ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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appelloient gérontes. Lycurgue créa vingt - huit géronces; ils ne pouvoient être reçûs dans ce corps qu'à l'âge de soixante ans, & qu'ils n'eussent donné toute leur vie des preuves insignes de leur probité. Isocrate compare leur prudence, leur gravité, & leurs fonctions, à celles des Aréopagistes. Voyez Aréopage. Platon dit qu'ils étoient les moderateurs de l'autorité royale; mais Polybe définit leur pouvoir en trois mots, quand il dit, per ipsos, & cum ipsis, omnia administrari. (D. J.)

GÉRONTHRÉES

GÉRONTHRÉES, s. f. pl. (Littérat.) fêtes greques qui se célébroient tous les ans dans une des îles Sporades en l'honneur de Mars, par les Géronthréens, chez lesquels ce dieu par extraordinaire, avoit un temple celebre, où il n'étoit permis à aucune femme d'entrer pendant la solennité. Pausanias in Lacon. (D. J.)

GEROUIN

* GEROUIN, s. m. (Comm.) espece de quintal dont on se sert au Caire pour évaluer le poids des marchandises d'un grand volume. Le gerouin est le plus lourd de tous les quintaux. Il est de deux cents dix - sept rotalis du Caire, dont les cent dix en font cent huit de Marseille. Voyez Quintal. Dict. du Commerce & de Trévoux.

GERSAU

GERSAU, s. m. (Marine.) c'est la corde dont le moule de la poulie est entouré, & qui sert à l'amarrer au lieu où elle doit être placée. Voyez Etrope. (Z)

GERSAW

GERSAW, (Géog.) bourg de Suisse, près du lac de Lucerne, entre ce canton & celui de Schwitz. C'est une espece de petite république souveraine, qui ne dépend de personne depuis un tems immémorial, privilége trop singulier pour ne pas mériter qu'on transcrive ici le nom du lieu qui est assez heureux pour en joüir. Long. 26. 2. lat. 47. 6. (D. J.)

GERSURE

* GERSURE, s. f. (Gramm.) il se dit en Architecture des fentes ou crevasses qui se font dans le plâtre, lorsqu'il a été noyé ou gâché avec trop d'eau; & en Chirurgie, des ouvertures que le froid & d'autres causes occasionnent à la peau, sur - tout aux endroits où elle est délicate, comme au bord des levres. On l'employe aussi en Agriculture; la sécheresse gerse quelquefois la terre; il y a des arbres, des plantes qui se gersent.

GERTRUIDENBERG

GERTRUIDENBERG, Gertrudenberga, (Géog.) ancienne & forte ville des pays - bas, au Brabant hollandois, un des principaux boulevards de la Hollande. Les confédérés la prirent en 1573 sur les Espagnols; le Prince de Parme la reprit en 1589; mais le prince Maurice s'en rendit maître en 1593, & depuis ce tems, elle appartient aux Hollandois. Son nom signifie le mont Saint - Gertrude; on pêche aux environs de la côte une quantité étonnante de saumons, d'esturgeons & d'aloses, & Gertruidenberg jouit du droit d'étape pour tous ces poissons. Elle est sur la riviere de Dungen, qui tombe dans le Bies - Bosch, à 4 lieues N. E. de Breda, 5 S. E. de Dordrecht, 3 S. O. de Gorcum. Long. 22d. 24'. lat. 51. 44. (D. J.)

GERYON

GERYON, s. m. (Mythologie.) il est fameux dans la Fable; c'étoit le plus fort de tous les hommes, dit Hésiode, v. 98.

Il avoit trois têtes, TRIXA/RENON, & trois corps, à ce que prétend Virgile après Euripide:

. . . . . . . Et forma tricorporis umbroe.

On ne convient pas trop du lieu où il faisoit sa demeure; selon quelques - uns c'étoit en Grece; selon le plus grand nombre, en Espagne; selon d'autres auteurs, dans les iles de Majorque, de Minorque, & d'Ivice: mais selon Hésiode, le plus ancien des écrivains qui ait parlé de Géryon, c'étoit dans l'île d'Enrythie, qu'on appelloit aussi l'île de Gades, aujourd'hui l'île de Cadix.

