ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Fronteau

Fronteau se dit en parlant des cérémonies juives. Voyez Phylactere. Ce sont quatre morceaux de vélin séparés, sur chacun desquels est écrit un passage de l'Ecriture sainte, qu'on pose tous quatre sur un quarré de veau noir qui a des courroies, & que les Juifs se mettent au milieu du front lorsqu'ils sont dans la synagogue, se ceignant la tête avec les courroies de ce quarré. Dict. de Trév.

Fronteau de mire

Fronteau de mire, (Artillerie.) c'est dans l'Artillerie un morceau de bois de quatre pouces d'épaisseur, d'un pié de haut, & de deux piés & demi de long ou environ, dont on se sert pour pointer le canon. Voyez la figure du fronteau de mire, Planche VI. de Fortification, fig. 6. Voyez aussi Pointer. (Q)

Fronteau

Fronteau, (Marine.) c'est une piece de bois plate & ouvragée de sculpture, qui est aussi longue que le vaisseau est large, & qui sert non - seulement à orner le dessus des dunettes, mais aussi les gaillards. Quelquefois ce fronteau est sur une balustrade, & il sert d'appui. (Z)

Fronteau

* Fronteau, terme de Sellier - Bourrelier; c'est une bande de cuir qui fait partie de la bride des chevaux, attachée par les deux bouts à la têtiere, immédiatement au - dessous des oreilles, & qui leur passe sur le front. Voyez les Planches du Bourrelier.

FRONTIERE

* FRONTIERE, s. f. (Géog.) se dit des limites, consins, ou extrémités d'un royaume ou d'une province. Le mot se prend aussi adjectivement: nous disons ville frontiere, province frontiere. Nous disons qu'il se prend dans ce cas adjectivement, à - moins qu'on n'aime mieux regarder ici frontiere comme un substantif mis par apposition. Voyez Apposition.

Ce mot est dérivé selon plusieurs auteurs, du latin frons; les frontieres étant, disent - ils, comme une espece de front opposé à l'ennemi. D'autres font venir ce mot de frons, pour une autre raison; la frontiere, disent - ils, est la partie la plus extérieure & la plus avancée d'un état, comme le front l'est du visage de l'homme.

FRONTIGNAN

FRONTIGNAN, (Géog.) petite ville de France. au Bas - Languedoc, connue par ses excellens vins muscats, & ses raisins de caisse qu'on appelle passerilles. Quelques savans croyent, sans en donner de preuves, que cette ville est le forum Domitii des Romains. Elle est située sur l'étang de Maguelone, à six lieues N. E. d'Agde, & cinq S. O. de Montpellier. Long. 15d. 24'. lat. 43d. 28'. (D. J.)

FRONTISPICE

FRONTISPICE, s. m. (Architecture.) Voyez Façade.

Frontispice

Frontispice, (Imprimerie.) dans l'usage de l'Imprimerie, s'entend de la premiere page d'un livre où est annoncé le titre de l'ouvrage, quelquefois le nom de l'auteur, & ordinairement le lieu où il a été imprimé. Dans les ouvrages considérables, les frontispices ou premieres pages s'impriment ordinairement en rouge & noir. On entend aussi par frontispices l'estampe que l'on met avant le titre de l'ouvrage.

FRONTON

FRONTON, s. m. (Architect.) on entend sous ce nom tout amortissement triangulaire, servant à couronner l'extrémité supérieure de l'avant - corps d'un bâtiment. L'origine des srontons vient des Grecs qui les plaçoient sur le sommet du frontispice de leurs temples, & représentoient les pignons de ces sortes de monumens; de maniere que la hauteur de ce triangle, qui étoit à sa base comme un est à cinq, a fixé pour toûjours leur proportion. Ces peuples n'employerent d'abord les frontons qu'avec beaucoup de discrétion; leurs temples étoient les seuls édifices où l'on pût les mettre en usage: mais dans la suite, leur application dans l'Architecture a dégénéré en abus, principalement en Italie, où non - seulement les architectes romains en ont placé dans tous leurs genres de bâtimens, mais les ont chantournés, en<cb-> roulés, coupés & interrompus; ensorte qu'ayant perdu de vûe l'origine des frontons, ils en ont fait un ornement arbitraire, sans égard à la convenance du lieu, sans méditer l'effet qu'ils produiroient dans leurs décorations, & sans prévoir si tout autre couronnement n'eût pas été préférable.

