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Il regne à Ganjam un déréglement de moeurs qui n'a rien de semblable dans toute l'Inde: le libertinage y est si public, que l'on y crie souvent à son de trompe, qu'il y a du péril à aller chez les devadachi qui demeurent dans la ville, mais qu'on peut voir en toute sûreté celles qui desservent le temple de Coppal. (D. J.)
Les ganses servent de boutonnieres pour arrêter & boutonner les boutons; on en décore aussi les habits, sur - tout aux environs des boutonnieres.
Les Chapeliers s'en servent pour retrousser les chapeaux, & les femmes pour lacer leurs corps & corsets.
On fait un commerce assez considérable de ganses en France: les marchands Merciers les vendent; mais ce sont les Tissutiers - Rubaniers & les Passementiers - Boutonniers qui les fabriquent.
Les gants se font de peaux d'animaux passées en
huile ou en mégie. Voyez l'article
Ce sont les Gantiers qui fabriquent les gants de peau, les Bonnetiers'qui font les gants au tricot & à l'aiguille, & les marchands de modes qui vendent les gants d'étoffes & autres.
Voici le travail du Gantier. Cette profession est une de celles qui exigent le plus de propreté. Les instrumens de cet ouvrier sont le ciseau de Tailleur, ou la force; le couteau à doler, le tourne - gant, &c.
Le Gantier ne prépare point ses peaux, il les prend chez le mégissier; il doit seulement apportir
Le gantier commence par faire parer ses peaux, ou à en ôter le pelun. S'il a à couper des chevreaux en blanc, & que ces peaux soient un peu plus épaisses au dos qu'à la tête, ou sur les flancs, il commence par lever une petite lisiere de la seconde peau, vers la tête. A l'aide de son pouce & de son ongle, il suit la coupe de cette portion de sa peau dans toute sa longueur. C'est ainsi qu'il la rend d'égale épaisseur, & plus maniable. C'est ce qu'on appelle effleurer à la main. Cela fait, il a une brosse de crins rudes; il brosse chacune de ses peaux du côté de la chair, pour en ôter ce qu'il peut y avoir de crasse & de velu. Il range toûjours ses peaux la fleur sur la chair. Il en place un grand nombre sur une table bien nettoyée. Il a une éponge qu'il trempe dans de l'eau fraîche. Il passe cette éponge le plus legerement qu'il peut sur chaque peau. Il prend sa peau par les pattes de derriere; il la retourne, & l'étend sur une autre table du côté où elle a été mise en humide, sur la fleur. Il éponge une seconde peau qu'il étend sur la premiere, chair contre chair. Il en éponge une troisieme qu'il étend sur la seconde, fleur contre fleur, & ainsi de suite, un côté humide d'une peau toûjours sur un côté humide de la suivante, & la chair de l'une toûjours contre la chair d'une autre.
Après cette premiere manoeuvre, il roule toutes ses peaux & en fait un paquet rond, ce qu'il appelle les mettre en pompe. Il les tient dans cet état jusqu'à ce qu'il soit assure que ses peaux ont bû assez d'eau. Alors il ouvre le paquet. Il prend une de ces peaux qui a conservé un peu de son humidité. Il tire la tête à deux mains, l'étend & la met sur son large; il continue de la manier ainsi & mettre sur son large de la tête à la culée, & il cherche à en tirer le plus d'ouvrage qu'il est possible. C'est l'étendue de la peau qui décidera de la longueur des gants. Si l'ouvrier est un mal - adroit, & que sa coupe soit mal entendue, il perd beaucoup, & les ouvriers disent alors que les forces ont diné avant le maitre.
Après qu'il a tiré la peau sur son large, il la manie
& la tire sur son long; il la dépece, & donne à ses
étavillons la forme & les dimensions convenables.
On appelle étavillons, les grandes pieces d'un gant
coupé. Il renferme ses étavillons dans une nape, où
ils conservent encore un peu de leur humidité, jusqu'à
ce qu'il puisse les dresser. Il les assortit de pouces & de
fourchettes. Il observe de donner à la peau du pouce
un peu plus d'épaisseur qu'à celle de l'étavillon, &
un peu moins à la fourchette. Il colle ses fourchettes
trois à trois les unes sur les autres. Il reprend les etavillons,
les dresse, les fend; observant que la fente
du milieu détermine la longueur & les autres dimensions
du gant. La fente est d'autant plus longue que
le gant doit être plus large, & les fentes suivent l'ordre
de celles des doigts de la main; c'est - à - dire que
la fente du premier au second doigt est un peu moins
profonde que celle du second au troisieme, celle - ci
un peu moins profonde que celle du troisieme au
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