ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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hôtel nommé l'hôtel des Gobelins, qui est destiné aux manufactures royales. On y loge aussi des artistes & des ouvriers qui travaillent ordinairement pour le roi, sous la direction du sur intendant des bâtimens. C'est - là que se font les plus belles tapisseries de l'Europe, qu'on nomme tapisseries des Gobelins. Les grands peintres du royaume sont chargés de composer les cartons de ces tapisseries. Voyez à l'article Tapisserie, l'explication de ce travail. (D. J.)

GOBER

GOBER, v. act. c'est en général avaler avec vitesse; mais il se dit, en Fauconnerie, dans un sens assez différent, d'une maniere de chasser ou voler les perdrix avec l'autour & l'épervier.

GOBERGE

GOBERGE, s. f. (Hist. nat. Icthiolog.) poisson de mer qui est une espece de merlus, asellus; on l'apporte de Terre - Neuve tout salé; il est plus large & plus grand que la morue; il a le ventre arcqué en - dehors, la bouche petite & les yeux assez grands. Ce poisson est couvert d'écailles & de couleur cendrée; il n'a point de dents; il ressemble aux autres merlus par le nombre & la position des nageoires; il a la chair plus dure que celle du merlus, & moins gluante que celle de la morue. Rondelet, histoire des poissons, liv. IX. Voyez Poisson. (I)

Goberge

* Goberge, s. f. (Layetier.) petites planches de hêtre, façonnées de maniere qu'elles ont un pouce ou environ d'épaisseur d'un côté, & un demi - pouce de l'autre; cinq, six à sept pouces de largeur, & depuis deux piés jusqu'à quatre de hauteur: voilà les dimensions des goberges ordinaires. Les autres qui se nomment layetes n'ont ni plus ni moins d'épaisseur que les communes; mais elles ont depuis dix pouces jusqu'à treize de large, & dix piés au moins de long. On les compte par poignée, & se vendent par millier. Les Layetiers & les Coffretiers employent beaucoup de ce bois dans leur ouvrage.

Goberge

Goberge, (Marqueterie.) Les Ebenistes appellent ainsi des perches dont ils se servent pour tenir sur l'établi leur besogne en état apres l'avoir collee, & jusqu'à ce que la colle soit seche: ce qui se fait en appuyant un bout de la perche contre le plancher, & l'autre contre l'ouvrage en maniere d'étrésillon. Voyez Étrésillon.

Goberges

Goberges, (Tapissier.) petits ais de quatre à cinq pouces de large, liés avec de la sangle, & placés sur le bois de lit, où ils servent à soûtenir une paillasse ou un sommier de crin; on les appelle aussi enfonçoirs.

GOBETER

GOBETER, (Architecture.) c'est, dans l'art de bâtir, jetter avec la truelle du plâtre, & passer la main dessus pour le faire entrer dans les joints des murs faits de plâtre & de moillon. (P)

GOBEUR

GOBEUR, s. m. (Commerce.) on nomme ainsi sur la riviere de Loire les forts & compagnons de riviere qui servent à la charge, décharge & conduite des bateaux, mais qui n'y peuvent entrer ni travailler à les conduire contre la volonté du maître marinier, suivant la déclaration du roi du 24 Avril 1703, pour le rétablissement du commerce & navigation de la Loire. Dictionnaire de Commerce & de Trévoux. (G)

GOCH

GOCH, Herenatium, (Géogr.) petite ville d'Allemagne au duché de Cleves, sujette au roi de Prusse. Elle est sur le Néers entre Cleves & Nimegue, à douze lieues sud - oüest de la premiere Goch: c'étoit vraissemblablement une habitation des anciens Gugerniens (Gugerni), qui habitoient le territoire de Juliers. Long. 23d. 44. latit. 51d. 40'. (D. J.)

GODAH

GODAH, (Géog.) ville d'Asie dans l'Indoustan, fermée de murs, mais beaucoup moins florissante que dans le siecle passé, parce que le Raja qui gouverne hérite de tous ses sujets; cependant sa situation à environ 20 lieues de Brampour, est admirable pour le commerce, & la terre y est très - fertile en blé, en coton & en pâturages. Longit. 95. 45. latit. 21. 50. (D. J.)

