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Ce que je viens de dire pour tailler une fusée ordinaire,
servira à donner une idée d'opération que la
pratique même étendra. Il faut employer les mêmes
raisonnemens pour tailler de l'autre côté, & recourir
à la description de la machine. Article de M.
On regarde la fusée comme la marque de la droiture & de l'équité. Quelques - uns veulent cependant que les fusées en Blason soient des marques de flétrissure pour ceux qui les portens. Ils en donnent pour raison qu'après que les croisades eurent été publiées, nos rois condamnerent les gentilhommes qui se dispenserent d'aller à la guerre contre les infideles, à changer leurs armes, & à charger leurs écus de fusées, comme reconnoissant qu'ils méritoient d'être mis au nombre des femmes. Dict. de Trév. & Chamb.
Du bec de Vardes, fuselé d'argent & de gueules.
L'or est plus fusible que le fer ou le cuivre, mais
moins que l'argent, l'étain, ou le plomb. Voyez
On mele ordinairement du borax avec les métaux
pour les rendre plus fusibles. Voyez
Outre la monture du fusil dans laquelle on comprend la baguette, on distingue dans cette arme la platine & l'équipage.
La platine est une plaque de fer d'environ cinq pouces de longueur, placce à l'extrémité du canon vers sa culasse, à laquelle sont attachées les différentes pieces qui servent à tirer le fusil.
Ces pieces sont un grand ressort en - dedans de la platine, une noix & bride sur le chien avec sa mâchoire; une vis au - dessus, le bassinet, une batterie qui couvre ce même bassinet, & un petit ressort qui le fait decouvrir & recouvrir.
Le chien tient à la platine par le moyen d'une vis. Son extrémité en - dehors forme une espece de gueule dans laquelle est retenue fixement une pierre à fusil, par le moyen d'une grande vis. La partie supérieure de cette gueule est appellée la machoire du chien. Le bassinet est un petit bassin posé en saillie sur la platine, vis - à - vis la lumiere ou la petite ouverture faite au canon pour mettre le feu à la poudre dont il est chargé. La batterie est disposée en espece d'équerre, dont une branche couvre le hassinet, & l'autre se présente à - peu - près parallelement au chien.
Lorsque le chien est tendu, ou ce qui est la même chose, lorsque le fusil est bandé, & qu'on veut le tirer, on lâche la detente qui est sous la platine, ce qui fait tomber avec force sur la batterie le chien armé de sa pierre. Cet effort fait mouvoir la batterie, & lever sa branche qui couvre le bassinet; & comme la pierre fait feu en même tems sur la partie de la batterie qui lui est opposée, elle allume la poudre du bassinet, laquelle communique le feu à la charge du fusil, & fait ainsi partir le coup.
Les platines du mousqueton, du pistolet, &c. sont composées des mêmes pieces que celles du fusil.
L'équipage du fusil est composé du talon, qui est une espece de plaque de fer qui couvre le bout de la crosse; de l'écusson, qui est une piece de fer qui embrasse la clé des portes - baguette; de la soùgarde avec sa détente, qui sert à lâcher le ressort du chien, &c.
Les fusils ont commencé à être généralement établis dans les troupes vers l'année 1704. Avant cette
époque il n'y avoit que les grenadiers des bataillons
qui en fussent armés, à l'exception néanmoins du
régiment des fusiliers, créé en l'an 1671, qui fut dès
lors attaché au service de l'artillerie. Tous les soldats
eurent des fusils à la place des mousquets, qui étoient
alors en usage dans tous les corps d'infanterie. Les
fusiliers outre l'épée, furent aussi armés d'une bayonnette;
c'est le premier corps dont les soldats ayent
été ainsi armés. Ce régiment est aujourd'hui royal artillerie. Quant aux raisons qui firent quitter les mousquets
pour prendre les fusils, voyez
De la portée du fusil. Pour connoître ce qu'on doit
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