ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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pelle une colonie illustre & ancienne. Pline la nomme classica, parce qu'Auguste établit un arsenal pour la marine dans son port, qui etoit autrefois très - assuré, mais qui est aujourd'hui comblé, sans qu'on ait pû le rétablir. Voyez Longuerue, & Bouche, histoire de Provence.

Fréjus est près de la mer, à l'embouchure de la riviere d'Argents, dans des marais qui en rendent l'air mal sain; à 7 lieues d'Antibes, 14 N. E. de Toulon, 12 S. O. de Nice. Longit. 28. 27. latitude 44. 25. (D. J.)

FRELER

FRELER les voiles, (Marine.) les plier, les attacher contre les vergues. Voyez Ferler.

FRELATER

* FRELATER, v. act. (Comm. de vins.) c'est y mêler des drogues qui le rendent potable & mal sain; espece d'empoisonnement qui devroit être puni par les châtimens les plus séveres, puisqu'il attaque la societe entiere, & qu'il employe un des alimens les plus nécessaires & les plus communs. Voyez a l'article Vin, la maniere de connoitre les vins frelates.

FRÊLE

* FRÊLE, adj. ce qui par sa consistance élastique, molle, & déliée, est facile à ployer, courber, rompre: ainsi la tige d'une plante est fréle, la branche de l'osier est fréle. Il y a done entre fragile & fréle cette petite nuance, que le terme fragile emporte la foiblesse du tout & la roideur des parties, & fréle pareillement la foiblesse du tout, mais la mollesie des parties: on ne diroit pas aussi - bien du verre, qu'il est fréle, que l'on dit qu'il est fragile; ni d'un roseau, qu'il est fragile, aussi - bien qu'il est fréle. On ne dit point d'une feuille de papier ni d'un taffetas, que ce sont des corps fréles ou fragiles, parce qu'ils n'on ni roideur ni elasticité, & qu'on les plie comme on veut, sans les rompre.

FRELON

FRELON, crabro, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) insecte du genre des guêpes, plus grand que celles qui se trouvent dans ce pays, & plus à craindre par sa piquûre; dans les tems chauds, elle est très - vive & très pénétrante, mais dans les jours frais elle a peu d'effet. Les gâreaux des frelons ne different de ceux des guêpes souterreines, qu'en ce que les liens qui les attachent les uns aux autres sont plus hauts, plus maisifs, & encore moins réguliers; celui du milieu est beaucoup plus gros que les autres. Tous ces liens, les gâteaux, & l'enveloppe qui les renferme, sont de la même matiere, qui est une sorte de papier, couleur de feuille morte, plus épais & plus cassant que celui des guêpes soûterreines. Aussi les frclons ne prennent pas pour le former, les fibres entieres du bois, comme ces guêpes, mais ils les réduisent en poussiere, qu'ils lient par le moyen d'une liqueur qui vient de leur estomac. On trouve des nids de frelons dans des trous de vieux murs, contre les solives des greniers, & dans des lieux peu fréquentés & abrités: car la matiere dont ils sont composés, ne resisteroit ni à la pluie ni au vent. La plupart de ces insectes se nichent dans des trous d'arbres creux; ils percent l'arbre pour former l'entrée de leur nid: ils vivent d'insectes, & même de guêpes; ils en détruiroient beaucoup, parce qu'ils sont plus grands & plus forts, si leur vol étoit moins pesant, & s'ils ne faisoient en volant un bruit qui les met en fuite. Les frelons ressemblent aux autres guêpes par la maniere de vivre & de se reproduire. Mém. pour servir à l'hist. des insectes, tome VI. pag. 215. & abrégé de l'hist. des insect. tome II. p. 84. Voyez Guêpe, Guêpier, & Insecte . (I)

FRELUQUET

* FRELUQUET, s. m. (Rubanier.) ce sont de très - petits poids de plomb pesant environ un demi-gros: ce petit poids est percé d'outre en outre, pour donner passage à un fil qui le suspend: ce fil est arrêté par ses deux bouts noüés au trou du poids, & sert à passer chaque brin de glacis, pour le tenir en équilibre pendant le travail. Il y a des freluquets plus forts pour les tranches de velours. Voyez Allonges des Potenceaux.

