ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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Il y a des especes de marchandises que les matelots
des navires marchands sont tenus de palanquer,
c'est - à - dire, de charger & décharger, sans qu'ils en
puissent demander de salaire au maître ou au marchand.
Tels sont, par exemple, les planches, le merrain,
& le poisson verd & sec; ce qui se comprend
tout sous le terme de maléage. Ils sont aussi tenus de
la décharge des grains, des sels, &c. ce qui s'appelle
paléage.
PALANQUINS, ou PALANKINS, ou PALEKIS
PALANQUINS, ou PALANKINS, ou PALEKIS,
(Hist. mod.) espece de voiture portée par des hommes,
fort en usage dans les différentes parties de
l'Indostan. Le palankin est une espece de brancard
terminé des deux côtés par une petite balustrade de
cinq à six pouces de hauteur. Il y a un dossier semblable
à celui du berceau d'un enfant. Au - lieu d'être
porté par deux brancards, comme nos litieres, ou
chaises - à - porteurs, le palankin est suspendu par des
cordes à un long morceau de bois de bambou, qui
a cinq à six pouces de diametre, & qui est courbé
par le milieu, & porté sur les épaules de deux ou
d'un plus grand nombre d'hommes. Ces voitures
portatives sont plus ou moins ornées, suivant la
qualité & les facultés des personnes à qui elles
appartiennent. Lorsque le tems est mauvais, le palankin se recouvre de toile cirée. Ceux que l'on
porte sont couchés sur des coussins & sur des tapis
plus ou moins riches. Quand c'est une femme, elle
est cachée par des rideaux de toile, ou de quelque
étoffe de soie. Ces voitures sont fort cheres; le bâton
de bambou auquel le palankin est attaché, coûte
quelquefois jusqu'à 5 ou 600 liv. mais les porteurs
se contentent du prix modique de 10 à 12 francs par
mois. Les meilleurs palankins se font à Tatta, dans
la province d'Azmir, dépendant du grand - mogol.
Palanquin
Palanquin, (Marine.) c'est un petit palan qui
sert à lever de médiocres fardeaux. Il y en a de doubles
& de simples.
Palanquins de ris; ce sont des palanquins que l'on
met au bout des vergues des huniers, par le moyen
desquels on y amene les bouts des ris, quand on les
veut prendre.
Palanquins simples de racage; on s'en sert pour
guinder ou amener le racage de la grande vergue,
lorsqu'il faut guinder ou amener la vergue.
PALANQUINES
PALANQUINES. Voyez Balancines.
PALANTIUM ou PALLANTIUM
PALANTIUM ou PALLANTIUM, (Géog. anc.)
ville de l'Arcadie, selon Etiene le géographe &
Trogue Pompée. Elle avoit été premierement ville,
elle fut ensuite réduite en village; mais l'empereur
Antonin lui rendit, selon Pausanias, le titre de ville,
avec la liberté & la franchise, la regardant comme
la mere de Pallanchium; ville d'Italie, qui devint
une partie de la ville de Rome. Tite - Live écrit
Palanteum, & Virgile dit Pallanteum.
Pallantis proavi de nomine Pallanteum.
(D. J.)
PALAPARIJA
PALAPARIJA, s. m. (Ophyologie.) espece de serpent
de l'île de Ceylan, qui vit sous terre. Il est très gros,
marqué de belles couleurs, entre lesquelles
le rouge domine. Ray.
PAL - A - PLANCHE
PAL - A - PLANCHE, s. (Arch. hydraul.) dosse affutée
par un bout pour être pilotée, & entretenir une
fondation, un batardeau, &c. Cet affutement est
tantôt à moitié de la planche, tantôt en écharpe, &
toujours d'un même sens afin qu'il soit plus solide. On
coupe ces dosses en onglet, & à chanfrin, pour
mieux couler dans la rainure les unes dans les autres.
On appelle vannes les pal - à - planches, quand on les
couche en long du bâtardeau. Voyez le traité des ponts
& chaussées, p. 184. Daviler.
