Nicot, Thresor de la langue francoyse

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Page 472

peneux

Un homme tout Peneux, et piteux, Humilis ac demissus homo, fractus.

peneusement

Peneusement.

penil

Penil d'homme ou de femme, La motte, Pubes, Pecten.

peninsule

Peninsule, Peninsula, Chersonesus.

penitence

La Penitence, Piamentum. B.

Demander penitence à son confesseur, Poenam sibi deposcere. B.

Enjoindre penitence, Irrogare mulctam ieiunij, aut precationum obsecrationumve, aut peregrinationis. B.

Faire penitence, Piacularem poenam luere, vel Erumnas piaculares obire ob scelera admissa, Dare de se vltro supplicium Deo. Budaeus.

Jeune enjoinct par penitence, Piaculare ieiunium, Piacularis inedia. Budaeus.

Voeu de penitence, Lustrale votum. B.

penitencier

Penitencier, voyez Penencier.

pennache

Pennache, C'est un plumar ou plumas, c'est à dire, un bouquet de plumes à chappeau ou bonnet, combien qu'on use de ce mot pennache pour une grande plume recourbant sur le chappeau. Cette forme de vocable est imitée de l'Italien qui dit Pennachio, comme, pistache de pistachio.

pennage

Pennage, C'est tout l'assortissement du plumage d'un oiseau, ainsi dit on, un Faulcon estre de beau pennage, de pennage blond, roux, noir, haglé, fleury, choüané. Car pour dire chasque plume de l'oyseau à part soy, on les appelle pennes grosses pour les longues, ou pennes menuës pour celles qui sont moyennes entre les longues et le duvet.

penne

Penne, C'est plume, Penna. Les François de jadis par ce mot Plume n'entendoyent sinon celle qu'on porte aux chappeaux, bonnets, chanfrains des chevaux, et sur les pommes des licts de parement: mais ceux de present qui ont naturalizé tous les mots et prononciations d'estranges pays les preferans aux leurs propres, usent de pennache pour ce mesmes, l'empruntans de l'Italien Pennachio. Les Faulconniers usent dudit mot penne pour toutes plumes grosses ou menuës d'oyseaux de Faulconnerie. Les charpentiers par metaphore en usent pour les chevrons d'un feste, d'autant que lesdits chevrons procedans par flanc dudit feste, resemblent aux ailes espanies d'un oiseau volant. Penne aussi se prend pour l'aileron d'un traict ou fleche, autrement appelé pennon. Selon ce on dit un traict empenné, et pour l'aile de la voile enfilée en bouline, selon ce on dit, Bouter vent en penne, voyez Bouter vent en penne.

pennon

Pennon, m. acut. C'est l'enseigne et estendar d'un gentil-homme Bachelier, et a la queuë longue, en quoy git la difference d'entre pennon et banniere, d'autant que en la creation d'un banneret ou Baron, on luy coupe la queuë de son pennon, pour luy donner banniere, voyez Baron, et Banniere. L'Espagnol dit Pendon, et en pluriel Pendones, tout ainsi que le François Pennons, et se prend aussi en pluriel pour les ailerons qu'on cole et met aux costez d'un trait, dard ou fleche, pour les faire en descochant aller droit sans balancer çà ne là. Mais en cette signification cy la raison du mot n'est celle de la premiere signification, ains differente, estants ces ailerons cy appelez Pennons, par ce qu'ils sont faits de penne de grue ou d'oye.

pens

Pens, m. Est le mesme que pensement, pensée, Cogitatio, meditatio. Dont est dit Guet à pens: Mais est desusité ailleurs, et use-on des autres deux. Michel de Marseille en une de ses chansons: Tant m'abelis lamoros pensamens, Que s'es venguts en mon fin cor assire, Que no i pot nuills autre pens caber.

pensée

Pensée, Cogitatio, Cogitatum, Mens, Animus.

Pensée pure et nette, Mens syncera.

La pensée du peuple, Populi sensus. Bud. ex Cicer.

Pensées qui ne sont point viriles, Mollissimae cogitationes.

C'est cy vostre coeur et toute vostre pensée, Hic amor, hoc studium vestrum.

Avoir sa pensée à delivre, Vacare animo.

O qu'il à de pensées? Quos animos habet?

Appliquer sa pensée et son coeur à quelque chose, Adiicere animum rei alicui, vel ad rem aliquam.

Descouvrir sa pensée, Aperire se.

Mettre en sa pensée, Cogitationi suae subiicere.

Mettre quelqu'un en pensée et fantasie, Cogitationem alicui iniicere.

Garder quelque mauvaise pensée à aucun, Male cogitare alicui. B.

Remettre toutes ses pensées au temps qu'on se pourmenera, Conferre cogitationes in tempus ambulationis.

Tourner sa pensée à quelque chose, Penser à icelle, Animum ad rem aliquam referre.

Tournant sa pensée celle part, Reuolutus ad eam rem.

Cela me vint en pensée tout incontinent, Aduolauit ad pectus mihi ea res.

