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Il faut que le huitieme livre d'Apollonius ait été retrouvé depuis; car je trouve dans l'éloge de M. Halley, par M. de Mairan, (Hist. acad. 1742.) que M. Halley donna en 1717 une traduction latine des huit livres d'Apollonius. (O)
L'apologétique de Tertullien est un ouvrage plein de force & d'élévation, digne en un mot du caractere véhement de son auteur. Il y adresse la parole, selon quelques - uns, aux Magistrats de Rome, parce que l'Empereur Severe, dont la persécution commençoit, étoit alors absent de cette ville, & selon d'autres, à ceux qui tenoient les premieres places dans l'empire, c'est - à - dire, aux gouverneurs des provinces.
Tertullien s'y attache à montrer l'injustice de la persécution, contre une religion qu'on vouloit condamner sans la connoître & sans l'entendre, à réfuter & l'idolatrie & les reproches odieux que les idolatres faisoient aux Chrétiens, d'égorger des enfans dans leurs mysteres, d'y manger de la chair humaine, d'y commettre des incestes, &c. Pour répondre au crime qu'on leur imputoit de manquer d'amour & de fidélité pour la patrie, sous prétexte qu'ils refusoient de faire les sermens accoûtumés, & de jurer par les dieux tutélaires de l'Empire, il prouve la soûmission des Chrétiens aux Empereurs. Il en expose aussi la doctrine autant qu'il étoit nécessaire pour la disculper, mais sans en dévoiler trop clairement les mysteres, pour ne pas violer la religion du secret si expressément recommandée dans ces premiers tems. Cet écrit, tout folide qu'il étoit, n'eut point d'effet, & la persécution de Severe n'en fut pas moins violente. (G)
Les persécutions que l'Eglise eut à essuyer depuis sa naissance, & pendant les trois premiers siecles, obligerent souvent les Chrétiens de présenter aux Empereurs, au Sénat & aux Magistrats payens, des apologies pour la religion chrétienne, pour répondre aux fausses imputations par lesquelles on s'efforçoit de les noircir, comme ennemis des dieux, des puissances, & perturbateurs du repos public.
Les principales de ces apologies sont celles de Quadrat & d'Aristide; les deux apologies de S. Justin martyr; celle d'Athenagore; l'apologétique de Tertullien; & le dialogue de Minutius Felix, intitulé Octavius.
Quadrat, qui étoit évêque d'Athenes, composa son apologie pour les Chrétiens vers l'an de Jesus - Christ 124, & la présenta dans le même tems à l'em<cb->
Des deux apologies qu'écrivit S. Justin martys, la
premiere est de l'an de Jesus - Christ 150, & porte ce
titre:
Ce Pere composa sa seconde apologie 16 ans après, & elle n'a pour but que de détruire les calomnies infamantes dont on chargeoit les Chrétiens. Elle est adressée au Sénat de Rome, & n'eut pas plus d'effet que la premiere.
On croit que l'apologie d'Athenagore est aussi de l'an 166, & qu'il l'adressa aux deux empereurs Marc Aurele & Lucius Verus. Il y suit à peu près la même méthode que S. Justin, & repousse fortement trois accusations, l'athéisme, les repas de chair humaine, & les incestes.
Quant à l'apologie de Tertullien, nous en avons
parlé au mot
L'Octavius de Minutius Felix, orateur Romain, qui vivoit dans le troisieme siecle, est un dialogue sur la vérité de la religion chrétienne, ou par occasion l'auteur répond aux calomnies des Juits & des payens. Le caractere de tous ces ouvrages est une noble & solide simplicité, jointe à beaucoup de véhémence, surtout dans Athenagore & dans Tertullien. (G)
Jules Scaliger fait venir ce mot d'
Le P. de Colonia prétend qu'il est essentiel à la fable
morale ou à l'apologue, d'être fondé sur ce qui se
passe entre les animaux; & voici la distinction qu'il
met entre l'apologue & la parabole. Ce sont deux fictions,
dont l'une peut être vraie, & l'autre est nécessairement
fausse, car les bêtes ne parlent point. V.
Feu M. de la Barre, de l'Académie des Belles - Lettres, a été encore plus loin que le P. de Colonia, en
foûtenant que non - seulement il n'y avoit nulle vérité,
mais encore nulle vraissemblance dans la plûpart
des apologues,
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