Quoi qu'il en soit, il avoit de nombreux trou<cb-> peaux gardés par un pâtre appellé Eurythion, & par le chien Orthus, frere de Cerbere, qui par cette raison aura son article dans l'Eneyclopédie.

Hercule, pour obéir aux ordres d'Eurysthée, passa dans les états de Géryon, tua le chien, le pâtre, & le maître, & emmena les troupeaux à Tirynthe.

Plusieurs auteurs prétendent que ce qui a donné lieu aux Poetes d'attribuer trois corps & trois têtes à Géryon, vient de ce que ses états étoient composés de trois provinces & de trois îles; d'autres croyent que ces trois têtes étoient trois vaillans amis qui lui étoient également attachés, & qui s'opposerent à Hercule; d'autres enfin nous disent que c'est parce que Géryon étoit l'ainé de deux freres & que tous trois étoient si unis entre eux, qu'ils sembloient n'avoir qu'une ame, mais qui, malgré leur union, surent tous trois défaits par Hercule.

Si l'on souhaite en savoir davantage sur Géryon, que l'on consulte Hésiode dans sa théogonie, & l'on apprendra que ce roi monstrueux eut pour pere Chrysaor, & pour ayeule la tête de Méduse: voici comme ce poëte conte la chose. Aptès que Persée eut coupé la tête de la Gorgone, il fut tout surpris d'en voir éclorre un géant armé d'une épée, qu'on appella par cette raison Chrysaor, & un cheval aîlé qui fut Pégase. Or dans la suite Chrysaor devint sensible aux charmes de Callirrhoë, fille de l'Océan; & de cet amour naquit Géryon.

Il résulte de - là que Géryon étoit petit - fils de la tête de Méduse, fils de Chrysaor, & neveu de Pégase.

Cette généalogie ouvre un beau champ aux conjectures de ceux qui sont persuadés que les anciens poëtes ont entendu finesse à tout, & que sous leurs sictions les plus absurdes ils ont caché d'importantes vérités: en tout cas, ils les ont si bien cachées, que les plus haoiles mythologues ne les découvriront jamais. Je n'ajoûte plus qu'un mot historique.

Il y avoit autrefois en Italie près de Padoue un oracle de Géryon, dont parle Suétone dans la vie de Tibere; cet empereur le consulta en allant en Illyrie, & Cluvier en conclud que Géryon avoit aussi un temple dans ce lieu - là, par la raison qu'il n'y avoit point d'oracle de quelqu'un sans un temple en son honneur. On peut consulter l'Ital. antiq. de ce savant, lib. II. cap. xviij. (D. J.)

GESNERA

GESNERA, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Conrad Gesner, fameux naturaliste. La fleur des plantes de ce genre est monopétale, faite en forme de masque & irréguliere: il s'éleve du fond du calice un pistil qui tient comme un clou à la partie postérieure de la fleur. Le calice devient dans la suite un fruit membraneux, couronné, divisé en deux loges, & rempli de petites semences. Plumier, nova plantar. americ. gen. Voyez Plante. (I)

GESOLE

GESOLE, (Marine.) Voyez Habitacle.

GESSATE, ou GELATE

* GESSATE, ou GELATE, s. m. (Hist. anc.) c'est ainsi qu'on appelloit chez les Gaulois des hommes braves qui se loüoient à l'étranger, en qualité de gens d'armes, quand leur pays étoit en paix. Ils étoient nommés gessates, du long dard qu'ils portoient, & qu'on appelloit gissum. Il y a plusieurs autres sentimens sur les gessates; mais celui - ci est presque le seul vraissemblable.

GESSE

GESSE, s. f. lathyrus, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur légumineuse, dont le pistil est entouré d'une enveloppe membraneuse; il sort du calice & il devient une silique cylindrique dans certaines éspeces & plate dans d'autres: cette silique renferme des semences cylindriques ou anguleuses. Les tiges de la plante sont applaties & ont une côte longitudinale relevée & feuilletée. Les feuilles naissent deux à deux sur un pédicule terminé par une main. Tour<pb->

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