MAGNOLE, magnolia, s. f. (Hist. nat. Botan.)
plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales
disposés en rond. Le pistil s'éleve du fond du
calice, & devient dans la suite un fruit dur, tuberculeux,
dans lequel on trouve de petits noyaux oblongs,
qui renferment une amande de la même forme.
Plumier, nova plant. amer. gen. Voyez Plante.
Ce genre de plante a été ainsi nommé en l'honneur
de M. Magnole, botaniste. Sa fleur est en rose, composée
de plusieurs pétales, placées circulairement.
Du calice de la fleur s'éleve un pistil, qui dégénere
en un fruit conique, garni d'un grand nombre de
tubes contenant chacun une noix dure, laquelle
venant à sortir, demeure suspendue par un long fil.
Comme c'est un très - beau genre de plante, M. Linneus a pris plaisir d'entrer encore dans de plus grands
détails de ses caracteres. Le calice particulier de sa
fleur, nous dit - il, est formé de trois feuilles ovales
& creuses, qu'on prendroit pour des pétales, & qui
tombent avec la fleur. Sa fleur consiste en neuf pétales,
d'une forme oblongue, cavés en gouttiere,
étroits à la base, & s'élargissant à la pointe, qui est
obtuse. Les étamines sont des filets nombreux,
courts & pointus. Le pistil est placé sous le germe, &
est d'une figure comprimée. Les bossettes des étami<cb->
nes sont oblongues, fines & déliées. Le fruit est en
cône écailleux, à capsules comprimées, arrondies,
composées de deux valvules qui forment une seule
loge. Cette loge ne renferme qu'une graine, pendante
dans sa parfaite maturité par un fil qui procede
de la capsule du fruit. Voyez aussi Dillenius, Hort.
Eltham. pag. 168. (D. J.
MAGNUS, a, um
MAGNUS, a, um, (Géogr. anc.) Il faut remarquer
ici sur ce mot latin, que les anciens appelloient
magnum promontorium le cap d'Afrique nommé Deyrat - Lincyn par les Africains; & qu'ils ont donné le
même nom au cap de Lisbonne. Ils appelloient magnum ostium, la grande embouchure, l'une des bouches
du Gange. Ils donnoient le nom de magni campi
à des plaines d'Afrique, au voisinage d'Utique; ils
nommerent magnus portus, un port de la Grande - Bretagne, vis - à - vis l'île de Wigth, & magnus sinus,
le grand golfe, une partie de l'Océan oriental,
&c. (D. J.)
MAGNY
MAGNY, (Géog.) petite ville de France, au
Vexin françois, sur la route de Paris à Rouen, à 14
lieues de ces deux villes, & dans un terrein fertile
en blé: le P. Breit croit que c'est le Petromantalum des
anciens. Long. 19. 22. lat. 49. 8.
C'est la patrie de Jean - Baptiste Santerre, un de
nos peintres qui a excellé dans les sujets de fantaisie.
Il a fait encore des tableaux de chevalet d'une grande
beauté, entre autres celui d'Adam & d'Eve.
Voyez l'article de cet illustre maître, au mot
@cole françoise (D. J.
MAGO
MAGO, (Géogr. anc.) ville de la petite île Baléard, selon Pline, liv. III. chap. v. & Pomponius
Mela, liv. II. chap. vij. C'est présentement Port - Mahon dans l'île de Minorque.
MAGODES
MAGODES, (Littér. Théat. des Grecs.) MAGO/DES2,
Athénée, liv. XIV. pag. 261, nous définit ainsi les
magodes; ceux qu'on appelle magodes, dit il, usent
des tymbales, s'habillent en femme, en jouent les
rôles, aussi - bien que celui de débauché & d'homme
ivre, & sont toutes sortes de gestes lascifs & deshonnêtes.
Suivant Hésichius, ces magodes étoient des
especes de pantomimes, qui sans parler, exécutoient
differens r@les par des danses seules.
Le spectacle d'une comédie noble qui s'étoit fixé
dans la Grece un peu avant le regne d'Alexandre,
& qui étoit si propre à divertir les honnêtes gens,
ne pût suffire au peuple, il lui fallut toujours des
bouffons. Aristote nous dit que de son tems, la coutume
de chanter des vers phalliques subsistoit encore
dans plusieurs villes. On conserva aussi des farces
dans l'ancien goût, qui furent appellées dicélies,
magodies, & les baladins de ces farces furent nommés
dicélistes, magodes, mimographes. Voyez
Dicélistes, Mime, Farce, Comédie
. (D. J.)
MAGODUS
MAGODUS, s. m. (Littérature.) personnage des
spectacles anciens. Il paroissoit habillé en femme;
cependant son rôle est d'homme. Il correspondoit
à nos magiciens.
MAGOPHONIE
MAGOPHONIE, s. f. (Antiq. de Perse.) fête célébrée
chez les anciens Perses, en mémoire du massacre
des Mages, & particulierement de Smerdis,
qui avoit envahi le trône après la mort de Cambyse.
Darius fils d'Hystape, ayant été élu roi à la place
de cet usurpateur, voulut perpétuer le souvenir du
bonheur qu'on avoit eu d'en être délivré, en instituant
une grande fête annuelle, qui fut nommée magophonie, c'est - à - dire le massacre des Mages. (D. J.)
MAGOT
MAGOT, (Hist. nat.) Voyez Singe.
Magot
Magot, s. m. (Grammaire.) figures en terre, en
plâtre, en cuivre, en porcelaine, ramassées, contrefaites,
bisarres, que nous regardons comme représentant
des Chinois ou des Indiens. Nos appartemens
en sont décorés. Ce sont des colifichets prétieux
dont la nation s'est entêtée; ils ont chassé de
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