Dictionnaire de l'Académie Française,
6ème edition (1835)

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d'autrui. Convoiter la femme de son prochain.

CONVOITÉ, ÉE. participe

CONVOITEUX, EUSE. adj. Qui convoite. Être convoiteux de gloire, convoiteux d'honneurs, convoiteux de richesses, du bien d'autrui. Il vieillit.

CONVOITISE. s. f. Désir immodéré, cupidité. Convoitise déréglée, effrénée. La convoitise des richesses, des honneurs. Regarder quelque chose d'un oeil de convoitise.

CONVOLER. v. n. Il n'est guère usité que dans cette phrase, Convoler en secondes noces, en troisièmes noces, etc., Se marier pour la seconde fois, pour la troisième fois, etc. On dit aussi, mais plus rarement, Convoler à un second mariage, etc.

Il se dit quelquefois absolument, pour Se remarier. Cette veuve ne sera pas longtemps sans convoler. Elle a convolé. Il est familier.

CONVOLUTÉ, ÉE. adj. T. de Botan. Il se dit Des parties d'une plante qui sont roulées en cornet. Les feuilles du bananier, du balisier sont convolutées.

CONVOLVULUS. s. m. (On prononce l'S.) T. de Botan. emprunté du latin, et synonyme de Liseron.

CONVOQUER. v. a. Faire assembler, avertir ou ordonner de se réunir. Convoquer un concile. Convoquer les colléges électoraux. Convoquer les chambres. Les États qui furent convoqués à Blois. À Rome, c'était aux consuls qu'appartenait le droit de convoquer le sénat. La diète fut dûment, légalement, légitimement convoquée. La compagnie étant extraordinairement convoquée, etc. Convoquer le ban et l'arrière-ban. Les membres de l'assemblée ont été convoqués pour tel jour. On l'a convoqué pour l'assemblée des créanciers.

CONVOQUÉ, ÉE. participe

CONVOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Accompagner, escorter. Il n'est guère usité qu'en termes de Marine et de Guerre. Convoyer des navires marchands. Convoyer un train d'artillerie.

CONVOYÉ, ÉE. participe

CONVOYEUR. s. m. Bâtiment qui en convoie d'autres. On dit aussi adjectivement, Bâtiment convoyeur.

CONVULSÉ, ÉE. adj. T. de Médec. Il se dit Des membres ou des muscles qui sont attaqués de convulsions. Membres, muscles convulsés.

CONVULSIF, IVE. adj. Qui se fait avec convulsion, qui est accompagné de convulsion. Mouvement convulsif. Pouls convulsif. Toux convulsive. Rire convulsif.

Il s'est dit quelquefois, en Médecine, De certains remèdes qui causent des convulsions. Remède convulsif.

CONVULSION. s. f. Mouvement irrégulier et involontaire des muscles, avec des secousses plus ou moins violentes. Grande, violente convulsion. Convulsion épileptique. Tomber en convulsion. Être en convulsion. Éprouver des convulsions. Être sujet à des convulsions. Avoir des convulsions. Il fut saisi d'horribles convulsions. Il mourut dans les convulsions.

Il se dit, par extension, Des mouvements violents causés par les passions. Les convulsions de la rage, du désespoir. La seule vue de cet homme lui donne des convulsions.

Il se dit également, au figuré, Des grands troubles qui agitent les États. Convulsions politiques. De longues convulsions ont agité cet empire.

CONVULSIONNAIRE. adj. et s. des deux genres Qui a des convulsions. Il s'est dit, dans le siècle dernier, de Certains fanatiques auxquels l'exaltation religieuse causait des convulsions. Les convulsionnaires de Saint-Médard.

COOBLIGÉ. s. m. Celui qui est obligé avec un ou plusieurs autres dans un contrat, dans une obligation. Il a été condamné à payer, sauf son recours sur ses coobligés, contre ses coobligés.

Défense d'attenter à sa personne, ses biens, ses cautions et ses coobligés. Formule dont on usait autrefois dans les arrêts rendus en faveur des débiteurs que la justice prenait sous sa protection.

COOPÉRATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui opère avec quelqu'un. Il s'emploie surtout dans les Matières de piété. Les ministres de l'Église sont les coopérateurs de JÉSUS-CHRIST.

COOPÉRATION. s. f. Action de celui qui coopère. Sa coopération m'a été bien utile dans ce travail, dans cette entreprise. Dieu ne nous sauve qu'avec notre coopération.

COOPÉRER. v. n. Opérer conjointement avec quelqu'un. Coopérer au succès d'un dessein, d'une entreprise. Coopérer à la conversion de quelqu'un. J'y ai coopéré avec lui. Je n'y ai point coopéré.