FREMIR

FREMIR, voyez Fremissement; il s'employe au simple & au figuré. On frémit de crainte, de colere, & de douleur.

FREMISSEMENT

FREMISSEMENT, s. m. (Physiq.) mouvement des petites parties d'un corps, qui consiste en des vibrations tres - promptes & tres - courtes de ces parties.

On remarque sur - tout ce frémissement dans les corps sonores, comme les cloches, les cordes de Musique, &c. Voyez Son. Quelquefois aussi les cordes fiemissent sans résonner. Voyez Fondamental. (O)

FRENE

FRENE, fraxinus, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plantes à fleurs sans pétales, dont les étamines ont ordinairement deux sommets, du milieu desquelles il sort souvent un pistil qui devient dans la suite un fruit en forme de langue: ce fruit est plat, membraneux, & renferme une semence qui est à - peu - près de la même figure. Il y a des especes de frênes, dont les fleurs ont des pétales; mais comme elles sont stériles, on ne les a pas distinguées de celles qui n'ont point de pétales. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (L)

Fréne

Fréne, fraxinus, (Hist. nat. Bot.) autre genre de plante à fleur en rose, composee de quatre ou cinq pétales très - étroits, tres - alongés, disposes en rond, & soûtenus par le calice. Toutes les plantes de ce genre ne portent pas des embryons: mais lorsqu'il s'y en trouve, ils sortent des calices, & deviennent dans la suite des fruits qui ressemblent presque en tout à ceux du fréne appellé ornus. Nova plant. american. gen. par M. Micheli. (I)

Fréne

Fréne, grand arbre qui croit naturellement dans les forêts des climats tempérés; il fait une très - belle tige, qui s'éleve à une grande hauteur, qui est presque toûjours très - droite, & qui grossit avec beaucoup de proportion & d'uniformité. On voit ordinairement le tronc du fréne s'élever sans aucunes branches à plus de hauteur que les autres arbres. Sa tête est petite, peu garnie de rameaux, qui ne s'étendent qui iorsque l'arbre a passé la force de son accroissement. Son écorce, d'une couleur de cendre verdâtre, est long tems tres - unie; & ce n'est que dans un âge fort avancé qu'il s'y fait des gersures. Ses feuilles sont au nombre de quatre ou cinq paires, quelquefois six, & même jusqu'à huit sur une même côte, qui est terminée par une seule feuille: elles sont lisses, legerement dentelées, d'un verd très - brun, & elles font peu d'ombre. Cet arbre donne au mois de Mai des bouquets de fleurs, qui sont bruns, petits, courts, ramassés: ce sont des étamines, qui n'ont qu'une aprence de mousse. Les graines qu'il produit en grappe sont environnées d'une membrane fort mince, longue d'un pouce & demi, mais fort étroite: on compare la forme de ce fruit à celle d'une langue d'oiseau; il n'est mûr que sur la fin du mois d'Octobre, qu'il commence à tomber; mais il en reste sur quelques arbres jusqu'après l'hyver.

On met cet arbre au nombre de ceux qui tiennent le premier rang parmi les arbres des forêts, dont il égale les plus considérables par son volume: mais relativement à l'utilité, il ne peut entrer en comparaison avec le chêne, le châtaigner, & l'orme, qui l'emportent à cet égard. Il est vrai que l'accroissement du frêne est plus prompt que celui de ces arbres, mais il est plus lent à grossir; & il lui faut pour cela un sol bien favorable; ce qui ne se rencontre que rarement.

Le terrein qui convient le mieux à cet arbre, est une terre legere & limoneuse, mêlée de sable, & traversée par des eaux courantes. Il peut croitre dans la plûpart des situations, depuis le fond des vallées jusqu'au sommet des montagnes, pourvû qu'il y ait

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