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Quelques - uns croyent que ce nom vient du latin
stare, se tenir debout, parce que le cessionnaire doit
présenter debout & tête découverte ses lettres de
bénéfice de cession. D'autres pensent qu'il est dérivé
du verbe ester, ancien terme de Jurisprudence, qui
signifioit comparoître personnellement en justice. Dictionn. de Comm. Voyez l'article
On a aussi nommé esterlin une espece de monnoie ancienne, à cause de la figure d'une étoile qui y étoit empreinte.
Il y a des personnes qui ne sont pas capables d'ester en jugement, n'ayant point ce que l'on appelle en droit personam standi in judicio, c'est - à - dire la faculté de plaider en leur nom.
Tels sont tous ceux qui ne sont pas capables des effets civils, comme les morts civilement, du nombre desquels sont les religieux qui ont fait profession: néanmoins en matiere criminelle ces derniers sont obligés de répondre lorsqu'ils sont assignés pour déposer dans une information.
Les mineurs, même émancipés, ne peuvent ester en jugement sans être assistés de leur tuteur ou curateur; il en est de même des interdits.
Les fils de famille, même majeurs, ne peuvent pas non plus ester en jugement sans l'autorisation de leur pere ou ayeul en la puissance duquel ils sont.
Les femmes en puissance de mari ne peuvent aussi ester en jugement sans l'assistance & l'autorisation de leurs maris, à moins qu'elles ne soient séparées de biens & la séparation exécutée, ou qu'elles ne soient autorisées par justice au refus de leurs maris.
Les critiques sont partagés sur l'auteur du livre d'Esther. S. Augustin, S. Epiphane, & S. Isidore l'attribuent à Esdras, mais Eusebe le croit encore plus récent. Quelques - uns le donnent à Joachim grand-prêtre des Julfs, & petit - fils de Josedech; d'autres disent que c'est l'ouvrage de la synagogue, à laquelle Mordechaï ou Mardochée écrivoit des lettres pour l'instruire de tous les évenemens contenus dans ce livre.
Mais la plûpart des interpretes hébreux, grecs, latins, &c. l'attribuent à Mardochée lui - même. Elias lévite, dans son mass - hamum, proes. 3. parle de ce sentiment comme incontestable. Il est fondé sur - tout sur le V. 20 du ch. jx. du livre d'Esther, où il est dit que Mardochée écrit ces choses & envoie les lettres à tous les Juifs qui sont dispersés dans toutes les provinces, &c. On suppose aussi que la reine Esiher y eut quelque part, comme il paroît par le V. 29 du même thapitre, où cette princesse & Mardochée écrivent une seconde lettre par ordre d'Assuerus, pour ordonner de solenniser tous les ans la fête appellée purim, c'est - à - dire le jour des sorts, en mémoire de ce que les Juifs avoient été délivrés des sorts qu'Aman avoit consultés pour savoir quel jour devoit être fatal à la nation juive & l'exterminer.
On croit que le livre d'Esther a d'abord été composé
en hébreu, puis amplifié par quelque juif helleniste,
dont les additions ont été insérées en leur
place dans la version greque, & mises par S. Jérome
toutes ensemble à la fin du livre depuis le 24 verset
du chapitre x. Origene a cependant conjecturé que
toutes ces pieces avoient été autrefois dans le texte
hébreu: quoi qu'il en soit, le livre d'Esther étoit compris
dans le canon des anciens Juifs. Il n'est cependant
point dans quelques anciens canons des Chrétiens, mais il se trouve dans le concile de Laodicée
& dans plusieurs autres. S. Jérome rejetté hors du
canon des livres sacrés les six derniers chapitres, &
plusieurs auteurs catholiques, jusqu'à Sixte de Sienne, ont été de ce sentiment; mais le concile de Trente a reconnu le livre entier pour canonique. Les Protestans sont de l'opinion contraire, & n'admettent
ce livre que jusqu'au troisieme verset du chapitre x.
Le reste jusqu'à la sin du chapitre xvj. est mis chez
eux au nombre des livres apocryphes. Voyez
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