COOPTATION. s. f. Admission extraordinaire dans un corps, accompagnée de dispense. Il fut admis par cooptation dans l'université de Paris. Il est maintenant peu usité.

COOPTER. v. a. Admettre quelqu'un dans un corps en le dispensant de quelqu'une des conditions nécessaires pour y entrer. L'université de Paris coopta Pierre Halley en 1641. Il est maintenant peu usité.

COOPTÉ, ÉE. participe

COORDINATION. s. f. Action de coordonner; État des choses qui sont coordonnées. Une habile coordination. La coordination de tous les êtres.

COORDONNER. v. a. Arranger certaines choses entre elles suivant les rapports qu'elles doivent ou peuvent avoir; les disposer convenablement pour un but, une fin. Le créateur a coordonné tous les êtres. Un système dont toutes les parties sont bien coordonnées entre elles.

COORDONNÉ, ÉE. participe

COORDONNÉES au pluriel, se dit substantivement, en Géométrie, Des abscisses et des ordonnées d'une courbe, considérées ensemble, et relativement les unes aux autres.

COPAHU. s. m. Espèce de baume ou de térébenthine qu'on tire, par incision, d'un arbre du Brésil appelé Copayer, et qui est employée en médecine contre les maladies des voies urinaires. Baume de copahu. Térébenthine de copahu. Le copahu est purgatif.

COPAÏER. s. m. Voyez COPAYER.

COPAL. s. m. Gomme d'une odeur agréable qu'on tire par incision de plusieurs espèces d'arbres de la Nouvelle-Espagne. Le copal entre dans la composition du vernis. Gomme copal.

COPARTAGEANT, ANTE. adj. et s. Qui partage, qui est appelé à partager avec un ou plusieurs autres, une chose quelconque. Puissance copartageante. Héritier copartageant. Souches copartageantes. Donner à chacun des copartageants la part qui lui revient.

COPAYER. s. m. (On prononce, et quelques-uns écrivent, Copaïer.) T. de Botan. Arbre fort élevé, de la famille des Légumineuses, qui croît dans les forêts du Brésil, et dont on retire la térébenthine de copahu.

COPEAU. s. m. Éclat, morceau de bois que la hache, la doloire, le rabot ou quelque autre instrument tranchant fait tomber du bois qu'on abat ou qu'on met en oeuvre. Gros copeaux. Menus copeaux. Copeaux de hêtre. Brûler des copeaux.

Vin de copeau, Vin nouveau que l'on a fait passer sur des copeaux, c'est-à-dire, dans lequel on a fait tremper des copeaux pour l'éclaircir et le rendre plus prompt à boire.

COPECK. s. m. Voyez KOPECK.

COPERMUTANT. s. m. Chacun de ceux qui permutent ensemble leurs bénéfices, et en général de ceux qui prennent part à un échange.

COPHTE ou COPTE. s. m. Nom qu'on donne aux chrétiens originaires d'Égypte, et qui sont la secte des jacobites ou eutychéens. On dit, adjectivement, Un moine cophte, les moines cophtes.

La langue cophte, ou simplement, Le cophte, L'ancienne langue des Égyptiens.

COPIE. s. f. Écrit fait d'après un autre. L'original et la copie. Fidèle copie. Copie exacte. Mauvaise copie. Copie collationnée à l'original. La copie d'un contrat, d'un exploit. La copie d'un manuscrit. Il y a chez les négociants un livre de copies de lettres. Donner copie. Prendre copie. Faire une copie. Tirer copie. Retenir copie. Garder copie. Vous n'avez que la copie de vos titres, et il en a les originaux. La pièce n'est pas si rare, il y en a cent copies. On en a distribué plusieurs copies.

Il se dit particulièrement, au Collége, Du devoir que l'écolier remet au professeur. Le professeur classe les copies suivant le degré de mérite des compositions.

Copie figurée, Copie d'une écriture, dans laquelle on reproduit avec exactitude la forme des caractères, la disposition des lignes, les ratures, etc. Les fac-simile sont des copies figurées.

COPIE se dit aussi de L'imitation exacte de quelque ouvrage de peinture, de sculpture ou de gravure, quand elle n'est pas de la même main que l'original. Avoir des copies des meilleurs originaux, des meilleurs tableaux. Une copie tirée sur l'original. Copie de copie. Ce n'est pas un original, ce n'est qu'une copie. La copie ne le cède guère à l'original. Une copie de l'Hercule Farnèse. Une copie de la Vénus de Médicis. Une copie da Titien.

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