Il me vient en pensée, que, etc. Subit cogitatio.

penser

Penser, Arbitrari. Je pense que cela est vray, Arbitror hoc esse verum: Cogitare. Je pense à vostre affaire, De tuo negotio cogito: Censere, Opinari. Qu'en pensez vous de luy? Quid de illo censes? Versare, aut secum in animo versare, In corde versare. Quand j'ay longuement pensé que je diray de ta façon de vivre, Post quam diu in mente versaui, quid de tua viuendi ratione dicam.

Penser à ce que nous oyons, Animum aduertere.

Penser attentivement à une personne absente, Absentem cogitatione complecti.

Penser diligemment et considerer, Pensiculare, Meditari, Pensare, Commeditari, Excogitare, Etiam atque etiam cogitare.

Nous penserons à nostre cas, Nobis consilium capiemus. Bud. ex Caesare.

Pensez y, Vestrum est iam consilium.

Il y faut penser, Accingendum est ad eam cogitationem. Bud. ex Liu.

Je n'y pensay point à l'heure, Non admisi tum in animum. B.

Je n'y pensoy pas, Non id agebam. Bud. ex Plin. Non cogitaram. Terent.

Je y penseray, Videro. B. ex Cicerone.

Quand on pense bien profondement, Cogitatio acerrima atque attentissima.

Penser devant à ce qu'on doibt dire, ou faire, Praemeditari.

Aller faire une harangue apres y avoir pensé, Parate venire ad dicendum.

Par y avoir pensé de long temps, Meditate.

Fort penser, et comme peser quelque chose, Pensitare.

Penser ou prouvoir, Corde inspicere.

Penser de tous costez et prouvoir, Dispicere.

Penser à quelque chose, Videre, Considerare, Cogitationem de re aliqua suscipere, Animum ad rem aliquam referre.

Penser à quelque chose et y regarder devant que de la commencer, Cum ratione aliquid inire.

Le Senat y pensera, Vtraque res erit curae Senatui. Bud. ex Liu.

Nous y penserons, Deliberabimus quid iuris officiique nostri sit. B. ex Liu.

Nous y penserons une autre fois, Posterius ista videbimus. Bud. ex Cicer.

J'avoy bien autre chose à penser, Non id mihi negotium fuit. Bud. ex Gel.

Je lairray penser à un chacun ce qu'il voudra, In medio relinquam. B. ex Cicer.

Chascun en pensera et en jugera ce que bon luy semblera, Sed sua cuique existimatio erit. B.

Penser ailleurs, Penser à autre chose, Alias res agere. B.

Penser diverses choses en soy-mesme, Multa in pectore collocare, animum cogitationibus volutare, Secum volutare, Cogitationes voluere, In animo volutare.

Penser et repenser à quelque chose, Reputare, Agitare, Pertractare, Recogitare, Contrectare aliquid mente, lactare curas pectore.

Pense et repense, Etiam atque etiam cogita, Identidem cogitato.

Apres avoir bien pensé et repensé, Inita subductaque ratione.

Quand on pense à quelque chose, tellement qu'il semble qu'on la void tousjours devant ses yeux, Obseruari dicitur res.

Quand on pense maintenant d'un, maintenant d'autre, et n'est on point ferme en son opinion, Vagatur animus, aut fluctuat.

Penser les autres estre semblables à soy, Fingere ex sua natura caeteros.

Pensant qu'on le hayoit comme il hayoit les autres, Metiens aliorum in se odium suo in alios odio.

Penser et deviner en soy-mesme, Exputare.

Penser en son esprit, en son coeur, et en soy-mesme, Peragere omnia secum animo, Cogitare animo secum, Lustrare animo, Animo ducere, Putare, Cum animo cogitare, Commentari.

Il commença à penser en soy-mesme, Secum deputare coepit.

Il a pense que c'estoit à luy à faire, Duxit officij sui esse.

De tant plus que je y pense, d'autant, etc. Quanto magis magisque. cogito, tanto, etc.

Il ne cessoit de penser, Nullum tempus ei vacabat a cogitando.

Quand je y pense, etc. In cogitando moerore angor.

Penser les choses advenir, Praesagire.

Il faut bien penser qu'il faut faire, Magni consilij est quid faciendum sit.

Penser mal en son coeur, Male corde consultare.

Penser d'autruy et proposer de luy faire comme à son amy, Amabiliter in aliquem cogitare.

Ils pensent cela, que tout ce qui en a esté fait, est venu de toy, Hoc putant, quicquid factum est, ex te esse ortum.

Homme duquel on pense et juge on grande chose, Homo magnae existimationis.

Songer et penser de mal faire à aucun, Male cogitare de aliquo.

Il faut ainsi penser et estimer, Sic habendum est.

On ne le pourroit mesmes penser, Quod ne in cogitationem quidem cadit.

Pensez et estimez en vous mesmes combien, etc. Statuite quanti hoc putetis.

Penser de son amy, que luy peut advenir, Augurari de amico.

Je pense qu'il reviendra sain et sauve, Spero illum tibi saluum affuturum.

Je le pense ainsi, et le desire, In eam partem accipioque et volo.

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