RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
Page 9:113
Le karat se prend en plusieurs sens.
1°. Le karat est le vingt - quatrieme degré de sa bonté.
2°. Le karat de prix c'est la vingt - quatrieme partie de la valeur du marc d'or fin.
3°. Le karat ou poids; il ne pese que quatre grains, mais chaque grain se divise en demi, quarts, huitiemes, &c. c'est sur ce pié qu'on donne le prix aux pierres précieuses & aux perles.
Le denier pese 24 grains.
Le karatas est un ananas sauvage qu'il faut caractériser. Sa fleur est tubuleuse & en cloche, dont la circonférence se divise en trois segmens. Du calice s'éleve le pistil, planté comme un clou dans la partie reculée de la fleur; ce pistil dégénere en un fruit charnu presque conique; & divisé par des membranes en trois cellules, pleines de graines oblongues.
Le P. Plumier s'est trompé en caractérisant cette plante, qui du reste est très - commune aux Indes orientales. Les Anglois font entrer quelquefois dans leur punch le suc du fruit, parce qu'il est acide & piquant. On en tire un vin très - fort, mais qui n'est
Ces bâtimens sont composés d'une vaste & large écurie à deux rangs, avec un espace suffisant au milieu pour les chariots: au bout de l'écurie est une chambre qui mene dans un second réduit, nommé comori, où le maître du karesma tient ses provisions, & en particulier son avoine & sa biere. Cette chambre est tout ensemble grenier, cave, magasin & bouge, dit M. le chevalier de Beaujeu, qu'il faut laisser parler ici.
La grande chambre d'assemblée a un poële & une cheminée relevée à la mode du pays comme un four. Tout le monde se loge - là pêle mêle, hommes & femmes, qui se servent indifféremment du feu de l'hôte ainsi que de la chambre. Tout voyageur entre sans distinction dans ces sortes de maisons, s'y chauffe & s'y nourrit en payant à son hôte les fourrages.
Il y a dans l'intérieur des villes capitales des especes d'auberges où l'on peut loger & manger, & les karesma y sont seulement dans les fauxbourgs: mais tous les villages un peu considérables en ont, par l'utilité qu'ils en tirent pour la vente & la consommation des denrées du pays.
Chaque seigneur fait débiter par un paysan ou par un juif qu'il crée hôte de son karesma, le foin, l'avoine, la paille, la biere & l'eau - de - vie de ses domaines, & de ses brasseries, qui est à peu près tout ce qu'on trouve à acheter dans ces sortes d'hôtelleries.
Une de leurs plus grandes incommodités, c'est la puanteur des chambres, la malpropreté du lieu, le voisinage des chevaux, de la vache, du veau, des cochons, des poules, des petits enfans, qui sont pêle - mêle avec le voyageur, & dont chacun fait son ramage différent.
Outre cela, les jours de fêtes sont redoutables,
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.