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Touar en Espagne, d'azur à la bande d'or engoulée de deux têtes de lion de même.
Il peut être causé par le froid, qui resserre tellement la peau & les houppes nerveuses, que le fluide qui coule dans les nerfs des parties affectées, ne peut pas parvenir jusqu'à leurs extrémités, ensorte que le tact semble se faire avec l'interposition d'un corps étranger. L'engourdissement de cette espece est aussi quelquefois l'effet de la compression des nerfs qui se distribuent à un membre, comme dans le cas où on est assis sur une cuisse dans une situation genée; elle empêche le cours libre du fluide dans ces nerfs, d'où doit résulter nécessairement le défaut, ou au moins la diminution du sentiment & même du mouvement de cette partie. C'est par cette raison que l'inflammation des reins cause aussi quelquefois l'engourdissement des cuisses.
Si l'engourdissement est général, & que l'exercice
du sentiment & du mouvement ne puisse se faire que
très - imparfaitement, c'est alors l'effet d'un vice dans
le cerveau, qui diminue la distribution du fluide nerveux;
c'est souvent un avant - coureur de l'apoplexie
dans les personnes qui n'étoient pas malades auparavant.
Hippoerate, vij. coac. proes. sect. 2. Voyez
L'engourdissement & la surdité qui surviennent dans les maladies aiguës, sont un très - mauvais signe, selon l'auteur des présages de cos, à moins qu'ils ne soient causés par un dépôt critique de la matiere morbifique sur le principe des nerfs, & dans ce caslà même c'est un symptome fâcheux.
L'engourdissement, torpor, peut aussi - être accompagné
d'une sorte de sentiment douloureux, comme
on l'éprouve par l'attouchement d'un corps élastique
actuellement agité par de très - promptes & très - nombreuses vibrations: l'effet que l'on attribue à la torpille
est aussi de cette nature, & provient vraissemblablement
d'une cause approchante. Voyez
Les engrais sont en général la plus grande ressource qu'ait l'Agriculture. Ils suppléent, jusqu'à un certain point, aux défauts des labours, & corrigent même l'intempérie des saisons. C'est un objet de dépense; mais ce qu'il en coûte est pour le cultivateur un fonds placé au plus haut intérêt; usure honnête que les lois & les moeurs devroient encourager de concert.
Quelques écrivains qui ont traité de l'Agriculture, ont paru vouloir affoiblir la nécessité des engrais. Ils disent que les plantes se nourrissant des parties les plus déliées de la terre, il suffit de les atténuer pour rendre celle - ci féconde. Ils ajoûtent que le fumier le fait par fermentation, maisqu'on y parvient beaucoup plus sûrement par la fréquence des labours; que la charrue brise méchaniquement les molécules à une plus grande profondeur & beaucoup mieux. Nous connoissons dans toute son étendue l'utilité des labours; & nous savons que la division des molécules de la terre est nécessaire à sa fécondité: mais cette division qu'operent les labours ne peut être que momentanée; une pluie longue & violente l'anéantit. Quelque bien labourée qu'ait été une terre, si l'on y seme du blé sans l'avoir fumée, onl a trouvera totalement affaissée à la fin de l'hyver, & ordinairement les racines du blé seront à la superficie. Un engrais, par sa fermentation continuelle, l'auroit défendu de l'affaissement. Il est difficile de se persuader qu'une division faite méchaniquement puisse fournir aux plantes assez de parties déliées pour leur nourriture. Une production continuelle doit épuiser ces parties, & les engrais en réparent l'épuisement: on doit attendre d'autant plus sûrement ce bien de ceux qu'on employe le plus, comme sont les fumiers, qu'eux - mêmes ne sont que les parties un peu altérées des plantes, qu'ils aident à reproduire. Ils contiennent des sels & des huiles qui sûrement, indépendamment de leur action, concourent, avec la terre proprement dite, à la nourriture des plantes.
Parmi les engrais que l'expérience a mis en usage,
il en est dont l'effet dure un grand nombre d'années.
Nous ne connoissons en France que la marne qui
soit de ce genre. Les Anglois ont de plus leurs glaises,
dont l'effet est excellent, & que peut - être nous pourrions
avoir comme eux. Nous osons même assûrer,
sans avoir fait là - dessus d'expériences directes, que
le mélange de certaines glaises réussiroit dans nos terres
legeres & chaudes. Tout mélange de terres de différente
nature a toûjours eu des effets si heureux, que
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