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Pitcarn traite la gonorrhée virulente de cette maniere. Au commencement de la maladie, il purge avec une tisanne laxative de senné, de sel de tartre & de fleurs de mélilot; il preserit du petit - lait pour la boisson du malade. Après l'avoir purgé ainsi pendant trois ou quatre jours, si l'urine est moins échauffée, le flux moins considérable, & la couleur & la consistence de la matiere devenue meilleure, il lui fait prendre pendant six ou sept jours des bols de térébenthine & de rhapontic; si ces bols lui tiennent le ventre libre, c'est un bon signe. Il faut éviter absolument de donner des remedes astringens; la gonorrhée ne dégénerant presque jamais en vérole, à - moins qu'on ne se presse trop de l'arrêter. Pitcarn, in manu seripto.
Du Blegny veut que l'on commence la cure d'une gonorrhée par un cathartique bénin de casse, de senné, de crystal minéral, de tamarin, de guimauve, & de rhubarbe, que l'on prend alternativement de deux jours l'un; ensuite des diurétiques, & sur - tout ceux de térébenthine; & enfin des astringens bénins, comme les eaux minérales, le crocus Martis astringent, les teintures de rose & de corail en cochenille, &c.
Le ptyalisme ou la salivation ne guérit jamais la gonorrhée. Chambers. (Y)
Gorkum est la patrie de plusieurs hommes qui se sont illustres dans les Sciences & dans la Peinture; il suffira d'en nommer ici quelques - uns.
Erpenius, (Thomas) mort professeur en arabe à Leyden, le 13 Novembre 1624, à l'âge de soixante ans: nous lui devons une grammaire arabe, & d'autres ouvrages en ce genre, dans lesquels il a excellé.
Estius, (Guillaume) s'est fait une haute réputation par sa théologie en deux vol. in - fol. & par ses commentaires sur les épîtres de S. Paul.
Kamphuysen, en latin Camphusius, ministre soci<cb->
Bloëmart, (Abraham) né à Gorcum en 1567, & mort en 1647, s'est distingué parmi les peintres hollandois, & dans le goût de sa nation: on fait surtout beaucoup de cas de ses paysages.
Verschuring, (Henri) né en 1627, excelloit à peindre des animaux, des chasses, & des batailles: il périt sur mer d'un coup de vent, à deux lieues de Dordrecht, en 1690.
Van - der - Heyden, (Jean) mort en 1712 à quatre - vingts ans, avoit un talent particulier pour peindre des ruines, des vûes de maisons de plaisance, des temples & des lointains. (D. J.)
Il y a des gords d'osier avec pieux sédentaires; ils
sont en usage à Touque & à Dive; ils ont, comme
les bouchots de Cancalle, quatre à cinq piés de hauteur,
sur sept à buit de long; le treillis est soûtenu
par six pieux, & l'extrémité en est entonnée dans une
petite nasse arrêtée par deux pieux en - devant, & un
troisieme à la queue: l'ouverture en est exposée à
l'ebbe; la pêche se fait au reflux. Comme cette pêcherie
n'exige ni panne ni aîle, ni clayonnage serré,
l'usage n'en sauroit être pernicieux; car il est sédentaire
& assez ouvert pour laisser échapper le frai.
Voyez nos
On établit aussi des gords dans les rivieres. Voici
la description de celui de la riviere d'Elé, dans l'amirauté
de Quimper en Bretagne: cette pêcherie où
l'on prend du saumon, est placée entre deux montagnes,
& traverse en entier le lit de la riviere; les
tonnes sont de maçonnerie, & non de pieux serrés
ou de pieux clayonnés. Il y a sept tonnes; l'intervalle
de ceiie qui est à l'ouest est clos de tous côtés
par des rateliers garnis d'échelons; & c'est le réservoir
de la pêcherie. Quand on fait la pêche & qu'il
n'y a encore rien de pris; pour faire servir cette tonne
comme les autres, on leve deux de ces rateliers,
& l'on met à leur place deux guidaux qui arrêtent
les saumons qui cherchent à remonter: lorsqu'ils
descendent, ces poissons qu'on ne pêche jamais
alors, trouvent une ouverture pour s'échapper &
retourner à la mer. Voyez
Les gords de la gironde n'ont rien de particulier;
ce sont deux palissades de bois qui forment un angle
dont la pointe est exposée à la basse eau: ces palissades
sont assises sur un terrein de terre franche & de
rapport. Quand la marée y est montée, la pointe du
gord se trouve garnie d'une tonne ou gonne que les
Pêcheurs nomment une gourbeille, au bout de laquelle
ils ajoûtent encore deux nasses qu'ils appellent
des bouteilles. Ces bouteilles sont soûtenues sur
de petits piquets enfoncés dans le terrein; c'est - là
que se prend le poisson qui est monté avec la marée
dans le gord, & il s'en prend beaucoup, car les tiges
des bouteilles sont si serrées que rien ne peut échapper: le frai d'alose & d'autres poissons y est quelquefois
en si grande quantité, qu'on ne pourroit sans infection
l'y laisser plus d'une marée à une autre. Les
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