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Ainsi, en distinguant le système physique de Galien d'avec ce qui appartient à Hippocrate, on voit que ce système porte à faux par - tout; qu'il n'a aucune réalité; qu'il n'a par conséquent contribué en rien au progrès de la science de la Medecine. Ce qu'on peut y appercevoir de moins défectueux, c'est qu'il n'étoit pas absolument incompatible avec la doctrine d'Hippocrate, & que les grands maitres de la secte de Galien ont pû profiter de toutes les connoissances de ces deux célebres medecins, & y rapporter celles qu'ils ont pû acquérir eux - mêmes dans la pratique.
Mais une des choses qu'on petit reprocher avec le
plus de fondement à la secte galénique, c'est d'avoir
répandu beaucoup d'obscurité dans la supputation
des jours critiques; parce qu'ils ont voulu assujettir
des connoissances acquises par l'expérience, par l'observation,
à des opinions frivoles; les uns ont crû
avoir trouvé la cause de la force de ces jours dans
l'influence des astres, & particulierement de la lune;
les autres l'ont rapportée à la puissance ou à la vertu
des nombres; cependant ils auroient dû l'appercevoir
manifestement dans celle de la maladie même,
c'est - à - dire dans les efforts, dans les exacerbations
qui operent visiblement la coction, & qui sont eux - mêmes
des causes très - remarquables de la gradation,
des progres de cette coction, qui regle les jours critiques.
La puissance prétendue de ces jours n'est que
la force des mouvemens extraordinaires, des exacerbations
de ces mêmes jours; & la violence qu'ils
attribuoient à la crise, n'est que la véhémence des
symptomes, de l'exacerbation décisive. Ainsi c'est
dans le méchanisme de la maladie que réside l'efficacité
des jours critiques, & de la cause irritante qui
l'excite; car c'est de - là que dépend la durée des fievres
& le nombre de leurs exacerbations. Cette cause
se présente à l'esprit bien plus évidemment que
toutes les idées obscures & chimériques du Galenisme. Voyez
Il est vrai que les medecins de cette secte ignoroient
le travail des vaisseaux, sur les humeurs, dans
les fievres; mais ils connoissoient du - moins l'excès
de la chaleur, dans lequel ils faisoient consister l'essence
de la fievre. Or c'étoit connoître l'effetimmédiat
de la vraie cause des opérations successives de
la coction, puisque c'est de l'action même des vaisseaux
que dépend la chaleur animale, soit naturelle,
soit contre nature: cause qui semble si dédaignée &
si peu connue encore aujourd'hui de la plûpart des
medecins, & même des medecins organiques, qui ne
l'envisagent que confusément, & qui ne sont attentifs
qu'aux altérations, aux dégénérations de la masse
des liquides, presque sans égard aux vices qu'elle
contracte, aux changemens qu'elle éprouve; aux vices
qu'elle contracte, en tant qu'elle est exposée à
l'action des solides. Voyez
Telle est l'idée générale que l'on peut donner ici
de la doctrine de Galien & de ses sectateurs; d'où il
résulte que ce qui vient d'être dit à ce sujet, n'est pas
suffisant pour faire juger complétement du prix des
ouvrages de cet auteur, & pour indiquer exactement
ce qu'il y a de bon & de mauvais dans le système
de Medecine de cet auteur, & dans l'usage que
l'on en a fait après lui. Pour suppléer un peu à ce
qui manque ici à cet égard, on peut recourir à l'article
On peut trouver différens précis de la medecine galénique dans les abrégés qui ont été donnés de
D'ailleurs, il se trouve des occasions dans ce dictionnaire
ci - même, de traiter séparément de bien des
parties importantes de la théorie de Galien, sous les
différens mots qui en dépendent, ou qui y ont rapport,
tels que
Le galéopsis a une odeur de bitume & d'huile fétide, un goût herbeux un peu salé & astringent; il ne teint pas le papier bleu, ce qui fait présumer que son sel est enveloppé dans une grande quantité de soufre & de terre.
Boerhaave compte quatorze especes de galéopsis,
auxquelles il est inutile de nous arrêter. Il suffira de
dire que les trois principales especes employées en
Medecine sous ce nom, sont la grande ortie puante,
la petite ortie puante, & l'ortie morte à fleurs jaunes.
Le lecteur en trouvera la description au mot
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