GODARD

GODARD, (Saint) Géogr. le mont Saint - Godard ou Saint - Gothard - Adula, selon Ptolomée & Strabon. Despréaux l'a francisé, & l'a nommé le mont Adule, mot qui est effectivement très - beau en poésie. C'est une des plus hautes montagnes des Aipes, sur les consins de la Suisse, du Valais & du pays des Grisons; aussi cette montagne est - elle la source du Rhin, du Russ, de l'Aar, du Rhone & du Tessin. On a une des vûes des plus étendues du monde sur son sommet, dans l'endroit où se trouve un hôpital de Capucins établi pour héberger les passans. (D. J.)

GODE

GODE, s. f. (Commerce.) mesure éttangere des longueurs dont il est parlé dans les tarifs de 1664 & 1667, aux endroits ou il est fait mention des frises blanches appellées de coton qui se vendent à la gode. Par ces tarifs qui ne disent point en quel pays cette mesure est en usage, il paroît que les 100 godes font 125 aunes mesure de Paris; sur ce pié la gode contiendroit cinq quarts d'aune de Paris. Voyez Aune. Diction. de Commerce & de Trévoux. (G)

GODET

GODET, s. m. (Gram.) petit vaisseau rond, plus large que haut, sans anse; il a plusieurs acceptions différentes. Voyez les articles suiv.

Godet

Godet, (Hist. nat. bot.) est la partie d'une fleur qui soûtient & renferme les feuilles.

Godet

Godet, (Hydr.) ce sont de petites auges qui se pratiquent dans les pompes à chapelet. Voyez Chapelet, Pompe & Roue . (K)

Godet

Godet, (Foncerie.) c'est une espece d'entonnoir par lequel le métal fondu qui est dans l'écheno passe dans les jets. Voyez les Planches de la Fonderie en statue équestre.

Godet

Godet, (Peinture.) on appelle godets en Peinture les petits vaisseaux où les Peintres mettent leur huile & leurs couleurs; les Peintres en mignature n'étalent point les couleurs sur la palette comme les Peintres à huile, mais les tirent immédiatement des godets ou coquilles.

Godet

Godet, (Barre de) voyez Barre.

GODIVEAU

GODIVEAU, s. m. (Cuisine.) espece de pâte de veau haché & mis en andouillettes, avec d'autres ingrédiens, comme culs d'artichaux, asperges, écrevisses, champignons, &c.

GOEGHY

GOEGHY, (Hist. de l'Asie.) nom d'une secte de Bénians dans les Indes; ils se distinguent des autres Bénians par les jeûnes & les austérités les plus outrées; ils ne possedent aucuns biens, vont tout nuds, couvrant seulement les parties que la pudeur fait cacher dans nos climats; ils se frottent le visage & tout le corps avec des cendres pour se défigurer davantage; ils n'ont point de temples, vivent dans les bois & dans les deserts, & font leurs prieres & leurs adorations dans de vieux bâtimens ruinés. Mandeslo ajoûte plusieurs autres détails sur leur genre de vie, leurs rits & leur croyance; mais il est vraissemblable qu'il n'en a pas été mieux informé qu'un voyageur indien le seroit de l'ordre des capucins, en traversant quelques villages d'Espagne. (D. J.)

GOELETTE

GOELETTE, s. f. (Marine.) quelques - uns prononcent gaulette, petit bâtiment du port de 50 à 60 tonneaux, & quelquefois davantage; il a deux mâts portant ensemble trois principales voiles, dont deux s'amarrent aux piés des mâts, & se manoeuvrent de bas en - haut, au moyen d'une corne à laquelle sont attachés un dérisse, une balancine & des halebas; le point de la grande voile opposé à l'armure est porté en - dehors du bâtiment, soit à droite ou à gauche par une baume ou grande piece de bois mobile, & retenu par des palancs. La troisieme voile est un foc se manoeuvrant le long de l'étai qui descend du haut du mât d'avant sur l'extrémité du beau - pré;

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