Nos premiers architectes françois n'en ont pas usé avec plus de modération que les latins; & à l'exemple des productions de leurs précédesseurs, ils en ont placé plusieurs les uns au - dessus des autres, dans un même frontispice: témoins le portail des Minimes, celui de S. Gervais, & celui du Val - de - Grace à Paris. On en remarque même trois, placés l'un dans l'autre, dans la décoration de l'intérieur de la cour du Louvre; & l'on en voit une réitération condamnable dans la façade du même palais, du côté de la riviere. En un mot, les niches, les croisées, les tables saillantes, en sont ornées; on en voit régner par - tout, couronner tout; & par - tout tenir lieu d'une architecture rectiligne, & plus analogue à la direction perpendiculaire des piés - droits, & à la forme horisontale des entablemens qui couronnent nos façades.

Nos architectes modernes ont usé avec encore moins de prudence des frontons; & à l'imitation du déréglement des Romains, du tems de Boromini, ils les ont fait circulaires, ou triangulaires, à ressauts, interrompus, retournés ou pliés, & cela sans autre but que de varier leurs compositions, & de placer dans le tympan de ces frontons des ornemens frivoles, sans choix & sans convenance. Enfin il n'est pas un de nos artisans qui ne s'imagine avoir produit un chef - d'oeuvre, lorsqu'il a terminé un ravalement par ce gente d'amortissement.

La source de cet abus vient sans doute de ce que l'on perd de vûe l'origine qui a donné naissance aux diverses parties qui constituent l'Architecture; loin d'avoir recours à nos historiens & à nos auteurs les plus célebres, on prend pour modeles les exemples récents, & on laisse derriere soi la doctrine de l'art: insensiblement & à force d'imitation, on prend la partie pour le tout. Les meilleures productions prisos dans leur origine, ne présentent plus que des licences intolérables, des inadvertances monstrueuses, & des compositions hasardées. Or pour éviter ce déréglement, prévoyons l'effet que produiront les frontons dans l'édifice, & réservons - les principalement pour les frontispices de nos églises; ensorte que si par tolérance nous les employons dans la décoration de nos palais ou de nos édifices publics, que ce ne soit que pour faire prééminer la partie supérieure du principal avant - corps. En supposant même que la saillie de ce dernier semble exiger séparément ce genre d'amortissement, pour lui tenir lieu de couverture, évitons qu'il couronne jamais plus de trois croisées; préférons les triangulaires aux circulaires, & ne souffrons jamais qu'ils soient interrompus ni dans leurs bases, ni dans leurs sommets, si nous voulons que nos compositions soient conformes aux principes de l'art & aux lois du bon goût. (P)

Fronton

Fronton ou Miroir, (Marine.) c'est un cadre ou une cartouche de menuiserie, qui est placée sur la voûte à l'arriere du vaisseau. On la charge des armes du prince qui a fait construire le vaisseau; quelquefois on y met la figure dont le vaisseau porte le nom. Communément on appelle cet endroit le miroir. Voyez Marine, Planche III. figure 1. le fronton, cotté o. (Z)

FROS ou FROCS

FROS ou FROCS, (Jurispr.) ce sont des terres en friche; c'est la même chose que fraux. Voyez cidevant Fraux. (A)

FROTTEMENT

FROTTEMENT, s. m. (Méch.) c'est la résistance qu'apporte au mouvement de deux corps l'un sur l'autre, l'inégalité de leurs surfaces.

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