ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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buserie, arrivant à Paris, pour y être vendue, soit
par les marchands forains mêmes, soit par ceux de
la ville, ne peut être exposée en vente, qu'elle n'ait
été visitée & marquée du poinçon de la communauté,
étant au surplus défendu aux maîtres d'aller audevant
desdits forains, ni d'acheter d'eux aucune
marchandise avant ladite visite faite.
Enfin il est défendu aux maîtres de la communauté
& aux forains, de braser, ni d'exposer en vente
aucuns canons brasés; avec faculté aux jurés, qui
en font la visite, de les mettre au feu, pour découvrir
ladite brasure, & les autres défauts desdits canons;
à la charge néanmoins par lesdits jurés de les remettre,
s'ils se trouvent de bonne qualité, au même état
qu'ils étoient auparavant qu'ils les eussent mis au
feu.
Il a été permis aux maîtres arquebusiers d'établir à
Paris un jeu d'aiquebuse, tel qu'on le voit dans les
fossés de la porte S. Antoine, pour y exercer la jeune
noble>e & ceux qui sont profession des armes. Les
maîtres arquebusiers peuvent faire toutes sortes d'arbalêtes
d'acier, garnies de leurs bandages, arquebuses,
pistolets, piques, lances & fustels; monter
lesdites arquebutes, pistolets, halebardes & bâtons
à deux bouts, & les ferrer & vendre.
Il leur est pareillement permis de fabriquer & vendre
dans leurs boutiques tous autres bâtons ouvragés
en rond & au rabot, privativement à tous autres
métiers. Aucun maître ne peut tenir plus de deux
compagnons, que les autres maîtres n'en ayent autant,
si bon leur semble, à peine d'amende. Les fils
de maîtres doivent être reçûs maîtres audit métier,
en faisant l'expérience accoûtumée. Les compagnons
épousant les filles de maîtres, sont obligés à pareille
expérience. Aucun maître ne peut être élû juré, qu'il
n'ait été auparavant maître de confrairie, à peine
de nullité de l'élection, & de demi - écu d'amende contre
chacun des maîtres qui auront donné voix à celui
qui n'aura point été maître de confrairie.
Arquer
Arquer, s'arquer, v. act. (Marine.) se dit de la
quille, lorsque mettant le vaisseau à l'eau, ou que
faisant voile, & venant à toucher par l'avant ou par
l'arriere, pour être inégalement chargé, la quille se
dément par cet effort, devient arquée, & perd de
son trait & de sa figure ordinaire. Lorsqu'or lance un
vaisseau de dessus le chantier pour le mettre à l'eau,
la quille peut s'arquer; on ne court point ce risque
en bâtissant les vaisseaux dans une forme. (Z)
ARQUERAGE
ARQUERAGE, s. m. terme d'ancien droit coûtumier, signifiant une sorte de servitude, en vertu de laquelle
un vassal étoit obligé de fournir un soldat à son
seigneur. On a aussi dit archarage & archairage. Il semble
que ce mot soit dérivé de celui d'archer. (H)
ARQUES
* ARQUES, (Géog.) petite ville de France, en
Normandie, au pays de Caux, sur la petite riviere
d'Arques. Long. 18. 50. lat. 49. 54.
ARQUET
ARQUET, s. m. petit fil de fer attaché le long de la
brochette ou du pointicelle, qui retient les tuyaux
dans les navettes ou espolins, où il forme une espece de
ressort. Voyez
Brochette, Pointicelle, Navette
& Espolins.
ARQUIAN
* ARQUIAN, petite ville de France, dans le Gatinois, élection de Gien.
ARRA ou ARRAS
ARRA ou ARRAS, s. m. (Hist. nat. Ornit.) nom que
l'on a donné en Amérique, à une des plus grandes &
des plus belles especes de perroquets. Voyez Perroquet. (I)
ARRACHÉ
ARRACHÉ, adj. (terme de Blason.) il se dit des
arbres & autres plantes dont les racines paroissent,
aussi - bien que des têtes & membres d'animaux, qui
n'étant pas coupés net, ont divers lambeaux encore
sanglans ou non sanglans; ce qui fait connoître
qu'on a arraché ces membres par force.
