplir ce desir, & peut - être que cette
recherche doit être mise au nombre des curiosités
inutiles.
Il n'en est pas de même de la médaille de la reine
Zénobie, trouvée en 1690 dans les ruines de Palmyre, & que M. Vaillant le pere a expliquée dans les
mémoires de littérature, tom. II. in - 4°.
Cette médaille est de bronze, & de petit moule;
mais quoique le métal n'en soit pas considérable, non
plus que la grandeur, la rareté en récompense bien
le prix & le mérite. Elle a d'un côté une tête de femme
avec cette inscription: Cept IMI/A Zhnobia Ceb AS2H.
Sa coëffure est à la romaine, comme celles du tems
de Salonine, femme de l'empereur Gallien; & quoique
cette princesse soit étrangere, elle ne porte pas le
nom de reine, ni le diadème. Elle prend le titre
d'Auguste qui avoit été accordé à son mari.
M. Seguin est le premier qui nous a donné le portrait
de cette illustre conquérante, qu'il a mis dans
ses médailles choisies au nombre des plus rares, avec
le type de l'espérance au revers. Patin, dans son
livre du moyen bronze, y a ajouté un second type
de l'image de l'abondance. Tristan avant eux avoit
écrit une partie de la vie de Zénobie, quoiqu'il n'eût
donné aucun monument de cette héroïne. (Lechevalier
de Jaucort.)
PALMYRÈNE
PALMYRÈNE, (Géog. anc.) contrée de la Syrie.
Elle étoit grande & peuplée d'un assez grand nombre
de villes inconnues pourtant dans l'histoire, à
la réserve de Palmyre, qui étoit la capitale, & qui
donnoit le nom à la contrée. Ptolomée est le seul
des anciens qui nous ait donné le nom des villes
de la Palmyrène. Pline, liv. V. chap. xxiv. parle
d'un grand désert, qu'il nomme le désert de Palmyrène, Palmyrena solitudo; ce désert joignoit celui
de l'Arabie déserte, & se continuoit jusqu'à l'Arabie heureuse. (D. J.)
PALOMA - TORCAZ
PALOMA - TORCAZ, (Hist. nat.) oiseau des
îles Philippines, qui est à - peu - près de la grosseur
d'une grive. Son plumage est mêlé de verd - de - gris,
de rouge & de blanc. Il a une tache d'un rouge
vif sur l'estomac; son bec & ses piés sont de la
même couleur.
PALOMBE
PALOMBE, (Diette & Mat. méd.) voyez Pigeon.
Palombes
Palombes ou Helingues, s. f. (terme de Cord.)
ce sont des bouts de corde qu'on attache par un
bout à chaque manivelle, où ils sont retenus par
des clavettes, & par l'autre extrémité aux fils de
la corde qu'on veut commettre.
L'épaisseur du toupin, l'embarras du chariot,
l'intervalle qui est nécessairement entre chaque manivelle,
& plusieurs autres raisons, font que les
cordages ne peuvent pas être commis jusqu'auprès
du chantier. On perdroit donc toutes les fois qu'on
commet un cordage, une longueur assez considérable
de fils, si on les accrochoit immédiatement à
l'extrémité des manivelles; c'est pour éviter ce
déchet inutile qu'on se sert des palombes.
Ces palombes servent très - long - tems, & économisent des bouts de cordage, qui, dans le courant
de l'année, feroient une consommation inutile, &
néanmoins fort considérable. Voyez l'article Corderie.
PALO DE LUZ
PALO DE LUZ, (Hist. nat. Bot.) Ce mot signifie
bois de lumiere. Les Espagnols donnent ce nom
à une plante qui s'éleve ordinairement de la hauteur
de deux piés. Elle est composée de plusieurs
tiges qui sortent d'une racine commune; ces
tiges sont droites & unies jusqu'au sommet où elles
poussent de petits rameaux garnis de feuilles très menues;
ces tiges sont à - peu - près égales, elles
ont environ trois lignes de diamettre. Lorsqu'on
a coupé cette plante, elle s'allume, quoique toute
verte, & donne une lumiere aussi forte que celle
d'un flambeau. On trouve cette plante dans le Pérou;
elle croît dans quelques terreins qui se trouvent
au haut des cordillieres, & que l'on nomme paramos. Voyez cet article.
PALOMERA
PALOMERA, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne dans l'île de Majorque, au Nord - est de l'île - Les anciens appelloient cette petite ville Palumbaria. Long. 20. 15. lat. 29. 30.
PALONIER
PALONIER, terme de Charron. Ce sont deux morceaux
de bois rond, de la longueur de deux piés,
qui sont attachés avec de gros liens de cuir aux
extrémités de la volée, & qui servent pour atteler
les chevaux. Voyez les Planches du Charon.
PALONNEAU
PALONNEAU, s. m. (Charpenterie.) C'est un
morceau de bois plané, long de deux piés & demi,
au bout duquel on met des traits pour tirer le
carrosse ou quelque affût d'artillerie. (D. J.)
PALOS
PALOS, (Géog. mod.) petite ville d'Espagne dans
l'Andalousie, avec un méchant port, à l'embouchure
du Rio - Tinto, à 20 lieues S. O. de Séville.
Long. 11. 32. lat. 37. 8.
C'est de ce méchant port de Palos, que partit
Colomb pour la découverte du nouveau monde,
le 23 Août 1492, avec une patente de la cour
d'Espagne, & trois petits vaisseaux, dont le prieur
Pérez, & deux négocians nommés Pinzono, avancerent
les frais de l'armement, montant à dix - sept
mille ducats. (D. J.)
Palos, cap de
Palos, cap de, (Géog. mod.) cap dans la
mer Méditerranée, & sur la côte du royaume de
Murie. Sur le bout de la pointe de ce cap, il y a
une tour quarrée, & aux environs de la pointe
quelques écueils, tant hors de l'eau qu'à fleur
d'eau.
PALOTTE
PALOTTE, s. f. (Jurisprud.) est un nom que
l'on donna à la paulette, ou annuel du nom d'un
certain Palot qui en fut le second fermier; mais on
l'appelle plus communément paulette. Voyez Annuel & Paulette. (A)
PALOURDE
PALOURDE, s. f. (Conchyliol.) par Rousselet
pelourde; coquille bivalve, qui n'est point béante.
C'est une sorte de came à réseaux fins & serrés,
d'un gris clair, rayonnée du centre à la circonférence,
traversée de cercles, avec de grandes taches
sombres plus foncées que la couleur principale.
Ses valves sont ordinairement dentelées & cannelées,
parce que l'animal l'est aussi.
Il fait sortir comme la boucarde du côté le plus
alongé de sa coquille, un corps membraneux &
lisse, qui se divise en sortant en deux tuyaux
faits en croissant, minces & blancs, à l'exception
de leur extrémité qui est jaune, avec une ouverture
garnie de petits poils blancs, qui en se repliant
sur eux - mêmes, servent à sceller la bouche de l'animal,
& à retenir l'eau dont il est rempli. Ces deux
tuyaux, quoique séparés dans toute leur longueur
extérieure, se communiquent intérieurement; de
maniere que l'eau de la mer qui s'insinue, soit par
le canal inférieur ou par le supérieur, se vuide tout
d'un coup, quand l'animal veut se remplir de nouvelle
eau. Au moyen de cette opération réitérée,
l'animal peut jetter l'eau à près d'un pié de sa coquille.
Tout son mouvement consiste à porter en
ligne droite une jambe triangulaire de couleur blanche,
dans l'endroit où la coquille est située, & à
l'opposite des deux tuyaux, sans la replier sur elle.
même.
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