Les maîtres Gantiers Parsumeurs de Paris ne peuvent
vendre leur marchandise de ganterie que dans
leurs boutiques; & il leur est défendu de la contreporter
ou faire contre - porter par la ville & fauxbourgs
de Paris, sous peine d'amende; c'est la disposition
de l'art. 23. de leurs nouveaux statuts du mois
de Mars 1656.
GANTIER, s. m. (Art méchan.) est un ouvrier &
marchand qui fait & qui vend des gants, mitaines, &c.
Les maitres Gantiers de Paris forment une communauté
assez considérable, dont les anciens statuts remontent
jusqu'en 1190, & ont été depuis confirmés
en 1357 par le roi Jean, & le 27 Juillet 1582, par
Henri III.
Suivant ces statuts, ils ont le titre de maitres &
marchands Gantiers - Parfumeurs.
Comme Gantiers, ils peuvent faire & vendre toutes
sortes de gants & mitaines d'étoffes, & de peaux
de toutes les sortes.
Comme Parfumeurs, ils peuvent mettre sur les
gants & débiter toutes sortes de parfums & odeurs,
& même vendre des peaux lavées & cuirs propres à
faire des gants.
Les arpirans doivent avoir fait quatre ans d'apprentissage,
servi les maîtres trois autres années en
qualité de compagnon, & faire chef - d'oeuvre: mais
les fils de maîtres sont exempts de toutes ces formalites,
& sont reçûs sur une simple expérience.
Les veuves peuvent tenir boutique, & faire travailler
pour leur compte; mais elles ne peuvent point
avoir d'apprentis.
Cette communauté a quatre jurés, dont les deux
plus anciens sortent de charge tous les ans; & à leur
place on en élit deux autres en présence du procureur
du roi au châtelet. Dictionn. & réglem. du Comm.
GANXUNG
GANXUNG, (Géog.) cité de la Chine dans la province
de Quiecheu; elle est de 12d. 6'. plus occidentale
que Pékin, & compte 25d. 35'. de lat. (D. J.)
GANYMEDE
GANYMEDE, (Mytholog.) Homere déclare que
c'étoit le plus beau de tous les hommes, & que les
dieux le ravirent par cette raison: si l'on en croit les
autres poëtes, il fut aimé du seul Jupiter, qui en fit
sen échanson, depuis le mariage d'Hébé avec Hercule. Un jour, disent - ils, que ce charmant phrygien
chassoit sur le mont Ida, l'aigle de Jupiter ou Jupiter lui - même sous la forme d'un aigle, l'enleva dans
l'olympe pour lui servir à boire, & le piaça au nombre
des douze signes du Zodiaque, sous le nom de
verseau: tel est l'usage des Poëtes, dit Cicéron, de
transporter aux dieux les passions des hommes, au
lieu qu'il seroit à souhaiter qu'ils eussent appliqué
aux hommes les vertus des dieux.
La fable de Ganymede paroît fondée sur un fait historique,
mais qui est narré diversement par les anciens.
Les uns prétendent que Tros ayant envoyé en
Lydie son fils Ganymede avec quelques seigneurs de
sa cour, pour offrir des sacrifices dans un temple consacré
à Jupiter, Tantale qui étoit souverain du pays,
ignorant les projets du roi de Troie, prit cette troupe
pour des espions, arrêta le jeune Ganymede, le retint
prisonnier, ou peut - être le fit servir d'échanson
à sa table.
D'autres racontent que Ganymede fut enlevé par
Tantale, qui en étoit amoureux; qu'llus marcha con<cb->
tre le ravisseur pour arracher son frere de ses mains;
qu'on en vint à un combat très - vis, où les troupes de
Tantale portoient un aigle sur leurs enseignes, & où
Ganymede perdit la vie; son corps que l'on chercha
ne s'étant point trouvé, on feignit que Jupiter l'avoit
enlevé.