PALAPOLI
PALAPOLI, (Géog. mod.) petite ville de la Na<cb->
tolie, dans la Caramanie, sur la côte au nord de l'île
de Chypre, presque à l'embouchure d'une petite riviere.
Long. 51. 1. lat. 36. 52.
PALARDEAUX
PALARDEAUX, s. m. (Marine.) ce sont des bouts
de planches que les calfateurs couvrent de goudron
& de bourre, pour boucher les trous qui se font
dans le bordage. Quelques - uns appellent aussi palardeaux des tampons qui servent à boucher les écubiers. (Z)
PALARIA
PALARIA, s. f. (Gymnast. milit.) espece d'exercice
militaire en usage chez les Romains; ils plantoient
un poteau en terre, & les jeunes soldats, étant
à six pas de distance, s'avançoient vers ce poteau
avec un bâton au - lieu d'épée, faisant toutes les évolutions d'attaque ou de défense, comme s'ils étoient
réellement engagés avec un ennemi. On peut traduire
palaria par palaries. Les pieux enfoncés en terre,
s'en élevoienr dehors environ de la hauteur de six
piés. Chaque soldat muni d'une épée de bois & d'un
bouclier tressé d'osier, entreprenant un de ses pieux,
l'attaquoit comme un ennemi, lui portoit des coups
sur toutes les parties, tantôt avançant, tantôt reculant,
tantôt sautant. Ils le perçoient aussi avec le
javelot. Il y avoit des femmes qui prenoient quelquefois
l'épée de bois & le bouclier d'osier, & qui
se battoient contre les pieux. Mais on avoit meilleure
opinion de leur courage & de leur vigueur que de leur
honnêteté.
PALATIN, NE
PALATIN, NE, adj. en Anatomie, qui appartient
au palais. On remarque trois trous palatins
dans les fosses palatines, un à la partie moyenne &
antérieure formé par l'union des deux os maxillaires
& nommé trou incisif, à cause de sa situation; deux
aux parties latérales externes, formés par l'union
des os maxillaires & des os du palais; on les appelle
aussi gustatifs. Voyez Maxillaire, Palais, &c.
Portion palatine de l'os du palais. Voyez Palais.
Les fosses palatines, ou la voute du palais est formée
par la face inférieure des os maxillaires, & celle
de la partie inférieure du plan horisontal, de l'os du
palais, au moyen de l'union de ces quatre os. Voyez
Maxillaire & Palais.
L'artere palatine est une branche de la carotide
externe.
Palatin
Palatin, adj. (Hist. anc.) nom donné à Apollon par Auguste, qui ayant fait bâtir sur le mont Palatin un temple consacré à ce dieu, lui donna le
surnom d'Apollo Palatinus, parce que les augures
lui avoient déclaré, que telle étoit la volonté d'Apollon. Ce temple fut enrichi par le même empereur
d'une bibliotheque nombreuse & choisie, qui
devint le rendez - vous des savans. Lorsque l'académie
françoise fut placée au louvre, elle fit allusion à
cet événement, en faisant frapper une médaille où
l'on voit Apollon tenant sa lyre, appuyé sur le trépié,
d'où sortoient ses oracles; dans le fond paroît
la principale façade du louvre, avec cette légende,
Apollo Palatinus, Apollon dans le palais d'Auguste.
Palatin, mont
Palatin, mont, Palatinus mons, (Géog. anc.)
montagnes d'Italie, l'une des sept sur lesquelles la
ville de Rome étoit bâtie. C'étoit celle que Romulus environna de murailles pour faire la premiere enceinte
de la ville. Il choisit ce lieu, parce qu'il y
avoit été apporté avec son frere Remus par le berger
Faustulus, qui les avoit trouvés sur les bords
du Tibre, & qu'il vit d'ailleurs douze vautours qui
voloient sur cette montagné, au lieu que Remus
n'en vit que six sur le mont Aventin.
Les uns veulent que ce mont fût appellé Palatin,
de Palès, déesse des bergers, qu'on y adoroit: d'autres
le dérivent de Palatia, femme de Latinus; &
d'autres des Pallantes, originaires de la ville de Pal<pb->
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