De Launay en Bretagne, d'argent à un arbre de
sinople, arraché. (V)
ARRACHEMENT
ARRACHEMENT, s. m. (en bâtiment.) s'entend
des pierres qu'on arrache & de celles qu'on laisse alternativement
pour faire liaison avec un mur qu'on
veut joindre à un autre: arrachemens sont aussi les premieres
retombées d'une voûte enclavées dans le mur.
(P)
ARRACHER
ARRACHER, v. act. (Jardinage.) ce terme s'employe
à exprimer l'action de tirer de terre avec force,
quelque plante qui y est morte. (K)
Arracher
Arracher le jarre, terme de Chapelier, qui signifie
éplucher une peau de castor, ou en arracher avec
des pinces les poils longs & luisans qui s'y rencontrent.
Voyez Jarre.
ARRACHEUSES
ARRACHEUSES, s. f. pl. nom que les Chapeliers
donnent à des ouvrieres qu'ils employent à çter avec
des pinces le jarre de dessus les peaux de castor. Voyez
Jarre.
ARRACHIS
ARRACHIS, s. m. terme de droit usité en matiere
d'eaux & forêts, qui signifie l'enlevement frauduleux
du plant des arbres. (H)
ARRACIFES
* ARRACIFES, (Géog.) une des îles des Larrons, dans la mer Pacifique, vers les terres Australes
& les îles Philippines.
Arracifes
Arracifes, (Cap des) il est sur la côte des Cafres, en Afrique, à 60 lieues de celui de Bonne - Espérance.
ARRADES
* ARRADES, ville d'Afrique, au royaume de
Tunis, sur le chemin de la Goulette à Tunis.
ARRAMER
* ARRAMER, v. act. c'est étendre, ou plûtôt
c'est distendre sur des rouleaux, la serge & le drap.
Cette manoeuvre est défendue aux fabriquans & aux
foulons.
ARRAN ou ARREN
* ARRAN ou ARREN, (Géog.) île considérable
d'Ecosse, & l'une des Hébrides; sa plus haute montagne
est Capra. Long. 12. lat. 56.
ARRAS
* ARRAS, grande & forte ville des Pays - Bas, capitale
du comté d'Artois. Elle est divisée en deux
villes; l'une qu'on nomme la cité, qui est l'ancienne;
& l'autre la ville, qui est la nouvelle. Elle est sur
la Scarpe. Long. 20. 26. 12: lat. 50. 17. 30.
ARRASSADE
ARRASSADE. Voyez Sourd, Salamandre.
ARREGES
ARREGES, (Contratd'.) V. Gazaille.
ARRENTEMENT
ARRENTEMENT, s. m. terme de Droit coûtumier,
bail d'héritages à rente. On appelle aussi arrentement, l'héritage même donné à rente. (H)
ARRÉPHORIE
ARRÉPHORIE, s. f. (Myth.) c'étoit parmi les
Athéniens une fête instituée en l'honneur de Minerve, & de Herse fille de Cécrops. Ce mot est Grec,
& composé d'A>R'R>HTO>, mystere, & FE>RW, je porte; parce
que l'on portoit de certaines choses mystérieuses
en procession dans cette solennité. Les garçons, ou,
comme d'autres disent, les filles qui avoient l'âge de
sept à huit ans, étoient les ministres de cette fête; &
on les appelloit A'R'R>HFO>ROI. Cette fête fut aussi nommée
Hersiphoria, E'RSIFORI>A, de Herse fille de Cécrops,
au tems de laquelle elle fut instituée. (G)
ARRÉRAGES
ARRÉRAGES, s. m. pl. terme de Pratique, se dit
des payemens d'une rente ou redevance annuelle
pour raison desquels le débiteur est en retard. On ne
peut pas demander au - delà de 29 années d'arrérages
d'une rente fonciere, ni plus de 5 d'une rente constituée.
Tous les arré>ages échûs antérieurement aux
29 années ou aux cinq, sont prescrits par le laps de
tems; à moins que la prescription n'en ait été interrompue
par des commandemens ou demandes judiciaires.
V. Rente, Intérêt, &c. (H)
Toute rente peut être regardée comme le denier
d'une certaine somme prêtée; soit donc a la somme
prêtée, & m le denier, c'est - à - dire, la fraction qui
désigne la partie de la somme qu'on doit payer pour
la rente: si l'intérêt est simple, la somme dûe au
bout d'un nombre d'années q pour les arrérages, se<pb->
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