Quoi qu'il en soit, la fable de Ganymede brille dans
un ancien monument qui s'est conservé jusqu'à nous;
on y voit un aigle avec les aîles déployées, ravissant
un beau jeune homme, qui tient de la main droite une
pique, symbole du dieu qui l'enleve, & de la main
gauche une urne à verser de l'eau, marque de l'office
d'un echanson. Aussi le nom de Ganymede désignoit
tout valet qui donne à boire; tu getulum Ganymedem
respiée - quum sities: mais ce même mot désignoit principalement
un efféminé.
La statue de Ganymede fut transportée de la Grece
à Rome, au temple de la paix; & Juvénal y a fait
allusion: nuper enim, dit - il, repeto fanum Isidis, &
Gam medem hic facis. (D. J.)
GAOGA
GAOGA, s. m. (Géogr.) Quelques - uns écrivent
Kangha, province du Desert, à l'evtrémité orientale
de la Nigritie, qui a pour ville unique connue Goaga. Au nord de cette ville, on voit encore quelques
vestiges de l'ancienne Cyrene, capitale de la Lybie
cyrenaique, & qui étoit autrefois une des villes
principales du fameux Pentapolis. Le lac de Gaoga
est par le 43d. de long. & le 16d. de lat. septentrionale.
(D. J.)
GAONS
GAONS, s. m. (Théologie.) nom qu'on donne à
une secte ou ordre de docteurs juifs, qui parurent
en orient après la clôture du Talmud. Le nom de
gaons signifie excellent, sublime. Ils succéderent aux
Sebunéens ou Opinans, vers le commencement du
vj. siecle, & eurent pour chef Chanaro Merichka.
Il rétablit l'académie de Pundebita, qui avoit été fermée
pendant trente ans, vers l'an 763. Judas l'aveugle
qui étoit de cet ordre, enseignoit avec réputation.
Les Juifs le surnommoient plein de lumiere, & ils
estiment beaucoup quelques leçons qu'ils lui attribuent.
Scherira du même ordre parut avec beaucoup
d'éclat à la fin du même siecle. Il se dépouilla
de sa charge pour la céder à son fils Hai, qui fut le
dernier des excellens. Celui - ci vivoit au commencement
du xj. siecle, & il enseigna jusqu'à sa mort, qui
arriva en 1037. L'ordre des Gaons finit alors après
avoir duré 280 ans selon les uns, 350 ou même 448
selon d'autres. On a de ces docteurs un recueil de demandes
& de réponses, c'est - à - dire de questions &
de solutions, au nombre d'environ 400. Ce livre a
été imprimé à Prague en 1575, & à Mantoue en
1597. Wolf, biblioth. hebr. Calmet, dictionn. supplém.
de Moréry. (G)
GAP
GAP, Vapincum, (Géog.) De Vapincum s'est formé
Gap, comme gâter de vastare. Valois, notit. gall.
p. 584. C'est une ancienne ville de France en Dauphiné, capitale du Gapençois, avec un évêché suffragant
d'Aix. Le Gapençois, Vappencensis pagus, a
titre de comté, & l'on sait que le parlement de Provence a inutilement reclamé cette petite contrée,
comme usurpée par le parlement de Grenoble. Gap
est au pié d'une montagne, sur la petite riviere de
Beny, à 9 lieues de Sisteron, 7 d'Embrun, 20 de
Grenoble. Long. 23d. 44'. 23". lat. 44d. 35'. 9".
(D. J.)
GARAC
GARAC, (Géog.) île du golfe persique, à - peu - près également éloignée des côtes de Perse & de
l'Arabie, à 18 lieues ou environ de l'embouchure de
l'Euphrate; on y fait la pêche des perles. Long. 67.
15. lat. 28. 45. (D. J.)
GARAMANTES
GARAMANTES, s. m. pl. Garamantoe, (Géogr.
ancienne.) anciens peuples de la Lybie, c'est - à - dire
de l'intérieur de l'Afrique, qui s'étendoient depuis
les souces du Bragadas jusqu'aux marais de Nuba,
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